N° 239 - Journal d'Irak Special Saddam Hussein - 03-01-07
Sommaire :
1 Saddam Hussein
2 Médias.
2-1 Marco D’Eramo : Malheur aux vaincus.
2-2 Saddam the CIA "asset" since1959.
2-3 Réseau Voltaire : Huit légendes médiatiques sur l’Irak.
2-4 Tomamaso De Francesco : Sauvons le tyran.
3 Les Brèves.
3-1Jean Bricmont : Les crimes de Saddam Hussein.
3-2 Danielle Bleitrach. : C’est le jour de l’Aïd... que Saddam Hussein a été pendu.
3-3 Al Faraby : "Demain est liberté !"
3-4 Point de vue de l’Afp : Quand Saddam Hussein était un allié courtisé par l'Occident.
4 Dossier & Point de vue.
4-1 Point de vue de Stop United States of Aggression : Pendaison d'un chef d'état indépendant, route vers la démocratie US.
4-2 point de vue de Danilo Zolo : La peine de mort contre Saddam Hussein, pierre angulaire de la haine.
4-3 Point de vue de Marianna Belenkaïa : L'exécution de Saddam Hussein, était-elle nécessaire?
5 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net.
5-1 Antonio Artuso : La comédie musicale de Saddam.
5-2 La sinistre comédie de l'exécution de Saddam Hussein.
1) C’est la soi-disant justice des vainqueurs sur les vaincus.
2) Xarlo@aol.com - Un salopard n'a pas finit tranquillement dans son lit.
3) Un salopard n'a pas fini tranquillement dans son lit ...
4) Agence France Presse : Saddam Hussein a été pendu à l'aube à Bagdad
5) Malheureusement, l’irréparable a déjà été commis.
5-3 Déclaration de la ‘Nouvelle Association Staline’.
5-4 Anti-imperialist Camp : Saddam est devenu un martyr.
1) Saddam est devenu un martyr.
2) Les Bangladeshi protestent contre l'assassinat de Saddam.
6 Annexes
6 -1 Lettre du Président Saddam Hussein au peuple iraquien.
6-2 BOREL Janine : Appel international contre l'exécution du Président Saddam Hussein.
1 Saddam Hussein
a) Au jour le jour
La cour d'appel du Haut tribunal pénal irakien a "approuvé la condamnation pour crime contre l'humanité et la peine, prononcée contre les condamnés Saddam Hussein, Barzan al-Tikriti, Awad al-Bandar, de pendaison jusqu'à ce que mort s'ensuive".Dans un jugement de 17 pages, les juges ont estimé que "les actes attribués aux condamnés (...) sont des crimes nationaux et internationaux qui ont été commis en violation des lois irakiennes et internationales. Ils ne doivent pas rester impunis (...). Il est du devoir de l'Etat d'appliquer son autorité contre les condamnés".
GARÇON José : 26-12
La confirmation, hier, de la condamnation à mort par pendaison de Saddam Hussein par la justice irakienne implique-t-elle une exécution rapide ?
Oui, répond Arif Shaheen, un juge de la cour d'appel du Haut Tribunal pénal irakien, qui avait rendu son jugement le 5 novembre. «Saddam Hussein sera exécuté dans les trente jours. La sentence pourra être exécutée à n'importe quel moment à partir de mercredi [aujourd'hui, ndlr] », déclarait ce magistrat au cours d'une conférence de presse. Saddam Hussein a été condamné à mort pour le massacre de villageois chiites à Doujaïl dans les années 80. «La décision a été prise à l'unanimité» des neuf juges de la cour, précisait Arif Shaheen en concluant : «Notre rôle est maintenant terminé.»
Le demi-frère de Saddam Hussein, Barzan al-Tikriti, ancien chef des services de renseignements irakiens, et l'ancien président du tribunal révolutionnaire, Awad al-Bandar dont le tribunal a aussi confirmé les peines de mort , devraient être exécutés dans le même délai.
L'assurance du juge Shaheen se fonde à la fois sur les statuts du tribunal et sur la loi irakienne selon laquelle aucune autorité, pas même le chef de l'Etat, ne peut user du droit de grâce, ni commuer les peines prononcées. La tenue d'un autre procès n'a en outre aucun caractère suspensif. Le jugement actuel de Saddam Hussein et de six anciens dirigeants, accusés d'avoir ordonné et mis en oeuvre les campagnes militaires Anfal, en 1987-1988 au Kurdistan, ne devrait donc rien changer. L'appel de l'ancien vice-président Yassine Ramadan, dur parmi les durs de l'ancien régime, condamné à la prison à vie, a été rejeté. La cour a même demandé l'aggravation de sa peine.
