jeudi, septembre 14, 2006

N° 215 Journal de Bagdad - 14-09-06

Sommaire :
1 La résistance contre l'agresseur
2 Politique des collaborateurs afghans
3 Politiques des occupants
4 Lutte pour la libération du territoire
Détails
L'Irak en chiffres
6 Les Brèves..
6-1 Le Sénat américain a publié un rapport démontant une à une les justifications de la guerre en Irak
6-2 Blair : "Une alliance mondiale pour des valeurs mondiales".
6-3 14ème sommet du Mouvement des Non-alignés (MNA).
7 Dossier & Point de vue.
7-1 Point de vue du New Worker International News : les attaques des partisans se multiplient 7-2 Point de vue de Ian Hamel ; Privatisation: les nouveaux entrepreneurs de guerre.
9 Annexes
9-1 Point de vue de Nouvel Observateur : Plamegate : la source passe aux aveux.
9-2 Point de vue de Joe Kay : Le Parti Démocrate pas mieux que les Républicains.
9 -3 11 septembre : Cinq ans de silence Par Taïké Eilée,
9-4 Géographie de l'Irak.
L'Irak en chiffre: du 08-09 au 14/09/06
tués
blessés
Peuple irakien
35
31
Usboys/Autres boys
3
3
Policiers, armée et collaborateurs
79
195
1 La résistance contre l'agresseur
b) Les colonisteurs
13-09.
# Des commandants américains considèrent que les renforts de troupes déployés dans les rues, où ils préparent le terrain à un quadrillage des secteurs dangereux par la police irakienne, ont réduit le "taux des attaques de 40% en août
(Reuters)
2) Politique des collaborateurs afghans
Mise sur rail d'un état fasciste
09-09
# Abdel Aziz al-Hakim (Collaborateur des Usa et responsable du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII))
"Le fédéralisme conduira l'Irak à la stabilité et à la sécurité", a-t-il dit vendredi devant une foule de fidèles rassemblés dans la ville sainte, située à 110 km au sud de Bagdad).
"Prenez l'exemple des régions autonomes du Kurdistan. Elles sont une preuve formelle du succès de ce système"
"Un tel système fédéral éloigne à jamais toute éventualité de ‘dictature’ (?), et nous avons tous le droit de bénéficier d'un tel système", a-t-il martelé en parlant notamment de régions autonomes dans le centre et le sud ainsi qu'à Bagdad.
Les trois provinces du Kurdistan (nord) sont autonomes depuis la fin de la première guerre du Golfe en 1991.
Les ressources pétrolières de l'Irak, parmi les plus importantes au monde, se situent dans le nord (Kurdistan) …
(AFP)
Nb Dimanche 17, le Parlement doit avoir un débat public sur deux projets de loi opposés sur le fédéralisme.
Confection d'un pays fantoche
10-09
Une délégation irakienne est venue exposer aux pays donateurs, occidentaux et arabes, en présence de représentants des Nations unies et de l'Union européenne (UE), réunies pour une journée à Abou Dhabi.
Contenu : Le gouvernement a pressé la communauté internationale de l'aider dans son programme de ‘reconstruction’, en mettant en garde contre le risque d'"une catastrophe" régionale en cas d'échec.
l'Irak a "besoin d'un consensus international pour sa reconstruction (...)a déclaré le vice-Premier ministre Barham Saleh.
# Le gouvernement irakien reconnaît que "la bonne gouvernance et le règlement des défis sécuritaires et politiques sont un préalable pour des progrès dans tous les autres domaines, dont une relance économique".
(Les responsables irakiens n'ont pas caché leur optimisme quant aux perspectives qu'ouvre leur initiative. "Le Japon entend nous accorder, dans un cadre bilatéral, un prêt de 3,5 milliards USD", a déclaré à l'AFP le ministre irakien des Finances, Bayane Jabr Soulagh.
"Nous financerons nos plans de développement en partie par nos recettes pétrolières, qui devraient atteindre cette année 25 à 30 mds USD (...), l'Irak produisant actuellement en moyenne 2,5 millions de barils/jour (mbj) dont il exporte 1,7 mbj", a dit le ministre i du Pétrole, Hussein Chahristani. )
10-09
Réponse : Le secrétaire général adjoint de l'Onu, Mallock Brown, a souligné la nécessité de "répondre aux besoins sécuritaires de tous les Irakiens" et de contribuer au "processus de changement radical en Irak".( ?)
rappel :
a) Un Fonds international pour la ‘reconstruction’ a été mis en place avec la contribution de plusieurs pays occidentaux et arabes, dont les Etats-Unis, la France, le Japon, l'Arabie saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis.
b) Début août, l'Inspecteur général spécial pour la reconstruction en Irak a estimé dans un rapport que le transfert aux Irakiens de projets de reconstruction réalisés par les Américains était risqué en raison des doutes sur la capacité du gouvernement irakien à les mettre en oeuvre.(..)
(Avec AFP)
Diplomatie
12-09
Le Premier ministre Nouri al Maliki a entrepris sa première visite officielle en Iran,
"Il veut faire passer le message selon lequel l'Irak a besoin de stabilité et de non-ingérence. Tout pays n'étant pas en mesure de jouer un rôle positif en Irak ne devrait pas en jouer un négatif", a déclaré son porte-parole, Ali al Dabbagh, avant son arrivée à Téhéran.
L'agence officielle de presse iranienne IRNA écrit pour sa part que la visite du Premier ministre irakien s'inscrit dans la recherche d'un "renforcement des relations mutuelles ainsi que des questions irakiennes, régionales et mondiales".
(Reuters)
Les grandes manoeuvres
13-09
L'Irak enverra du brut dans des raffineries en Iran, pour traitement, a annoncé mercredi le ministère irakien du Pétrole.
AP
12-09
# "Les Iraniens disent qu'ils sont même prêts à prendre chez nous tout le pétrole dont ils ont besoin pour la raffinerie d'Abadan, ce qui correspond à environ un demi-million (de barils par jour)", a précisé Chahristani.
Il a ajouté que des entreprises iraniennes se faisaient fort de construire l'oléoduc en neuf mois.
L'Irak envisage de signer des accords similaires avec la Syrie et le Koweït, deux autres voisins avec lesquels il partage des champs pétrolifères, a-t-il dit.
Le ministre du Pétrole a indiqué que le gouvernement préparait une loi sur les hydrocarbures, qui devrait être adoptée avant la fin de l'année et qui fixerait les conditions d'investissement et d'exploitation pour les compagnies pétrolières internationales.
Après adoption du texte, une Compagnie nationale pétrolière sera créée. "Elle aura un rôle de régulation et de supervision, elle définira la politique pétrolière que les compagnies opérant dans le pays appliqueront", a dit le ministre.
(Reuters)
12-09
Le pétrole constitue la principale ressource financière de l'Irak, et éprouve de grosses difficultés à rétablir une fonctionnement complet, en raison surtout des attaques contre les installations.
Le ministre du Pétrole Chahristani a annoncé une forte hausse à la fois de la production et des exportations, qui ont atteint en août 1,65 million de bpj. retrouvant a 75 % son niveau d'avant l'invasion & l’occupation américaine.
