N° 226 - Journal d'Irak Special dossier - 21/11
Sommaire :
1 Les Brèves.
1-1 Des GI's recrutés parmi les gangsters US.
1-2 Point de vue de Cyril Belaud : Tony Blair a appelé à une évolution de la politique en Irak.
1-3 Saddam Hussein: la Douma russe prépare une résolution demandant l'ajournement de l'exécution..
2 Dossier & Point de vue
2-1 Point de vue de Arthur Lepic : Le désastre militaire en Irak.
2-2 Point de vie de Alain Campiotti : Le Pentagone va proposer l'envoi de gros renforts temporaires en Irak.
2-3 Ouverture d'une enquête criminelle contre Rumsfeld et d'autres hauts responsables US..
3 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net.
3-1 frances-bounces@ain.cu : Rien ne ressemble plus à un républicain, qu’un démocrate.
3-2 Nordine said : Message de la Campagne - Pour le Cessez-le-Feu.
3-3 info@droitpourtous.ch : Saddam et l'histoire.
4 Annexes
4 -1 Viatcheslav Dachitchev : Les véritables intentions des Américains
4-2 US Non Mortal Casuaties.
6 Les brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
1-1 Des GI's recrutés parmi les gangsters US
La chair à canon se faisant de plus en plus rare, les recruteurs américains tapent maintenant chez les voyous. Inutile de chercher qui commet les crimes crapuleux en Irak. Déjà celui qui a violé et tué la jeune irakienne était un trafiquant de drogue et d'alcool. Bientôt, ils feront comme la Gestapo en France, ils iront chercher les tortionnaires en prison. Si ce n'est déjà fait.
Des GI’s recrutés parmi les gangsters US
Mais peut-on véritablement espérer des Américains dont la prétendue « mission » se borne, après l’agression, à occuper, torturer, piller et à aggraver le chaos par l’envoi en Irak comme soldats d’anciens repris de justice qu’ils puissent rétablir un semblant de normalité ? Selon le Washington Post sous la plume de David VonDrehle, « l’essence même des forces armées a subi une mutation sous nos yeux sous la pression de la guerre en Irak ». En février, le Baltimore Sun écrivait que « parmi les nouvelles recrues, un nombre accru de celles-ci possédaient des casiers judiciaires lourds », « attaques aggravées, vols, homicides, recels de biens volés et auteurs de menaces terroristes ». De 2004 à 2005, leur pourcentage a atteint 54% et la conscription des trafiquants d’alcool et de drogues augmentait de 13%, après une diminution au cours de quatre années précédentes. Le cas de Steven Green, ayant servi aux Etats-Unis au moins deux peines d’emprisonnement pour trafic de drogues et délits liés à l’alcool et accusé d’avoir tuée une jeune Irakienne après l’avoir violée, est là pour concrétiser la nature de l’armée US en Irak. Devant le peu d’enthousiasme des Américains pour la guerre et les désertions, les militaires US recrutent, selon le Chicago Sun-Times, des candidats appartenant au crime organisé dont les tatouages et graffitis se retrouvent sur les murs en Irak où, ayant accès aux armes et à la formation, ils renvoient à leurs gangs aux Etats-Unis l’équipement militaire utile. Le borbier irakien, alors, est-il le fait seul des Sunnites, des Chiites, d’Al-Qaïda, des « terroristes » ?
La véritable question est : qui l’alimente ?Site Vox NR
1-2 Point de vue de Cyril Belaud : Tony Blair a appelé à une évolution de la politique en Irak
Tony Blair a appelé à une évolution de la politique en Irak, mais estimé que cela ne pourrait se faire que dans le cadre d'une "stratégie globale au Proche-Orient.
En Irak, le terrorisme a "changé la nature de la guerre", a remarqué le Blair "Comme la situation évolue, la stratégie doit en faire de même", en a-t-il conclu.
Mais cette évolution doit dépasser le simple cadre irakien. "L'essentiel de la réponse à la situation actuelle en Irak se trouve à l'extérieur des frontières de ce pays, dans l'ensemble d'une région où les mêmes forces sont à l'oeuvre, où sont les racines du terrorisme global, où l'extrémisme se développe".
La réévaluation de la politique en Irak - encouragée par la défaite des républicains aux élections américaines de mi-mandat le semaine passée - doit donc faire partie d'un "stratégie globale au Proche-Orient", a-t-il estimé, soulignant donc, de manière inattendue, que la priorité n'était pas la Syrie et l'Iran.
"Au contraire, nous devons commencer avec Israël et la Palestine", a-t-il jugé. C'est le coeur du problème. Nous devons ensuite faire des progrès au Liban".
Un "nouveau partenariat est possible" si l'Iran fait "un choix stratégique clair: aider le processus de paix au Proche-Orient, arrêter d'aider le terrorisme au Liban et en Irak, et respecter ses obligations internationales". Sinon il "fera face aux conséquences: son isolement".
Il a ainsi confirmé sa communauté de vues (…) avec la Maison Blanche.
Blair a préconisé de "donner plus de pouvoir aux dirigeants irakiens", aussi bien au plan politique, économique que militaire, avec un "renforcement de l'entraînement, de l'équipement, du commandement et du contrôle de l'armée irakienne".
