N° 220 - Journal d'Irak - du 12-10 au 17-10-06
Sommaire :
1 La résistance contre l'agresseur
2 Politique des collaborateurs afghans
3 Politiques des occupants
4 Lutte pour la libération du territoire
Détails
L'Irak en chiffres
5 Médias.
5-1 Journalisme en Irak : Nombreuses restrictions et pressions de responsables militaires désireux d'éviter toute couverture "négative".
6 Les Brèves.
6-1 Chuck Hagel et John Warner, réclame une nouvelle stratégie US en Irak.
6-2 L’aura de l'ayatollah Sistani….
7 Dossier & Point de vue.
7-1 Point de vue du comité ‘éditorial’ : La guerre américaine à tué 655 000 Irakiens.
7-2 Point de vue de Convergence des Causes sur « The Military Commissions Act of 2006 ».
7-3 Point de vue du général Richard Dannatt : "Notre présence exacerbe les problèmes de sécurité".
7-4 Joshua Casteel. : «J'ai été interrogateur à Abu Graib»
7-5 Point de vue de Jérôme Bernard ; La loi antiterroriste dénoncée par les défenseurs des droits de l'homme.
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net.
8-1 Vétérans de la guerre d'Irak contre la guerre : L'association met en avant trois revendications.
8-2 Merry Fitzgerald : Bloodbath in Kirkuk.
9 Annexes
9 -1 Géographie de l'Irak
Editorial
La nouvelle loi de Bush : «The Military Commissions Act of 2006 » promulguée ce mardi 17 octobre 2006, autorise le recours à des méthodes agressives d'interrogatoire et le jugement par des tribunaux militaires de toute personnes qui ne sont pas d’accord avec la ligne Bushienne et cheneyenne En claire comprenez elle légalise des « Guentanamo » à la chaîne. Cette nouvelle loi permet (maintenant officielement ) à la CIA de poursuivre ses interrogatoires de manière légale aux yeux du citoyen étasunien avec la collaboration des différents pays impliqués dans la « lutte étasunienne contre le terrorisme ».
Cette loi constitue après le Patriot Act II, est une des violationst rès importante des droits de l’homme, digne d’un pays fasciste.
Marc
L'Irak en chiffre: du 12-10 au 17-10-06
tués
blessés
Peuple irakien
98
4
Usboys/Autres boys
24
2 (...?)
Policiers, armée et collaborateurs
33
43
1 La résistance contre l'agresseur
Analyse & commentaires
a) La résistance
16-10
# Saddam Hussein a diffusé une lettre, par l'intermédiaire de ses avocats, dans laquelle il assure que "la victoire contre l'occupant est certaine" et que l'Irak "redeviendra uni et indivisible".
(AFP)
b) Les colonisteurs
13-10
# Le chef d'état-major britannique, le général Richard Dannatt, a provoqué une tempête en réclamant, selon une interview publiée par le Daily Mail, un retrait rapide d'Irak où la présence des troupes britanniques "exacerbe" l'insécurité selon lui.
Il a nuancé ensuite des propos très embarrassants pour Blair & pour Bush .
(AFP)
14-10
Les USA ont annoncé qu'ils avaient le même point de vue que leur allié, la Grande-Bretagne, sur les conditions d'un retrait des forces envoyées en Irak.
# Selon la Maison Blanche, ce que le général Dannatt "a voulu dire de manière générale, c'est qu'on remettra l'autorité aux Irakiens quand le travail sera fini". Il n'est donc pas question de partir précipitamment d'Irak, selon elle.
(AFP)
b) Analyse du terrain
a) La résistance
13-10.
L'armée américaine a subi ces dernières semaines un accroissement de ses pertes en Irak
# Au moins 44 soldats américains ont été tués jusqu'ici en octobre. Si ce rythme est maintenu, ce mois sera le plus meurtrier pour les forces américaines depuis janvier 2005.
Le nombre de soldats américains blessés au combat augmente lui aussi.
# En septembre, l'armée en a recensé plus de 770, soit un record depuis novembre 2004, date d'une offensive terrestre pour tenter de reprendre Falloudja.
(Reuters)
b) Les colonisteurs
13-10
# Le général William Caldwell, porte-parole de l'armée américaine en Irak, a estimé que depuis trois semaines, il ya "une brutale augmentation des attaques quotidiennes.
Caldwell : "Les attaques à Bagdad ont augmenté de 15% :Nous pensons que cela va empirer avant de s'améliorer. Nous pensons que la violence va aller croissant au cours des deux prochaines semaines, jusqu'à la fin du ramadan( le 22 ou 23 octobre. ) ", a-t-il dit.
(AFP)
c) Les forces en présence
2) Les troupes
UK
13-10
7 000 soldats occupants britanniques sont pour la plupart déployés dans le sud du pays.
(Ap)
2) Politique des collaborateurs afghans
Gouvernement corrompu
16-10
## Une semaine après l'adoption du fédéralisme par le parlement, des tribus du nord de Bagdad ont réaffirmés leur "allégeance" à Saddam Hussein et en réclament "le maintien de l'unité de l'Irak et le rejet de tout projet de fédéralisme". Ils ont également demandé à la résistance anti-américaine d'unifier ses rangs.
(AFP)
Les grandes manoeuvres
13-10
# Dans un document signé de sa main, Moqtada Sadr a ordonné à ses partisans de ne perpétrer aucun acte de violence contre d'autres Irakiens (collaborateurs ? civils ? soldats ? policiers ?) et affirmé qu'il dénoncerait (a qui ?) ceux qui commettraient de tels actes.
(AFP)
15-10
Le ministère d'Etat pour le Dialogue national a fait savoir dans un bref communiqué que la conférence qui devait initialement réunir samedi les différents responsables politiques irakiens était annulée pour des "raisons d'urgence échappant au contrôle du ministère".
AP
15-10
# L'Irak et l'Iran ont constitué un groupe de travail pour bâtir de plus étroites relations dans les domaines de la sécurité et du renseignement, a annoncé le gouvernement irakien, en dépit des critiques américaines sur le rôle de l'Iran en Irak.
(AFP)
17-10
Le mouvement Moqtada Sadr a menacé de protester massivement contre l'arrestation d'un de ses cadres par l'armée Us.
("Le responsable détenu est soupçonné d'entretenir des liens avec des groupes armés illégaux" en Irak, a explique un communiqué US.).
"Les forces américaines ont mené un raid dans la nuit et arrêté à son domicile cheikh Mazen al-Saidi, chef du mouvement de Sadr" à al-Karkh, dans l'ouest de Bagdad, a annoncé Hamdallah al-Rikabi,
"Nous allons protester contre cette arrestation et nous comptons organiser mercredi une grande manifestation à Karkh", a ajouté ce porte-parole, précisant que cinq autres membres ont été également arrêtés lors de ce raid, que l'armée américaine n'a pas confirmé.
(AFP)
16-10
# Alors qu'une partie de la police a été accusée d'être liée aux milices armées et aux escadrons de la mort, le ministère de l'Intérieur a annoncé mardi une purge au sein de ce corps et le renvoi de plus de 3.000 policiers.
(AFP)
Sur le terrain
15-10
# La Choura des Moudjahidine, (dite : liée au réseau Al-Qaïda et regroupant plusieurs mouvements,) annonçe : "Nous vous apportons la bonne nouvelle de la fondation et de la formation de l'Etat islamique irakien".
La Choura des Moudjahidine affirme que cette entité est composée de six provinces -dont Bagdad- AP
(AP -AFP)
16-10
Dans une interview publiée par le quotidien américain USA Today, M. Maliki a annoncé que le démantèlement des milices commencerait "à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine". "Cela demande du temps"
# (La position du Premier ministre est incompréhensible car il est certains que ‘certaines’ milices impliquées dans des massacres sont soupçonnées d'avoir des liens avec des dirigeants gouvernementaux.
Dans cette interview, M. Maliki s'est opposé à une opération d'envergure dans l'immense cité de Sadr City, dans l'est de Bagdad.
(AFP)
Prisons, exactions & torture
15-10
# Le tribunal pénal central irakien a condamné à mort "un membre connu de l'organisation Al-Qaïda".
Soixante-quatre personnes ont été condamnées dont plusieurs à la prison à vie.
AP
Procès de Saddam Hussein
09-10.
# Le procès de Saddam Hussein a repris en l'absence des avocats de la défense. Ceux-ci boycottent le procès pour protester contre la nomination d'un nouveau juge due, selon eux, à l'intervention du gouvernement..
