N° 225 - Journal d'Irak - 10/11/06 :.
Sommaire :
1 La résistance contre l'agresseur
2 Politique des collaborateurs afghans
3 Politiques des occupants
4 Lutte pour la libération du territoire
Détails
L'Irak en chiffres
5 Médias.
5-1 Les efforts du « Monde » pour discréditer la Résistance irakienne.
5-2 La presse atlantiste évite de relater les propos de G. W. Bush.
6 Les Brèves.
6-1 Point de vue de Reuters : Le départ de Rumsfeld rend plus facile à Bush d'envisager un infléchissement de sa politique en Irak .
6-2 On ne regrette pas Rumsfeld.
6-3 Point de vue de Sâadoun Al Machhadani : Une réalité née de l'occupation : Les enfants sont les premières victimes du nouvel ordre mondial.
6-4 Point de vue de l’Associated Press : Changement de cap en Irak ?
6-5 Edito de Patrice Chabanet : ''L'addition irakienne''
6-6 Bush & la nomination de Bolton comme ambassadeur des USA auprès des Nations unies.
6-7 L'Appel au changement : Une pétition de militaires US appelle au retrait d'Irak...
6-8 Le caporal TJackson: La victime Hachim Ibrahim Aouad, fut attachée, sortie de la ville et placée dans un trou .Les huit hommes présents lui tirèrent dessus. .
7 Dossier & Point de vue.
7-1 Point de vue de Sâadoun Al Machhadani : Une réalité née de l'occupation : Les enfants sont les premières victimes du nouvel ordre mondial.
7-2 Etude de Ali Eteraz : Ces entreprises qui torturent en Irak.
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net.
8-1 Antonio Artuso : «BUSH EST DANGEREUX»
9 Annexes
9 -1 : La mort pour Saddam Hussein.
a) Commentaire de tetedeturc.com
b ) Rice : Washington n'a joué aucun rôle dans la sentence de mort contre Saddam (...)
c) Moscou met en garde contre une décision "suggérée depuis l'étranger".
d ) Le Hamas regrette le verdict contre Saddam Hussein.
e) Louise Harbour, chargée des droits de l'Homme, Nations unies) a appelé à ne pas exécuter l'ancien président Saddam Hussein
f) Tokyo salue un verdict "juste", la presse dénonce un motif politique
9-2 Géographie de l'Irak
L'Irak en chiffre: du 04-11 au 10/11/06
tués
blessés
Peuple irakien
82
4...
Usboys/Autres boys
15
3...
Policiers, armée et collaborateurs
1
?
1 La résistance contre l'agresseur
Analyse & commentaires
a) La résistance
b) Les colonisteurs
09-11
# Rumsfeld a reconnu que la situation en Irak n'évolue "pas assez bien ou pas assez vite".
"Je dirai ceci: il est très clair que les principales opérations de combat ont été un énorme succès", a-t-il affirmé au sujet de l'invasion de l'Irak, qui a conduit en deux semaines à la chute de Bagdad. "Il est clair que la phase deux ne se passe pas assez bien, ou pas assez vite".
AP
b) Les forces en présence
Leurs analyses & commentaires
2) Les troupes
Australie
09-11
Environ 1.300 soldats australiens demeurent actuellement dans le pays
(AP) –
Japon
07-11
Le gouvernement japonais envisage de prolonger jusqu'en juillet 2007 sa mission militaire en Irak, dont l'autorisation prend fin en décembre, a rapporté mardi le quotidien Yomiuri Shimbun.
Le Japon avait envoyé 600 soldats en Irak en 2004,
Ces troupes avaient été retirées d'Irak en juillet, mais Tokyo avait prolongé ses opérations aériennes, depuis une base du Koweït, pour transporter les personnels et matériels de l'ONU et de la coalition.
# Une loi spéciale avait été votée pour autoriser ce déploiement,
Le gouvernement avait validé la loi, valable un an, en décembre 2003, avant de la proroger par deux fois. L'autorisation actuelle arrive à échéance au 14 décembre.
Le Japon mobilise environ 200 hommes et trois avions de transports sur la base Ali Al Salem, au Koweït.
AP
2) Politique des collaborateurs Irakiens
Les grandes manoeuvres
07-11.
Cinquante-sept fonctionnaires irakiens, dont des policiers de haut rang, ont été inculpés mardi pour la torture de centaines de détenus d'une prison de l'est de Bagdad, a par ailleurs annoncé le ministère de l'Intérieur.(AFP)
Procès de Saddam Hussein
08-11
Le Premier ministre al-Maliki, dans une interview à la BBC, a dit s'attendre "à ce que l'exécution se déroule avant la fin de cette année".
(afp- 16h08)
2eme procès Sadam Hussein
07-11
L'ex-président irakien Saddam Hussein est revenu devant ses juges pour répondre de "génocide" contre les Kurdes.Saddam Hussein déchu a rejeté le témoignage d'un rescapé kurde sur des exécutions sommaires dont les habitants de son village du Kurdistan irakien et ses proches auraient été victimes en 1988. (AFP)
08-11
Le juge Mohammed al-Oreibi al-Khalifa a ajourné au 27 novembre le procès,
Il s'agit selon lui de "donner le temps nécessaire à la défense pour qu'elle puisse présenter le nom de ses témoins".
Un seul des avocats de la défense, Badia Aref, était présent mercredi à la 22 audience du procès Anfal. Les autres avocats boycottent la cour et sont remplacés par un avocat commis d'office.
Le tribunal a continué d'entendre des témoins de l'accusation, dont Asia Tahir, une femme de 64 ans portant un foulard orné de drapeaux kurdes, qui a raconté le "bombardement chimique" de son village de Cuiza (nord) en août 1988.
L'ancien directeur du renseignement militaire, Sabir al-Douri, (l'un des accusés), a affirmé que des soldats iraniens se trouvaient alors dans cette région, à la fin de la guerre entre les deux pays en 1988.
Alors que l'avocat de la défense Badia Aref affirmait qu'il pourrait demander la comparution comme témoin le président Talabani, (un ancien peshmerga : combattant kurde).
(afp- 16h08)
3 Politiques des occupants
3-1 Usa
Bush
# Bush a reconnu que "beaucoup d'Américains avaient (...) signifié leur mécontentement sur l’Irak, Bush : L'un des problèmes majeurs des Etats-Unis, c'est l'enlisement de l'armée américaine en Irak..
"Je sais qu'il y a beaucoup de spéculations sur ce que les élections signifient à propos de la bataille que nous menons en Irak"
(afp- 19h21& EuroNews)
Occupation de l'Irak
10-11
Rice a assuré jeudi que la défaite des républicains, qui ont perdu leur majorité dans les deux chambres du Congrès aux élections de mi-mandat, n'entamerait en rien la volonté de l'administration Bush de continuer sa mission en Irak jusqu'à ce que "les objectifs qui nous y ont amenés" soient atteints.
# "C'est trop important pour notre propre sécurité", a déclaré Rice "L'Irak doit connaître le succès pour que l'Amérique soit en sécurité".
Elle a ajouté que Bush a promis "que nous ferions certainement des ajustements à notre politique" en Irak. "Nous étudierons certainement de nouvelles idées".
"L'engagement américain aux objectifs qui nous ont amenés en Irak demeurent absolument ferme, et c'est ce qui est important", a-t-elle déclaré au journal de Singapour "The Straits Times".
A la question de savoir si "les Etats-Unis garderont le cap", Rice a répondu: "Les Etats-Unis poursuivront certainement l'objectif qui nous a amenés en Irak, car c'est trop important pour notre propre sécurité.
AP
Résistance & manifestation
08-11
## Selon un sondage réalisé par Edison Media Research/Mitofsky International pour l'Associated Press et les grandes chaînes de télévision, environ six Américains sur dix affirmaient désapprouver la guerre en Irak et une proportion semblable disait désapprouver l'action du président George W. Bush.
Seulement un tiers estimait que la guerre en Irak avait amélioré la sécurité des Etats-Unis sur le long terme, soit environ deux fois moins (46%) que lors d'un sondage similaire réalisé à la sortie des urnes lors de l'élection présidentielle 2004.
Environ deux tiers des personnes interrogées déclaraient que l'Irak avait joué un rôle important dans leur vote et qu'ils étaient plus enclins à voter démocrate que républicain à la Chambre des représentants.
Malgré l'importance de l'Irak, les sondés étaient encore plus nombreux à affirmer que l'économie, la corruption et les scandales au sein du gouvernement avaient influencé leur vote et les avaient orienté vers les démocrates. Huit personnes sur dix ont ainsi jugé l'économie importante dans leur choix, une proportion tout juste supérieure à celles évoquant la corruption et les scandales.
Par ailleurs, quatre Américains sur dix ont estimé que la vie des générations futures serait plus dure qu'aujourd'hui, contre trois sur dix jugeant qu'elle serait meilleure.
-sondage réalisé auprès de 8.344 électeurs sur tout le territoire américain, la plupart à la sortie de 250 bureaux de vote tirés au hasard. L'échantillon comprend 1.500 électeurs par correspondance et électeurs votant par avance interrogés par téléphone au cours de la semaine écoulée dans 10 Etats où cette pratique est répandue. La marge d'erreur est de plus ou moins deux points de pourcentage. A
P
Sur le terrain
05-11
Richard Perle et Kenneth Adelman, deux figures conservatrices du camp du président George W. Bush, ont critiqué la politique de Bush sur l'Irak, ont rapporté samedi des médias américains.
## "Je crois que si j'avais été devin, si j'avais su où nous en serions aujourd'hui et si les gens avaient demandé: +Devons-nous aller en Irak?+, je crois aujourd'hui que j'aurais probablement dit: +Non, envisageons d'autres stratégies+", a déclaré au
magazine Vanity Fair Richard Perle, ancien haut conseiller au Pentagone.
"M. Bush, son secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld et d'autres "se sont révélés être parmi les équipes les plus incompétentes d'une période d'après-guerre", a dit à Vanity Fair un ancien collègue de M. Perle, Kenneth Adelman
Non seulement chacun d'eux, pris individuellement, a d'énormes défauts, mais, mis ensemble, c'était la mort, le dysfonctionnement assurés", a dit M. Adelman.