Des "défis globaux" nécessitant des "alliances globales", M. Blair a ensuite vigoureusement défendu son alignement sur la politique des Etats-Unis. "Aucune des préoccupations vitales de la Grande-Bretagne ne peuvent être envisagées et encore moins résolues sans l'Amérique", a-t-il déclaré.
"Nous avons besoin de l'Amérique. C'est un fait", a-t-il affirmé, tout en renouvelant sa conviction que la Grande-Bretagne doit aussi être au "centre de l'Europe".
Avec Cyril BELAUD de l’AFP
13-11
1-3 Saddam Hussein: la Douma russe prépare une résolution demandant l'ajournement de l'exécution.
Le Comité des affaires internationales de la Douma (chambre basse du parlement russe) a l'intention de préparer pour mercredi prochain un projet de résolution de la chambre sur la situation en Irak, a rapporté lundi le service de presse de la fraction Russie unie. La situation en Irak, entre autres la détérioration de la situation dans la région en raison de la condamnation à mort de l'ancien président irakien Saddam Hussein, a été examinée au cours d'une réunion du présidium de la fraction Russie unie. Comme cela a été noté au cours de la réunion, la mise à exécution du verdict, ainsi que les informations apparues dans les médias sur l'intention de certains pays de la coalition de retirer leurs contingents d'Irak peuvent mener à une déstabilisation de la situation dans la région. Les députés jugent nécessaire d'ajourner la mise à exécution du verdict prononcé contre Saddam Hussein, a en outre indiqué le service de presse. Le projet de résolution pourrait être soumis lors de la session plénière de la Douma mercredi 15 novembre. Sources Ria Novosti
Posté par Adriana Evangelizt
MOSCOU, 13 novembre
2 Dossier & Point de vue
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs
mais doit être vu comme information
Marc
2-1 Point de vue de Arthur Lepic : Le désastre militaire en Irak
L’état-major des États-Unis tient Donald Rumsfeld pour responsable du désastre militaire en Irak. Non pas que le secrétaire à la Défense soit responsable de la guerre, mais parce qu’il n’a pas donné aux Forces armées tous les moyens qu’elles réclamaient. La révolte des généraux a alimenté le mécontentement d’une opinion publique militarisée qui a sanctionné l’administration Bush par les urnes. Arthur Lepic dresse le bilan caché de la guerre en Irak.
Les électeurs états-uniens ont utilisé les élections de la mi-mandat présidentiel pour sanctionner la politique conduite par l’administration Bush en Irak. Ce désaveu ne porte pas sur le choix de la guerre, qui avait été approuvée massivement aussi bien par les démocrates que par les républicains et qui sert de socle au « bipartisme renouvellé ». Il ne porte pas non plus sur le coût humain pour le peuple irakien. La presse états-unienne a passé sous silence les études démographiques évaluant à 650 000 le nombre de morts civils depuis le début de l’invasion anglo-saxonne [1]. La sanction porte exclusivement sur le coût, financier et humain, de cette opération pour les États-Unis. Même si les médias dominants minimisent les faits et s’abstiennent de donner un panorama de la situation, des témoignages de vétérans circulent. Surtout, les électeurs sont indirectement informés de l’ampleur du désastre par la révolte des officiers supérieurs, laquelle n’a rien d’un appel à la paix. Les opérations de la Résistance irakienne gagnent en nombre et en précision. Une nouvelle phase des combats se profile avec l’abandon de provinces entières aux mains des insurgés ainsi que des défaites stratégiques sans précédent essuyées par la Coalition. Tout cela augure-t-il d’une imminente débâcle « à la vietnamienne » ? Pratiquement partout en Irak, un harcèlement constant et omniprésent est exercé contre les forces de la Coalition ; nulle part l’occupant ne peut se sentir à l’abri. Le rythme quotidien des attaques est actuellement au niveau le plus élevé, 90 au bas mot, avec un total officiel de 103 soldats états-uniens tués en octobre 2006, à comparer au chiffre le plus élevé jusqu’à présent de 134 pour novembre 2004. Une fois ajoutés les morts qui n’entrent pas dans les statistiques officielles (soldats étrangers engagés dans l’espoir d’obtenir la nationalité états-unienne, mercenaires et autres « contractants civils »), on s’approche de la moyenne de 7 « GI’s » tués chaque jour, comme au plus fort de la guerre du Viêt-Nam, en 1968.