# Selon la défense, cette intervention a été illustrée par la révocation, le 20 septembre, de l'ancien juge Abdallah al-Améry, accusé de partialité pour avoir affirmé que Saddam Hussein n'avait pas été un dictateur. Mohammed al-Oreibi al-Khalifa a été nommé pour lui succéder
(Afp-12h20 & Ats)
09-10
Selon Ats, depuis le début du procès, le 21 août, les témoins décrivent, en des termes similaires, la fuite ou la mort des habitants à la suite de l'attaque de leurs villages aux armes chimiques, les conditions dégradantes de détention dans des prisons du sud de l'Irak.
(ats -17:28)
10-10
Saddam Hussein a été expulsé du tribunal, après une altercation avec le juge..
Après l'expulsion de l'ancien président, Hussein Rachid al-Tikriti, ancien commandant adjoint du commandement opérationnel des forces armées, a demandé à sortir en # accusant le tribunal d'être composé de "souteneurs et de traîtres".
Un troisième Ali Hassan al-Majid, ancien ministre de la Défense, a(urait) alors lancé: "Je veux que le verdict soit rendu tout de suite. Je veux être exécuté et en finir avec ce procès".
Le juge a alors ordonné que les débats se poursuivent à huis clos, selon les journalistes sur place
(Afp-12h20)
16-10
Le procès de Saddam Hussein a repris à en présence de l'ancien président irakien et des six autres coaccusés.
(AFP)
16-10
Le Haut tribunal pénal irakien a annoncé que le verdict du procès de l'ex-président Saddam Hussein, ne serait pas connu avant, au plus tôt, le 5 novembre.
(AFP)
3 Politiques des occupants
3-1 Usa
Écoutes clandestines
04-10
# Programme de surveillance des communications et loi sur la détention et l'interrogatoire de supposés terroristes.
Bush accuse les démocrates de faiblesse "Sur chacun de ces programmes, les démocrates ont dit qu'ils partageaient nos objectifs mais à l'heure du vote, ils ont chaque fois refusé de donner à notre personnel les outils dont il a besoin pour nous protéger""Encore et encore, les démocrates veulent gagner sur tous les tableaux. Ils ont un discours musclé sur le terrorisme mais quand on compte les votes, leur faiblesse ressort."
AP
Les alliés
1 Onu
16-10
Dans un récent rapport, le coordinateur humanitaire de l'ONU Jan Egeland a estimé que la violence tuent en moyenne une centaine de personnes chaque jour en Irak, obligeant un millier d'autres à prendre la fuite.
(AFP)
2 Nations unies
16-10
# Selon les Nations unies, au moins 6.599 civils irakiens ont été tués en juillet et août.
AP
4 Grande Bretagne
15-10
# Trois Britanniques sur quatre (74%) estiment que Londres devrait retirer "bientôt" ses troupes d'Irak, partageant en cela l'avis du général Richard Dannatt, le commandant en chef de leur armée, selon un sondage ICM publié dans le "Sunday Express".
Pour 71% des personnes interrogées par ICM, le commandant en chef de l'armée britannique a eu raison de tenir ces propos et ne devrait pas être renvoyé.
Environ 1.000 personnes ont été interrogées les 13 et 14 octobre pour ce sondage qui comporte une marge d'erreur d'environ trois points de pourcentage.
AP
4 Lutte pour la libération du territoire
Pertes US
10-10
Deux soldats états-uniens ont été tués dimanche et lundi à Bagdad et dans le centre de l'Irak, a annoncé le commandement américain.
Un soldat "est mort dimanche de ses blessures provoquées par une explosion alors qu'il se trouvait sur son véhicule de patrouille" près de la ville de Tikrit (180 km au nord de Bagdad), a-t-il précisé mardi.
Un autre soldat a été tué lundi "lorsque des terroristes ont attaqué sa patrouille avec des armes légères dans un quartier est de Bagdad", a-t-il ajouté.
(Afp- 09h59)
12-10
Le commandement Us a annoncé la mort d'un soldat tué jeudi par l'explosion d'une bombe sur une route du nord de l'Irak.
AP
13-10.
L'armée américaine a subi ces dernières semaines un accroissement de ses pertes en Irak
Au moins 44 soldats américains ont été tués jusqu'ici en octobre. Si ce rythme est maintenu, ce mois sera le plus meurtrier pour les forces américaines depuis janvier 2005.
Le nombre de soldats américains blessés au combat augmente lui aussi.
En septembre, l'armée en a recensé plus de 770,
soit un record depuis novembre 2004, date d'une offensive terrestre pour tenter de reprendre Falloudja.
(Reuters)
14-10
Un aviateur US travaillant au sein d'une unité de la police irakienne a été tué samedi dans des combats à Bagdad, selon l'armée.
AP
14-10
Trois soldats aétats-uniens ont été tués samedi au sud de Bagdad lorsqu'une bombe a explosé au passage de leur véhicule, annonce dimanche l'armée américaine.
14-10
Deux (autres) soldats états-uniens ont trouvé la mort le même jour en Irak.
Un militaire de l'armée de l'air a été tué à Bagdad et un "marine" a succombé à ses blessures infligées lors de combats avec les résistants dans la province d'Al Anbar.
A ce rythme, il pourrait s'agir du mois le plus meurtrier pour l'armée américaine depuis janvier 2005.
(Reuters)
15-10
L'armée des Usa a fait état de la mort d'un marine mort au combat dans la province d'Anbar, .
AP
15-10
Lors de la même journée, deux autres soldats états-uniens ont trouvé la mort en Irak. Un militaire de l'armée de l'air a été tué à Bagdad et un "marine" a succombé à ses blessures infligées lors de combats la province d'Anbar.
(Reuters)
15-10
Deux soldats états-uniens ont été tués et deux autres blessés dimanche lorsqu'ils ont essuyé des tirs dans la province nord-irakienne de Kirkouk, a annoncé lundi l'US Army.
(Reuters)
16-10.
L'armée états-uniens, a déploré la perte de sept soldats au combat,
(AFP)
17-10
Quatre soldats états-uniens ont été tués à Bagdad dans une attaque à la bombe qui a détruit leur véhicule dans un quartier de l'ouest de Bagdad, a annoncé mercredi le commandement américain.
L'explosion de fabrication artisanale a frappé le véhicule transportant les soldats vers 6h50 a précisé l'armée américaine dans un bref communiqué.
(AFP)
17-10
Un soldat a été tué dans le nord de la capitale lorsque sa patrouille a été atteinte par des tirs d'armes légères.
Dans la province d'Al-Anbar, où les forces Us ont eu le plus grand nombre de pertes depuis 2003, un marine est mort après avoir été blessé par des tirs adverses au cours d'une opération.
(ats - 08:51)
Suivant L’associated Press, le bilan des soldats états-uniens tués en octobre s'aggrave à un rythme qui s'il se poursuivait en ferait le pire mois pour les forces de la coalition depuis janvier 2005. (la rédaction en dénombre 49)
AP
Pertes irakienne -
15-10
Un policier et un civil ont été abattus à Saouira et près de Kout, au sud de la capitale
(AFP)
16-10
Douze personnes ont été tuées ou retrouvées mortes dans au moins quatre autres incidents dans des villes situées au nord de Bagdad, dont un policier abattu dans une fusillade.
AP
1-1 Bagdad
13-10
Deux bombes ont explosé, peu avant 1h00 locales dans un parking du centre de Bagdad, faisant un mort et quatre blessés, selon le lieutenant de police Bilal Ali.
AP
13-10
Dans le quartier de Dora Raed Qaïs al-Shammari, un journaliste travaillant pour la chaîne de télévision Al-Iraqiya tenue par le gouvernement a été tué vendredi soir par des inconnus circulant en voiture, a-t-on appris auprès du lieutenant de police Maitham Abdul Razzaq.
AP
15-10
Le secrétaire adjoint du ministère de l'Intérieur Hala Chaker a échappé à un attaque à la bombe, qui a tué quatre passants et trois gardes du corps.
AP
16-10
Le frère du procureur en chef dans le deuxième procès de Saddam Hussein a été exécuté lundi à son domicile de Bagdad Imad al-Faroon, frère du procureur en chef Muqith al-Faroon, est mort sur le coup, a déclaré Ali al-Lami, chef du comité gouvernemental de "dé-baassification" (référence au parti Baas, au pouvoir à l'époque de Saddam Hussein
AP
16-10
Un policier a été tué dans l'explosion de deux bombes (?)à une heure d'intervalle dans une rue de Bagdad.