En outre, quatre magazines à destination des publics militaires, Army Times, Air Force Times, Navy Times et Marine Corps Times, publieront lundi un éditorial réclamant la démission de M. Rumsfeld, a rapporté la chaîne de télévision NBC Newshttp://fr.chinabroadcast.cn/181/2006/11/05/81@116303.htm
Les grandes manoeuvres
08-11
# Bush a remplacé l'intransigeant Rumsfeld, par son ancien directeur de la CIA, Robert Gates. (Donald Rumsfeld, déjà en poste le 11 septembre 2001,)
(EuroNews)
08-11
Bush a annoncé la démission du secrétaire à la guerre Rumsfeld, un des co-responsable de la guerre contre l’Irak, au lendemain de la défaite du parti républicain aux élections parlementaires.
Donald Rumsfeld, était à la tête du ministère de la défense depuis 2001((Donald Rumsfeld, déjà en poste le 11 septembre 2001,) où il a conduit les USA dans deux guerres et une occupation de l’Irak et de l’Afghanistan.
(avec AP)
08-11
# Bush a présenté mercredi Robert Gates, spécialiste du renseignement et grand ami de la famille Bush, nommé secrétaire à la Défense en remplacement de Donald Rumsfeld au Pentagone.
Robert Gates : Né à Wichita, dans le Kansas, le 25 septembre 1943, Robert Gates est diplômé des universités d'Indiana et de Georgetown. Il a fait son entrée à la CIA en 1966 en tant qu'analyste de renseignements, avant de franchir graduellement les paliers, jusqu'à diriger la principale agence de renseignements américaine entre novembre 1991 et janvier 1993 sous la présidence de George Bush père.
Bien qu'ayant collaboré avec les démocrates, Robert Gates est un proche de la famille Bush. Il a notamment été assistant pour les affaires de sécurité intérieure de George Bush père à l'époque où celui-ci était président des USA.
Preuve de ses liens avec le clan Bush, il a été doyen intérimaire de la "George Bush School of Government and Public Service" à l'université A&M du Texas, établissement dont il est le président depuis 2002.
AP
## 1ere parole du nouveau …
Gates : "Les Etats-Unis sont en guerre en Irak et en Afghanistan. Nous nous battons contre le terrorisme mondial et faisons face à de sérieuses menaces concernant notre paix et notre sécurité. L'issue de ces conflits conditionnera notre monde pour les décennies à venir",.
(EuroNews)
Dans les coulisses et au sénat
08-11
# Tammy Duckworth, une ancienne militaire qui a perdu ses deux jambes en Irak et menait campagne en dénonçant l'"erreur" de l'intervention militaire, a échoué mardi dans sa quête d'un siège de représentant de l'Illinois.
Tammy Duckworth est un symbole des "Fighting Dems" ("les combattants du camp démocrate"), ces anciens combattants lancés par le Parti démocrate pour damer le pion aux républicains et à leur "président de guerre" Bush .
Ps : Tammy Duckworth se présentait dans la sixième circonscription de l'Illinois, près de Chicago,
Nb : Moins du tiers des députés de la chambre sortant ont une expérience militaire. Il y a 35 ans, cette proportion était de 75%.
(Reuters)
3-6 Dans le monde
Australie
09-11
Le Premier ministre conservateur, fidèle partisan de Bush, J. Howard a estimé que la victoire des démocrates aux élections de mi-mandat mardi ne signifieraient pas un retrait des troupes.
"La stratégie ne changera pas",
Howard.a mainte fois assuré que les troupes australiennes resteraient en Irak aussi longtemps que nécessaire, ceci malgré la forte opposition de l'opinion.
AP
France
# Chirac exprime à Talabani le "soutien" de la France à l'IrakCRI OnlineLe président français Jacques Chirac a reçu jeudi après-midi à l'Elysée le président irakien Talabani pour un entretien qui doit "donner un nouvel élan" aux relations franco-irakiennes ...http://fr.chinabroadcast.cn/181/2006/11/03/55@116073.htm
4 Lutte pour la libération du territoire
Pertes US - Ville non précisée
04-11
Trois marines américains ont été tués dans la province agitée d'Al-Anbar en Irak, portant à 14 le nombre de soldats américains morts ce mois-ci, a annoncé vendredi l'armée américaine.
Les trois soldats qui appartenaient à la 7e équipe du Régiment de combat, sont morts jeudi des suites de leurs blessures infligées au cours d'une action la province d'Al- Anbar, a précisé l'armée dans un communiqué.
http://fr.chinabroadcast.cn/181/2006/11/04/44@116221.htm
05-11
Un soldat américain basé à Bagdad est mort au combat dans l'ouest de la capitale irakienne, a annoncé l'armée. Il a été tué par des tirs d'armes individuelles, précise-t-elle dans son communiqué diffusé dimanche.
06-11
(Un hélicoptère s'est écrasé lundi matin au nord de Bagdad, et deux soldats américains ont été tués, a annoncé l'armée américaine.( Il a eu lieu dans la province de Salahuddin, où se trouve Takrit, la ville natale de Saddam Hussein.)
AP) -
07-11
"Un soldat de la Task force +Lightning+ assigné à la 3e brigade de combat, de la 25e division d'infanterie a été tué mardi au cours d'une action ennemie dans la région de Kirkouk", à 250 km au nord de Bagdad, a annoncé l'armée dans un communiqué. Trois soldats américains ont également été blessés.
(afp-15h15)
07-11
Un soldat américain a succombé aux blessures infligées par l'explosion d'une bombe au nord-ouest.
(AFP)
08-11
L'armée a annoncé la mort d'un Marine qui a succombé mercredi à ses blessures, sans autre précision..
(afp-15h15)
09-11
Dans un bref communiqué, l'armée américaine précise que deux soldats ont été tués jeudi quand une bombe a explosé au passage de leur véhicule vers 12h48.
AP
10-11
Deux membres de la police militaire ont trouvé la mort et un troisième a été blessé dans l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule, à Bagdad.
Un "marine" a été tué au combat dans la province occidentale d'Anbar.
(Reuters)
ndlr : Cela donne un total de 29 tués en 10 jours
1-1 Bagdad
Ancienne version
11-10
Un incendie a éclaté mardi dans un dépôt de munitions du sud de Bagdad, lorsque des roquettes et des obus de mortier ont été tiré contre la base des forces occupantes américaines. déclenchant des dizaines d'explosions, annonce l'état-major américain. .
L'armée US assure qu'aucune victime n'a été signalée dans l'immédiat.(...)
L'Armée islamique en Irak, un groupe de résistants, a revendiqué cette attaque.
La chaîne de télévision irakienne Iraqia a montré des images d'un immense incendie éclairant le ciel nocturne.
D'après le ministère de l'Intérieur, ces explosions ont ébranlé trois quartiers proches de la base opérationnelle "Falcon" située dans le quartier de Doura, dans le sud de la capitale.
"Le feu couve encore et des munitions continuent d'exploser", a dit le porte-parole américain.
Trois bataillons sont installés à Camp Falcon, avec des chars Abrams, des véhicules de combat de type Bradley et des Strykers.
Ces militaires participent à l'opération américano-irakienne à Bagdad.
(Reuters)
Nouvelle version des évenement du 10 octobre :
Attaque du camp Falcon par la Résistance Irakienne :
La destruction de l’entrepôt d’armes US à la base de Falcon, au Sud de Baghdad, le mardi 10 octobre vers 22 heures (heure locale), l’un des sites les mieux surveillés et défendus par l’occupant a été filmée et diffusée par deux sources différentes. L’incendie parti d’un tir nourri de mortier a duré toute la nuit. Elle atteste de la fragilité des positions de l’occupant. L'attaque particulièrement dévastatrice aurait fait environ 300 morts (Ce camp héberge plus de 3000 personnes en temps normal), des soldats américains, et des Marines, ainsi que des agents de la CIA et des traducteurs US. Il y a eu aussi 165 blessés graves et 39 blessés légers. 9 avions gros porteur marqué du sigle de la Croix Rouge ont été vu par des journalistes étrangers, atterrissant et décollant emportant les morts et les blessés.
En plus, 122 soldats irakiens ont été tués ainsi que 90 sérieusement blessés qui ont été évacués vers l'hôpital militaire américain d'al-Habbaniyah situé à environ 70 Km de Bagdad.
Mais silence complet du côté des autorités militaires américaines, de l'administration Bush aux abois.
06-11
Les autorités irakiennes ont assoupli le couvre-feu instauré à Bagdad après la condamnation à mort de Saddam Hussein.
Le couvre-feu exceptionnel avait été instauré dimanche. Les restrictions sur les déplacements à pied ont été levées. La circulation automobile sera à nouveau autorisée mardi dans les rues de la capitale irakienne, ont annoncé les services du premier ministre.
Le couvre-feu concerne Bagdad et, au nord de la capitale, les provinces de Diyala, et Salaheddine, Tik
(ats 18:59)
09-11
Un soldat(irakien ?) est mort et quatre civils ont été blessés lorsqu'une bombe a explosé au passage d'une patrouille militaire, rue Palestine, dans le centre de la capitale.
(AFP) – .
09-11
Après une brève accalmie due au couvre-feu imposé dans la capitale en prévision du verdict de Saddam Hussein dimanche, Bagdad a été secouée mercredi par une série d'attaques qui ont fait 29 morts.
(AFP) –
Autres Provinces
Censuré : plus aucune information ...
1-14 Les autres régions de l'Irak occupée
Madain
05-11
Cinquante-trois présumés résistants ont été tués dans une offensive militaire conjointe irako-américaine au sud-est de Bagdad, a rapporté dimanche la police irakienne.
L'opération a été menée samedi soir dans une zone de vergers près de Madain, à une vingtaine de kilomètres de la capitale irakienne, a précisé le lieutenant de police Bilal Ali Majid.
Les troupes irakiennes et américaines essuyaient des attaques répétées en provenance de cette zone. Les tireurs étaient suspectés d'avoir des liens avec l'organisation Al-Qaïda en Irak, a dit le policier.