(Reuters)
Sur le terrain
09-09
Des garde-frontières iraniens ont capturé une patrouille de six membres dont un officier, dans la province de Diyala, près du poste-frontière de Héla. Une enquête a été ouverte côté irakien pour déterminer les circonstances de cette action.
(AFP)
Les Observateurs
13-09
Ali Khamenei, a affirmé que "la plupart des problèmes en Irak seront réglés avec le départ des forces d'occupation".
"Nous souhaitons par conséquent leur évacuation immédiate", a-t-il ajouté, cité par des médias iraniens.
"Une partie des souffrances (de l'Irak) est due à la présence d'occupants en Irak", a déclaré Ali Khamenei.
(AP- Reuters)
Prisons, exactions & torture
10-09
Le ministère de la Défense a annoncé, dans des communiqués, l'arrestation en 48 heures par les forces armées "de 21 résistants et de plus d'une centaine de suspects à travers le pays".
(afp- 18h51)
Procès de Saddam Hussein
Cinquième audience,
12-09
# Au cours de cette audience, le président déchu Saddam Hussein a affirmé devant le tribunal que son armée n'avait fait que réprimer une rébellion dans le Kurdistan, rejetant ainsi les accusations de génocide pesant sur lui.
(Saddam Hussein est jugé ainsi que six de ses lieutenants pour avoir ordonné et mis en oeuvre les campagnes de répression "Anfal" dans le Kurdistan)
Quatre témoins ont évoqué les bombardements, la répression brutale des militaires, l'arrestation, la dispersion des familles, l'exode forcé ou la disparition dans des charniers.
Le procès, qui se tient devant le ‘Haut tribunal pénal irakien’, a été ajourné à mercredi.
(Reuters)
3 Politiques des occupants
3-1 Usa
Bush
11-09
# Bush a appelé les Américains à "laisser de côté (leurs) différences" pour vaincre le ''terrorisme' …
"Notre nation a subi des épreuves, et le chemin qui nous attend est difficile.
Remporter cette guerre exige l'effort d'un pays uni", a-t-il dit selon des extraits publiés par avance d'un discours qu'il devait prononcer à l'adresse de la Nation.
"Nous devons donc laisser de côté nos différences, et travailler ensemble pour passer cette épreuve que l'Histoire nous a imposée", a-t-il dit.
Les Américains sont profondément divisés sur le bien-fondé de la guerre en Irak et du maintien des troupes dans ce pays..
Bush a de nouveau justifié l'engagement en Irak et implicitement rejeté un retrait dans les conditions actuelles en parlant de "combat pour la civilisation".
(afp- 23h41)
11-09
# Bush a promis que les Etats-Unis captureraient ben Laden et refuse un retrait d'Irak.
a) "Oussama ben Laden et d'autres terroristes continuent à se cacher. Le message que nous leur adressons est clair: peu importe le temps que cela prendra, l'Amérique vous trouvera et vous jugera",
Bush essaie de refaire l'union nationale formée derrière lui après le 11 septembre, quand près de 90% des Américains soutenaient Bush.
Ils sont moins de 40% aujourd'hui, de plis ils sont profondément divisés sur le bien-fondé de la guerre en Irak et la légitimité des moyens employés dans "la guerre globale ".
b) Bush a admis que Saddam Hussein n'était pas responsable des attentats du 11-Septembre.
Mais, "quelles que soient les erreurs qui ont été commises en Irak, la plus grave serait de croire que, si nous retirions (nos militaires), les terroristes nous laisseraient en paix", a-t-il dit. " La sécurité de l'Amérique dépend de l'issue du combat mené dans les rues de Bagdad",
Bush a réaffirmé que l'Irak était l'un des théâtres d'un "combat idéologique décisif de ce 21ème siècle". "On a appelé ce combat choc des civilisations. En vérité, c'est un combat pour la civilisation. Nous nous battons pour préserver le mode de vie des pays libres", a-t-il dit. Il a aussi justifié ce combat par sa volonté de répandre la démocratie au Proche-Orient et d'offrir "une autre voie que l'extrémisme".
"Si nous ne remportons pas la victoire aujourd'hui, nous laisserons à nos enfants un Proche-Orient regorgeant d'Etats terroristes et de dictateurs extrémistes dotés d'armes nucléaires", a-t-il conclu
(AFP)
Occupation de l'Irak
10-09
# Le vice-président Cheney a reconnu qu'il avait été trop optimiste sur l'Irak, concédant que la résistance est plus longue et plus difficile(pour les USA) qu'il ne l'avait imaginé au printemps 2005, quand il assurait qu'elle en était à ses "derniers soubresauts".
Interrogé sur ses déclarations à la veille de la guerre en mars 2003, quand il prédisait que les Américains seraient accueillis en libérateurs,
Cheney a répondu: " Il est indiscutable que nous n'avions pas anticipé que l'insurrection durerait si longtemps".
Cheney a osez une nouvelle fois défendre sa décision d'envahir et l’occuper l'Irak, en dépit de l'inexistence d'armes de destruction massive et de l'absence de connexion avec les attentats du 11 septembre 2001.
"C'est absolument la chose à faire", sans l'agression américaine Saddam Hussein représenterait aujourd'hui une grave menace pour les Etats-Unis, car "il serait assis sur un tas d'or", grâce aux revenus pétroliers, l'Irak "serait un des principaux Etats soutenant le terrorisme. On a complètement tort quand on suggère que le monde n'est pas meilleur depuis que Saddam Hussein est en prison", a conclu (pitoyablement) M. Cheney.
(afp 21h46)
Dans les coulisses et au sénat
08-09
# # Le Sénat américain a voté la loi du budget du département de la Défense pour l'année à venir, allouant 63 milliards de dollars (49,5 milliards d'euros) aux opérations militaires en Irak et en Afghanistan. La loi a été votée à l'unanimité des présents, par 98 votes contre zéro.
Le budget, qui s'élève à 469,7 milliards de dollars (368,9 milliards d'euros), a reçu un soutien massif en dépit des critiques grandissantes du camp démocratique contre la gestion du conflit en Irak par l'administration Bush.
Ps : Le projet de loi comportait à l'origine 50 milliards de dollars (39,25 milliards d'euros) pour les opérations en Irak et en Afghanistan, somme qui a été revue à la hausse de quelque 13 milliards de dollars (10,2 milliards d'euros) le mois dernier.
08-09
Selon le Service de recherche du Congrès, le pouvoir législatif américain aura alloué environ 500 milliards de dollars (392,75 milliards d'euros) aux opérations en Irak et en Afghanistan dans les cinq années qui ont suivi le 11-septembre 2001.
AP
Les alliès
1 Onu
13-09
# Le secrétaire général de l'ONU Annan a déclaré que la plupart des dirigeants qu'il avait rencontrés au cours de sa récente visite au Moyen-Orient avaient ressenti l'invasion de l'Irak par les forces alliés sous commandement américain, et ses conséquences comme une "véritable catastrophe" pour la région. "Ils pensent que cela a déstabilisé la région".
AP