AP
16-10
Deux autres attaques à l'engin explosif contre des patrouilles de la police irakienne ont fait sept blessés.
AP
16-10
Quatre policiers, ont été blessées dans la déflagration d'une voiture piégée dans le quartier d'Al-Jadida, dans le nord-est de la capitale.
AP
1-2 Province d'Anbar (vaste territoire à l'ouest de Bagdad comprenant les villes de Amiriya, Baghdadi, Diyarah, Falloujah, Habbaniyah, Haditha, Haqlaniyah, Hawija, Hit, Houssabayh, Karabilah, Khaldiyah, Koussaïba, Mahawil, Oubaïdi, Ramadi -capitale de la province d'Al-Anbar-, Kaïm (à la frontière avec la Syrie), Sindjar & Zaidan)
Falloujah,
17-10
Deux policiers qui se trouvaient à bord d'une véhicule de patrouille ont été abattus en plein centre-ville, selon le lieutenant de police Husam Mohammed.
AP
1-3 Province de Ninive : Mossoul (capitale de la région nord du pays province de Ninive- à 375 km au nord de Bagdad,) Al-Hadhar, Hawijah, Kassak"(70 km au nord-est de Mossoul) & Tall Afar
Mossoul
13-10
Un couvre-feu a été imposé à Mossoul après des affrontements entre résistants et policiers, a annoncé le colonel Abdel Karim al-Jobouri.
Selon ce haut responsable de la police, "huit résistants été tués, deux blessés et 12 arrêtés, alors qu'un lieutenant de la police a été tué".
(AFP)
17-10
Fatah Hurki, membre de l'Union patriotique du Kurdistan , a été tué devant chez lui, a fait savoir un responsable de police Saed Ahmed.
AP
1-4 Balad
Les autorités ‘tentent’ de maîtriser la situation à Balad (75 km au nord de Bagdad), où un déchaînement de violences a(urait) fait 66 morts au cours des quatre derniers jours, selon un communiqué du commandement Us .
Des patrouilles Us sont actuellement effectuées en ville pour aider les forces irakiennes à reprendre le contrôle de Balad, et empêcher les milices et les groupes de résistants d'y entrer, ajoute ce communiqué.
(AFP)
1-5 Province de Babylone : Haswah, Hilla (chef-lieu de la province),Iskandariyah, Latifiyah, Machrouh, Mahawil, Mahmoudiyah, Moussayyeb & Youssoufiyah, (sud de Bagdad)
Hilla
13-10
Une bombe a explosé vendredi dans un poste de police à Hilla, à 100 km au sud de Bagdad, tuant six policiers dont le chef d'une unité spéciale d'intervention de la police, apprend-on auprès de la police irakienne.
L'explosion, qui a également fait douze blessés, a percé un trou dans le plafond du bâtiment situé dans le centre de la ville.
Le colonel Salam al Mamouri, qui dirigeait l'unité de police Scorpion chargée de la lutte contre l'insurrection, a été tué.
(Reuters)
1-6 Samarra (125 km au nord de Bagdad),
17-10
Trois gardes employés par le conseil municipal ont été abattus par des inconnus alors qu'ils faisaient le plein dans une station service, a rapporté le capitaine de police Laith Mohammed.
AP
1-7 Province de Diyala (Baaqouba (chef-lieu) 60 km au nord de Bagdad )-Abou Saïda.-Bahriz, Baladrouz (Balad Rouz,Jaloula, Khalès, Khan Bani Saad, Moqdadiyah , Yathreb (70 km au nord de Bagdad)
La région de Baaqouba, capitale de la province de Diyala, à 60 km au nord de Bagdad, est le théâtre d'attaques visant quasi quotidiennement les forces colonialistes et ces acolytes sur le terrain
Baaqouba (60 km au nord de Bagdad)
14-10
Dans la région de Baaqoub, six hommes armés et une une femme ont été tués dans des affrontements entre des résistants et des forces américaines et irakiennes, a-t-on appris auprès des services de sécurité.
Les affrontements se sont produits lorsque des militaires américains et irakiens ont essuyé des tirs rebelles alors qu'ils circulaient à proximité de deux villages. Deux civils ont été tués dans une attaque séparée.
(Afp-14h02)
1-9 Kirkouk (chef-lieu de la province de Taamim - 255 km au nord de Bagdad) et environ ::Dakouk, Hawija, Rachaad, Touz Khourmatou, Yaïtchi )
Kirkouk
13-10
Un soldat irakien tué .
. (AFP)
14-10
Un soldat irakien a été tué et deux autres blessés samedi par l'explosion d'une bombe à al-Rashad, à environ 60km au sud-ouest de Kirkouk (nord), selon le colonel Khelil Mohamed, porte-parole de l'armée.
AP
15-10
."Une voiture conduite par un kamikaze a explosé au passage d'un convoi du Service de protection des infrastructures, faisant cinq morts et dix blessés", a indiqué le général de police Adel Ibrahim sans être en mesure de préciser si les victimes étaient des civils ou des gardes.
(AFP)
17-10
Deux kamikazes ont péri dans l'explosion prématurée de leur propre voiture piégée près d'un centre de formation de la police, selon un responsable de la police Sarhat Qadir.
AP
1-14 Les autres régions de l'Irak occupée
al-Amara, à 365 km au sud de Bagdad
13-10
Un caporal de police a été abattu à son domicile .
(AFP)
Karmah, localité située à 80km à l'ouest de Bagdad,
17-10
Cinq soldats irakiens ont été tués en début de matinée dans l'explosion d'une bombe au passage de leur convoi, a indiqué le lieutenant de police Ahmed Ali.
AP
Mustansiriyah, –
15-10.
Ce sont deux bombes qui ont explosé au passage du convoi de Hala Mohamad Chaker,( Une assistante du ministère de l'Intérieur irakien, chargée des affaires financières) vers 09H15 .
La responsable qui se trouvait dans le convoi, est sortie indemne de l'attentat, mais deux de ses gardes et cinq civils ont été tués, selon le ministère de l'Intérieur et une source hospitalière. Huit personnes ont été blessées dans cette attaque.
(AFP)
L’Irak en chiffres (depuis le début de la guerre de conquête en mars 2003)
Peuple
Civils tués (depuis l'occupation)
658.982
Civils blessés (depuis l'occupation)
67.177(chiffre très très minimum)
Civils violés (par les troupes d'occupations)
2.507 (voir Ibrahim Allousch
Civils/Résistants arrêtes : (une dizaine par jour...)
7.733 (chiffre minimum)
Résistants (décrit tel quel ) tués
3.206 (chiffre minimum)
Résistants (décrit tel quel ) blessés
3.769 (chiffre minimum)
En prison
39.593 (Craig Roberts)
Embargo
750.000 enfants (chiffre minimal)
Embargo
750.000 adultes (chiffre moyen)
Militaires irakiens tués pendant l'invasion
45.468 (chiffre minimal)
Civils tués pendant l'invasion
120.000 (chiffre minimal)
Coalition (depuis le début de la guerre) :
Nombre de Soldats tués (ou morts...)
9.862
Soldats rapatriés (blessés ou malades)
501.633 (chiffre minimal)
(*) dont 10% meurent en cours de route ou à l'hopital)
Disparus (dans la nature)
1.014
Désertions
5.501
Mutinerie
2 corps + 25
Aide psychologique
66.108***
Suicides
79
Policiers/soldats irakiens (ou mercenaires ..) tués
6.921
Policiers /soldats irakiens (ou mercenaires .) blessés
9.203
Policiers /soldats irakiens disparus (dans la nature)
13.854
Autres tués (collaborateur irakiens & autres etc)
4.311
Autres blessés ( collaborateur etc)
3.111
Oléoducs,les infrastructures pétrolières & d'electricité
239 attaques (très grand minimum)
Infrastructures du rail
195 attaques (idem)
Hélicopteres
67 ++ (idem)
Avions (& drone)
24 ++
A noter : Le nombre de résistants morts (tués, selon les Usa par leurs compatriotes,) n'étant pas vérifiables par recoupements, (puisque annoncé au moment du briefing journalier par les autorités de tutelles...) elles ne sont pas indiqués dans ce tableau
11-10
Ces totaux sont obtenu par le recoupement (si possible) des chiffres des pertes communiqué par la résistance & les médias occidentaux + XINHUANET
5 Médias
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
5-1 Journalisme en Irak : Nombreuses restrictions et pressions de responsables militaires désireux d'éviter toute couverture "négative".