AP
L’Irak en chiffres (depuis le début de la guerre de conquête en mars 2003)
Peuple
Civils tués (depuis l'occupation)
659.059
Civils blessés (depuis l'occupation)
67.206(chiffre très très minimum)
Civils violés (par les troupes d'occupations)
2.507 (voir Ibrahim Allousch
Civils/Résistants arrêtes : (une dizaine par jour...)
7.993 (chiffre minimum)
Résistants (décrit tel quel ) tués
3.312 (chiffre minimum)
Résistants (décrit tel quel ) blessés
3.823 (chiffre minimum)
En prison
39.593 (Craig Roberts)
Embargo
750.000 enfants (chiffre minimal)
Embargo
750.000 adultes (chiffre moyen)
Militaires irakiens tués pendant l'invasion
45.468 (chiffre minimal)
Civils tués pendant l'invasion
120.000 (chiffre minimal)
Coalition (depuis le début de la guerre) :
Nombre de Soldats tués (ou morts...)
9.962
Soldats rapatriés (blessés ou malades)
51.658 (chiffre minimal)
(*) dont 10% meurent en cours de route ou à l'hopital)
Disparus (dans la nature)
1.014
Désertions
5.501
Mutinerie
2 corps + 25
Aide psychologique
66.108***
Suicides
79
Policiers/soldats irakiens (ou mercenaires ..) tués
7.234
Policiers /soldats irakiens (ou mercenaires .) blessés
9.510
Policiers /soldats irakiens disparus (dans la nature)
13.854
Autres tués (collaborateur irakiens & autres etc)
4.366
Autres blessés ( collaborateur etc)
3.177
Oléoducs,les infrastructures pétrolières & d'electricité
239 attaques (très grand minimum)
Infrastructures du rail
195 attaques (idem)
Hélicopteres
69 ++ (idem)
Avions (& drone)
24 ++
Ces totaux sont obtenu par le recoupement (si possible) des chiffres des pertes communiqué par la résistance & les médias occidentaux
10-11
Selon une étude parue en octobre dans la revue médicale britannique "Lancet", conduite par des médecins de l'Université américaine Johns Hopkins et de l'école de médecine Al Mustansiriya de Bagdad, quelque 655.'000 civils sont morts en Irak entre mars 2003 et juillet 2006.
(ats 10:47)
Lire 7-1 Point de vue de Sâadoun Al Machhadani : Une réalité née de l'occupation : Les enfants sont les premières victimes du nouvel ordre mondial
5 Médias
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
5-1 Les efforts du « Monde » pour discréditer la Résistance irakienne
Dans son édition du 23 septembre 2006, Le Monde consacre un article à la présentation de rapports de la Commission des Droits de l’homme de l’Onu quantifiant l’augmentation du nombre de civils tués en Irak et pointant la généralisation de la torture, y compris dans les centres de détention officiels, en soulignant la responsabilité du gouvernement et des forces de la Coalition.
Pour ce faire, le secrétariat de rédaction du Monde a compilé des dépêches des agences AP et AFP, et ajouté un surtire et un titre.
Le surtitre , « Irak : violences intercommunautaires, tortures et enlèvements », pose que les violences sont le fait des rivalités communautaires comme si le pays n’était pas occupé par des forces étrangères.
Le titre, « La guérilla irakienne transforme des otages en kamikazes, selon le ministre de la défense ». introduit deux mots qui ne se trouvaient pas dans les dépêches originelles : « guérilla » et « kamikaze ».
Pour le Dictionnaire Hachette, le mot « guérilla » désigne « une petite troupe de partisans ». Pour Le Monde, il recoupe les trois groupes désignés dans les dépêches comme la « rébellion » (c’est-à-dire la Résistance à l’occupation), le « banditisme » (les criminels de droit commun) et les « escadrons de la mort » (les Collaborateurs de l’occupation). Pour le Dictionnaire Hachette, le mot « kamikaze » désigne « le pilote d’un avion japonais bourré d’explosifs qu’il faisait volontairement s’écraser sur les navires ennemis ». Par extension, il s’applique à tout combattant qui entreprend une action militaire en sacrifiant délibéremment sa vie. Pour Le Monde, il doit avoir un sens bien différent, puisqu’il est fait référence dans l’article aux propos de Saadoun Al-Douleimi, selon lequel la rébellion piège les véhicules des otages qu’elle libére et déclenche par la suite des explosions à distance. Pour le ministre de la défense irakien, il va de soi que les otages libérés n’ont pas été « retournés », mais servent à leur insu à transporter des bombes dans les zones « sécurisées ».
Par cette mise en forme biaisée et par ces glissements sémantiques, les surtitre et titre du quotidien atlantiste français de centre-gauche dédouannent les forces étrangères de toute responsabilité dans les violences, les enlèvements et les tortures, accolent à la Résistance une image de fanatisme.
5-2 La presse atlantiste évite de relater les propos de G. W. Bush.
La presse européenne, qui avait mis en doute les révélations de l’ambassadeur Craig Murray, les rapports du Conseil de l’Europe et l’enquête du Parlement européen sur les prisons secrètes de la CIA, se félicite des derniers discours de Bush. Le président des États-Unis a en effet reconnu les faits et annoncé la fermeture de ces prisons.
Pour la presse atlantiste, cet épisode montre que les États-Unis sont toujours un État de droit dans lequel le président lui-même a été containt de se plier aux injonctions de la Cour suprême. Etrangement, personne ne se demande pourquoi ces prisons étaient secrètes si l’on n’y faisait rien de répréhensible, ni pourquoi le Pentagone a jugé de bon de se démarquer de la CIA en publiant cette semaine des instructions interdisant diverses tortures.
Aucun média ne présente ses excuses pour avoir nié les faits pendant des années, ni ne relève les arguties juridiques qui permettront à M. Bush de maintenir dans certains cas les commissions militaires que la Cour suprême vient de condamner.
Mais le plus étonnant est à venir : Bush a profité de l’occasion pour présenter sa version du 11 septembre et de la guerre au terrorisme. Dans son troisième discours de la semaine sur le même sujet, il a déclaré que l’ennemi était « un réseau de terroristes sophistiqués et suicidaires » dont le but est de construire « un empire islamique radical s’étendant de l’Espagne à l’Indonésie ». Dans ce réseau, il a rangé la Résistance libanaise déclarant : « le Hezbollah a pris des vies innocentes en Israël et a réussi brièvement à sapper le gouvernement démocratique du Liban ».
Bref, sans qu’aucun commentateur ne réagisse, M. Bush a affirmé que le Hezbollah chiite ne visait pas à défendre le Liban, mais à instaurer le caliphat sunnite et était lié aux attentats du 11 septembre 2001.
On comprend qu’un discours aussi ridicule gêne les atlantistes. La presse dominante en Europe a donc choisi de ne pas le citer. Et c’est bien tout le problème avec sa description du régime Bush : elle n’en présente que ce qui l’arrange en le sortant de son contexte. C’est ce que l’on qualifie habituellement de propagande.
6 Les brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
6-1 Point de vue de Reuters : Le départ de Rumsfeld rend plus facile à Bush d'envisager un infléchissement de sa politique en Irak.
09-11
Le départ de Rumsfeld du Pentagone rend plus facile au président George Bush d'envisager un infléchissement de sa politique en Irak.
Du coup, certains analystes n'hésitent pas à prédire un retrait échelonné des forces américaines de l'ex-Mésopotamie, où elles sont enlisées depuis trois ans et demi
En tant qu'artisan du renversement du régime de Saddam Hussein, Rumsfeld a incarné cette présence militaire fortement contestée au coeur même du Moyen-Orient.
Par voie de conséquence, il a été le premier à payer le prix politique d'un engagement qui a coûté à Bush sa majorité dans les deux chambres du Congrès
Le remplacement de Rumsfeld par l'ancien directeur de la CIA Robert Gates est en soi annonciateur d'un changement de stratégie en Irak.
Gates est en effet membre de la commission de "sages" conduite par l'ex-secrétaire d'Etat républicain James Baker chargée de recommander à Bush dans les semaines à venir une voie de sortie.
On s'attend à ce que la commission bipartisane, coprésidée par l'ancien représentant démocrate Lee Hamilton, se prononce pour un retrait militaire progressif d'Irak.
"Que Rumsfeld s'en aille et que Gates arrive m'incite à penser que l'on va assister, d'une façon ou d'une autre, à un retrait par étapes", confie Lawrence Korb, ex-sous-secrétaire à la Défense du temps du président Ronald Reagan.
"On va réduire le nombre de soldats graduellement pour dire aux Irakiens que les Etats-Unis ne sont pas là-bas à jamais et qu'ils doivent compter sur eux-mêmes", estime cet analyste.
Le discours de Washington jusqu'à présent consistait à dire que l'US Army resterait le temps qu'il faudrait pour réduire la violence et permettre à l'armée irakienne de prendre le relais.
"Il ne fait aucun doute, à mon avis, que le niveau de l'engagement américain en Irak va être réduit", convient une autre analyste, Loren Thompson. .
De nombreux experts estiment que la détérioration de la sécurité ne lui laisse aucun bon choix. "Rumsfeld laisse les forces américaines sans espoir de victoire", juge Thompson.
Dès lors, un retrait progressif des Etats-Unis aurait l'avantage de placer les autorités irakiennes devant leurs responsabilités et de les inciter à favoriser une réconciliation entre factions.
Mais, pour l'analyste Tom Donnely, il n'est pas sûr qu'elles aient cet objectif en tête et il est fort possible qu'une guerre civile soit la seule issue.
Washington, dans ce cas, n'aura d'autre choix que de tenter de deviner qui en sortira gagnant.
jeudi 9 novembre 2006, 14h43
6-2 On ne regrette pas Rumsfeld
09-11
De nombreux hommes politiques irakiens ont accueilli cette nouvelle sans déplaisir, même s'ils doutent que cette démission soit le prélude d'un changement radical de la politique américaine en Irak.
"Cette démission est bien tardive. Elle aurait dû se produire dès la révélation du scandale d'Abou Ghraib au printemps 2004", a estimé le députe Mahmoud Othman, en allusion aux révélations de sévices infligés aux prisonniers par des soldats US dans cette prison à l'ouest de Bagdad, qui avaient provoqué un immense scandale.