La partie émergée de l’iceberg que l’on trouve dans les médias dominants, à savoir les attentats sur des civils attribuables principalement à des escadrons de la mort ou à des règlements de comptes mafieux, ne représente que 30 % du total des attaques selon les rapports de référence, y compris ceux du Pentagone. Dans certaines provinces comme al-Anbar, où la Résistance occupe l’essentiel du terrain, des équipes de snipers recrutés ouvertement et généreusement rémunérés visent les fantassins isolés, en dehors des combats ouverts, tandis que les embuscades à l’explosif continuent de faucher chaque jour des véhicules militaires sur les routes. L’ « État parallèle » a pris le dessus dans au moins quatre provinces ; les troupes états-uniennes et l’armée de collaboration ne peuvent que constater qu’elles n’y ont pas conquis les cœurs et les esprits. Elles sont en terrain ennemi [2]. Ailleurs, signe manifeste de l’évolution de la situation militaire, on assiste à une véritable guerre de positions dans laquelle des cibles stratégiques précises au sein des forces d’occupation ou de collaboration sont visées. La banlieue de Bagdad est le théâtre de combats à l’arme légère opposant des patrouilles coalisées ou de collaboration à des bataillons de résistants, des combats qui donnent souvent lieu à des bilans officiels contradictoires [3]. Grâce à des informations et coordonnées fournies par des éléments de la Résistance infiltrés au cœur de la machine d’occupation, des pièces maîtresses de l’arsenal d’occupation font l’objet d’attaques massives et précisément ciblées. Cliquez ICI pour voir la Vidéo de l'attaque de la base militaire « Falcon » en banlieue de Bagdad. Au moment de l’attaque, 3000 soldats des États-Unis se trouvaient à l’intérieur. La base contenait aussi le plus important stock de munitions de l’US Army en Irak.
Ainsi le soir du 10 octobre 2006, une base états-unienne importante située près du district de Dora au sud de Bagdad, Forward Operating Base Falcon, a été attaquée au mortier et à la roquette. Or cette base abritait non seulement un important contingent de troupes engagées dans l’Opération Together Forward, mais également le plus important dépôt de munitions de la Coalition dans le pays. Bombes, obus de tanks, ogives d’artillerie et munitions pour armes légères ont explosé et brûlé toute la nuit, illuminant le ciel de Bagdad et provoquant un vacarme infernal entendu bien au-delà de la ville. Plusieurs télévisions ont, ainsi que des militaires vidéastes amateurs (voir vidéo). Il est d’ailleurs très révélateur d’entendre un journaliste de la BBC informer les téléspectateurs qu’officiellement l’incendie était sous contrôle, alors qu’au même moment on peut voir de nouvelles explosions sur les images ! La presse arabophone quant à elle a, dans les jours suivants, révélé que l’enquête suivait la piste de traducteurs irakiens au service de la Coalition qui auraient transmis les coordonnées des stocks de munition à la Résistance afin de lui en faciliter le bombardement [4], mais également que des tirs soutenus de la Résistance avaient empêché les forces de la Coalition de maîtriser le désastre plus rapidement. L’ampleur des explosions ne laisse que peu de doutes sur les dégâts matériels et humains. Le lendemain, les communiqués officiels faisaient pourtant état de seulement quelques personnes blessées, mais aucun décès. Au contraire, les communiqués de la Résistance affirmaient avoir compté neuf avions de transport évacuant les victimes, estimées par cette source à plus de 300. En tout état de cause, il est certain que cette victoire stratégique de la Résistance a porté un coup aux finances de l’occupant (peut-être de l’ordre du milliard de dollars selon le ministère de l’Intérieur irakien) et au moral de ses troupes.
La réaction des institutions états-uniennes à ces revers stratégiques récents ne s’est pas faite attendre et ces jours derniers de nouvelles protestations internes ont retenti. Lundi 6 novembre 2006, soit la veille des élections parlementaires de mi-mandat, quatre journaux militaires couvrant l’essentiel des forces [5] demandaient le départ du secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld. Dans le camp démocrate, on n’a pas hésité pas à opérer un virage à 180 degrés. Hillary Clinton propose désormais de retirer les troupes du pays selon un calendrier précis, après avoir promis de faire mieux que Bush en envoyant davantage de troupes au combat.
Selon la logique que nous avions explicitée il y a bientôt deux ans [6], les forces d’occupation se battent contre une frange de la population en expansion, car elle soutient la Résistance d’autant plus qu’elle subit des représailles aveugles. Cela permet à un « contre-État » de se développer progressivement, incitant la Résistance à activer la phase III de la théorie de la guérilla maoïste, à savoir la guerre de positions. Or ces développements avaient été largement anticipés, y compris par le gouvernement états-unien lui-même. En effet des documents déclassifiés récemment montrent que des simulations menées en 1999 estimaient à 400 000 le nombre de soldats sur place nécessaires pour contrôler le pays - sans toutefois écarter le risque de chaos ! [7].