5 Australie
11-09
L'Irak est un endroit meilleur parce que la coalition sous commandement des USA a destitué Saddam Hussein, a déclaré Howard à la chaîne Sky News
Howard a toutefois déclaré qu'il n'avait jamais pensé qu'il puisse y avoir un lien concret entre le réseau Al-Qaïda, et Saddam Hussein
" Le dirigeant australien, soutien fidèle de. Bush, a défendu sa décision d'envoyer des troupes pour les invasions de l'Afghanistan et de l'Irak, estimant que le rôle des Talibans et de Ben Laden en Afghanistan était "en un sens, le début de cette campagne terroriste contre l'Occident".
AP
Autres organisation
Nations unies
08-09
# Le Haut commissaire des Nations unies aux Droits de l'Homme, la Canadienne Louise Arbour, souhaite que les Etats-Unis ferment les prisons secrètes de la CIA, a annoncé son porte-parole, vendredi.
José Diaz a précisé que Louise Arbour "demande instamment la fin du programme de détention secrète". "Les détentions secrètes et l'absence de communication sont en infraction avec les normes internationales et peuvent en outre créer un environnement favorable à d'autres abus".
AP
4 Lutte pour la libération du territoire
Pertes US - Ville non précisée
14-09
L'armée américaine a fait part de pertes dans ses rangs. Deux soldats ont péri dans des attaques au sud de Bagdad.
(ats - 2006 13:18)
1-1 Bagdad
08-09
3 passants, dont une femme et un enfant, ont été tués et six personnes blessées, dont trois policiers, lorsqu'une bombe visant le colonel Ali Mohammed, chef de la police du district de Karkh (ouest de Bagdad) a explosé au passage de son convoi, dans le quartier de Zayyounah, dans le centre de la capitale.
Afp
08-09
A Zayyounah, dans le centre de la capitale, explosion dans la matinée, au passage d'une patrouille américaine,tuant deux passants et blessant quatre autres, (les soldats Etatuniens s’en sortent indemnes ???) ) a indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, le général Abdel Karim Khalaf.
(ats - 11:41)
08-09
Dans le quartier central de Waziriyah, un kamikaze qui tentait de foncer à bord de son véhicule bourré d'explosifs sur un poste de police, a été tué. Mais avant de mourir, il a réussi à déclencher le détonateur. L'explosion a tué un policier et blessé dix policiers, a précisé le porte-parole.
(ats - 11:41)
08-09
A al-Jadida, trois soldats américains ont été blessés et leur véhicule blindé a été complètement détruit.
(ats - 11:41)
08-09
Deux personnes, dont un policier, ont été tuées vendredi par l'explosion d'une bombe au passage d'une patrouille de police dans le centre de Bagdad, ont annoncé les forces de l'ordre irakiennes. Trois autres personnes ont été blessées.
(Reuters)
10-09
Une opération de police sur une maison suspecte de Karrada, dans le centre de Bagdad, a dégénéré en affrontement au cours duquel trois membres présumés du groupe al-Qaïda en Irak ont été tués et un policier blessé, selon le porte-parole.
(afp- 18h51)
11-09
Un kamikaze, s'est fait exploser dans un minibus près du centre de recrutement de l'armée d'al-Mouthanna, au centre de Bagdad. 16 recrues ont été tuées et sept blessés selon des sources de sécurité.( La police à l'hôpital al-Yarmouk a déclaré avoir reçu 16 corps du site de l'explosion.
(AP -ats 09:07 & (afp- 15h32)
12-09
Selon la source de sécurité, l’attaque, qui visait un convoi américain, a endommagé les devantures de plusieurs magasins dans la zone. On ignore si le convoi a été touché.(…)
(afp- 14h18)
12-09
Deux personnes ont été tuées, dont un policier, et sept autres blessées dans l'explosion d'une bombe en milieu d'après-midi près de la Faculté de technologie.
(afp- 14h18)
12-09
Cinq autres attaques, dont quatre attaques à la bombe ont causé la mort d'un policier et blessé dix policiers, dans différents quartiers de la capitale.
(afp- 14h18)
12-09
Une voiture a explosé dans l'ouest de Bagdad près d'un barrage militaire, faisant deux morts et treize blessés, a-t-on appris de source policière.
Selon une source au ministère de l'Intérieur, l'explosion, qui s'est produite dans le quartier de Mansour, visait un convoi militaire américain.
(les soldats tués étatsunien ou irakiens ?)
13-09
Un attaque à la voiture piégée qui visait des policiers chargés de protéger une centrale électrique a fait huit morts et 19 blessés dans l'est de Bagdad, rapporte-t-on de source policière.
L'explosion, survenue dans le secteur de Zayouna, est la deuxième de la matinée dirigée contre des policiers dans la capitale irakienne. On ignore combien de membres des forces de sécurité figurent parmi les victimes.
(Reuters)
(AP) –
13-09
Une voiture stationnée a explosé dans l'est de Bagdad.
La bombe a explosé au passage d'une patrouille de police dans le quartier de Zayona, a dit le lieutenant Bilal Ali Majid. Au moins trois des morts et sept des blessés sont des policiers.
AP
13-09
Selon une source de sécurité, en début de matinée, une voiture bourrée d'explosifs, garée sur un terrain vague près du siège de la direction de la circulation automobile, dans l'est de Bagdad, a explosé tuant vingt personnes dont cinq policiers, selon un dernier bilan fourni par le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Hamed Khalaf.
Selon le général Khalaf, au moins 67 personnes ont été blessées dont une majorité de policiers.
Selon un photographe le terrain vague jouxtant le bâtiment officiel et servant de parking aux véhicules, ressemble à un champ de bataille. Plusieurs voitures garées ont été incendiées dont des véhicules de police.
(afp- 16h03)
13-09
Deux heures plus tard, une deuxième voiture piégée garée au bord de la route, dans le quartier Zayyounah (sud-est de Bagdad)., a explosé au passage d'une patrouille de police à Bagdad, tuant trois policiers et blessant dix-neuf autres, selon une source de sécurité.
L'attentat s'est produit dans le quartier Zayyounah (sud-est de Bagdad). Deux voitures de la police ont été endommagées.
(afp- 16h03)
13-09
Un policier a été tué et six personnes(collaborateurs ?) ont été blessées par la chute d'obus de mortier sur un poste de police dans le quartier de Baghdad al-Jadida et sur le secteur de l'ancien aéroport de Mouthanna (centre) qui sert de centre de recrutement pour l'armée.
(afp- 16h03)
13-09
La seconde attaque de la matinée visait des agents de sécurité chargés de la protection d'une centrale électrique de Zayouna, quartier situé dans l'est de Bagdad. Le bilan établi de source policière fait état de huit morts et d'une vingtaine de blessés.
(Reuters)
14-09
Un responsable de la police a été tué dans la matinée par des hommes armés devant sa maison, dans le quartier de Doura (sud),