Pour le député sunnite Salah Motlaq, un adversaire résolu de l'invasion américaine, cette démission témoigne d'"une prise de conscience".
"Tout ce qu'a fait Rumsfeld en Irak était contraire à l'éthique et au comportement humain, et ne reflète pas la politique d'un pays civilisé comme les Etats-Unis", a-t-il jugé.
"La politique américaine en Irak est un prolongement des erreurs commises par Rumsfeld qui a permis le renforcement des milices et une multiplication des ingérences régionales", a-t-il ajouté. "J'espère qu'une nouvelle politique verra le jour".
Mais pour le député chiite Jalal al-Din al-Saghir, membre du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, "la politique américaine ne change pas lorsque le titulaire d'un portefeuille est remplacé. L'Amérique suit toujours son intérêt national".
(Afp)
6-3 Point de vue de l’Associated Press : Changement de cap en Irak ?
Leur triomphe au Congrès leur a permis d'obtenir la tête de Donald Rumsfeld et ils veulent désormais pousser la Maison Blanche à un changement de cap en Irak et à commencer à faire rentrer les troupes. Mais les démocrates, qui avaient axé leur campagne sur la dénonciation de la politique Bush en la matière, avancent tout de même sur des oeufs sur ce dossier sensible.
La chute du patron du Pentagone qui incarnait pour le monde entier le visage d'une guerre américaine dévoyée était réclamée depuis de longs mois par les démocrates et aussi de plus en plus de républicains. Mais Bush réaffirmait régulièrement son soutien à son ministre de la Défense et martelait que la guerre d'Irak était sur la bonne voie. Des arguments qui ont perdu leur raison d'être après la "raclée" du 7 novembre, qui a contraint Bush à désormais reconnaître la nécessité d'une inflexion.
Désormais, les démocrates espèrent disposer de l'impulsion nécessaire pour pousser au-delà du départ de Rumsfeld. Même si la question s'annonce particulièrement difficile à gérer pour une nouvelle majorité elle-même divisée et restée très prudente sur l'Irak.
La première étape, l'année prochaine, sera le vote d'une texte appelant au retour immédiat d'un nombre jusqu'ici indéterminé de soldats. Lorsque le nouveau Congrès se réunira en janvier, les démocrates entendent appeler à un début de retrait, et à augmenter les fonds pour les anciens combattants et la formations des forces chargées des opérations spéciales.
Les démocrates jugent que ce sera là un signal politique fort en direction des électeurs américains, et un appel du pied aux Irakiens pour plus assumer leurs responsabilités.
"Je crois qu'un grand nombre de républicains voudront se joindre à nous, car il y a un grand malaise dans ce pays", estime Carl Levin, sénateur démocrate qui pourrait prendre la tête de la Commission sénatoriale des armées dans le nouveau Congrès.
Une dynamique qui pourrait d'ailleurs se mettre en branle avant la fin de l'année: John Warner, l'actuel président de la commission sénatoriale, a déjà prévu une audience sur l'Irak la semaine prochaine, avec le témoignage de haut responsables militaires et du renseignement.
Et après l'annonce abrupte par Bush du départ de Rumsfeld, qui a surpris tout Washington, Warner a d'ores et déjà fait savoir qu'il voulait organiser avant la fin de l'année les audiences de confirmation de son successeur, l'ancien patron de la CIA Robert Gates. Des audiences qui pourraient bien se transformer en véritable enquête sur tous les aspects de la guerre d'Irak.
Les démocrates attendent également avec intérêt les recommandations de la commission bipartisane sur l'Irak dirigée par l'ancien secrétaire d'Etat James Baker, qu'on attend pour janvier, voire plus tôt.
Les démocrates de la Chambre des représentants comptent également mettre sur pied l'année prochaine une nouvelle commission appelée à se pencher sur les abus dans les dépenses et les politiques de défense. Et aussi peut-être une commission indépendante chargée d'enquêter sur les fraudes et gaspillages liés aux milliards de dollars dépensés pour la reconstruction de l'Irak, dossiers délicats pour les républicains.
Les démocrates désormais majoritaires auront certes le pouvoir d'exiger des informations à la Maison Blanche et de contrôler les cordons de la bourse fédérale, mais leur capacité à contrôler la politique étrangère et de défense est constitutionnellement limitée: le président commande les forces armées et dirige la diplomatie. En outre, bien que majoritaires au Sénat, leur marge y est étroite: ils ne disposent pas de la majorité des deux-tiers nécessaire à passer outre un veto présidentiel et adopter des lois auxquelles la Maison Blanche serait opposée. Ni des 60 voix nécessaires pour empêcher les sénateurs républicains de pratiquer l'obstruction.
"Ils vont devoir s'investir dans toutes les directions sur l'Irak", estime Darrell West, professeur de sciences politiques à l'Université Brown. "Ils doivent prendre le temps, poser les questions qui fâchent et voir comment la situation évolue sur l'année prochaine".
Malgré ces incertitudes sur l'avenir, les démocrates l'ont bien souligné, et Bush l'a reconnu, ce scrutin aura été un référendum sur la guerre: l'écrasante désaffection exprimée par l'électorat face à l'enlisement irakien par les électeurs fait désormais peser une pression accrue sur le président et les républicains. Mais aussi sur les démocrates.
AP
6-4 Edito de Patrice Chabanet : ''L'addition irakienne''
C'était prévisible : les Américains ont présenté l'addition irakienne à Bush.Elle est particulièrement salée, avec la large victoire des démocrates aux élections du mid-term. Le syndrome vietnamien risque donc de rendre extrêmement périlleuse la fin du mandat. Les groupes armés hostiles à la présence des Etats-Unis feront sans doute monter la pression militaire en Irak pour agir sur l'opinion publique américaine.
Or dorénavant, le locataire de la Maison-Blanche va devoir compter avec un Congrès plus rétif, et surtout plus regardant quant à l'engagement américain en Irak. Certes, il ne faut pas s'attendre à une volte-face, car les démocrates n'entendront pas donner l'impression de tirer dans le dos de l'US Army empêtrée dans le bourbier irakien. Mais, par le biais des enquêtes parlementaires et par le vote des budgets, l'opposition à George W. Bush va limiter sa marge de manoeuvre. Plus globalement, les démocrates sont dans une position privilégiée pour affaiblir George W. Bush, non seulement en tant que président des Etats-Unis, mais en tant que républicain, ce qui pèsera d'une manière ou d'une autre sur l'issue de la présidentielle de 2008.
A moins que Bush compose avec les démocrates dans les deux dernières années de son mandat. Lui, d'une certaine manière, y a intérêt pour ne pas s'enfoncer davantage dans l'aventure irakienne. Le Parti démocrate, au contraire, sera tenté de faire monter les enchères, ne serait-ce que pour faire payer à Bush les éternels décomptes, pas très clairs, qui ont précédé son élection en 2004.
Patrice Chabanet
09-11
6-5 Bush & la nomination de Bolton comme ambassadeur des USA auprès des Nations unies .
10-11
Bush a renvoyé au Sénat la nomination de John Bolton comme ambassadeur des Etats-Unis auprès des Nations unies, malgré les critiques contre son action et le risque d'un nouveau refus de confirmation par le Congrès, a annoncé la Maison Blanche..
M. Bush a été contraint de nommer M. Bolton par décret en août 2005, devant les réticences suscitées par sa personnalité et l'impossibilité de surmonter les manoeuvres d'obstruction de l'opposition démocrate.
Mais une telle nomination n'est valable que le temps de la législature en cours. Pour être reconduit, M. Bolton doit à présent être confirmé par le Sénat.
Selon ses détracteurs, M. Bolton est mal placé pour représenter les Etats-Unis aux Nations unies. Ils lui reprochent son mépris passé, pour la coopération internationale.
Celui-ci s'est manifesté, disent-ils, quand il était sous-secrétaire d'Etat (2001-2005), par son opposition farouche à la création de la Cour internationale de justice, ses efforts pour faire échouer une conférence sur les armes bactériologiques, mais aussi son rôle trouble dans la justification de la guerre en Irak.
Afp
6-6 L'Appel au changement : Une pétition de militaires US appelle au retrait d'Irak...
Une pétition appelant au retrait d'Irak a déjà été signée par plusieurs centaines de militaires et doit être présentée formellement en janvier au Congrès,
"En tant qu'Américain patriote et fier de servir le pays, j'appelle les dirigeants politiques au Congrès à soutenir le retrait rapide de toutes les forces et bases militaires américaines d'Irak.
Rester en Irak ne marchera pas et n'en vaut pas le prix. Il est temps pour les troupes américaines de revenir à la maison", affirme le texte de cette pétition publiée sur le site web wwww.appealforredress.org.
Le texte a déjà été signé par plusieurs centaines de militaires, a indiqué à l'AFP un des responsables de cette campagne lancée à l'initiative de militaires basés dans la région de Norfolk (Virginie, est).
Les noms des signataires n'ont pas été rendus publics en raison des restrictions qui encadrent l'expression de leurs opinions par les militaires.
La loi aux Etats-Unis autorise les militaires à exprimer leurs griefs concernant les agissements de leur hiérarchie auprès de leur représentant au Congrès et elle les protège contre d'éventuelles représailles.
"De nombreux soldats sont préoccupés par la guerre en Irak et sont pour le retrait des troupes américaines. +L'Appel au changement+ fournit un moyen aux militaires de réclamer aux parlementaires la fin de l'occupation militaire américaine", écrivent les auteurs de la pétition sur le site web.
L'appel est soutenu par des organisations antiguerre: les Anciens combattants d'Irak contre la guerre (IVAW), les Anciens combattants pour la paix (VFP) et Les familles de militaires parlent.
Selon le journal local, The Virginian-Pilot, le leader de la pétition est Jonathan Hutto, un marin qui sert sur le porte-avions Theodore-Roosevelt, dont le port d'attache est Norfolk.
(Avec Afp- 07-11 00h17)
6-7 Le caporal T.Jackson : La victime Hachim Ibrahim Aouad, fut attachée, sortie de la ville et placée dans un trou. Les huit hommes présents lui tirèrent dessus.
07-11
Le caporal Tyler Jackson, 23 ans un "marine" a reconnu devant une cour martiale que l'escouade à laquelle il appartenait avait délibérément abattu un Irakien en avril dernier, avant de décider de dissimuler les véritables raisons du décès. .