Jusqu’à quel point la situation est-elle tenable pour la Coalition occupant l’Irak ? Un retrait prompt et méthodique du pays laisserait à découvert un gouvernement fantoche très vulnérable et rendrait inutiles les énormes dépenses effectuées jusqu’à présent pour installer des bases militaires permanentes et pour « sécuriser » les deuxièmes réserves pétrolières du monde. Loin de mettre un terme à cette situation, la démission du secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld marque une étape de plus, irréversible cette fois, dans l’enlisement. Contrairement à une idée répandue, le conflit entre M. Rumsfeld et son état-major ne portait pas sur le maintient ou le retrait des troupes, mais sur les moyens mis en œuvre. Le secrétaire à la Défense, ancien patron de multinationale, était la dernière personne raisonnable à se préoccuper de l’inflation du budget militaire. Son successeur ne pourra que céder aux pressions des personnels de la Défense et de l’opinion publique pour donner carte blanche aux Forces armées. En définitive, l’appel à un « bipartisme renouvellé », c’est-à-dire à une gestion d’union nationale, manifeste la volonté consensuelle de la classe dirigeante de poursuivre unie dans l’erreur. On devrait voir se reproduire la même stratégie qu’à la fin de l’aventure vietnamienne : un complexe militaro-industriel qui réclame d’y « mettre le paquet », un département d’État qui tente de transférer le fardeau à des forces alliées (comme il le fait déjà avec succès en Afghanistan [8) et d’« irakiser » le conflit, et un département du Trésor qui essaye d’éviter la faillite. Une fuite en avant dont l’issue tragique est certaine.
par Arthur Lepic
Ses articles
[1] « Mortality after the 2003 invasion of Iraq : a cross-sectional cluster sample survey » par Gilbert Burnham, Riyadh Lafta, Shannon Doocy et Les Roberts, The Lancet, 11 octobre 2006.
[2] Voir par exemple « Les États-Unis abandonnent Falloujah aux insurgés », Voltairenet, 6 septembre 2006.
[3] Voir par exemple « Iraqi police kill 53 ’Al-Qaeda’ militants » et « Confusion over deadly Baghdad clash », AFP, 5 novembre 2005
[4] « Ammo Dump Explosions Investigation », Roads to Iraq, 15 novembre 2006. Cliquez ici pour l’article original en Arabe de Al Quds Press.
[5] Il s’agit de l’Army Times, du Navy Times, de l’Air Force Times et du Marine Corps Times.
[6] Voir par exemple les articles « Samarra ville martyre », par Arthur Lepic, 6 octobre 2004, « L’économie de la guerre en Irak », 24 novembre 2004, ou encore nos éditions spéciales de janvier 2005 « Janvier en Irak ».
[7] « 1999 war games foresaw problems in Iraq », par John Heilprin, Associated Press, 5 novembre 2006.
[8] « Le Pentagone précipite les Européens dans le chaos afghan » par Thierry Meyssan, Voltairenet, 6 octobre 2006.
Sources Réseau VoltairePosté par Adriana Evangelizt
2-2 Point de vie de Alain Campiotti : Le Pentagone va proposer l'envoi de gros renforts temporaires en Irak.
Raymond Odierno passera Noël à Bagdad. Son fils en est revenu avec un bras en moins. Le père, qui avait participé à l'invasion et supervisé la capture de Saddan Hussein près de Tikrit, va prendre le commandement opérationnel de toutes les forces d'occupation en Irak. Mais le général, trois ans et demi après, ne sait plus très bien ce que veut dire le mot victoire. L'établissement d'un gouvernement capable de contrôler le pays et de mettre fin à la violence? Henry Kissinger, dans un entretien à la BBC, répond que c'est une mission désormais impossible. Le vieux diplomate, qui avait continue de conseiller discrètement George Bush. Lundi à Djakarta, le président a dit qu'il n'avait pas encore pris de décision sur la suite de la guerre. Le Pentagone lui propose de mettre à disposition du général Odierno un renfort de 20000 à 30000 hommes. Ce n'est pas exactement ce que souhaitent les démocrates, maîtres du Congrès dès janvier: ils demandent que le retrait graduel des forces américaines commence l'an prochain. Selon le Washington Post, le scénario que retiennent les stratèges du Ministère de la défense est assez différent.Thomas Ricks, auteur d'un livre dévastateur sur la guerre (Fiasco), explique dans le quotidien de la capitale que l'état-major général a fait étudier trois hypothèses baptisées Go Big, Go Long et Go Home. Dans le premier cas de figure, l'effectif américain serait massivement renforcé. Impossible. John Abizaid, le commandant régional, l'a dit lui-même la semaine dernière devant le Congrès: il pourrait engager rapidement 20000 hommes de plus en Irak, mais pas durablement, car l'armée a épuisé ses moyens. Go Long consisterait à réduire l'effectif, jusqu'à 60000 hommes environ, au lieu de 150000 aujourd'hui, dont la mission serait essentiellement de former et d'assister l'armée et la police irakiennes. Go Home, c'est le retrait rapide, que le Pentagone et la Maison-Blanche ont écarté: la guerre civile, pensent-ils, serait alors sans frein. Les stratèges ont finalement retenu une proposition hybride, qui pourrait s'appeler Big Long: l'envoi le plus rapidement possible de renforts jusqu'à hauteur de 180000 hommes, pour un temps limité, et pour tenter de faire diminuer le niveau de violence dans le grand Bagdad et asseoir le fragile pouvoir irakien hors de la Zone Verte; ensuite, des unités