Ps Pour en savoir plus sur ce qui se passe en Irak lire le 7-1 : Point de vue du New Worker International News : les attaques des partisans se multiplient
Les forces de la résistance sont à l'offensive, frappant les forces impérialistes et les troupes fantoches là où elles peuvent les rencontrer. Une offensive de la Résistance contre les milices sectaires et les escadrons de la mort ont balayé Bagdad la semaine dernière au cours d'une série de raids et d'attaques à la bombe, au mortier et à la fusée, tuant ou blessant plus de 300 militaires pro états-uniens.
1-2 Province d'Anbar (vaste territoire à l'ouest de Bagdad comprenant les villes de Amiriya, Baghdadi, Diyarah, Falloujah, Habbaniyah, Haditha, Haqlaniyah, Hawija, Hit, Houssabayh, Karabilah, Khaldiyah, Koussaïba, Mahawil, Oubaïdi, Ramadi -capitale de la province d'Al-Anbar-, Kaïm (à la frontière avec la Syrie), Sindjar & Zaidan)
province d'Anbar
13-09
Un soldat américain a été tué dans la nuit de mardi à mercredi et l'état-major des forces américaines en Irak a confirmé la perte d'un autre soldat dans la province d'Anbar.
(Reuters)
Falloujah (50 km à l'ouest de Bagdad)
10-09
Un chef de la police de la circulation à Falloujah, le général Ahmad al-Joumaïli, a été tué par des hommes armés à la sortie de son bureau.
(afp- 18h51)
1-3 Province de Ninive : Mossoul (capitale de la région nord du pays province de Ninive- à 375 km au nord de Bagdad,) Al-Hadhar, Hawijah, Kassak"(70 km au nord-est de Mossoul) & Tall Afar
Mossoul
12-09
Deux policiers ont été tués au nord de Bagdad.
(afp- 14h18)
12-09
Un capitaine de police a été tué par balles dans la ville.
(afp- 14h18)
1-4 Région de Baiji & Synia
Baiji (200 km au nord de Bagdad),
08-09
4 bombes ont explosé au passage d'un convoi américain, tuant trois civils irakiens et en blessant trois autres. (Les soldats Etatuniens s’en sortent indemnes ???)
Afp
10-09
Quatre employés de la raffinerie de pétrole de Baïji ont été tués alors qu'ils retournaient chez eux à Tikrit, à bord d'un minubus. Un cinquième a été blessé lors de la fusillade qui a eu lieu à 200 km au nord de Bagdad.
(afp- 18h51)
10-09
Quatre hommes voulaient s'attaquer à la voiture d'un responsable provincial de Salaheddine à l'est de Baïji (200 km au nord de Bagdad) ont été tués par les gardes du corps qui accompagnaient le convoi, selon la police.
(afp- 18h51)
10-09
Le responsable d'une station-service et un soldat ont été enlevés dans deux incidents séparés.
1-6 Samarra (125 km au nord de Bagdad),
08-09
Un soldat a été tué et deux autres blessés lorsque leur patrouille a été attaquée à l'arme automatique.
Afp
12-09
une bombé a explosé au passage d'une patrouille de police, tuant un de ses membres et blessant deux autres.
(afp- 14h18)

1-7 Province de Diyala (Baaqouba (chef-lieu) 60 km au nord de Bagdad )-Abou Saïda.-Bahriz, Balad Rouz,Jaloula, Khalès, Khan Bani Saad, Moqdadiyah Yathreb (70 km au nord de Bagdad)
La région de Baaqouba, capitale de la province de Diyala, à 60 km au nord de Bagdad, est le théâtre d'attaques visant quasi quotidiennement les forces colonialistes et ces acolytes sur le terrain
Baaqouba (60 km au nord de Bagdad)
10-09
Dans la région de Baaqouba, trois policiers dont un général ont été tués dans des incidents séparés.
Un général à la retraite et son garde du corps ont été tués dans une embuscade qui a blessé un adolescent de 12 ans.
(afp- 18h51)
11-09
Un soldat a été tué et une recrue blessée par des hommes armés à la sortie de Baaqouba.
(afp- 15h32)
11-09
Un civil a été tué et un autre blessé par balles dans une gare routière du centre-ville.
(afp- 15h32)
11-09
Un employé des services d'eau a été tué près de son village au sud de Baaqouba.
(afp- 15h32)