Plusieurs membres de l'unité en question ont reconnu que le plan initial concocté par le sergent Lawrence Hutchins était de mettre la main sur Saleh Gowab, qu'ils soupçonnaient d'avoir participé à des attaques , parmi lesquels l'explosion d'une mine qui avait tué quatre membres de leur unité.
Mais, la nuit du meurtre, quatre membres de l'unité capturèrent un homme en pensant qu'il s'agissait de Gowad, ce qui n'était pas le cas.il s’agissait de Hachim Ibrahim Aouad, un ancien policier âgé de 52 ans.
La victime fut attachée, sortie de la ville et placée dans un trou, a précisé Jackson. Les huit hommes présents lui tirèrent dessus.
"Tout le monde a donné son accord verbal. Pas grand chose d'autre a été dit", a dit Jackson en cour martiale sur la base des "marines" de Camp Pendleton.
Les huit ont ensuite décidé de défendre la version selon laquelle Aouad serait mort après avoir ouvert le feu sur les marines tandis qu'il creusait un trou pour y poser une bombe…
Il a plaidé coupable de voie de fait aggravée et de conspiration en vue de faire obstruction à la justice. Le lieutenant colonel Joseph Lisiecki, président de ce tribunal, a fixé au 16 novembre l'énoncé du verdict.
Ps : Jackson est le 3eme soldat Us à plaider coupable dans cette affaire.
(Reuters)
7 Dossier & Point de vue
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs
mais doit être vu comme information
Marc
7-1 Point de vue de Sâadoun Al Machhadani : Une réalité née de l'occupation : Les enfants sont les premières victimes du nouvel ordre mondial.
Les enfants ont été les premières victimes du nouvel ordre mondial caractérisé par la domination du projet impérialiste usaméricain sur le monde. Le capitalisme sauvage, avec ses aspects sécuritaires et guerriers, a fait perdre à l’enfance son innocence, ses rêves et ses droits. Dans le cas des enfants d’Iraq, la destruction de leur enfance a commencé avec la fin de la deuxième guerre du Golfe et le blocus dévastateur du pays qui s’en est suivi. A ce propos, Richard Read, fonctionnaire de l’UNICEF, décrit Bagdad de l’après –guerre comme « une ville dont l’aspect extérieur ne semble pas foncièrement altéré et un corps dont la peau n’est pas gravement atteinte, alors que toute sa structure osseuse est détruite et que toutes ses articulations sont écrasées ». Une équipe de travail de l’Université de Harvard a entrepris de visiter onze principales villes iraquiennes durant de longs mois et a conclu que « les véritables victimes de la maîtrise technologique usaméricaine étaient les enfants iraquiens ». Une étude approfondie, entreprise par le Centre Harvard pour la santé, sur un échantillon de 16.076 enfants iraquiens, a révélé que le taux de mortalité infantile a augmenté au moins de trois fois par rapport à la fin de la deuxième guerre du Golfe. Il y avait dans l’équipe du Centre de Harvard deux spécialistes de traumatologie psychique infantile qui ont effectué 214 longs entretiens avec des enfants des écoles primaires et qui sont parvenus à cette conclusion affolante : à savoir que le traumatisme psychologique résultant de la guerre et vécu par les enfants iraquiens dépassait de loin tout traumatisme psychologique, subi par les enfants durant toutes les guerres à travers l’histoire.
Alors que tous les chiffres et les indicateurs du désastre continuaient de grimper, la communauté internationale dormait d’un sommeil profond au fond d’une caverne et la machine de guerre usaméricaine, encore insuffisamment satisfaite du nombre de 1,5 millions d’enfants morts, continuait d’écraser les enfants iraquiens. Les statistiques officielles de l’UNICEF contenues dans son rapport de la fin de 2005 sur les enfants iraquiens, révèlent que sur les 27 millions d’Iraquiens, il y a 44% d’enfants de moins de 15 ans (dont 4 millions de moins de 5 ans) et qu’un enfant sur huit meurt chaque année. Actuellement, près de 25% de ces enfants sont menacés de mort à cause de la malnutrition. Les mêmes statistiques révèlent que 20% des enfants en âge scolaire ne fréquentent plus l’école et que 7% des habitations ont été détruites par les bombardements et les opérations de fouille entraînant une augmentation du nombre des enfants des rues. Une étude de terrain, effectuée par une organisation humanitaire de sauvegarde de l’enfance iraquienne, agissant notamment au niveau de la santé et de l’éducation des enfants, révèle ce qui suit : Au cours de la période entre les années 2003 et 2005, une étude de terrain effectuée dans une zone populaire de forte densité de population, en l’occurrence Sadr-Ville, a révélé la propagation alarmante des signes de l’hépatite virale et l’existence de 40.000 cas avérés chez les enfants de cette cité. Dans d’autres zones, les cas d’hépatite virale étaient au nombre de 36.000 chez les enfants, doublés parfois de signes de la typhoïde. Au cours de la même période 2003- 2005, on a décompté le décès de 93.765 enfants pour des causes multiples. Plus tard, on avait diagnostiqué 3.000 nouveaux cas d’hépatite virale chez des enfants qui ont été transférés dans les divers services compétents de la santé. De même qu’on avait diagnostiqué 24.157 cas de maladies de longue durée et de maladies incurables chez les enfants de Bagdad et des gouvernorats environnants. Toutes ces statistiques sont à la disposition des chercheurs dans nos archives. Récemment, on a diagnostiqué chez des enfants du gouvernorat de Nassiriya, 300 cas de thalassémie (1). Concernant la déscolarisation des enfants pour cause d’insécurité et d’absence de services scolaires et même d’eau potable dans les écoles, notre étude a révélé qu’il y a, jusqu’à la fin de 2005, 811.344 enfants en abandon scolaire, rien que dans les gouvernorats de Dhou Qarr, Missan, Al kout, Addiwania et Bassorah. Une réalité née de l’occupation L’occupation a engendré une nouvelle réalité : la naissance du phénomène des enfants des rues, l’augmentation du nombre d’orphelins, l’usage de drogues et les dérives délictueuses et criminelles.
La détérioration de la situation économique et des conditions de vie des familles a engendré pour sa part, le développement du travail des enfants. Tous les gouvernements installés par l’occupant ont été incapables d’apporter des solutions à ces problèmes. Le plus grave danger qui guette les enfants iraquiens est celui de la toxicodépendance, source de tous les maux et le moyen le plus sûr pour détruire la personnalité, voire l’humanité et il faut croire qu’actuellement elle accompagne les enfants iraquiens de très près. Ainsi, cette déclaration du docteur Amer Al Khouzaï, secrétaire général technique du ministère de la Santé assurant « que la dernière étude de terrain, avait décompté dans la seule ville de Bagdad, 1000 enfants de moins de 12 ans accros à la drogue ». Le responsable de la commission d’orientation au sein de l’Organisation de lutte contre les drogues, le docteur Salah Hamid, déclare pour sa part, qu’il y a plus de 2.000 enfants accros aux drogues, tous des orphelins et des enfants abandonnés et connus dans les rues de Bagdad. Leur nombre ne cesse d’augmenter dans les conditions actuelles. Un certain nombre de ces enfants usagers des drogues, reste inconnu parce qu’ils ont encore des familles qui les hébergent, les soignent dans des cliniques privées et les soustraient ainsi au regard de la société pour éviter le scandale, ce qui démontre que leur nombre reste inconnu et en tout cas supérieur aux chiffres officiels. Le ministère de l’intérieur estime pour sa part que « la présence dans les rues, des enfants accros aux drogues, fait partie du paysage quotidien, ce qui les expose encore plus à l’exploitation par les bandes et les gangs du crime organisé. » Pour avoir leur dose de drogue ou leurs capsules, ces enfants accepteraient de faire n’importe quoi. Le ministère de la Santé a estimé d’autre part que les cliniques publiques et privées, ont enregistré 24.795 cas de personnes ayant réclamé des psychotropes, dont la plupart sont des mineurs. On a d’autre part enregistré un certain nombre de cas de vente, par les officines pharmaceutiques dans certains quartiers de Bagdad, notamment Al Bataouine et l’avenue Sâadoun, de produits enivrants et psychotropes sans la moindre ordonnance médicale. Dans la conférence nationale de lutte contre la drogue et le mauvais usage des produits à effet psychotrope, le ministre de la Santé, le docteur Alaeddine Al Alouane a déclaré que les causes de l’augmentation de l’usage des drogues, tiennent surtout à l’absence de contrôle de l’offre et de la demande de ces produits et donc à la facilité de les obtenir, aux conditions actuelles du pays et au relâchement social ainsi qu’aux difficultés de faire prévaloir la loi. Ces conditions peu ordinaires et souvent sombres, ont fait qu’on a assisté à des meurtres d’enfants, jamais élucidés, dans le but de leur enlever certains organes pour de buts commerciaux. Les services des ministères de l’Intérieur et du Travail et des Affaires sociales, estiment qu’il existe des milliers d’enfants abandonnés, installés dans les ruines de maisons dans les villes, les rues et les jardins publics. Ce que dénoncent justement les associations de protection de l’enfance, rendant ces mêmes ministères responsables de la situation des enfants abandonnés.
Mais au plan global, c'est-à-dire sur l’ensemble du territoire iraquien, les rapports officiels sont encore plus pessimistes. Ils estiment en effet à 5.200.000 le nombre d’orphelins vivant sous la protection de veuves, sans soutien, livrés à la malnutrition et aux maladies. Un grand nombre d’entre eux se trouve sans abri, dormant dans les rues et les places publiques, mal vêtus et les pieds nus, alors que d’autres parmi eux, ont été repris en main par des gangs du crime, victimes de viols, intégrés dans les circuits de la prostitution. Ce sont là des chiffres effroyables de ce qui se passe dans notre Iraq guillotiné, alors qu’il ne s’est passé pas plus de quarante mois d’occupation ! Quel bilan aurons-nous, si, par malheur et qu’à Allah ne plaise, nous avons à subir encore des années d’occupation. Les violations systématiques des droits des enfants en Iraq ont conduit à une véritable tragédie. Les causes en sont la machine de guerre usaméricaine, l’incurie des gouvernements installés par l’occupation et les luttes entre les diverses forces soutenant l’occupant. C’est ainsi que l’enfance et ses problèmes ont été relégués au dernier plan et n’ont même pas eu un début de solution par les gouvernements successifs depuis l’invasion. NdT : 1) Les thalassémies sont un groupe de maladies congénitales caractérisées par une anomalie de synthèse des chaînes de globines, composantes de l'hémoglobine. Sources : Global Research
Posté par Adriana Evangelizt
7-2 Etude de Ali Eteraz : Ces entreprises qui torturent en Irak.