16-10
Le nombre de journalistes embarqués avec les troupes américaines en Irak a chuté à son plus bas niveau depuis le début de la guerre.
Depuis plusieurs semaines, le nombre de reporters affectés dans les unités américaines en Irak est désormais d'une vingtaine. Fin septembre, il était tombé à onze.
Lors de l'invasion américaine en mars 2003, plus de 600 reporters, équipes de télévision et photographes s'étaient embarqués avec les unités américaines et britanniques.
Il y a un an, lorsque les Irakiens s'étaient prononcés par référendum sur la nouvelle constitution, 114 journalistes travaillaient aux côtés des troupes.
Le nombre d'"embarqués" ne fournit cependant pas une image complète de la couverture médiatique américaine et étrangère en Irak. (Et certains comme l'agence Associated Press, maintiennent une rédaction sur place)
Comment ont s'"embarqué" ?
Le processus commence par l'envoi de nombreux courriels au service de presse et à des responsables militaires pour demander l'autorisation d'être embarqué.
Si un commandant donne son accord, une nouvelle correspondance est nécessaire pour prendre place à bord d'un vol militaire.
Il est également possible de prendre un vol commercial à destination de Bagdad. Tarif de base: 2.000 dollars (1.600 euros).
Une fois à l'aéroport de la capitale irakienne, les journalistes ont besoin de gardes du corps coûteux et de véhicules blindés pour rejoindre la ville.
Le commandement local a le dernier mot pour accepter ou pas un reporter. Obtenir une place à Ramadi, Haditha ou Tal Afar peut être difficile. (Les commandants doivent trouver un équilibre entre nécessité d'informer et protection de leurs soldats.)
Les journalistes embarqués doivent suivre des règles pour protéger des secrets militaires(..). Ils peuvent également être éjectés si un commandant trouve leur reportage inapproprié.
Le correspondant de l'AP Todd Pitman, envoyé cette année à Ramadi, a expliqué avoir reçu l'ordre par un colonel de plier bagage après avoir écrit une dépêche sur les tactiques de la résistance.
Commentaires :
"C'est plus que lamentable", regrette Sig Christenson, président de l'association Military Reporters and Editors. "Cela me semble dangereux" pour les Américains d'avoir si peu d'informations sur leur armée, ajoute ce journaliste au "San Antonio Express-News", de retour d'une mission embarquée en Irak.
Une majorité de journalistes imputent cette baisse à la ‘bureaucratie’ du Pentagone, aux nombreuses restrictions qui leur sont imposées et aux pressions de certains responsables militaires désireux d'éviter toute couverture "négative".
Avec AP
6 Les brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
6-1 : Chuck Hagel et John Warner, réclame une nouvelle stratégie US en Irak.
15-10
Chuck Hagel et John Warner, 2 sénateurs républicains, ont réclamé dimanche une nouvelle stratégie US en Irak, estimant que la situation ne fait qu'empirer, laissant peu d'options aux Etats-Unis.
"Le peuple américain ne va pas continuer à appuyer, soutenir une politique qui place les troupes américaines au coeur d'une guerre civile", a expliqué Chuck Hagel lors de la "Late Edition" de CNN.
Pour lui, il est temps de changer de stratégie, mais "nos options sont limitées". "Nous devons trouver une nouvelle stratégie, une porte de sortie de l'Irak, car le Moyen-Orient tout entier est plus explosif qu'il ne l'a probablement jamais été depuis 1948 et plus dangereux", a-t-il insisté. "Et nous sommes au milieu de tout ça".
Son collègue John Warner, président de la commission des services armés du Sénat, qui a récemment effectué une visite en Irak, prône un changement de stratégie si le gouvernement irakien échoue à rétablir l'ordre dans les deux ou trois prochains mois. Il a ajouté que dans la semaine suivant sa visite il y a eu "une croissance exponentielle des meurtres et de la sauvagerie".
"On peut voir quelques avancées, mais surtout beaucoup de recul", a-t-il jugé dans l'émission "Face the Nation" sur CBS. "Nous devons revoir toutes nos options, excepté celle qui voudrait un retrait précipité, ce qui laisserait ce pays basculer dans une guerre civile certaine en ce moment et tous les pays voisins seraient déstabilisés".
AP
6-2 L’aura de l'ayatollah Sistani…
Sistani à perdu de son influence, au profit de l’anti-américain Moqtada al-Sadr qui ne reconnait pas l'autorité du pro-américain Ali al-Sistani.
Rappel : Les miliciens de Moqtada al-Sadr, ont combattus les troupes américaines par deux fois en 2004(Fallujah et Nadjaf) , et ont affronté les soldats états-uniens et irakiens à Bagdad et dans le sud de l'Irak ces dernières semaines.
Pendant plus de deux ans Ali al-Sistani semblait pouvoir décider de l'avenir politique de l'Irak, mais aujourd'hui, son échec à empêcher les violences (…) suggère que le pouvoir a changé de mains.
Bien qu'il n’ait jamais rencontrer (ndlr : officiellement) des responsables américains, Al-Sistani conseille de ne pas prendre les armes contre les Américains et il est personnellement intervenu en 2004 pour faciliter la conclusion d'une trêve entre l'Armée du Mahdi d'Al-Sadr et les forces américaines à Najaf, après des semaines de combats.
Dans une certaine mesure, l'aval d'Al-Sistani n'est plus un préalable pour obtenir le pouvoir. Ce sont ceux qui ont la crédibilité dans la rue et une milice qui détiennent le pouvoir maintenant", estime Mustapha al-Ani, analyste irakien à Dubaï.
Quant à l'ayatollah Sistani, "il continue de prier pour la paix (...) Il n'a pas de baguette magique", constate sous le couvert de l'anonymat un responsable en contact régulier avec d'Al-Sistani
La perte de prestige d'Al-Sistani est aussi liée à l'échec des gouvernants (Us & compradores)contre la résistance, qui a radicalisé une partie de la population, précipitant des Irakiens dans les rangs d'Al-Sadr,.
(avec AP samedi 14 octobre 2006, 16h24 )
7 Dossier & Point de vue
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs
mais doit être vu comme information
Marc
7-1 Point de vue du comité ‘Editorial’ : La guerre américaine à tué 655 000 Irakiens.