Moqdadiya,
10-09
Un policier a été tué par balles dans la ville
(afp- 18h51)
12-09.
Le chef des opérations de la police de Moqdadiya, le général Ali Hussein al-Joubour, a été tué dans l'explosion d'une bombe devant son domicile.
(afp- 14h18)
1-8 Kout (175 km au sud-est de Bagdad).
11-09
Dans le sud de l'Irak, des hommes ont tué un policier, où un conflit oppose la police à une tribu.(…)
(afp- 15h32)
1-9 Kirkouk (chef-lieu de la province de Taamim - 255 km au nord de Bagdad) et environ ::Dakouk, Hawija, Rachaad, Touz Khourmatou, Yaïtchi
09-09
Deux attaques à l'explosif quasi-similtanés, visant des patrouilles de police à la sortie sud de la ville, ont tué quatre personnes dont un policier et blessé 16, dont 12 policiers, a indiqué le lieutenant-colonel de police Akram Abdallah.
(ats - 11:41)
11-09
Un policier a été tué par un tireur embusqué.
(afp- 15h32)
13-09
Cinq personnes, dont un représentant turcoman au conseil de la province, ont été blessés dans des attaques à la bombe dans cette région pétrolière.
(afp- 16h03)
Province de Diwaniyah (180 km au sud de Bagdad).
11-09
Un interprète travaillant avec les forces américaines, enlevé il y a quelques jours, a été retrouvé mort dans la province de Diwaniyah (180 km au sud de Bagdad).
(afp- 15h32)
1-12 Les autres régions de l'Irak occupée
Amara (365 km au sud de Bagdad),
10-09
Un policier a été tué quand le poste de police a été pris d'assaut par des hommes d'une tribu mécontente.
(afp- 18h51)

Kerbala, (110 km au sud de la capitale)
11-09
Un ancien responsable de la sécurité sous le Saddam Hussein, Abbas al-Nouaïmi, a été abattu par des hommes armés.
(afp- 15h32)
L’Irak en chiffres (depuis le début de la guerre de conquête en mars 2003)


Peuple

Civils tués (depuis l'occupation)
158.827 (chiffre minimum)
Civils blessés (depuis l'occupation)
66.990 (chiffre très très minimum)
Civils violés (par les troupes d'occupations)
2.507 (voir Ibrahim Allousch
Civils/Résistants arrêtes : (une dizaine par jour...)
7.651 (chiffre minimum)
Résistants (décrit tel quel ) tués
3.095 (chiffre minimum)
Résistants (décrit tel quel ) blessés
3.776 (chiffre minimum)
En prison
39.523 (Craig Roberts)
Embargo
750.000 enfants (chiffre minimal)
Embargo
750.000 adultes (chiffre moyen)


Militaires irakiens tués pendant l'invasion
45.468 (chiffre minimal)
Civils tués pendant l'invasion
120.000 (chiffre minimal)


Coalition (depuis le début de la guerre) :

Nombre de Soldats tués (ou morts...)
9.775
Soldats rapatriés (blessés ou malades)
50.6225(chiffre minimal)
(*) dont 10% meurent en cours de route ou à l'hopital)

Disparus (dans la nature)
1.014
Désertions
5.501
Mutinerie
2 corps + 25
Aide psychologique
66.108***
Suicides
79


Policiers/soldats irakiens (ou mercenaires ..) tués
6.767
Policiers /soldats irakiens (ou mercenaires .) blessés
8.928
Policiers /soldats irakiens disparus (dans la nature)
13.854


Autres tués (collaborateur irakiens & autres etc)
4.250
Autres blessés ( collaborateur etc)
3.057


Oléoducs,les infrastructures pétrolières & d'electricité
239 attaques (très grand minimum)
Infrastructures du rail
195 attaques (idem)
Hélicopteres
67 ++ (idem)
Avions (& drone)
24 ++

A noter : Le nombre de morts (tués, selon les Usa par leurs compatriotes,) n'étant pas vérifiables par recoupements, (puisque annoncé au moment du briefing journalier par les autorités de tutelles...) elles ne sont pas indiqués dans ce tableau

La rédaction est bien consciente que les chiffres des tués et blessés est supérieure aux chiffres indiqués dans ce récapitulatif
Ces totaux sont obtenu par le recoupement (si possible) des chiffres des pertes communiqué par la résistance & les médias occidentaux + XINHUAN
6 Les brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
6-1: Le Sénat américain a publié un rapport démontant une à une les justifications de la guerre en Irak.
Le Sénat américain a publié un rapport démontant une à une les justifications de la guerre en Irak, le rapport établit plus clairement que jamais que le régime de Saddam Hussein n'était en rien allié au réseau Al-Qaïda..
"Saddam Hussein n'avait pas confiance en Al-Qaïda et considérait les islamiques comme des menaces contre son régime, refusant toutes les demandes d'Al-Qaïda pour une aide matérielle ou opérationnelle", affirme la commission du Renseignement.
Cette conclusion, va directement à l'encontre de déclarations de bush : "Saddam Hussein, i avait la capacité de fabriquer des armes de destruction massive, payait des kamikazes pour tuer des vies innocentes, avait des relations avec (Abou Moussab) al-Zarqaoui",
En fait, affirme le rapport, "les informations obtenues après guerre indiquent que Saddam Hussein avait tenté en vain de localiser et capturer Zarqaoui" en 2002.
Le rapport, décrit par l'opposition comme une "mise en accusation" de l'administration Bush, dément également ses affirmations sur le danger que représentait le régime.
En particulier, l'Irak régime ne disposait ni de programme nucléaire actif, ni de laboratoire mobile pour la fabrication d'armes biologiques.
Par ailleurs, les sénateurs dénoncent l'exploitation excessive des "fausses informations" fournies par un groupe d'irakiens exilés, le Congrès national irakien d'Ahmed Chalabi.
Ils soulignent que l'administration a décidé durant l'été 2002 de continuer à subventionner le CNI alors même que "l'agence du renseignement militaire - DIA - avertissait (en octobre 2002) que le CNI était infiltré par des services de renseignement hostiles et utiliserait cette relations pour promouvoir ses propres objectifs".
"Les responsables de l'administration ont sélectionné, exagéré ou passé sous silence du renseignement pour justifier la décision qu'ils avaient déjà prise d'entrer en guerre contre l'Irak", a accusé le ‘démocrate’ John Rockefeller, numéro deux de la commission.