C'est ce que l'on dit depuis le départ car nous connaissons bien le systéme carcéral étatsunien. Les sociétés privés qui gèrent les prisons américaines sont les mêmes qui opèrent en Irak. Pourquoi ont-ils d'ailleurs construit des prisons ? Pour embastiller des innocents et chaque tête leur rapporte tant d'argent. Tout leur est bon pour faire du fric sur le dos des malheureux. Les types qui travaillent pour ces sociétés ne sont que des brutes, nous avons posé une vidéo ICI qui montre comment ils traitent les prisonniers aux Etats-Unis. Comme en Irak.
Adriana Evangelizt
En 2003, Haider Muhsin Saleh vivait à Dearborn, dans l'État du Michigan, aux USA. Ancien opposant à Saddam Hussein, il avait été emprisonné et torturé par la police secrète du dictateur irakien dans la prison d'Abou Ghraïb, en Irak. Lorsqu'il fut relâché, il s'enfuit en Suède et devint citoyen suédois. Lorsque le régime de Saddam Hussein est tombé, M. Saleh répondit à l'appel des USA aux expatriés irakiens, les incitant à retourner dans leur pays pour le reconstruire. Il fit le voyage de retour à ses frais. A son arrivée en septembre 2003, il fut placé en détention et envoyé dans cette même prison d'Abou Ghraïb où il avait été autrefois torturé par la police de Hussein. Au lieu d'avoir une opportunité de participer à la reconstruction de son pays, il devint le prisonnier numéro 151138 et fut soumis à un "interrogatoire". Les parties génitales de M. Saleh furent liées à celles d'autres prisonniers; son pénis, lié à une corde, fut distendu et battu avec un bâton; son propre sperme lui fut versé sur la tête; son corps nu fut aspergé d'eau en plein cœur de l'hiver; son corps nu fut soumis à des décharges électriques; on lui enroula une ceinture autour du cou de sorte qu'il puisse être traîné; on lui frappa la tête avec un pistolet et contre un mur; on lui fouilla l'anus; on urina sur son corps. Cependant, cet "interrogatoire" était différent des autres [1]. Il était mené non par des soldats mais par des citoyens usaméricains lambda, liés par contrat à de grandes entreprises usaméricaines, CACI et Titan. Dans les discussions sur les entreprises qui bénéficient de la guerre en Irak, des entreprises majeures comme Halliburton sont souvent citées. Mais on sous-estime et on parle bien trop peu du fait que cette guerre a permis à une multitude d'entreprises de récolter les profits liés aux lucratifs contrats gouvernementaux. Nombre de ces entreprises sont impliquées dans les nombreuses prisons situées en Irak, y assurant la supervision, la maintenance ou une sous-traitance, dans les domaines de l'interrogation des prisonniers ou de la traduction. En 2004, aux USA , un éminent cabinet de juristes de Philadelphie [2], le Centre pour les Droits Constitutionnels [3], l'Université de Pennsylvanie, l'École de Droit de l'Université de Chicago, et une poignée d'avocats volontaires ont lancé une action juridique [4] au nom de M. Saleh et des centaines d'autres détenus irakiens abusés et torturés par des contractuels usaméricains travaillant pour CACI et Titan. La plainte, qui porte sur 31 chefs d'accusation, accusait CACI et Titan de toute une litanie de délits de droit commun (agression et maltraitance, par exemple), aussi bien que de violations des droits de l'Homme internationalement reconnus, et de conspiration RICO [5] (approximativement "Organisations corrompues et mues par le racket", NdT). La théorie centralement avancée pour étayer la plainte était que CACI et Titan avaient un intérêt financier à augmenter la quantité d'interrogation [6] qu'elles menaient. Plus les "interrogatoires" duraient, plus elles étaient rémunérées. En 2004, Titan gagnait 96% de ses revenus dans le cadre de contrats gouvernementaux. Les 67 pages constitutives de la plainte contiennent des descriptions détaillées des tortures subies par certains des autres plaignants nommés. Un certain Haj Ali fut suspendu à un plafond et on lui infligea des décharges électriques. Omar Abdul Mutalib fut traîné par terre jusqu'à l'évanouissement. Jasim Al Nidawi fut attaqué aux parties génitales par des chiens. D'autres détenus furent entièrement déshabillés puis enfermés dans une pièce avec une prisonnière nue qui avait un sac en nylon sur la tête et hurlait. La plainte allègue que l'un des contractuels privés a violé une adolescente de 14 ans, et avance des preuves à l'existence probable d'une pièce dédiée au viol, mise en place dans la prison. Il est important de garder à l'esprit que tous ces actes ont été commis par des employés d'entreprises usaméricaines qui ne faisaient nullement partie de l'armée. Une part très significative des informations sur lesquelles a été fondée la plainte provenaient des propres rapports Fay et Taguba [7] de l'armée. Sans ces rapports, il est peu probable que le monde aurait entendu parler A l'heure actuelle, l'affaire en est à la phase d’ "investigation" [8] à la Cour Fédérale du District de Columbia. Les avocats représentant les victimes de tortures font face à deux obstacles majeurs. Premièrement, les plaignants irakiens demandent réparation devant une juridiction usaméricaine, et non pas irakienne; or l'affaire ne relèverait pas de la compétence juridictionnelle des tribunaux usaméricains. Deuxièmement, les accusés agissaient sous l'autorité du gouvernement usaméricain, et de ce fait peuvent avancer l'argument que l'immunité de responsabilité civile dont bénéficie le gouvernement devrait leur être appliquée. En ce qui concerne le premier point, la loi usaméricaine prend position de façon intéressante. En vertu d'une loi promulguée en 1790, l'ATCA ("Alien Tort Claims Act") [9], sont permises les poursuites au civil pour dommages et intérêts engagées par des citoyens étrangers à l'encontre d'entités usaméricaines. Dans les faits, cette loi est restée en sommeil jusqu'à 1980, lorsqu'elle connut une deuxième jeunesse dans le contexte de l'idéologie des droits de l'homme. Depuis lors, plusieurs tribunaux à travers le pays, où siégeaient des juges nommés aussi bien par les Républicains que par les Démocrates, ont reconnu que les citoyens d'un pays étranger pouvaient engager de telles poursuites devant des tribunaux usaméricains. L'exemple le plus récent est une affaire jugée par la Cour Suprême, impliquant un citoyen mexicain enlevé par la DEA [10] et emmené hors du Mexique. La Cour a jugé qu'en vertu de l'ATCA, l'affaire relevait effectivement de la compétence juridictionnelle des tribunaux usaméricains. Cependant, la Cour précisa son jugement en ajoutant que seule une liste de préjudices spécifiés pouvait commander l'utilisation de l'ATCA, et que l'enlèvement n'en faisait pas partie. La procédure utilisée par la Cour pour déterminer quelle sortes de préjudices sont envisagées par l'ATCA consiste à examiner le droit international des années 1790. Si un acte viole aujourd'hui les lois des nations en vigueur en 1790, alors, probablement, il y aura poursuite en vertu de l'ATCA. Il semble clair qu'en 1790 la torture s'opposait aux lois des nations, sinon l'enlèvement. Des preuves en sont fournies par divers traités entre les nations occidentales concernant les échanges de prisonniers, de même qu'une affaire jugée par les tribunaux britanniques qui déclarèrent que des administrateurs de la Compagnie britannique des Indes Orientales [11] étaient civilement responsables pour des préjudices commis en Inde à l'encontre de citoyens indiens. Les avocats des droits de l'homme, dans l'affaire qui nous occupe ici, auront beaucoup plus de mal à soulever la chape de la "sécurité nationale" (équivalent du « secret défense » français, NdT). Un coup d'œil aux affaires récentes suggère qu'à chaque fois, les plaignants se voient contraints à des requêtes extrêmement détaillées pour avoir accès au moindre document. De telles tactiques de gain de temps ne servent qu'à aider CACI et Titan à soustraire l'affaire à la conscience du grand public, et à diminuer gravement les ressources financières déjà maigres des plaignants.
Quelque soit le verdict rendu dans cette affaire, celle-ci aura révélé (et la postérité s'en souviendra) la relation éhontée entre des entreprises usaméricaines et la torture bien réelle.Notes du traducteur [1] C'est-à-dire de ceux qui ont largement été couverts par les médias du monde entier, menés par l'armée usaméricaine. [2] Montgomery, McCracken, Walker & Rhoads. [3] "Center for constitutional rights".On peut consulter (en anglais) leur rapport sur cette affaire à : http://www.ccr-ny.org/v2/gac/legal_article.asp?ObjID=8tzsXQmAh2&Content=423[4] Le texte original utilise l’expression "civil suit", qui me semble bien moins appropriée ici que l’expression ad hoc "class action" qui désigne une action collective en justice. [5] Acronyme de "Racketeer Influenced & Corrupt Organizations Act". [6] Je traduis ici littéralement, à défaut de mieux. L'auteur indique dans la phrase suivante que ce n'est pas le nombre d'interrogatoires qui rapporte (ce qui conduirait plutôt les entreprises à les raccourcir le plus possible), mais le temps global d'interrogation (d'où cette expression "quantité d'interrogation", où interrogation est à interpréter comme un concept global, et non comme un interrogatoire, impliquant un individu. [7] D’après Amnesty International : http://www.amnesty.fr/index.php?/amnesty/agir/campagnes/terrorisme/actions/detentions_secretes
"Après le scandale d’Abou Ghraib qui a éclaté en février 2004, le gouvernement américain a ordonné un certain nombre d’enquêtes et d’études sur les pratiques de détention et d’interrogatoire de ses troupes. Des fuites concernant le rapport d’enquête du général de division Antonio Taguba et le rapport du général de division George Fay, entre autres, ont révélé l’existence de ce qu’ils ont appelé les « prisonniers fantômes ». Il s’agit de personnes maintenues en détention secrète et déplacées d’une prison à l’autre de manière à échapper aux visites du Comité international de la Croix Rouge (CICR). Le rapport Taguba qualifie ces manœuvres de « déloyales, contraires à la doctrine de l’armée et portant atteinte au droit international ». Ces détentions, comme d’autres détentions secrètes et non reconnues, équivalent à des « disparitions »."Voir également supplément du Monde : http://medias.lemonde.fr/medias/pdf_obj/sup_torture_040508.pdf[8] "discovery": désigne en droit US l’investigation de la cause par les parties à une action, la communication de pièces et l’interrogatoire sur les faits, durant la phase précontentieuse [9] Approximativement traduisible par : "Loi sur les Poursuites pour Préjudice à Citoyen Etranger".