seraient graduellement retirées pour que l'effectif atteigne le niveau du soutien. Mais ce scénario pose un problème à ses auteurs eux-mêmes: ils voient bien que ce nouveau déploiement précédant des retraits risque d'être interprété par toutes les parties irakiennes comme l'annonce du désengagement que demandent les démocrates. Les milices s'armeraient alors pour les pires affrontements. Ces arrière-pensées donnent la mesure de la situation désespérée dans laquelle sont les Américains, au centre de leur propre piège. La cacophonie des propositions qui sont avancées à Washington pour en sortir contient le même message. Le dernier carré des néo-conservateurs qui n'ont pas tourné leur veste demande aussi l'envoi de troupes, mais plus massif: 50000 hommes au moins, pour tenter de casser la résistance armée sunnite. John McCain, le sénateur candidat républicain à la présidence, veut ces renforts depuis trois ans. Chez les modérés et chez les démocrates, il y a tout une série de propositions de retrait, rapide ou lent, avec éventuellement au bout du compte une partition de l'Irak, voulue ou subie. Et tous attendent le rapport de l'Iraq Study Group de James Baker (républicain) et Lee Hamilton (démocrate), qui sera publié le mois prochain. Ses suggestions militaires seront proches des plans du Pentagone. Ses propositions politiques veulent ouvrir la voie à des discussions avec la Syrie et l'Iran, pour associer la région à la stabilisation de l'Irak. Damas, soudain courtisé, a envoyé son ministre des Affaires étrangères à Bagdad pour dire qu'il était prêt à donner un coup de main si les Etats-Unis annoncent un calendrier de retrait. La réponse du président iranien Mahmoud Ahmadinejad est plus subtile: il a convoqué chez lui pour le week-end prochain son propre sommet régional, avec le Syrien Bachar el-Assad et l'Irakien Jalal Talabani. Le rôle des Américains, Téhéran ne cesse de le répéter, c'est de s'en aller. Alain Campiotti, New YorkMardi 21 novembre 2006
Le Temps, 2006 ..
2-3 Ouverture d'une enquête criminelle contre Rumsfeld et d'autres hauts responsables US.
Des organisations de défense des droits de l’homme appellent à l’ouverture d’une enquête criminelle en Allemagne contre Rumsfeld et d’autres hauts responsables U.S. pour avoir autorisé le recours à la torture dans la « guerre contre le terrorisme » Dépôt d’une plainte pour crimes de guerre au nom de 11 victimes irakiennes et d’un détenu de Guantanamo en vertu de la doctrine de la compétence universelle La démission de Rumsfeld ouvre la voie à la fin de son immunité. Le Center for Constitutional Rights (CCR), la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), la Republican Attorney’s Association (RAV) et d’autres organisations, représentées par l’avocat berlinois Wolfgang Kaleck, ont déposé une plainte au pénal en Allemagne. Cette plainte vise des hauts responsables civils et militaires de l’administration U.S, dont le Secrétaire d’État à la défense Donald Rumsfeld et l’Attorney General Alberto Gonzales, pour crimes de guerre commis en Irak et dans le camp de détention de la base américaine de Guantanamo. Rendue possible par la loi de Compétence universelle adoptée par l’Allemagne en 2002, la plainte a été déposée au nom de 11 citoyens irakiens victimes de crimes particulièrement graves, parmi lesquels des passages à tabac, des privations de nourriture et de sommeil, l’utilisation de la cagoule et des abus sexuels, perpétrés dans l’effroyable prison d’Abu Ghraib. Mohammed al Qahtani, citoyen saoudien détenu, soumis à la torture et aux abus à Guantanamo, avec l’autorisation spécifique de Rumsfeld et sous la supervision du Major Général Miller, est également partie civile dans cette affaire. La démission de Rumsfeld la semaine dernière signifie qu’il ne peut plus opposer son immunité de Secrétaire d’Etat ou d’autorité gouvernementale. Les personnes visées par cette plainte sont soupçonnées d’avoir ordonné, assisté ou incité à commettre des crimes de guerre, ou encore de ne pas les avoir prévenus : de tels actes sont explicitement incriminés en droit allemand. En vertu du Code sur les Crimes violant le droit international de 2002, le Procureur fédéral allemand peut entamer des poursuite contre les criminels de guerre, quels que soient le lieu où se trouvent le prévenu et le plaignant, l’endroit où le crime a été commis ou la nationalité des personnes impliquées. En novembre 2004, l’ancien Procureur fédéral allemand n’a pas entamé les poursuites suite à une plainte déposée précédemment contre certaines de ces mêmes personnes. Les Etats-Unis ont fait pression sur l’Allemagne pour que cette affaire soit abandonnée. L’affaire a été définitivement abandonnée en février 2005, à la veille d’une visite du Secrétaire d’Etat à la défense Donald Rumsfeld en Allemagne. Le Procureur fédéral, qui a refusé d’engager des poursuites sur la base de la loi de compétence universelle adoptée par l’Allemagne il y a quatre ans, a été remplacé. En rejetant l’affaire, le premier Procureur avait déclaré : « rien n’indique que les autorités et les tribunaux des Etats-Unis d’Amérique, freinent ou essaieraient de freiner des mesures pénales concernant les violations décrites dans la plainte. » Or, le « Military Commissions Act » de 2006 prévoit l’immunité des autorités contre