Nb : De profonds désaccords politiques au sein de la commission retardent la publication de deux autres analyses très attendues, l'une sur d'éventuelles contradictions volontaires entre les déclarations officielles d'avant guerre et les analyses du renseignement, et l'autre sur les agissements d'une cellule antiterroriste dirigée par l'ancien sous-secrétaire à la Défense Douglas Feith.
Avec l’aimable collaboration(involontaire) de Charlotte RAAB (AFP)
6-2 Blair : "Une alliance mondiale pour des valeurs mondiales".
Blair s'emporte contre la "folie" du sentiment anti-américain chez certains hommes politiques européens dans cet opuscule qui synthétise sa vision des priorités en matière de relations internationales et qui est publié par le think-tank Foreign Policy Centre
"La tendance à, franchement, un sentiment anti-américain dans certains secteurs de la politique européenne est une folie comparée aux intérêts à long terme du monde dans lequel nous croyons", écrit M. Blair dans un document intitulé "Une alliance mondiale pour des valeurs mondiales".
"Le danger avec l'Amérique d'aujourd'hui n'est pas qu'elle est trop impliquée. Le danger est qu'elle décide de relever le pont-levis et de se désengager",.
"Nous avons besoin qu'elle soit impliquée. Nous avons besoin qu'elle soit engagée. La réalité est qu'aucun de nos problèmes pressants ne peut être résolu ou même envisagé sans elle",
Mais Blair reconnaît tout de même les limites de l'approche américaine et appelle à une "renaissance" de la stratégie de la "guerre globale contre la terreur" promue par Bush.
"La situation à laquelle nous faisons face est effectivement une guerre, mais d'un genre absolument non conventionnel", estime-t-il. "Et elle ne peut pas être remportée de manière conventionnelle. Nous ne gagnerons pas la bataille contre l'extrémisme mondial à moins que nous ne la gagnions à l'échelon des valeurs autant que de la force".
"Pour ce faire, nous devons changer radicalement l'objectif de notre politique. Nous devons nous engager vers une complète renaissance de notre stratégie pour vaincre ceux qui nous menacent", poursuit-il, cherchant ainsi à réconcilier complètement Européens et Américains.
Il appelle à l'élaboration d'une "alliance de modération qui dépeigne un avenir dans lequel les Musulmans, les Juifs, les Chrétiens, les Arabes et l'Occident, les nations riches et celles en développement puissent progresser en paix et en harmonie les uns avec les autres".
Blair voit un "grand danger" dans la perspective que le monde se divise entre "durs" et "modérés". "Les 'durs' poursuivent les terroristes; les 'modérés' font campagne contre la pauvreté. Cette division est dangereuse parce que l'interdépendance rend justement ces questions interdépendantes".
Blair confirme une nouvelle fois l'attaque militaire de Irak, même s'il admet "que des erreurs ont été commises de notre côté".
Il reconnaît que l'absence de progrès dans le processus de paix israélo-palestinien reste "une - peut-être la - authentique source de colère dans le monde arabe et musulman", et ajoute qu'il s'agira pour lui d'"une absolue priorité" jusqu'à son départ de son poste.
(avec afp 01h02)
6-3 14ème sommet du Mouvement des Non-alignés (MNA).
Ouverture des travaux au niveau ministériel .
La réforme du Conseil de sécurité de l'Onu est l'un des thèmes-clés du mouvement, qui réclame sa "démocratisation" et des pouvoirs renforcés pour l'Assemblée générale des 193 pays, parmi lesquels le MNA compte 118 membres.
Les Non-alignés ont été invités par Cuba à exiger la réforme du Conseil de sécurité de l'Onu et à trouver un consensus qui permette la "revitalisation" du mouvement pour contrer la "dictature mondiale" impulsée par les Etats-Unis..
Le vice-président cubain Carlos Lage a fustigé "le consensus de Washington, le néo-libéralisme, les multinationales, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, le gouvernement des Etats-Unis et des pays puissants", qui imposent à ses yeux "une nouvelle dictature mondiale, avec un discours intolérant et trompeur".
"Le Conseil de sécurité doit augmenter le nombre de ses membres, modifier ses méthodes de travail et éradiquer le privilège injuste et humiliant du droit de veto",
A la tribune, Carlos Lage est revenu sur le terrorisme, au sujet duquel le sommet prépare une condamnation "sans équivoque", selon un projet de résolution finale.
Le terrorisme, a estimé le vice-président cubain, "n'est pas la conséquence d'idéologies radicales qui doivent être balayées avec des bombes et des missiles".
"Le terrorisme, a-t-il affirmé, est la conséquence de l'injustice, du manque d'éducation et de culture, de la pauvreté et des inégalités, de l'humiliation dont souffrent des nations entières, du mépris, de l'arrogance, des abus et des crimes".
Autres intervenants :
a) Le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, devrait pour sa part appeler "à l'octroi d'un plus grand rôle aux pays du Sud dans les institutions multilatérales", tout en soulignant qu'"un rôle accru s'accompagne de responsabilités accrues, tant au plan national qu'international".
b) Le chef de la diplomatie malaisienne, Seri Hamid Syed Jaafar Albar, dont le pays cède à Cuba la présidence du MNA pour trois ans, a indiqué comme "Il n'y a pas de document consensuel, plusieurs aspects demeurent qui nécessitent des décisions au cours de ce sommet", soulignant qu'"il y a encore beaucoup à faire" pour que le MNA "exerce une influence à la mesure de (sa) force".
La "revitalisation" du MNA, est le thème central des Non-alignés depuis le précédent sommet de Kuala Lumpur de 2003 (bien 2003).
(avec AFP- 13-09
7 Dossier & Point de vue
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs
mais doit être vu comme information
Marc
7-1 Point de vue du New Worker International News : les attaques des partisans se multiplient .
Les forces de la résistance sont à l'offensive, frappant les forces impérialistes et les troupes fantoches là où elles peuvent les rencontrer. Une offensive de la Résistance contre les milices sectaires et les escadrons de la mort ont balayé Bagdad la semaine dernière au cours d'une série de raids et d'attaques à la bombe, au mortier et à la fusée, tuant ou blessant plus de 300 militaires pro états-uniens.
Les membres du régime fantoche admettent ouvertement que la Résistance contrôle, dans l'ensemble, l'Ouest de la province de Al Anbar, soit un tiers de l'ensemble du pays. Le Pentagone confirme que les attaques desrésistants à travers l'Iraq se sont intensifiées au cours des trois derniers mois. Alors que la situation évolue de la sorte, le “président” fantoche, Jalal Talabani, a déclaré, sur un ton désinvolte, à la ministre des Affaires étrangères Margaret Beckett, dans les conditions de sécurité relative du complexe militaire de la Zone verte états-unienne dans lequel ils se trouvaient, que les combats cesseraient avant la fin de l'année et que les dénommées "forces iraquiennes" seraient capables de faire face à toute violence qui se poursuivrait.
À part lui-même, Talabani ne trompe personne. Dans les provinces autonomes kurdes du Nord, où les milices féodales kurdes partagent le pouvoir avec le clan rival de Barzani, une évolution tend à conduire à une complète sécession. La semaine dernière, les autorités kurdes pro états-uniennes ont donné l'ordre, dans tous les édifices publics, écoles et autres lieux, que le drapeau irakien soit enlevé et remplacé par leur bannière. L'hymne national iraquien a été remplacé par un hymne national kurde, mesure visant clairement à accélérer la séparation du pays selon = des lignes de division sectaires, ce qui suscite l'espoir des impérialistes qu'ils pourront prolonger leur occupation de l'ensemble du pays.
Entre-temps, une coalition de 300 chefs de tribus iraquiennes a lancé un appel pour la libération de Saddam Hussein et pour l'abandon de toutes les accusations contre le leader du Parti Baath, emprisonné et accusé de génocide et d'autres crimes par la cour bidon des Etats-Unis organisée à Bagdad. Les chefs de tribus, surtout musulmans sunnites, entre autres le chef de la tribu Al-Obeidi, forte d'un million et demi de membres, ont déclaré qu'ils organiseront des manifestations dans les villes sunnites de l'ensemble du pays pour exiger la libération de Saddam Hussein et l'annulation des accusations pesant contre lui et contre les coaccusés.
SOULÈVEMENT:
Le cheikh Wassfy al-Assy, frère du chef de la tribu Obeidi, qui a été l'hôte des dirigeants des clans, lundi à Ramal, village situé à environ 40 kilomètres au Sud-Ouest de Kirkuk a lancé l'avertissement suivant : «Si nos exigences ne sont pas satisfaites, nous dirigerons un soulèvement populaire général qui balayera la région» a averti t’il averti
Vendredi dernier, le ministère de la Défense états-unien a affirmé qu'au cours des trois derniers mois, dans l'ensemble, le nombre d'attaques survenues en Iraq a augmenté de 24% pour atteindre le rythme de 792 par semaine, et le nombre quotidien de victimes civiles irakiennes a augmenté de 51% pour atteindre la marque de 120. Hors de Bagdad, les combats les plus violents ont eu lieu dans la province de Al Anbar, qui comprend les régions de Fallujah et de Qaim. Les forces de la résistance contrôlent l'ensemble de la province, à l'exception des régions directement occupées par les armées impérialistes.
La semaine dernière, à Ramadi, capitale provinciale, un membre du gouvernement fantoche a déclaré aux médias : «Aucun membre du gouvernement peut faire quoi que ce soit sans d'abord contacter la Résistance». «Même le gouverneur avait pris l'habitude de demander l'autorisation de la Résistance pour toute question. Quand il a cessé de le faire, la résistance a prononcé une sentence de mort contre lui et maintenant il ne peut bouger sans demander la protection des forces états-uniennes.”