[10] "Drug Enforcement Administration", organe fédéral de lutte contre le trafic de drogue...à l'échelle mondiale. [11] "British East India Company" de son nom officiel. CounterPunchAli Eteraz est un essayiste musulman installé aux USA. Ses travaux sont parus sur les sites web Killing the Buddha , Identity Theory and Parabola. Son blog éponyme peut être trouvé à : http://eteraz.wordpress.com.Il a été nominé pour le International Best of Blogs Award. Ali Eteraz lancera le 15 novembre prochain un site web consacré au dialogie avec et sur l'Islam, nommé ETERAZ.ORG: States Of Islam.Traduit par Xavier Rabilloud et révisé par Fausto Giudice, membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft pour tout usage non-commercial : elle est libre de toute reproduction, à condition de respecter son intégrité et de mentionner auteurs et sources. Sources Global Research
Posté par Adriana Evangelizt
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
8-1 Antonio Artuso : «BUSH EST DANGEREUX»
LA PROPAGANDE DES MÉDIAS BOURGEOIS, TOUJOURS AUSSI TROMPEUSE -
IL FAUT REPEINDRE LA FAÇADE DE LA MAISON BLANCHE
Comparons les médias bourgeois à des publications plus objectives, moins neutres parce que plus engagées envers la justice sociale, telles que «Le Monde diplomatique», plus on se rend compte du rôle de ces médias : désinformation, manipulation, propagande, lavage de cerveau, intoxication au service de la bourgeoisie.
«Le Monde diplomatique» est constant dans ces dénonciations du système. Il ne prend pas parti pour le socialisme, essayant d'être constamment critique face aux différentes formes de socialisme que l'on a vu depuis la naissance de la classe ouvrière.
Les médias bourgeois, eux, selon les tactiques et les stratégies de la bourgeoisie, appuient fortement un parti pour le lâcher brutalement quand il ne fait plus son affaire. C'est ce que font les médias bourgeois au Canada depuis quelques jours. Est-ce que la bourgeoisie a perdu confiance en George W. Bush et voit que le bateau coule?
En effet, vendredi dernier, le 3 novembre, le quotidien «La Presse» de Montréal titrait : «Bush est dangereux». Telle serait la conclusion d'un "sondage international" de deux quotidiens canadiens, «La Presse» et le «Toronto Star» relativement aux élections prochaines de mi-mandat aux États-Unis.
Tout surprenait dans cette édition du «plus grand quotidien français d'Amérique» : les titres, les articles, les statistiques, les analyses et une série d'articles.
Soulignons qu'il n'y avait aucun éditorial sur la conclusion que Bush est dangereux, peut-être parce que les éditorialistes devraient se contredire honteusement après avoir tant écrit en faveur des politiques impérialistes de Bush.
Voici quelques titres de vendredi :
- Un homme dangereux - Julian Glover - The Guardian - Angleterre
- La planète n'a jamais été aussi antiaméricaine - Tim Harper - Toronto Star - Canada
- Un appui conditionnel - Shmuel Rosner - Haaretz - Israël
- Les Mexicains rejettent les arguments des républicains - Leonardo Valero et Alejandro Moreno - La Reforma - Mexique
- Des Américains sur la même longueur d'onde (opposition à Bush) - Alexandre Sirois - Virginie
- Entre Calgary et Mexico - Rarement président américain fût-il moins fréquentable pour un premier ministre - Yves Boivert.
«La Presse» et les grands médias bourgeois manipulent leurs lecteurs/trices. Ils ne rapportent que les atrocités qui font l'affaire de la "communauté internationale", c'est-à-dire des grandes puissances lorsqu'elles sont favorables aux politiques états-uniennes. Si ces grandes puissance ne sont pas favorables, on parle de «la Russie», de «la France», etc.
Ces médias omettent des faits, déforment des faits, donnent deux versions des faits pour confondre lorsqu'elle ne peuvent plus cacher des faits pour laisser les lecteurs/trices dans le doute. Ces médias n'expliquent pas le rôle de la bourgeoisie, des transnationales, des gouvernements à leur solde, des armées à leur solde, des causes de guerres horribles comme celle de l'Angola, de 1975 à tout récemment, entre les forces socialistes et les mercenaires de Jonas Savimbi payés par les États-Unis pour imposer le capitalisme dans ce pays riche en pétrole, en gaz, en or et en diamants. L'explication qui reste dans la tête des lecteurs/trices : le tribalisme traditionnel des Africains.
Aucune analyse de classe sur l'exploitation, les oppressions des peuples par les gouvernements au service des transnationales, les guerres civiles et les guerres de conquête, les répressions sanglantes des travailleurs/euses des peuples d'Amérique latine, d'Asie, d'Afrique, le pillage éhonté de continents entiers par des transnationales génocides et au comportement impitoyable propre aux psychopathes capables de torturer à mort des peuples sans la moindre émotion.
«La Presse» appartient à Gesca, filiale de Power Corporation du Canada. Quoi de plus capitaliste? La direction de l'information se permet, pour une fois, d'informer un peu, sans trop déformer, sur ce que pensent les populations.
En préparant cette édition, la direction de l'information ne voulait surtout pas indisposer les membres du Conseil d'administration de Gesca. La bourgeoisie qui dirige «La Presse» est d'accord : Bush est dangeureux pour leurs intérêts capitalistes.
La bourgeoisie semble avoir décidé que pour continuer à dominer le monde, l'impérialisme US doit :
- changer de président;
- repeindre la façade de la Maison Blanche, souillée du sang de milliers d'Afghans, d'Irakiens, de Palestiniens, de Libanais, de lambeaux de soldats états-uniens, canadiens, hollandais, britanniques.
Pourquoi parler d'Israël dans ce sondage international? Parce qu'Israël est important pour les tactiques et les stratégies de la Maison Blanche. Celle-ci est d'ailleurs souillée du sang de soldats et de civils israéliens, morts pour l'impérialisme US et pour l'extension de l'hégémonie US dans la région et dans le monde. Israël qui aurait pu attaquer un autre pays si elle ne s'était pas cassé les dents au Liban. Le prochain pays attaqué aurait été l'Iran ou la Syrie.
Car la paix entre Israël et l'État palestinien et la réconciliation entre israéliens et arabes, entre juifs et musulmans seraient chose facile sans les États-Unis. Mais la paix et la réconciliation seraient catastrophiques pour les plans hégémonistes des États-Unis.
L'impérialisme US a besoin de guerre dans la région pour étendre son hégémonie sur tout le Moyen-Orient. Alors il appuie les leaders sionistes les plus fascistes, les plus corrompus, les plus insensibles aux souffrances de leur propre peuple. Les USA financent à l'armée israélienne à coup de milliards de dollars par année pour accroître leur domination sur les gisements de pétrole.
Les USA appuient les gouvernements israéliens qui torturent jour après jour le peuple palestinien, suscitent sa haine constante, refusent toute négociation. Le but des USA (et des sionistes) est d'attiser la haine et le terrorisme pour justifier la répression fasciste des peuples arabes et l'expansion des USA dans la région pour que nos braves capitalistes et actionnaires états-uniens, canadiens, européens s'enrichissent. Le Canada est un grand producteur d'armes, comme plusieurs pays d'Europe.
Voici les titres des articles, quelques statistiques et quelques citations fournies par «La Presse» :
Canada :
73% des Canadiens pensent que Washington a eu tort d'envahir l'Irak;
57% des Canadiens croient que les États-Unis ont l'intention d'envahir l'Iran ou la Corée du Nord.
«Les gens estiment que l'administration Bush fait fi de l'opinion de ses alliés. Et que de toute façon, elle ne les aurait pas écoutés.» - Tim Harper - Toronto Star
Grande-Bretagne :
61% des Britanniques estiment que les troupes américaines devraient quitter l'Irak le plus tôt possible.
41% des Britanniques croient que George W. Bush représente une menace sérieuse à la paix dans le monde.
«C'est le président Bush lui-même que craignent les électeurs des pays entretenant traditionnellement de forts liens avec les États-Unis.» - Julian Glover - The Guardian
Mexique :
58% des mexicains croient que le président est le personnage qui menace le plus la paix mondiale après Oussama ben Laden;
84% des Mexicains croient que les troupes alliées devraient être retirées d'Irak dans les plus brefes délais.
«Les Mexicains craignent la militarisation des États-Unis, sur notre frontière commune notamment, et ils rejettent d'emblée toute intervention à l'étranger.» - Leonardo Valero et Alejandro Moreno - La Reforma
Israël :
60% des Israéliens croient que Washington a l'intention d'attaquer l'Iran ou la Corée du Nord.
59% des Israéliens estiment que les Américains ont eu raison d'envahir l'Irak.
«Il faudrait qu'un président américain démontre une véritable hostilité envers Israël pour que les citoyens du pays lui retirent leur soutien.» - Shmuel Rosner - Haaretz
Ne nous laissons pas tromper par les médias bourgeois.
Ils ne sont pas devenus anti-Bush par générosité, par conscience anti-impérialiste.
Ils veulent repeindre la façade de la Maison Blanche.
Ils veulent que les démocrates redonnent à l'impérialisme US une apparence de démocratie.