toute poursuite et nouvelle preuve, selon les avocats et les organisations de défense des droits de l’Homme. « Deux ans après avoir déposé la première plainte en Allemagne, l’échec total des autorités américaines à enquêter sur les responsabilités de haut niveau dans le programme de torture ne pourrait être plus clair », déclare Michael Ratner, président du CCR. « L’adoption du Military Commissions Act qui amnistie les autorités américaines accusées de crime de guerre, n’est que l’illustration la plus récente du refus américain de poursuivre des Américains. Ces crimes ne sont pas le fait d’une poignée de mauvais éléments ; ils ont été planifiés et exécutés aux plus hauts niveaux de l’administration américaine ». Depuis deux ans, de nouvelles informations saisissantes mettent en lumière le rôle de plusieurs hauts responsables civils. La nouvelle plainte indique que l’ancien conseiller juridique de la Maison Blanche, Alberto Gonzales, ainsi que notamment les anciens adjoint et assistant de l’Attorney General, John Yoo et Jay Bybee, sont les architectes du cadre juridique des pratiques de l’administration Bush en matière de torture. L’existence des « mémos sur la torture » et l’autorisation par le Secrétaire d’État à la défense Rumsfeld, le Lt-Général Sanchez et par d’autres, des techniques spéciales d’interrogatoire violent le droit international humanitaire et les droits de l’Homme. Ces faits avérés rendent évidente la responsabilité des responsables au plus haut niveau, pour traitement inhumain et dégradant, à Abou Ghraib et dans les autres infrastructures américaines. L’ancienne Brigadier Général Janis Karpinski, ciblée par la plainte précédente en tant qu’officier en chef à Abou Ghraib, est aujourd’hui témoin des parties civiles en Allemagne. L’avocat berlinois Wolfgang Kaleck affirme : « En novembre 2004, nous avions choisi l’Allemagne comme une Cour de dernier ressort. C’est toujours le cas en 2006. Il n’y a simplement aucun autre lieu où aller si ce n’est dans les tribunaux étrangers. Nous luttons contre l’impunité et pour la justice et notre réseau mondial d’organisations de défense des droits de l’Homme et d’avocats travaille à renforcer les droits de l’Homme comme premier recours pour les victimes de crimes de guerre partout où nous le pouvons. Saisir les avantages de la compétence universelle nous permet de faire face aux crimes de guerre, quels que soient le lieu où ils sont commis ou la nationalité de la personne qui les commet. La plainte que nous déposons aujourd’hui doit être comprise comme une tentative, parmi d’autres, de combattre la torture et d’enrayer les crimes à l’avenir. « Les Etats-Unis d’Amérique, en prétendant apporter des standards moraux et juridiques au monde, refusent d’enquêter sérieusement sur le rôle de ceux qui, en haut de la chaîne de commandement, sont responsables de crimes commis à l’encontre de centaines de détenus sous contrôle américain en Irak, en Afghanistan et à la base navale de Guantanamo à Cuba », interpelle Sidiki Kaba, président de la FIDH. « Nous appelons maintenant le Procureur allemand à remplir son devoir de poursuite de façon indépendante, impartiale et objective ».
Sources : FIDH
3 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs
mais doit être vu comme information
Marc
3-1 frances-bounces@ain.cu : Rien ne ressemble plus à un républicain, qu’un démocrate.
La Havane, 15.11.06 : Le triomphe du parti démocrate aux élections nord américaines mi-mandat, a soulevé une vague de spéculation, à l’intérieur et hors de la puissance hégémonique, avant tout car les gagnants ont réussi à se récupérer d’années d’ostracisme en parlant en faveur de « changements essentiels » face aux voies choisies par Georges Bush et son équipe.
Pour peu, il semblerait que le moment d’un changement de fond dans le mode de réfléchir de l’empire soit arrivé, allant peut-être jusqu’à contredire ce vieil adage, - vieux, mais bien vivant - qui veut qu’aux Etats-Unis, rien ne ressemble plus à un républicain, qu’un démocrate.
De fait, une des premières déclaration de ceux qui ont emporté le contrôle du congrès et de la majorité des juridictions, est « qu’il n’y aura pas de diminution du budget militaire pour ne pas abandonner les troupes présentes en Iraq », jusqu’à W. Bush qui a déclaré nécessaire la coopération de tous pour que ces forces « fassent leur devoir avec efficacité ».
Il va falloir attendre l’issue de ce tournant, ou plutôt, de cette promesse électorale. Il est probable que faire valoir que la guerre d’Iraq doive prendre fin et les soldats commencer à rentrer chez eux soit, une fois de plus, utilisé comme des grands arguments de l’opposition pour s’emparer du législatif nord-américain.
Mais il semble que les décisions de ce genre ne dépendent pas de ce que peut dire tel ou tel dirigeant politique, c’est un fait établi de ce système. Il est connu que les politiques étasuniens, d’un bord comme de l’autre, répondent finalement aux mêmes leviers, ceux des véritables patrons du pouvoir…
Une chose est sûre, à ce niveau, Georges Bush est mal vu par nombre de groupes de pouvoir dans l’union et, au sein de son propre parti, beaucoup le considèrent comme une malédiction, car sa maladresse est l’une des causes de la terrible déconsidération publique de ce parti politique.