La réaction de la défense ne s'est pas fait attendre. Depuis Amman, en Jordanie, son avocat Me Doulaïmi a dénoncé une décision «prévisible» et un «procès politique». «Ce jugement figure dans les agendas américain et iranien visant à diviser l'Irak et à l'engager dans une guerre civile», a-t-il ajouté.
http://www.liberation.fr/actualite/monde/225454.FR.php?utk=00079cd3
QUOTIDIEN : mercredi 27 décembre 200627-12
Saddam Hussein a déclaré qu'il montera au gibet en martyr et a appelé le peuple irakien à rester uni "face à ses ennemis", dans une lettre au peuple irakien, transmise à l'AFP et un de ses avocats basés en Jordanie, Khalil Dulaimi, a authentifié le document.
"Les ennemis de votre pays, les envahisseurs et les Perses ont trouvé une barrière dans l'unité entre vous et ceux qui vous dirigent. C'est pourquoi ils tentent de semer la haine entre vous", poursuit le texte, en référence à l'armée américaine et au voisin iranien.
"Je vous appelle à ne pas céder à la haine. Je vous demande de ne pas haïr les peuples de ces gouvernements qui nous ont attaqués et de faire la différence entre les gouvernants et les citoyens d'un peuple", poursuit le texte.
"Longue vie à l'Irak. Longue vie à l'Irak. Longue vie à la Palestine. Longue vie au jihad et aux moujahidine. Dieu est grand. Qu'il maudisse les misérables", écrit Saddam Hussein.
"Ô peuple fidèle, je te fais mes adieux alors que je remets mon âme au Dieu miséricordieux", ajoute-t-il.
Les condamnation de Saddam Hussein et de deux de ses co-accusés, également condamnés à la peine capitale, doivent en théorie encore être paraphées par le président Jalal Talabani, qui, se disant hostile à la peine de mort, a déjà laissé son vice-président signer de nombreuses sentences d'exécution ces derniers mois.
"Cette procédure pourrait prendre encore quelque temps, en raison de la fête de l'Eid El Adha (fête musulmane du sacrifice, qui doit débuter le 30 décembre)", selon le ministre irakien de la Justice.
Selon la loi irakienne, aucune autorité, pas même le chef de l'Etat, ne peut user du droit de grâce ni commuer les peines prononcées.
En outre, la tenue d'un autre procès n'ayant pas de caractère suspensif, Saddam Hussein sera pendu, même s'il est actuellement jugé pour avoir ordonné les campagnes militaires Anfal, en 1987-88 dans le Kurdistan (nord).
(Afp - 12h52)
30-12
Les avocats de Saddam Hussein ont déposé un recours de dernière minute.
Les avocats souhaitaient profiter de la plainte au civil dont l'ex-raïs fait l'objet à Washington. Selon eux, cette plainte lui offre des droits en tant que prévenu qui seraient violés s'il était exécuté. Il n'a pas reçu de notification de ces droits et des conséquences que la plainte pourrait avoir sur ses biens, précisent-ils.
Réponse :
"Le recours pour l'application immédiate d'une suspension temporaire de l'exécution de Saddam Hussein est rejeté", a annoncé la juge fédérale Colleen Kollar-Kotelly
La juge américaine a justifié sa décision en expliquant que les tribunaux américains n'avaient pas vocation à interférer dans les procédures juridiques d'un autre pays. Les avocats peuvent faire appel de la décision, mais celle-ci a été rendue moins d'une heure avant l'heure prévue de l'exécution.
De sources irakiennes, l'exécution doit avoir lieu samedi vers 6h en Irak (3h GMT).
AP
30-12
Saddam Hussein,est monté à la potence "résolu et courageux" a indiqué le Conseiller à la sécurité nationale, Moaffaq al-Roubaï,.
"A un moment, il a tourné sa tête vers moi comme pour me dire +n'aie pas peur+, c'était une sensation très bizarre", a-t-il raconté.
Saddam avait "les deux mains attachées quand il a été pendu".
L'exécution s'est déroulée à Bagdad
(AFP 06h36)
30-12
Sa mort met fin aux autres poursuites engagées contre lui, dont le procès des campagnes militaires Anfal au Kurdistan, en 1987 et 1988.