Un nouveau type de média d'information doit remporter la bataille contre les médias.
Antonio Artuso - Montréal - pueblo@sympatico.ca
9 Annexes
9 -1 : La mort pour Saddam Hussein.
a) Commentaire de tetedeturc.com
05-11
Saddam Hussein, a été reconnu dimanche, coupable de crimes contre l’humanité par le Haut tribunal Irakien. Il a été condamné à la peine de mort par pendaison. Il était jugé, avec sept co-accusés, pour le massacre de 148 villageois chiites de Doujaïl, tués en représailles après un attentat manqué contre sa personne, en 1982.
RTBF, 5 nov 2006
Un an de procès :
Ce procès a débuté il y a un an, devant un tribunal irakien, très encadré par les Etats-Unis. Du 19 octobre 2005 au 27 juillet 2006, ce tribunal aura tenu 40 audiences et entendu 130 témoignages. Mais ce procès a aussi été révélateur de la situation en Irak, bien plus qu’un retour collectif sur un sombre passé : démissions en cascade de magistrats, meurtres d’avocats de la défense etc.
Le Premier ministre Nouri al Maliki, un chiite d’origine, avait dit espérer que Saddam Hussein recevrait le châtiment qu’il mérite. Les partisans de l’ex-Raïs, ont eux menacé de mettre l’Irak à feu et à sang, en cas de condamnation à mort. "La condamnation à mort mettra l’Irak à feu et à sang et mènera la région vers l’inconnu", avait averti le chef du comité de défense de Saddam Hussein L’Américain Ramsey Clark, autre avocat du président déchu, avait lui dénoncé l’annonce du verdict deux jours avant des élections parlementaires américaines qui s’annoncent périlleuses pour les républicains.
Extrait de http://www.tetedeturc.com/home/article.php?id_article=5713
b ) Rice : Washington n'a joué aucun rôle dans la sentence de mort contre Saddam (...)
La secrétaire d'Etat américaine, Rice, a assuré lundi que les Etats-Unis n'avaient joué aucun rôle dans la sentence de mort infligée au président irakien déchu Saddam Hussein, rejetant les critiques des Européens.
"C'est une position ancienne des Européens. L'Union Européenne est contre la peine de mort. Mais bien sûr, les Irakiens ont la peine de mort et c'est bien sûr un processus irakien", a déclaré la chef de la diplomatie américaine sur la chaîne Fox.
"Ceci n'est pas un processus américain. Ce n'est pas aux Américains ni, franchement, aux Européens de faire des commentaires. C'est quelque chose que les Irakiens doivent décider", a ajouté Mme Rice.
Mme Rice a souligné que la loi irakienne prévoyait la possibilité de faire appel. "Nous verrons ce qu'apporte cet appel et nous verrons comment ils choisissent d'appliquer cette sentence", a-t-elle déclaré.
"Mais c'est un processus irakien, pas un processus américain, pas un processus international. Les Irakiens méritent de le mener eux-mêmes", a-t-elle poursuivi.
Mme Rice a écarté le risque, largement évoqué dans les médias, d'un redoublement de la violence en Irak si l'ancien dictateur est pendu.
"Nous verrons bien, parce que les Irakiens savent ce que Saddam Hussein leur a fait. Et il ne l'a pas fait qu'aux chiites, il ne l'a pas fait qu'aux Kurdes. Il y a aussi un nombre énorme de sunnites qu'il a fait souffrir", a-t-elle déclaré.
Un haut responsable américain proche du tribunal à Bagdad a également assuré à la presse que les Etats-Unis n'avaient "absolument rien à voir avec les verdicts ni les sentences elles-mêmes".
La peine de mort "n'a pas été recommandée par les Etats-Unis, c'était purement une décision interne irakienne", a précisé ce responsable ayant requis l'anonymat, au cours d'une vidéo-conférence entre Bagdad et Washington.
Un porte-parole du département d'Etat, Tom Casey, a défendu la décision du tribunal irakien, soulignant que "la peine de mort figure dans le droit irakien depuis un certain temps".
"Ce genre de sentence passe automatiquement par un processus d'appel", a ajouté le porte-parole. "Il est évident que les juges vont s'assurer qu'elle est appliquée de façon adéquate et que toutes les mesures appropriées ont été prises".
(extrait de AFP / 06 novembre 2006 23h30)
c) Moscou met en garde contre une décision "suggérée depuis l'étranger"
Une décision de justice ne doit pas "être suggérée depuis l'étranger", a estimé dimanche la Russie dans une allusion discrète aux Etats-Unis, réagissant à l'annonce de la condamnation à mort de l'ancien président irakien Saddam Hussein.
"Le procès d'un citoyen d'un pays, quel que soit le poste qu'il a occupé, est une affaire intérieure de ce pays et doit se dérouler et s'achever sans suggestion de l'étranger", a réagi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mikhaïl Kamynine.
"Nous estimons que toute décision, en particulier sur un sujet aussi sensible que le procès de l'ancien dirigeant irakien, doit se prendre indépendamment des circonstances politiques, sur un fondement strictement légal", a-t-il ajouté, selon un communiqué du ministère.
Des responsables russes ont mis directement en doute l'indépendance de la justice irakienne, jugeant le calendrier du verdict programmé pour servir les intérêts de la majorité américaine juste avant les élections parlementaires.
"C'est spécialement fait pour les élections prévues mardi chez les Américains", s'est emporté le député ultranationaliste Vladimir Jirinosvki, dont le parti LDPR est fidèle au pouvoir, sur la radio Echo de Moscou.
M. Kamynine a par ailleurs évoqué la "crainte que l'instabilité actuelle du pays ne soit renforcée".
Le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement, Konstantin Kossatchev, du parti au pouvoir Russie unie, a évoqué les "conséquences catastrophiques" que cette exécution aurait pour l'Irak, tout en jugeant "peu probable" que sa condamnation à mort soit appliquée.
"C'est plutôt une décision morale", a-t-il assuré sur Echo de Moscou.
"Il est évident que cette condamnation à mort divisera encore un peu plus la société irakienne, les sunnites ne reconnaîtront pas cette sentence", a-t-il estimé.
((Afp-16h05)
d ) Le Hamas regrette le verdict contre Saddam Hussein.
Le Hamas, à la tête du gouvernement palestinien, a regretté dimanche la condamnation à mort de l'ancien président irakien, Saddam Hussein, affirmant que les Etats-Unis combattaient "tous ceux qui soutiennent" le peuple palestinien.
"En tant que peuple palestinien, nous soutenons quiconque soutient notre peuple et le président Saddam Hussein était l'un d'entre eux. Tous ceux qui soutiennent les Palestiniens sont combattus" par les Etats-Unis, a déclaré à l'AFP le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum.
"Il n'y a pas eu de procès juste et ceux qui ont jugé sont ceux qui ont participé à l'affaire de la prison d'Abou Ghraïb et aux crimes en Palestine. Le procès s'est déroulé sous occupation américaine de l'Irak", a-t-il ajouté, condamnant un jugement à "deux poids, deux mesures".
L'ancien président irakien jouit d'une forte popularité dans les territoires palestiniens et avait été applaudi lors de la première guerre du Golfe en 1991 pour avoir bombardé Israël à coups de missiles sol-sol de type Scud. Il est également connu pour avoir soutenu financièrement les familles des kamikazes palestiniens lors de l'Intifada.
"Saddam Hussein a toujours soutenu la cause palestinienne", a affirmé à Ramallah Abou Ali Maqbal, 61 ans, un organisateur de manifestations de soutien à Saddam
"L'effondrement que je ressens n'est pas propre aux Palestiniens mais à tout le monde arabe", a-t-il ajouté, affirmant que cette décison a été prise à Washington. "Le but de l'invasion de l'Irak était de détruire le pays, le régime, tuer Saddam Husseim et s'emparer du pétrole", a-t-il estimé.
(Extrait de Afp : 17h43)
e) Louise Harbour, chargée des droits de l'Homme,( Nations unies) a appelé à ne pas exécuter l'ancien
président Saddam Hussein
"Ceux qui ont été condamnés aujourd'hui doivent pouvoir épuiser tous les recours d'une façon équitable et, quel que soit l'issue de l'appel (automatique dans le système judiciaire irakien, ndlr), J'espère que le gouvernement (de Bagdad) observera un moratoire sur les exécutions", a déclaré Mme Harbour à Genève.
"Un processus d'appel crédible constitue une partie essentielle des garanties d'un procès équitable", a ajouté l'ancienne juge à la Cour suprême du Canada.
AP
f) Tokyo salue un verdict "juste", la presse dénonce un motif politique
05-11
Le Japon, très proche allié des Etats-Unis et qui a soutenu la guerre en Irak, s'est félicité lundi de la sentence de mort infligée à l'ex-président irakien Saddam Hussein, qualifiant le verdict de "juste".
"Un verdict juste a été rendu selon la loi irakienne. Il fallait selon moi qu'un tel procès fût mené par le peuple irakien", s'est réjoui le Premier ministre conservateur Shinzo Abe.
Le porte-parole du gouvernement, Yasuhisa Shiozaki, a également "applaudi le verdict prononcé en vertu de l'état de droit qui règne dans le nouvel Irak", tout en admettant que la situation sécuritaire dans ce pays était "grave".
La presse japonaise, elle, se montrait plus sceptique, craignant que la condamnation à mort de Saddam Hussein ne fasse qu'amplifier les divisions en Irak.
"Même si Hussein a été jugé par le peuple irakien, on ne peut s'empêcher de craindre que ce verdict n'amplifie les divisions chaotiques en Irak", a souligné le quotidien à grand tirage Yomiuri.
De son côté, le quotidien de gauche Asahi citait des experts pour dire que le procès était politiquement motivé et à destination des Américains plutôt que des Irakiens.
"Officiellement, le procès était dirigé par des Irakiens, mais les interférences des autorités américains étaient évidentes", a souligné l'Asahi.
"Des experts pensent que l'énoncé de ce verdict a été planifié pour montrer aux électeurs américains les progrès effectués en Irak, juste avant les élections parlementaires de mardi", selon l'Asahi.
hih-kdf-mie-agr/pt
(extrait de l’afp : 06-11 -09h46)
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