Les analystes les plus raisonnables regardent ce qui vient de se passer aux USA avec mesure et circonspection, sans crier victoire. L’histoire a déjà démontré qu’un changement de parti aux Etats-unis n’a jamais signifié un changement de direction, ni plus, ni moins. Ceux qui sont au pouvoir, quelque soit leur couleur, ont finalement les mêmes mires stratégiques.
De la part de Info-CubaEnvoyé : jeudi 16 novembre 2006 12:17
3-2 Nordine said : Message de la Campagne - Pour le Cessez-le-Feu.> > Chères amies, Chers amis,> Cette semaine, les Américains ont voté à une > écrasante majorité contre la guerre du Président > Bush en Irak. Hier, le principal architecte de > cette guerre, le secrétaire à défense Donald > Rumsfeld, a donné sa démission. Le changement > politique est dans l’air aux Etats-Unis, et la > Coalition pourrait réaliser-enfin-qu’elle ne peut > pas gagner la guerre, et qu’elle n’a pas la > légitimité nécessaire pour amener la paix et la > stabilité en Iraq sans l’aide de la communauté internationale.> > Avec le Congres récemment élu, et un président > enfin prêt à écouter, nous avons une opportunité > unique pour faire entendre notre voix et demander > une nouvelle stratégie pour cette guerre > désastreuse. Le moment d’agir est venu.> > Afin de saisir cette opportunité, nous voulons > placer des communications dans des journaux aux > Etats-Unis et en Grande Bretagne. Ces dernières > rendront publique une pétition mondiale demandant > à la Coalition d’accepter un retrait progressif > des troupes, et un rôle plus important pour la > communauté internationale afin d’amener enfin la > paix et la stabilité en Irak. Nous publierons > également le nombre de signatures. Nous avons > besoin d’autant de signataires que possible dans > les prochaines 48 heures. Merci bien de signer > ci-dessous et de passer le mot à vos proches.
A nous d’assurer que la pression de l’opinion > publique mondiale se fasse sentir sur les > gouvernements de la coalition lorsqu’ils > reconsidèrent la stratégie en Irak, demandant un > retrait de troupes et un rôle plus important pour > la communauté internationale.> > Il est crucial d’agir. Une étude réalisée > récemment par l’Université Johns Hopkins a > montré que des centaines de milliers de civils > ont perdu la vie en Irak-bien plus que l’on > croyait-et les experts avertissent que la guerre > atteint un point de non retour. Octobre a été le > mois le plus violent pour les civils depuis le > début de la guerre : des pelotons d'exécution > ethniques ont fait des ravages dans les rues > Irakiennes. L’ampleur de la tragédie pourrait > mettre l’Irak aux côtés du Darfour comme l’une > des plus grandes catastrophes du nouveau siècle.> > Nous ne pouvons pas permettre cela. Si nous > agissons rapidement cette semaine, nous pouvons l’empêcher.> Nous pouvons atteindre nos objectifs en faisant > passer le message. Merci bien d’envoyer cet > e-mail à vos amis et votre famille. Agissez > maintenant an rajoutant votre voix à cet urgent appel à l’action.> Ceci pourrait bien être notre meilleure > opportunité jusqu’au aujourd’hui. Saisissons-la. > Avec Espoir,
> > Ricken, Ben, Rachel, Paul, Tom, Amparo et toute > l’équipe de CeasefireCampaign.org.
<www.CeasefireCampaign.org/index.php?id=16">http://www.CeasefireCampaign.org/index.php?id=16>www.CeasefireCampaign.org/index.php?id=16
3-3 info@droitpourtous.ch : Saddam et l'histoire.
L'ancien président irakien Saddam Hussein a été condamné de la peine de mort.
Saddam Hussein, qui a dirigé le pays de 1979 jusqu'à sa chute en avril 2003, et sept
anciens responsables de son régime, étaient poursuivis pour le massacre de 148
villageois chiites de Doujaïl, tués en représailles après un attentat manqué contre l'ex-président
en 1982. Droit Pour Tous est très préoccupé par les conditions dans lesquelles
s’est déroulé ce procès et appelle à une justice équitable et sans intervention politique
et souligne les points suivants :
1. Ce verdict est illégal car l’Irak est sous occupation étrangère et beaucoup de voies
s’élèvent pour dénoncer l’ingérence du gouvernement Bush dans le déroulement de
cette affaire. Ce tribunal a été mis sur pied suite à l’invasion illégitime de l’Iraq,
État souverain, par les troupes américaines (Bagdad n’a en effet jamais attaqué les
USA)au nom de la guerre préventive.
2. Le moment de la condamnation a été choisi pour servir de soutien à
l’ Administration Bush dont les élections sont prévues dans 2 jours
3. Les conditions dans lesquelles s’est déroulé ce procès sont déplorables. En effet 3
avocats sont tués et 1 est actuellement à l’hôpital suite aux attaques dont il a été
victime. En outre, le procureur est chiite, membre d’une famille sainte et le juge est
kurde. Comment garantir dès lors une impartialité de la justice ?