La ville de Ramadi, dont la population est supérieure à 500 000 habitants et qui est située à environ 110 kilomètres à l'Ouest de Bagdad, constitue un bastion de résistance, qui a tenu le coup à un siège de plusieurs mois. L'armée états-unienne dispose d'une position fortifiée au centre de Ramadi, mais ses forces sont surtout situées dans des bases situées dans la périphérie de la ville.
Mais les troupes états-uniennes qui se trouvent à l'intérieur de la ville sont elles-mêmes assiégées. Les partisans combattent les «Marines» dans les rues entourant l'immeuble du ministère de l'Immigration, transformé par les forces états-uniennes en leur quartier général, au centre de la ville, et les ingénieurs de l'armée états-uniennes sont en train de démolir les gratte-ciels autour de leur position fortifiée pour réduire le nombre d'attaques des tireurs d'élite dirigées contre les soldats états-uniens.
Les Etats-Uniens, bien qu'ils affirment aider les Iraquiens, sont indifférent au sort des civils, qui connaissent des pénuries grandissantes de nourriture, des pannes de courant et des interruptions de fourniture d'eau. La semaine dernière, un convoi transportant des aliments et des fournitures médicales provenant des Émirats arabes unis, où ils avaient été recueillis pour les civils pris à l'intérieur du cordon états-unien, a été repoussé par les troupes états-uniennes. L'officier états-unien qui avait le commandement a déclaré au membre de la Société du croissant rouge irakien qui dirigeait le convoi que la population de Ramadi était constituée de «terroristes qui ne méritent pas de vivre».
New Worker International News - le 8 septembre 2006
de notre correspondant chargé des affaires arabes
New Communist Party of Britain
(Nouveau Parti communiste de Grande-Bretagne)
http://www.newworker.org
Adresse :
P.O.Box 73
London SW11 2PQ
Internet : http://www.solidnet.org
http://www.newworker.org , mailto:party@ncp.clara.net

7-2 Point de vue de Ian Hamel ; Privatisation: les nouveaux entrepreneurs de guerre.
Vide juridique en Irak : 20 000 hommes armés n’obéissent pas aux ordres d’officiers supérieurs mais aux PDG de Blackwater, Global Risks ou DynCorp.
Pour empêcher que ces sociétés militaires privées américaines, britanniques ou sud-africaines puissent continuer à faire n’importe quoi, en toute impunité, la Suisse organise en novembre prochain une conférence internationale à Genève.
En 1995-1996, des mercenaires embauchés en Bosnie par la société américaine DynCorp sont impliqués dans une affaire de racket et de trafic d’adolescentes. Quelle a été leur sanction ? Ils ont simplement été licenciés. DynCorp a continué à recevoir de juteux contrats de la part de l’administration américaine. En Irak, des employés de deux autres sociétés militaires privées, CACI International et Titan Corporation, sont accusés d’avoir organisé des actes de torture à la prison d’Abou Ghraib. Contrairement aux militaires, condamnés à de la prison ferme, les mercenaires ont échappé aux sanctions. En effet, selon la loi militaire, un civil n’est pas passible de la Cour martiale tant que le Congrès n’a pas déclaré la guerre. Et Washington n’a jamais déclaré officiellement la guerre à l’Irak ! Pourquoi cette brutale prolifération de « barbouzes » sur les champs de bataille ? Tout simplement parce que les grands pays, par mesures d’économies, coupent dans leurs effectifs. Stéphanie Jung, auteur d’un mémoire sur « Les nouveaux entrepreneurs de guerre » constate qu’entre 1987 et 1997 les armées américaine, russe, française et britannique, ont fondu de 4,2 à 1,2 million de bidasses. Comparé à un militaire de carrière, un mercenaire n’a que des avantages : on ne cotise pas pour sa retraite, en cas de décès, on ne le comptabilise pas dans les pertes, et il fait les sales besognes sans mouiller le pays qui le recrute ! Les ONG utilisent des sociétés militaires Mais la Suisse a décidé d’être le grain de sable qui pourrait empêcher cette grande machine infernale de continuer à tuer en toute impunité. En clair, La direction du droit international public au Département fédéral (ministère) des Affaires Etrangères cherche à combler le vide juridique qui entoure ces sociétés militaires privées (SMP), dont certaines sont cotées en bourse, comme CACI International et Titan. Dans la plus grande discrétion, des réunions de travail ont permis de recueillir les points de vue des responsables de ces « private military firms », comme des représentants des pays qui les emploient. En janvier 2006, un atelier de travail organisé par les Affaires étrangères a réuni 9 pays concernés par le mercenariat (*). « Nous mettons sur pied en novembre prochain à Genève une conférence internationale sur ce sujet où seront invités un maximum d’experts gouvernementaux », souligne Christine Schraner, vice-directrice de la direction du droit international public. Concrètement, il devrait sortir de cette première conférence des recommandations précises afin de mieux assurer à l’avenir le respect du droit international humanitaire. En d’autres termes, il s’agit de tracer des lignes jaunes que les sociétés militaires privées ne devront dorénavant plus dépasser. En premier lieu, la Suisse juge indispensable de pouvoir désigner clairement le responsable de toute action menée par des mercenaires. Le responsable étant, en l’occurrence, le pays contractant. Ainsi en Irak, même si la société militaire privée est domiciliée aux Iles Caïmans, et si ses gros bras sont croates ou sud-africains, le donneur d’ordre est bien américain. Une association de mercenaires anglais Mais concrètement, ces recommandations ont-elles une chance d’aboutir, ou vont-elles restées lettres mortes ? La Suisse, pays neutre, est un nain politique et les grandes puissances se satisfont très bien de ce « no man’s land » juridique qui entoure les sociétés militaires privées. La France n’ira à Genève qu’en traînant les pieds. Néanmoins, tous considèrent que l’on ne peut plus faire n’importe quoi. La conférence de Genève pourrait être un premier petit pas dans la bonne direction. Le ministère suisse des Affaires étrangères, dirigé par la socialiste Micheline Calmy-Rey, envisage dans un deuxième temps de présenter ces recommandations à la prochaine assemblée générale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en 2007. Dès le départ, le CICR est en effet partie prenante de cette réflexion sur les sociétés militaires privées. « Il ne s’agit pas de cautionner le mercenariat, mais de constater qu’il ne peut plus être ignoré. Tout le monde utilise ces sociétés, les multinationales comme les ONG et les journalistes. Notre tâche consiste à favoriser une régulation du secteur, afin qu’il se dessine une frontière entre les SMP, véritablement professionnelles, qui respectent le droit humanitaire, et les autres », commente Claude Voillat, chargé des relations avec le secteur privé à la direction des opérations du CICR. Pour le CICR, Il s’agit entre autres d’encourager ces sociétés militaires privées à faire elles-mêmes leur propre police par le biais d’associations, comme la British association of private security compagnies (BAPSC), qui tiendra son premier congrès les 30 et 31 octobre prochain. Les mercenaires anglo-saxons, plus pragmatiques que leurs collègues latins, slaves ou africains, estiment que les sociétés militaires privées jouissant d’une image « convenable » prendront des parts de marché sur les autres… (*) Le Conseil fédéral (gouvernement) a publié un rapport le 2 décembre 2005 de 62 pages sur les entreprises de sécurité et les entreprises militaires privées
7-3 Point de vue de ' 'Convergence des Causes' : Le tabou est logé au Pentagone.
La démocratisation de l'Irak selon le programme pentagonesque consiste maintenant à édifier deux morgues supplémentaires à Baghdad. Les progrès faits par la libération de ce pays par les yankees sont tels que le nombre de morts en août est passé d'une honnête moyenne mensuelle de 500 à 1500 environ. Il est vrai que la décision de gonfler la présence miliaire prise par Rumsfeld a fait porter le nombre de la soldatesque à près de 146 000 cette semaine près de 15 000 de plus par rapport à juillet 2007 . Cette inflation s'est faite à tout prix puisque les autorités militaires étasuniennes une fois les mercenaires latino-américains enrôlés leur inflige un traitement de séquestration. Leurs documents d'identité leur sont subtilisés et leur paie est retardée , tant qu'elle apparaît plutôt comme retenue , forme ultime de l'usage des sans-papiers . La destination du budget alloué à la "reconstruction" avait été réservé très généreusement à l'édification de l'immense base américaine en plein Baghdad puis une maigre ressource en a été soustraite pour édifier de nouvelles prisons, celle d' Abou Ghraïb devenant insuffisante à la menée des tortures menées par la CIA et le Mossad. Associated Press annonce que parmi les 63 milliards supplémentaires votés par les sénateurs étasuniens ce jeudi pour les efforts de guerre , ici Afghanistan et Irak, quelques 700 millions seraient à consacrer à la lutte contre le trafic des stupéfiants depuis l' Afghanistan et quelques 200 à la poursuite du fantasmagorique Ben Laden . Il ne sera sans doute su qu'après coup les dotations directes pour Halliburton et sa filiale KBR chargées de livrer du pétrole du Koweît , province irakienne détachée par le gouvernement de Sa Gracieuse Majesté manière de faire gérer pour le compte de la Couronne Britannique l'immense champ pétrolifère par la famille régente plutôt que régnante, facturé deux à trois fois son prix aux Irakiens qui voient ainsi leurs biens plus d'une fois confisqués .
Le Centre Pew Research for People and Press in Washington ( fondé par Madeleine Albright) va publier pour l'anniversaire du 11 septembre un sondage mené en août qui indique encore une fois la très large majorité d'étasuniens opposés à la guerre , soit près de 60% , tandis que 2 personnes interrogées sur trois pensent que les USA ont perdu de leur crédibilité ces cinq dernières années en raison de leur politique étrangère. Outre la guerre, le sondage permet de noter une très nette augmentation de personnes qui attribuent les sentiments négatifs envers les USA à son soutien à Israël (46%). Les bureaucraties au pouvoir n'en ont cure, ni de l'état de l'opinion, et il est temps que les philosophes qui se préoccupent de politique interrogent la véritable nature des régimes parlementaires occidentaux qui gouvernent depuis des décennies en Occident à l'encontre de leurs opinions, ni de l'avis des experts qu'ils commettent pour encadrer formellement leurs actions projetées. Quelques mois après l'invasion de l'Irak, Rumsfeld a remercié le Général de Brigade Eric Shinseki pour avoir osé suggérer devant le Congrès une augmentation des troupes en Mésopotamie de centaines voire de milliers d'éléments afin de sécuriser le " post-war ". Les bushniks devaient à ce moment continuer de faire croire à la version de la guerre-éclair qui n'impliquerait pas un déploiement terrestre prolongé. L'actuel commandant du fort Eustis à Newport, le colonel Scheid part en retraite dans trois semaines et se prête à des confidences à la presse locale. Quelques semaines à peine après l'invasion de l'Afghanistan, Rumsfeld a demandé à un petit groupe de stratèges dont il faisait partie de se tenir prêts pour l'Irak, les laissant médusés sous ce qu'ils ont ressenti comme annonce intempestive d'une nouvelle guerre de conquête alors que la précédente n'était pas achevée. Le responsable de la Défense étasunienne a formellement interdit militaires chargés de la logistique d'élaborer un quelconque plan pour la phase dite 4, celle qui doit concerner l'après-invasion sous peine de licenciement.
L'installation de centaines de bases militaires dans cette région du monde qui assurent à la puissance impériale l'accès exclusif à son sous-sol pétrolier et qui encerclent la Chine ne peut résulter de circonstances fortuites. Qu'elle aie été conçue tout en imposant comme un impensé , un tabou religieux, aux collaborateurs chargés de l'exécution de la tâche colonialiste la possibilité de la moindre résistance de ceux qui allaient colonisés ne surprend que ceux , prétendûment héritiers des Lumières et de la raison, qui continuent d' attribuer à l'administration Bushnik (1) ce dont elle ne dispose précisément pas: un peu de Raison.
(1) Bushnik décrit un état de la bureaucratie étasunienne , hypertrophiée et aveugle à ses propres intentions.
http://www.convergencedescauses.com/index.php?option=com_content&task=view&id=185