Une étude récente conclut que la guerre américaine a tué 655 000 Irakiens
Selon une étude publiée mercredi par la revue médicale britannique The Lancet, il est estimé que l’invasion américaine et l’occupation de l’Irak
ont causé la mort de 655 000 Irakiens. L’étude sur les victimes irakiennes a été menée par une équipe de médecins irakiens sous la direction d’épidémiologistes de l’Ecole Bloomberg de santé publique, associée à l’université Johns Hopkins au Maryland. L’estimé des chercheurs est plus de douze fois plus grande que le nombre de 44 000 à 49 000 victimes civiles du groupe britannique Iraq Body Count et près de 22 fois plus important que le nombre de 30 000 « plus ou moins » qu’avait donné le président américain George Bush lors d’une conférence de presse en 2005. Le nombre estimé de morts irakiens depuis l’invasion correspond à 2,5 pour cent de la population en Irak. Si on le rapportait à la population américaine de 300 millions de personnes, cela signifierait 7,5 millions de morts, pratiquement toute la population de la ville de New York. Le nombre de 655 000 représente les morts « en excès » causées par l’invasion et l’occupation américaines. Il correspond à la différence entre le nombre de personnes décédées depuis mars 2003 et le nombre de morts auquel on se serait attendu si le taux de mortalité d’avant la guerre était demeuré le même. Du nombre total de morts causées par la guerre, il est estimé que 600 000 personnes sont mortes de façon violente, ce qui comprend les tirs d’armes à feu, les explosions d’automobile et d’autres engins explosifs et les frappes aériennes. De ces 600 000 morts, il est estimé que 31 pour cent, soit 186 000 personnes, sont directement causés par les forces de la coalition — c’est-à-dire que ces Irakiens ont été tués par l’armée américaine ou ses alliés. Selon l’étude, les blessures par armes à feu ont causé 56 pour cent des morts violentes — une proportion remarquablement élevée qui souligne le rôle direct de l’armée américaine. Un autre 24 pour cent des morts causées par la guerre sont attribués à d’autres sources, y compris des assassinats sectaires et des attentats-suicides, alors que 45 pour cent sont classés comme inconnu. Ces chiffres donnent une image partielle des conséquences d’un crime de guerre d’immense ampleur. L’impérialisme américain a ravagé un pays entier et assassiné une partie significative de sa population dans le but de contrôler les vastes réserves de pétrole irakiennes et d’établir son hégémonie sur le Moyen-Orient. L’article du Lancet est une condamnation non seulement de l’administration Bush, mais de l’establishment politique dans son ensemble. La mort à si grande échelle était une conséquence entièrement prévisible de l’invasion de l’Irak. L’attaque américaine a produit une catastrophe sociale de proportion historique. Le cauchemar de la mort et de la destruction causé par les Etats-Unis infirme toutes les déclarations, tentant d’aller au-delà des allégations fausses sur les armes de destruction massive et sur l’appui de l’Irak à al-Qaïda, qui sont avancées pour justifier la guerre — elle a été déclenchée par libérer le peuple irakien, elle est une guerre pour la démocratie et la liberté, etc. L’article établit que l’intervention américaine a tué plus de deux fois plus d’Irakiens en trois ans et demi que le régime de Saddam Hussein en 24 ans au pouvoir, si l’on se base sur l’estimé de Human Rights Watch qu’entre 250 000 et 290 000 personnes sont décédées sous le gouvernement baasiste déchu. Les forces d’occupation sont responsables pour ceux qu’elles ont tués directement, mais aussi de la violence qui a été provoquée par l’invasion. La politique américaine d’appuyer différents groupes ethniques et de les monter les eux contre les autres a entraîné une grande augmentation des assassinats pour cause sectaire au cours de cette dernière année. La cause ultime pour toutes ces morts, tout comme les blessures qui ne sont pas recensées, se trouve dans la décision de lancer cette guerre. Les 55 000 autres morts de sources non violentes sont attribuées dans l’étude à des attaques cardiaques, au cancer, à la mortalité infantile et à d’autres maladies. Cette augmentation est directement reliée à la destruction de l’infrastructure sociale de l’Irak, y compris l’électricité, les égouts, l’eau potable et les soins de santé. La réponse immédiate de l’administration Bush à l’article du Lancet a été un mélange prévisible de mépris et d’indifférence. Dans une conférence de presse qu’il a donnée mercredi, Bush a dit que le chiffre de 655 000 « n’était pas crédible » et a ajouté que la méthode utilisée dans l’étude avait été « discréditée ». Il ne s’est pas donné la peine d’expliquer sur quelle base il rejetait le rapport. Quant au Pentagone, il a répondu en disant qu’il « regrettait les pertes de vies innocentes en Irak comme partout ailleurs ». Cette déclaration pour la forme trahit l’indifférence totale de l’armée américaine. Le Pentagone a ensuite continué : « Il serait très difficile pour les Etats-Unis de déterminer précisément le nombre de morts chez les civils en Irak qui ont résulté de l’action des insurgés. » Cette déclaration, comme pratiquement toutes les déclarations officielles américaines sur les morts irakiennes, jette tout le blâme pour les morts sur la résistance et jamais sur la violence américaine. Une autre montagne de mensonges pour justifier la guerre. Depuis l’invasion, le gouvernement américain a refusé de rendre publics les chiffres sur les morts qu’il a causées. Le gouvernement irakien soutenu par les Etats-Unis a systématiquement sous-estimé le nombre de morts et a eu de plus en plus recours à la politique de cacher la vérité à mesure qu’augmentait le carnage causé par les attaques militaires américaines, par les assassinats de masse d’escadrons de la mort et par les attentats-suicides. A partir de septembre, le gouvernement du premier ministre irakien Nouri al-Maliki a interdit à la morgue de Bagdad et au ministère de la Santé de rendre publics leurs rapports sur le nombre de morts. L’étude du Lancet est l’estimé le plus crédible du nombre des morts et est basée sur une méthodologie très solide. Le nombre de 655 000 est beaucoup plus élevé que les nombres rapportés par d’autres recherches, y compris celle d’Iraq Body Count, parce que ces autres estimés se basent sur le rapport passif des morts dans la presse. Il est bien connu que cette méthode sous-estime grandement le nombre réel des morts, puisque la plupart des décès ne sont jamais rapportés. De plus, Iraq Body Count ne tient compte que des morts civiles, alors que l’étude du Lancet rapporte tous les décès. Dans un article publié mercredi, le Washington Post a cité plusieurs chercheurs qui ont appuyé les conclusions de l’étude, y compris Ronald Waldman, un épidémiologiste de l’université Columbia, qui a dit que la méthode utilisée pour réaliser l’étude était « éprouvée et solide » et que les résultats offraient « le meilleur estimé de la mortalité que nous ayons » en Irak. Sarah Leah Whitson, de Human Rights Watch, a dit qu’il n’y avait « aucune raison » de mettre les conclusions du rapport en doute. Le Washington Post a noté que « Cette étude et la précédente [de l’université John Hopkins] sont les seules qui ont estimé la mortalité en Irak au moyen de méthodes scientifiques. La technique, appelée « sondage par grappes » est utilisée par estimer la mortalité lors de famines et après des désastres naturels. » Pour arriver à leur estimé, les chercheurs ont sélectionné un échantillon de la population au hasard dans différentes régions de l’Irak et ont ensuite calculé le nombre de morts depuis l’invasion en mars 2003 dans cet échantillon. Au total, 1849 foyers furent visités et il fut demandé à un membre de chaque foyer d’indiquer les morts dans sa famille pour une période débutant 14 mois avant l’invasion de l’Irak jusqu’à aujourd’hui. Pour confirmer les morts rapportées, les interviewers demandaient les certificats de décès 87 pour cent du temps. 92 pour cent de ceux qui se sont fait demander le certificat étaient en mesure de le fournir. Après avoir calculé le nombre de morts après l'invasion parmi les ménages échantillonnés, les chiffres obtenus ont été utilisés pour évaluer le nombre de morts pour la population en entier. Se basant sur les taux de décès avant l'invasion, les chercheurs ont calculé les décès normalement anticipés pour la même période. La différence entre ces deux statistiques représentait les morts « en excès » causées par l'invasion et l'occupation. Le nombre 655 000 constitue la médiane. Les chercheurs ont rapporté que, selon un indice de confiance à 95 pour cent, le véritable nombre de morts se situait entre 393 000 et 943 000. Même en présumant que la plus faible évaluation est la bonne, le taux de décès est ahurissant, et l'armée américaine est directement responsable de plus de 110 000 morts violentes. Les assertions que les méthodes de recherche de John Hopkins seraient invalides ont aussi été utilisées afin de discréditer un précédent rapport qui avait évalué à 100 000 le nombre de morts excessives en Irak, de mars 2003 à septembre 2004. La nouvelle étude fournit une confirmation indépendante de cette statistique, arrivant à une évaluation de 112 000 pour la même période en se basant sur un échantillon indépendant. En répondant à une question sur le rapport du Lancet durant sa conférence de presse mercredi, les commentaires de Bush empestaient la stupidité, l'indifférence et l'arrogance impériale. Reconnaissant que « beaucoup de gens innocents sont morts », Bush a affirmé qu'il applaudissait le peuple irakien « pour son courage face à la violence ». « Voilà une société qui veut tellement être libre que... ils sont prêts à tolérer un certain niveau de violence », a déclaré Bush. La vérité est exactement le contraire. La violence est un produit de la subjugation coloniale d'une population qui s'oppose à très forte majorité à la présence de troupes étrangères en Irak. De récents sondages ont montré qu'au moins 