4. La justice irakienne est actuellement sous l’ordre du gouvernement, des mesures
d’exception ont été prises avant la prononciation du verdict, ce qui prouve que le
verdict est connu d’avance. Dans l’affaire « Anfal », le Premier Ministre a remplacé
un juge qui a dénoncé l’ingérence du gouvernement dans le procès.
5. Saddam est jugé pour la mort de 148 personnes alors que le Gouvernement
Actuel est responsable ou au moins complice des tueries perpétrées tous les jours
contre la population civile irakienne. En moyenne 100 personnes sont mortes tous
les jours en Irak. Le chiffre d’un million de morts depuis l’invasion du pays par les
Américains est maintenant cité par plusieurs sources.
Genève, le 6 novembre 2006
Droit Pour Tous
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4 Annexes
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs
mais doit être vu comme information
Marc
4 -1 Viatcheslav Dachitchev : Les véritables intentions des Américains .
Le gouvernement américain a perçu l’effondrement de l’Union Soviétique comme une chance, qui ne se représenterait plus. Elle constituait l’opportunité d’établir la domination globale des Etats-Unis. Le gouvernement américain a tout fait, et continue à tout faire, pour ne pas laisser cette chance lui échapper. L’objectif premier de cette politique de domination est l’Europe. Il ne s’agit pas, pour les Etats-Unis, de créer un nouvel ordre de paix dans une Europe enfin unie, mais de pérenniser la domination américaine sur le continent européen. Cela était, reste et restera l’objectif réel de la politique européenne des Etats-Unis. Les voies et méthodes pour réaliser cet objectif sont les suivantes : - Renforcer l’OTAN, instrument principal de la politique américaine en Europe. - Inclure les pays est-européens dans l’OTAN en élargissant l’alliance jusqu’à la zone sensible qui fait face à la Russie. - « Globaliser » l’OTAN, afin d’atteler les Européens à toutes les entreprises globales des Etats-Unis. - Affaiblir l’Union Européenne, y compris en favorisant son élargissement, afin d’empêcher cette Union de devenir une puissance mondiale, capable de faire contre-poids aux Etats-Unis. - Maintenir et même approfondir la division de l’Europe (créer autour de la Russie un « cordon sanitaire »). - Jouer certains pays est-européens, membres de l’OTAN et de l’UE, en particulier la Pologne, contre des Etats d’Europe occidentale et contre la Russie. - Maintenir l’Allemagne dans une position subalterne. - Maintenir les Russes hors d’Europe et également dans une position subalterne, tout en les affaiblissant au maximum. Ce survol bref et rétrospectif des jeux de force en Europe au 20ième siècle et au début de ce 21ième siècle nous permet de tirer une conclusion dépourvue d’ambiguïté : la lutte pour la domination sur le continent européen n’a jamais conduit qu’à la ruine de l’Europe, qu’à miner son rôle dans le monde. Cette lutte n’a pas permis aux peuples d’Europe de se développer selon des modes normaux et de coopérer, ensemble, à l’avantage de tous. Les peuples allemand et russe sont ceux qui, dans ces tourmentes de l’histoire européenne, ont le plus souffert. Et ce sont les Américains qui en ont surtout profité. Les principaux chefs politiques européens du 20ième siècle ont contribué à la ruine de l’Europe parce qu’ils ont mené une politique déraisonnable. C’est donc une puissance extra-européenne, les Etats-Unis, qui ont obtenu la domination dans toutes les affaires de l’Occident européen à la fin du 20ième siècle. Cette situation peut être dépassée, mais cela dépend, en grande partie, de la réussite d’un projet clairement défini : soustraire l’Europe à la dépendance et en faire un partenaire égal des Etats-Unis, ce qui provoquera sa renaissance. Ce projet est réalisable dans le cadre de l’intégration politique, économique, juridique et culturelle de l’Europe, pourvu qu’elle s’accomplisse et progresse. Le problème le plus grave, auquel l’UE et son développement futur se voient confrontés, est de trouver un équilibre entre les intérêts nationaux de chaque Etat membre et la politique commune. Cela n’a pas été trouvé jusqu’ici. La débâcle que constitue le double échec des referenda en France et aux Pays-Bas montre très clairement que les structures actuelles sont incapables d’agir et provoquent dès lors une crise de confiance très profonde, qui ébranle l’UE.
Sources VOX NR
4-2 US Non Mortal Casuaties:including non-hostile and medical evacuations
Non Mortal Casualties
Army
Navy
Marines
Air Force
Total
Wounded - No Medical Air Transport Required
9,192
347
5,279
197
15,015
Wounded - Medical Air Transport Required
4,670
125
1,711
51
6,557
Non-Hostile Injuries - Medical Air Transport Required
5,250
205
849
266
6,570
Diseases - Medical Air Transport Required
15,575
487
1,148
785
17,995
TOTAL - WOUNDED
13,862
472
6,990
248
21,572
TOTAL - MEDICAL AIR TRANSPORTED
25,495
817
3,708
1,102
31,122
TOTAL - NON-MORTAL CASUALTIES
34,687
1,164
8,987
1,299
46,137
As of November 4, 2006
Source: DIOR
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