9 Annexes
9-1 Point de vue de Nouvel Observateur : Plamegate : la source passe aux aveux .
Richard Armitage, 65 ans, Ex- n°2 du Département d'Etat américain sous Colin Powell (2001-2005) a reconnu jeudi 8 septembre être la source qui a révélé l'identité de l'agent de la CIA Valerie Plame au journaliste Robert Novak en 2003.La révélation de l'identité d'un agent fédéral est un crime aux Etats-Unis.Cette affaire avait déclenché une vaste enquête, Valerie Plame étant l'épouse de l'ancien ambassadeur Joseph Wilson. L'enquête avait mis en cause l'ancien chef de cabinet du vice-président américain Dick Cheney, Lewis Libby, et l'un des principaux conseillers de George W. Bush, Karl Rove.L'affaire avait aussi conduit en prison de juin à septembre 2005 la journaliste du New York Times Judith Miller, en raison de son refus de donner ses sources dans l'affaire. Le 30 septembre, elle avait accepté de témoigner, sa source l'ayant relevée de sa promesse de confidentialité. Son témoignage avait conduit à sa libération.DéstabilisationEn juillet 2003, Joseph Wilson avait accusé l'administration Bush d'avoir exagéré la menace représentée par l'Irak pour justifier son invasion.
Plusieurs articles de presse avaient ensuite révélé que Valerie Plame était un agent de la CIA afin de déstabiliser l'ambassadeur. Depuis, la justice cherchait à savoir qui à la Maison Blanche est à l'origine de la fuite.Seul Lewis Libby a pour l'instant été inculpé, pour faux témoignage et entrave à la justice. Le procureur indépendant chargé de l'affaire, Patrick Fitzgerald, a décidé en juin dernier de ne pas poursuivre Karl Rove. Valerie Plame et Joseph Wilson ont par ailleurs porté plainte contre Dick Cheney, Libby et Rove pour violation de leurs droits constitutionnels et de leur vie privée."Une terrible erreur"Richard Armitage a confirmé au New York Times avoir révélé il y a trois ans à la presse l'identité de Valerie Plame, tout en disant l'avoir fait involontairement."Cela a été une terrible erreur de ma part", a ainsi dit Richard Armitage, dont l'entretien est publié dans l'édition de vendredi du journal américain.La presse américaine avait déjà écrit que Richard Armitage était à l'origine de cette fuite."Il n'y a pas eu un jour où je n'ai pas éprouvé le sentiment que j'avais laissé tomber le président, le secrétaire d'Etat, mes collègues, ma famille et les Wilson", a-t-il ajouté dans son entretien avec le New York Times.Selon les propos de l'un des anciens collègues de Richard Armitage publiés fin août par le Washington Post, l'ancien secrétaire d'Etat adjoint avait reconnu devant Patrick Fitzgerald, qu'il avait évoqué cette identité avec un journaliste, tout en assurant qu'il ne savait pas que c'était illégal d'en parler. Il n'a jamais fait l'objet de poursuites.
Sources : Nouvel Observateur
9-2 Point de vue de Joe Kay : Le Parti Démocrate pas mieux que les Républicains.
(Le Parti démocrate donne un aperçu de son programme pro-guerre aux élections américaines)
La position de droite, pro-guerre, du Parti démocrate a été exposée pleinement mardi, alors que le leadership du parti présentait un nouveau rapport critiquant l'administration Bush pour ne pas avoir réussi à défendre adéquatement les intérêts de l'impérialisme américain.
Au cours des dernières semaines, de hauts représentants de l'administration Bush ont prononcé une série de discours commémorant les attentats du 11 septembre à l’occasion de leur cinquième anniversaire. Ces discours, empreints de falsifications historiques et d'autres mensonges, ont été conçus pour intimider les opposants de la guerre en Irak, les châtiant comme s'ils étaient les conciliateurs d'une nouvelle idéologie fasciste.
La réaction du Parti démocrate est d'argumenter que ce sont eux, et non pas les républicains, qui sont les plus solides partisans de la « sécurité nationale » et de la « défense » américaines, c'est-à-dire la répression au pays et la guerre. Pas une fois le Parti démocrate n'a critiqué la ligne essentielle de l'administration, qui a utilisé le prétexte des attentats du 11 septembre pour intensifier une politique de néocolonialisme, surtout au Moyen-Orient. Plutôt, les démocrates tentent d'argumenter qu'ils mèneront mieux la « guerre au terrorisme » en confrontant les supposées menaces comme l'Iran et la Corée du Nord.
Ces perspectives ont été exposées dans « The Neo Con : The Bush Defense Record by the Numbers », (Les néo-conservateurs : le bilan chiffré de Bush à la Défense), écrit par Sharon Burke et Harlan Geer pour une organisation qui se nomme le Projet de sécurité nationale de la Troisième Voie. La Troisième Voie est un groupe mis sur pied pour donner une image « progressiste » à des politiques de droite. Burke est le directeur du Projet de sécurité nationale et il rédigeait les discours du département de la Défense sous l'administration Clinton.
Le chef de la minorité à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, et le chef de la minorité au Sénat, Harry Reid, ont approuvé le rapport : un fait qui montre clairement que la politique qu'il expose correspond à la ligne officielle du Parti démocrate. Le rapport a été présenté officiellement lors d'une conférence de presse à laquelle participaient Reid, le sénateur démocrate Dick Durbin, le général Wesley Clark et Burke.
L'attitude générale des démocrates apparaît clairement dès le tout début du rapport qui cite, en les approuvant, des commentaires de William Kristol, un des chefs idéologiques derrière le militarisme de l'administration Bush. Il cite Kristol déclarant : « La Corée du Nord lance des missiles. L'Iran tente de développer l'arme nucléaire. La Somalie est contrôlée par des radicaux islamiques. La situation en Irak ne s'améliore pas, et celle en Afghanistan devient pire... Je reconnais beaucoup de mérite au président pour tenir bon en Irak. Mais je crains que cela les ait rendus trop passifs pour pouvoir confronter les autres menaces. »
Voilà la position que tentent plus ou moins de défendre les démocrates. L'occupation de l'Irak, ou plutôt la manière dont cette occupation est menée, empêche le gouvernement des États-Unis de s'attaquer à des problèmes plus « pressants », particulièrement le problème de l'Iran. Les démocrates soutiennent qu'une nouvelle stratégie est nécessaire en Irak afin de libérer l'armée pour qu'elle puisse affronter ces autres problèmes.
« Le nombre des attentats et des recrues terroristes augmente à l'échelle du globe, affirme le rapport, plusieurs de nos ennemis sont plus forts, leur rayon d'action plus grand, leurs armes de destruction massive sont plus développées, nombreuses et disponibles. Au même moment, l'influence américaine auprès de nos alliés s’est affaiblie : nos « amis » ne sont pas avec nous en Irak. Et une intervention militaire trop prolongée et exigeante pour les troupes a épuisé les ressources militaires et placé l'Amérique dans une position moins avantageuse pour projeter sa puissance dans les régions troubles qu'avant le 11 septembre. »
Traitant de l'Irak, le rapport de la Troisième Voie souligne la crise de l'occupation américaine, notant que le nombre de personnes tuées, tant Irakiens que soldats américains, augmente continuellement. Il déclare que l'Irak est devenu un refuge de « terroristes » qui est sur le bord d'une « guerre civile totale. »
Burk et Geer ne présente aucune alternative à la politique de l'administration Bush et n'appellent pas pour la fin de l'occupation. La principale position avancée par les démocrates cependant est « le redéploiement stratégique » — le transfert sélectif de troupes vers d'autres régions de l'Irak et du Moyen-Orient. D'autres démocrates flirtent avec l'idée d'appuyer une partition du pays, qui pourrait mener à la violence et au nettoyage ethnique à grande échelle.
Mardi, l'administration Bush continuait de proférer des menaces contre l'Iran, dévoilant une nouvelle « Stratégie nationale pour combattre le terrorisme » qui déclare que l'Iran est l’« Etat le plus actif dans le soutien au terrorisme international ». Lors d'un discours mardi, Bush tentait d'établir un lien entre le gouvernement de l'Iran et al-Qaïda et déclarait « Les nations libres du monde ne vont pas permettre à l'Iran de développer l'arme nucléaire. »
Il y a toutes les raisons de croire que l’administration Bush prépare une frappe militaire contre l'Iran sous une forme ou une autre. Quelle sera la réponse du Parti démocrate ? Ils vont donner un appui crucial à une telle intervention. Le rapport de la Troisième Voie critique l'administration Bush sur l'Iran de la droite, le dénonçant pour avoir « donné à forfait la tâche de contenir le programme nucléaire iranien aux européens et à l'ONU ».
L'administration Bush « a été incapable de contenir l'Iran, » déclare-t-il. « Au mieux, l'Iran utilise ses ambitions nucléaires pour forcer les puissances occidentales à reconnaître les demandes de l'Iran pour la reconnaissance économique et l'influence politique. Au pire, il est déterminé à posséder ces armes pour s'établir en tant que dirigeant du monde islamique. »
Le rapport inclus également une section sur la Chine, dans lequel il affirme, « Nous perdons peut-être un partenaire pour gagner un sérieux rival. » La Chine est devenue « une puissante puissance régionale, agissant parfois contre les intérêts de l'Amérique dans les domaines de la Corée du Nord et de l'Iran », aussi bien qu’en Amérique du Sud et en Afrique. Si les Etats-Unis devaient entreprendre une action militaire contre l'Iran ou la Corée du Nord et que ceci entraînait une confrontation avec la Chine, ces déclarations sont une indication claire que les démocrates l'appuieraient.
Un des principaux objectifs des démocrates est d’obtenir l’appui d’une section des militaires qui est de plus en plus mécontente envers l’administration Bush, plus particulièrement envers le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld. Des démocrates dirigeants ont dans ces derniers jours renouvelé leurs appels à l’administration Bush pour que Rumsfeld soit limogé. Le mécontentement est le plus grand parmi les sections des officiers de haut rang profondément préoccupées que l’armée en tant qu’institution a été sérieusement sapée. Le recrutement connaît une forte baisse. Le moral est au plus bas. De larges sections de l’armée sont impliquées dans l’occupation de l’Irak, ce qui rend difficile pour l’impérialisme américain de se présenter comme une menace sérieuse pour d’autres pays.
« Notre supériorité n’est pas remise en question, peut-on lire dans le rapport de la Troisième Voie. Mais au cours des quatre dernières années, le président a étiré l’armée à un point de crise. » Le rapport cite plusieurs statistiques illustrant cette crise. Il faut une nouvelle stratégie, concluent les auteurs, pour que la puissance du militarisme américaine se déploie de nouveau.
Une réponse potentielle à ce que les démocrates voient comme une force inadéquate de l’armée est le retour de la conscription obligatoire, une possibilité qui a été suggérée par le représentant John Murtha mardi. Les liens étroits qu’il entretient avec des sections de l’armée sont bien connus.
Ni dans le rapport de la Troisième Voie, ni dans les commentaires des démocrates dirigeants, on ne peut trouver de débats sur les véritables objectifs de la guerre en Irak et des menaces de guerre en Iran — s’emparer du pétrole et des autres ressources naturelles pour donner un avantage à la classe dirigeante américaine contre leurs rivaux potentiels, y compris la Chine. Il n’y a aucune mention de ces buts parce que le Parti démocrate les accepte et les approuve.
Les démocrates avancent cette position de droite au moment où les sondages indiquent que deux tiers de la population sont contre la guerre en Irak. Les démocrates encore une fois font la preuve qu’ils sont incapables de faire appel à ce sentiment. Ils n’ont aucun désir de mener leur campagne pour les élections de novembre sur la base du sentiment anti-guerre, parce que cela créerait des attentes que les démocrates, étant les loyaux défenseurs des intérêts de l’impérialisme américain, ne pourraient satisfaire.
Sources : WSWS¨
9 -3 11 septembre : Cinq ans de silence Par Taïké Eilée, (en piece jointe)

VILLES importantes
Bagdad
Bassorah
Duhok
Falloujah
Mossoul
Arbil
Kirkouk
Souleymaniah
Frontières : 3 650 km
Iran (1 458 km)
Jordanie (181 km)
Koweït (240 km)
Arabie saoudite (814 km)
Syrie (605 km)
Turquie (352 km)
rc