60 pour cent de la population appuient les attaques contre les forces militaires américaines. Au même moment, Bush a affirmé que le nombre de morts allait augmenter durant la prochaine période. Il a déclaré qu'il était « temps pour le gouvernement irakien de travailler fort pour rendre les environs sécuritaires » : une référence aux Etats-Unis qui exigent que de violentes mesures de répression soient prises contre la résistance irakienne, et particulièrement contre les milices chiites antiaméricaines. Le week-end dernier, les forces américaines ont mené une importante opération à Diwaniyah, une ville au sud de Bagdad, contre les milices associées au fondamentaliste religieux chiite Moqtada al-Sadr. De plus, mercredi, l'armée des Etats-Unis a déclaré qu'elle prévoyait conserver le même nombre de soldats jusqu'à 2010. Le chef d'état-major Peter Schoomaker a affirmé que cette décision avait pour but d'assurer que « je puisse continuer à tirer aussi longtemps qu'ils nous le demandent ». Washington a utilisé la présumée tuerie de groupes moins nombreux de personnes par d'autres gouvernements pour justifier une attaque militaire. Au début 1999, l'administration Clinton et les médias ont fait des assertions largement exagérées et complètement non fondées sur la tuerie, par les Serbes, de Kosovars albanais pour justifier le plan américain de déclencher une guerre aérienne contre l'ancienne Yougoslavie. A ce moment, des chiffres de l'ordre de 100 000 à 200 000 étaient avancés et le régime de Slobodan Milosevic était catégoriquement accusé de génocide. Toutefois, après la guerre aérienne, le Tribunal sur les crimes de guerre au Kosovo, a évalué que le nombre d'Albanais tués par les attaques serbes et la campagne de bombardement de l'OTAN menée par les Etats-Unis se situait entre 2000 et 3000. Ce chiffre est évidemment éclipsé par le nombre de morts résultant du viol de l'Irak par les Etats-Unis. Mais pas une section de l'establishment politique, d'un des deux partis ou des médias, ne fait l’accusation qu’il y a un génocide en Irak. Alors que Milosevic, à la demande de Washington, subissait son procès à La Haye pour crime de guerre, la suggestion que Bush et les hauts dirigeants politiques — Cheney, Rumsfeld, Rice, Powell, Wolfowitz — qui ont conspiré pour lancer une guerre non provoquée en Irak, devraient subir le même sort que Milosevic serait dénoncée de toutes parts comme étant ni plus ni moins qu’une trahison. Le nombre des morts et l’ampleur de la destruction en Irak ont été systématiquement cachés à la population américaine, avec la complicité des médias de masse et du Parti démocrate. Il y a eu très peu de reportages sur l'opération militaire lancée dernièrement en Irak, dans la région chiite et la région sunnite. Les troupes américaines ont mené des raids de quartier, saisissant et arrêtant un nombre indéfini de personnes. Combien de milliers de personnes ont été tués durant cette dernière ronde d'agression militaire ? Sans une enquête indépendante de ce qui se passe, il est impossible de le savoir. Le silence des médias et celui des deux partis reflètent le mépris de l'élite dirigeante américaine pour la vie humaine et particulièrement pour la vie des Irakiens. L'attitude de l'administration Bush et des démocrates est en complète opposition avec le sentiment de larges sections de la population américaine, qui sont de plus en plus dégoûtées, horrifiées, et honteuses devant la brutalité occasionnée par l'invasion américaine au nom du peuple américain. Le seul parti aux élections de novembre qui représente cette opposition croissante est le Parti de l'égalité socialiste. Dans son programme électoral (voir Pour une alternative socialiste dans les élections américaines de 2006) le SEP appelle pour un retrait immédiat et inconditionnel de toutes les troupes américaines de l'Irak — la condition préalable élémentaire pour mettre fin à cette boucherie brutale et continue. Le SEP demande que les responsables de la guerre soient accusés et poursuivis en tant que criminels de guerre. Le programme électoral du SEP demande également que le gouvernement des Etats-Unis dédommage le peuple irakien pour la destruction et la souffrance qu'il a causé, aussi bien que les familles des soldats américains tués dans la guerre et les hommes et les femmes qui ont été blessés, tant mentalement que physiquement. La guerre en Irak a été menée au nom des intérêts de l'élite dirigeante américaine, et non le peuple américain. Le SEP appelle pour une rupture avec les deux partis de la grande entreprise et la construction d'un nouveau parti socialiste de la classe ouvrière. La seule base viable pour mener la lutte contre la guerre impérialiste est le développement d'un mouvement socialiste de masse contre le système des deux partis capitalistes. Nous appelons tous ceux qui s'opposent à l'occupation de l'Irak à voter pour les candidats du SEP là où ils se présentent. Etudiez notre programme, donnez à notre fonds électoral, et contactez le SEP pour participer à notre campagne. Joignez le SEP et aidez à la lutte pour l'alternative socialiste à la guerre et la réaction sociale.
Le comité éditorial Sources : WSWS
Posté par Adriana Evangelizt
7-2 Point de vue de Convergence des Causes sur « The Military Commissions Act of 2006 ».
« The Military Commissions Act of 2006 » tel est le qualificatif de la nouvelle loi de George W. Bush promulguée ce mardi 17 octobre 2006. Elle autorise le recours à des méthodes agressives d'interrogatoire et le jugement par des tribunaux militaires des suspects de terrorisme.En claire comprenez elle légalise des « Guentanamo » à la chaîne. Tel est le prix de la liberté arguée par le président le plus « propagandisé » de l’histoire des Usa.Cette nouvelle loi permettra à la CIA de poursuivre ses interrogatoires de manière légale aux yeux du citoyen étasunien avec la collaboration des différents pays impliqués dans la « lutte étasunienne contre le terrorisme ».La presse française se contente de relever l’information sans dénoncer clairement ce qui constitue après le Patriot Act II, l’une des violations les plus sévères des droits de l’homme digne d’un régime vichyste. L'Union des libertés civiles américaine a pour sa part dénoncé "une des pires atteintes aux libertés civiles de l'histoire des Etats-Unis". "Le président peut désormais, avec l'accord du Congrès, maintenir indéfiniment en détention des personnes sans chef d'accusation, (...) inculper des gens sur des rumeurs et autoriser des procès pouvant aboutir à la peine de mort sur la base de témoigages obtenus par la force", s'est indigné son président, Anthony D. RomeroConvergence des Causes, le 17 octobre 06.
7-3 Point de vue du général Richard Dannatt : "Notre présence exacerbe les problèmes de sécurité".
12-10
Le général Richard Dannatt, nouveau commandant en chef de l'armée britannique a affirmé
"Notre présence exacerbe les problèmes de sécurité", a déclaré le général Richard Dannatt, cité par le quotidien Daily Mail.
Le Dannatt estime que les Irakiens "sont devenus largement intolérants" vis-à-vis de la présence britannique, selon le journal.
Le général D se montre également pessimiste quant à l'action de son pays sur place. Pour lui, créer une démocratie à l'occidentale en Irak est une mission irréalisable.
Le général Dannatt qualifiait également la politique du Premier ministre de "naïve"
Nb : Ce type de commentaires sont très inhabituels, les généraux en fonction n'ayant pas coutume de critiquer publiquement la politique étrangère du gouvernement.
Dannatt a été nommé au commandement de l'armée en août.
AP
Réactions & conclusions
Blair a répondu par la voix d'un de ses porte-parole. ''L'armée reste sur place à la demande du gouvernement irakien élu démocratiquement'', qui rappelle que la Grande Bretagne agit sous mandat de l'ONU.(…)
Blair : "Si les troupes britanniques devaient quitter l'Irak maintenant, (...) ce serait désastreux pour le pays. "Ce que nous faisons en Irak et en Afghanistan est important. C'est important pour la sécurité de notre pays, la sécurité du monde".
L'objectif en Irak est de bâtir une "démocratie en état de marche, une économie en état de marche" et un pays "où la sécurité est entre les mains des forces irakiennes", a-t-il ajouté.
Par EuroNews
7-4 Joshua Casteel. : «J'ai été interrogateur à Abu Graib»Interview de Joshua Casteel, vétéran de la guerre en Irak
Il y a quelques jours, le Sénat américain a approuvé une proposition de loi qui légalise certaines pratiques de torture : privation de sommeil, maintien forcé dans des positions stressantes, exposition directe à une source de chaleur, au froid, à des jets d'eau Pourtant cela fait bien longtemps que l'armée américaine recourt à ce genre de supplices, explique Joshua Casteel, vétéran de la guerre d'Irak. C'est le 11 septembre dernier, lors d'un colloque anti-guerre à Stockholm, que j'ai rencontré Joshua. Pour son discours, il portait son uniforme militaire. «J'ai été interrogateur à Abu Graib», ont été ses premières paroles
Pol De Vos11-10-2006
Interrogateur à Abu Graib?
Joshua Casteel. Exactement. Tout au long de ma mission de huit mois en Irak, j'ai travaillé comme interrogateur dans la fameuse prison d'Abu Graib. Je suis arrivé à Bagdad après le fameux scandale sur le mauvais traitement des prisonniers et la publication des photos choc dans la presse mondiale.
Ma mission consistait donc à reconstruire le «nouveau visage d'Abu Graib», basé sur un total respect des droits de l'homme. D'ailleurs depuis lors les choses sont plus ou moins réglées. Mais mes collègues sont souvent en mission dans des équipes mobiles et se déplacent pour aller interroger les prisonniers. Ils me racontent que les pratiques de torture sont loin d'avoir été abandonnées. Certains racontent qu'ils ont vu des prisonniers aspergés d'eau froide avant d'être placés devant un appareil à air conditionné entraînant une hypothermie jusqu'à la limite du décès. D'autres racontent avoir vu des prisonniers se faire frapper avec le côté plat d'un marteau ou se faire broyer les os...
Pouvez-vous nous parler de votre expérience personnelle par rapport à ces interrogatoires?
Joshua Casteel. J'ai moi-même procédé à 130 interrogatoires. Dans notre jargon, nous appelons cela des combatinterrogations, c'est-à-dire interroger des personnes suspectées d'avoir commis des actes de résistance ou de terrorisme. Mais pour être honnête, on peut compter sur les doigts d'une main le nombre de personnes qui étaient réellement impliquées dans l'une ou l'autre de ces actions. J'ai surtout interrogé de simples pères de famille, des chauffeurs de taxi qui s'étaient retrouvés au mauvais endroit au mauvais moment, ou encore des travailleurs Ces personnes croupissaient généralement au moins six mois en prison avant d'être soumises à un premier interrogatoire. Ce qui leur arrivait après, je l'ignore. Nous appliquons une méthode de travail complètement cloisonnée. Ma mission consistait à les soumettre à un interrogatoire approfondi. Je devais ensuite rédiger un rapport complet et le remettre à mon supérieur. Pour moi cela s'arrêtait là.
Par contre, Abu Graib était devenue la plus importante «école de terroristes» d'Irak. De nombreux innocents se retrouvaient des mois durant aux côtés de vrais résistants ou de membres d'un groupe islamiste radical. Les «gens ordinaires» ne comprenaient pas pourquoi ils avaient été arrêtés. être retenus aussi longtemps sans motif était pour eux une véritable frustration continue qui s'est transformée, au fil des mois et aux contacts des personnes réellement impliquées dans l'opposition, en une conviction. Par conséquent, bon nombre de ces personnes étaient, à leur libération, radicalement opposées à l'occupation.
Comment vous êtes-vous engagé dans l'armée?
Joshua Casteel. Je viens d'une famille de militaires. Mon grand-père a combattu en Europe durant la Seconde Guerre mondiale et plus tard en Corée et au Vietnam. Mon père était capitaine mais il a eu la chance de ne pas partir au combat. Quant à moi, je suis entré à l'armée à l'âge de 17 ans. J'ai d'abord servi 8 ans comme réserviste et étudiant. Après le 11 septembre 2001, j'ai estimé que je devais faire quelque chose pour protéger mon pays. J'ai repris un service actif. Au terme de deux ans de préparation, je suis parti en Irak.
Aujourd'hui, le service militaire n'est plus obligatoire. Comment le gouvernement Bush va-t-il pouvoir convaincre suffisamment de jeunes gens à s'engager dans l'armée?
Joshua Casteel. Si l'on croit la propagande, tous les soldats sont aujourd'hui des volontaires. C'est complètement absurde ! Je dirais qu'il existe à présent un service économique obligatoire. L'armée recrute principalement parmi les pauvres. Les jeunes s'engagent dans l'armée car ils pensent que c'est l'unique perspective qui s'offre à eux. J'ai mené un petit sondage lorsque j'étais en Irak. J'ai demandé aux autres soldats les raisons de leur engagement. Plus de 90% ont répondu que le «funding for school» (financement des études par l'armée en échange d'un service militaire) avait été la principale voire l'unique raison de leur engagement. Le président Bush a lancé un programme éducatif baptisé « no child left behind» (aucun enfant ne sera oublié). En réalité, chaque école qui reçoit des subsides est obligée de communiquer aux recruteurs de l'armée toute une série d'informations concernant les élèves (revenu de la famille, race, situation matrimoniale des parents, etc.). De cette manière, l'armée sait précisément à qui elle doit proposer ses avantages et bourses d'études. Le budget alloué à ce type de recrutement est énorme.
Avez-vous facilement obtenu votre statut d'objecteur de conscience?
Joshua Casteel. Je suis devenu objecteur de conscience pour des motifs religieux. J'avais besoin d'affirmer mon identité et de rejoindre l'opposition à la guerre. Aux états-Unis, être chrétien signifie souvent être à droite et soutenir Bush. Mais aujourd'hui, un mouvement de chrétiens de gauche est en train de se développer. L'armée a mené une enquête de plusieurs mois mais finalement j'ai obtenu mon statut. Mais mon cas est assez exceptionnel... Sur les 10000 personnes qui ont fui le service militaire, seules 300 ont obtenu le statut d'objecteur de conscience. Pour les autres, on parle «d'absence non autorisée». Ils sont nombreux à partir pour le Canada ou l'Europe mais beaucoup restent aux états-Unis et y vivent dans l'illégalité.
Comment l'association IVAW mène-t-elle ses actions?
Joshua Casteel. Notre objectif est de renforcer dans notre pays, avec la collaboration d'autres organisations pacifistes, le mouvement de protestation contre la guerre en Irak. En tant que vétérans, nous pensons réellement pouvoir apporter quelque chose à ce mouvement. Chacun de nous a une expérience propre à faire partager, qui pourra en outre étayer les analyses du mouvement pacifiste.
Aux états-Unis, les gens considèrent le métier de soldat comme une profession honorable et noble. Ils ne conçoivent pas que ces gens puissent commettre une erreur. Nous essayons de mettre en doute cette conviction par le biais de nos expériences personnelles.
Nous cherchons à attirer l'attention des médias par des actions très voyantes sur des points passés sous silence. Par exemple, les médias du président Bush n'ont pas le droit de montrer les cercueils des soldats morts en Irak. En octobre, nous organiserons depuis la plus grande base aérienne de la côte est une marche jusqu'à Washington. Nous transporterons une longue rangée de cercueils pour finalement les déposer devant la Maison Blanche. Nous espérons ainsi inciter les gens à rassembler leur courage, à réagir et à ne plus baisser les bras.
Avez-vous l'impression d'être parvenu à quelque chose?
Joshua Casteel. Aux états-Unis, nous devons, en tant que mouvement pacifiste, surtout nous concentrer sur nos fils et nos filles, sur nos morts et nos blessés, sur les dommages psychiques causés par cette guerre chez les jeunes. Et à partir de là, nous pouvons alors nous soucier du sort de l'Irak et des Irakiens. Les souffrances du peuple irakien ne sont malheureusement pas suffisamment mises en avant. La guerre a déjà fait des centaines de milliers de victimes. Il y a ce mythe de la Seconde Guerre mondiale où les états-Unis seraient intervenus en sauveurs de la planète. Et bon nombre d'Américains sont convaincus que si les états-Unis se rendent quelque part c'est pour sauver le monde.
Comment avez-vous perçu la situation en Irak?
Joshua Casteel. J'ai constaté qu'il y avait un énorme contraste entre les histoires racontées dans la presse américaine et la réalité en Irak. Ces prétendus conflits religieux entre les différentes communautés musulmanes, les chiites et les sunnites. Cela fait 6000 ans qu'ils vivent ensemble aux côtés des communautés juive et chrétienne. Jamais une guerre civile n'a éclaté. Mais depuis que les Américains occupent l'Irak, ils ont tout mis en oeuvre pour attiser les contradictions entre ces différents groupes religieux.
Je pense que l'on pourrait comparer la situation là-bas à celle des Britanniques en Irlande. Petit à petit ils ont, au cours des siècles précédents, attisé la haine entre protestants et catholiques au travers de privilèges et provocations. Cette politique du diviser pour mieux régner a finalement conduit à rendre la présence britannique en Irlande du Nord inévitable «afin de séparer les parties en guerre» et «préserver la paix». C'est exactement ce qui est en train de se produire en Irak.
Aux états-Unis, la presse s'attarde surtout sur les violences entre Irakiens. Ce qui entraîne chez les personnes opposées à la guerre une certaine paralysie émotionnelle. Ils ne savent plus comment agir contre l'occupation. Si les Américains s'en vont, la guerre civile ne risque-t-elle pas de s'étendre davantage? Dans ce cas ne vaudrait-il pas mieux que nous restions encore un peu? C'est exactement ce qui s'est passé avec les Britanniques en Irlande du Nord, c'est une technique typique du colonialisme, c'est-à-dire se rendre indispensable.
À présent vous êtes en Europe. Est-ce important pour vous de vous faire entendre ici aussi?
Joshua Casteel. Nous ne pouvons pas limiter nos activités au territoire américain. Prenez le gouvernement irlandais qui s'est déclaré techniquement neutre. Pourtant l'aéroport de Shannon joue un rôle clé dans le transport des troupes américaines et du matériel militaire. Avions, pièces pour hélicoptères, vivres, etc. Pratiquement tout ce qui provient des états-Unis par voie aérienne passe par là. La majorité des Irlandais est radicalement opposée à la guerre, mais peu s'opposent au transit de ce matériel de guerre. Quant au gouvernement irlandais, il prétend que s'il s'y oppose, le pays risque de perdre un nombre important d'investissements américains. Cet argument est avancé dans plusieurs autres pays d'Europe et au Canada.
Mais nous ne pourrons mener à bien notre lutte aux états-Unis que si vous aussi je veux parler des mouvements pacifistes en Europe protestez et dénoncez haut et fort la complicité de vos gouvernements respectifs. Je suis convaincu que si un ou plusieurs pays ont le courage d'agir de la sorte, beaucoup d'autres suivront. Et cela nous rendra beaucoup plus forts. Aussi longtemps que les états-Unis seront soutenus ne fut-ce que tacitement ils pourront aller de l'avant.
Source : http://www.ptb.be/scripts/article.phtml?lang=1&obid=32608
7-5 Point de vue de Jérôme Bernard ; La loi antiterroriste dénoncée par les défenseurs des droits de l'homme
Ce qui se passe aux Etats-Unis est très grave pour la Liberté. Car cette loi n'a pas vraiment été votée pour les combattants ennemis, ne nous leurrons pas mais pour tous les dissidents ou opposants américains.
Des organisations américaines de défense des droits de l'Homme ont dénoncé mardi la loi promulguée par le président George W. Bush sur l'interrogation et la détention de suspects de terrorisme qui a suscité des réactions opposées des républicains et des démocrates. «La nouvelle loi (est) l'une des pires atteintes aux libertés individuelles jamais promulguées dans l'histoire américaine», a dénoncé l'American Civil Liberties Union (ACLU) dans un communiqué. «Le président peut désormais - avec l'accord du Congrès - détenir indéfiniment des gens sans inculpation, retirer les protections contre d'horribles abus, juger des gens sur des on-dit, autoriser des procès qui peuvent condamner à mort des gens en s'appuyant sur des témoignages littéralement extraits par la force de témoins, fermer la porte aux plaintes reposant sur l'habeas corpus», a estimé le directeur de l'ACLU, Anthony Romero, cité dans le communiqué.
«Aujourd'hui, l'ACLU est l'organisation la plus conservatrice d'Amérique», proclame l'association sur une pleine page de publicité publiée mardi dans le quotidien Washington Post. «Depuis sa fondation, l'ACLU mène la bataille pour conserver nos libertés les plus précieuses», ajoute-t-elle. Environ 200 personnes ont manifesté devant la Maison-Blanche au moment de la signature d'un texte qui «fait honte à l'Amérique» et une quinzaine d'entre elles ont été arrêtées, selon les organisateurs. Selon Michael Ratner, président du Centre pour les droits constitutionnels (CCR), qui rassemble des avocats représentant les prisonniers de Guantanamo, l'habeas corpus, qui protège contre les détentions arbitraires, est «la pierre angulaire de la justice occidentale». «Il est essentiel que les lois - pas des individus, qu'ils soient rois ou présidents - gouvernent un territoire», a-t-il estimé dans un point de vue publié récemment dans l'hebdomadaire The Nation. Désormais, selon lui, «si vous n'avez pas la chance d'être citoyen américain et que le président vous détient en tant que combattant ennemi, vous ne pouvez pas contester la légalité de votre détention devant un tribunal parce que l'habeas corpus a été aboli. Vous êtes là pour toujours... ou jusqu'à ce que le président change d'avis. Si vous avez la chance d'être citoyen, vos droits liés à l'habeas corpus ne vous feront pas sortir rapidement : le président peut désormais détenir tout citoyen qu'il choisit, sans inculpation, simplement en déclarant le prisonnier combattant ennemi». «Même si je suis convaincu que cette loi ne tiendra pas devant la justice, nous sommes confrontés à au moins un an de défis avant qu'elle ne soit déclarée non-constitutionnelle», ajoute M. Ratner. La loi a suscité également des réactions politiques opposées. «Les républicains reconnaissent la nature sérieuse de la menace terroriste et pensent que le président doit disposer de tous les moyens à sa disposition pour protéger les Américains», a déclaré dans un communiqué le chef de la majorité républicaine à Chambre des représentants, John Boehner. À l'inverse, le sénateur démocrate Ted Kennedy a dénoncé une loi «qui donne au président un pouvoir excessif pour étiquetter et détenir des combattants ennemis». «Elle vide de son contenu le principe de l'habeas corpus pour tous les non-citoyens (américains) est presque à coup sûr non-constitutionnelle, ainsi que sa tentative de légaliser l'utilisation de preuves obtenues par la torture», a-t-il ajouté. Michael Ratner a reproché toutefois aux démocrates de ne pas s'être battus de manière acharnée contre la loi au Congrès. «Malgré leurs bruyantes protestations contre cette loi, les démocrates se sont finalement avoués vaincus. Ce n'était pas un moment dont il faut être fier», a-t-il dit. Jérôme Bernard
Mercredi 18 Octobre 2006
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
8-1 Vétérans de la guerre d'Irak contre la guerre : L'association met en avant trois revendications.
(Iraq Veterans Against War IVAW)
L'association IVAW regroupe des vétérans de guerre et des militaires en service actif qui militent pour que leurs frères et surs puissent rentrer chez eux. C'est ainsi que le site www.IVAW.org résume la mission de cette organisation.
Le mouvement a vu le jour en juillet 2004 à l'occasion de l'assemblée annuelle des Vétérans pour la Paix à Boston et sur l'initiative de cinq jeunes vétérans pour permettre aux militaires et aux vétérans opposés à la guerre d'enfin faire entendre leur voix.
L'association met en avant trois revendications :
· Le retrait immédiat de toutes les troupes d'occupation en Irak.
· Le versement de dommages de guerre pour les pillages et dégâts commis en Irak, de sorte que les Irakiens puissent à nouveau planifier leur vie et leur avenir.
· Une aide sociale et médicale (y compris les soins de santé mentale) et autres.
· Des mesures de soutien pour tous les soldats de retour.
L'association compte aujourd'hui 300 membres actifs dans tout le pays ainsi qu'au Canada. L'IVAW entretient des contacts avec d'autres associations de vétérans de guerre comme « Vétérans pour la Paix» et «Vétérans du Vietnam contre la guerre». L'IVAW entend également informer la population de la situation réelle en Irak. Ses membres se rendent aussi dans les écoles pour expliquer aux enfants la réalité du service militaire. L'IVAW soutient tous ceux qui s'opposent à la guerre, y compris les objecteurs de conscience et les personnes poursuivies pour avoir refusé de servir dans l'armée.
Source : http://www.ptb.be/scripts/article.phtml?lang=1&obid=32608
8-2 Merry Fitzgerald : Bloodbath in Kirkuk. Al-Zaman [Ar.] reports that 5 car bombings killed 11 [late reports say 13], wounded 55, left buildings and commercial centers ablaze, and shook the northern oil city of Kirkuk to its core on Sunday, sending residents inside and emptying the city's streets.
About half the wounded were female students in a teacher training institute. Police chief Adil Ibrahim said that the targets of the explosions were a center for the protection of facilities, the normal school for women, a popular market, and a police patrol.Near the first explosion were located offices of the Kirkuk provincial government and an office of the Badr Corps militia of the Shiite fundamentalist party, the Supreme Council for Islamic Revolution in Iraq. The car bomber who targeted the teacher training school for women detonated his payload just as the young women were issuing from its gates after classes ended. Two young women were incinerated to death on the spot, and 25 others were wounded.Monday, October 16, 2006http://www.juancole.com/
9 Annexes
9 -1 Géographie de l'Irak
L'Irak est divisé en 18 provinces (muhafazat, au singulier muhafazah):
Superficie : 437 072 km² (dont 4 910 km² d'eau)
Al Anbar
Al Basrah
Al Muthanna
Al Qadisiyah
An Najaf
Arbil
As Sulaymaniyah
At Ta'mim
Babil
Bagdad
Dahuk
Dhi Qar
Diyala
Kerbala
Maysan
Ninawa
Salah ad Din
Wasit
VILLES importantes
Bagdad
Bassorah
Duhok
Falloujah
Mossoul
Arbil
Kirkouk
Souleymaniah
Frontières : 3 650 km
Iran (1 458 km)
Jordanie (181 km)
Koweït (240 km)
Arabie saoudite (814 km)
Syrie (605 km)
Turquie (352 km)
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