31-12
"Saddam Hussein a été enterré dimanche à 04H00) dans un bâtiment construit au cours de son règne, dans le centre d'Aouja.
Plusieurs centaines de membres de la tribu de Saddam, les Albou Nasser, étaient présents, dont le cheikh Ali al-Nida.
Le gouverneur de Salaheddine, Hamed al-Chakti, était également sur les lieux",
31-12
L'ancien raïs est né à Aouja, à quatre km au sud de Tikrit. C'est aussi là que sont enterrés ses fils, Oudaï et Qoussaï, tués le 22 juillet 2003 par l'armée américaine à Mossoul (nord). Tous deux reposent dans le cimetière familial d'Aouja.
Bush :
30-12
Bush : "C'est une étape importante sur le chemin qui fera de l'Irak une démocratie capable de se gouverner, de subvenir à ses besoins et de se défendre, tout en étant un allié dans la guerre contre le terrorisme",
Bush, : "De nombreux choix difficiles et d'autres sacrifices nous attendent", "Pourtant, la sécurité( ??) du peuple américain requiert que nous ne fléchissions pas pour faire en sorte que la jeune démocratie d'Irak continue de progresser".
AP
Commentaires
Les pays de la guerre
Les Envahisseurs :
USA.
27-12
"Cette journée fera date dans les efforts que mènent les Irakiens pour remplacer la loi d'un tyran par l'Etat de droit", a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche, Scott Stanzel. "Saddam a reçu un procès en bonne et due forme et a bénéficié des droits légaux qu'il a déniés aux Irakiens pendant si longtemps", a-t-il dit.
(afp- 21h20)
Bush : L'exécution de Saddam Hussein est "une étape importante sur la route de l'Irak vers une démocratie qui peut se gouverner, être autosuffisante et se défendre, et être un allié dans la guerre contre la terreur", Elle "marque la fin d'une année difficile pour le peuple irakien et pour nos troupes"…
(AFP)
Israël,
"justice a été faite", a déclaré un haut responsable israélien à l'AFP. "Nous parlons d'un homme qui a mis le Moyen-Orient à feu et à sang à plusieurs reprises, qui a aussi utilisé des armes chimiques contre son propre peuple et qui est responsable de la mort de plusieurs milliers de personnes", a déclaré ce haut responsable sous couvert d'anonymat.
Les pays en luttes
Irak
27-12
Le Baas, a menacé les Etats-Unis de représailles si ce verdict est exécuté.
L 'authenticité de ce communiqué, (selon Reuters) n'a pas pu être vérifiée de source indépendante,
"Notre parti met en garde contre les conséquences de l'exécution d'un tel verdict sur la situation en Irak et aux Etats-Unis en particulier", "Il s'agit d'une dangereuse ligne rouge que l'administration américaine ne devrait pas franchir", poursuit le texte.
Dans ce communiqué, dont(dont selon Reuters) l'authenticité n'a pas pu être vérifiée de source indépendante, le parti Baas menace de prendre pour cible les intérêts américains où qu'il soient si Saddam Husein est exécuté.
"Le parti Baas et la résistance sont déterminés à réagir par tous les moyens possibles et n'importe où en vue d'atteindre l'Amérique et ses intérêts au cas où un tel crime serait commis",
Le parti souligne que l'exécution de Saddam Hussein ne fera que renforcer la résistance et les baassistes et empêchera toute négociation à l'avenir avec "l'occupation".
"Notre parti affirme que l'exécution ne va pas affaiblir la résistance armée mais va élargir sa base et doubler le nombre de ses membres", "Cela fera porter à l'administration américaine la responsabilité d'un nombre encore plus grand de soldats tués." précise le communiqué.
(Reuters)
Afghanistan
Obaidullah Akhund, ancien ministre de la Défense sous le régime taliban, et commandant du mouvement afghan de guérilla islamiste a déclaré que l'exécution de Saddam Hussein allait renforcer l'opposition des musulmans aux Etats-Unis. : "Sa mort va galvaniser le moral des musulmans. Le djihad (guerre sainte) en Irak va s'intensifier et les attaques contre les forces de l'envahisseur vont augmenter", a-t-il menacé. "Des milliers de personnes vont se soulever dans la haine de l'Amérique",
Obaidullah Akhund, a par ailleurs estimé que l'exécution de l'ancien raïs au premier jour de la fête musulmane de l'Aïd el Adha était une provocation. .
Obaidullah : "Les musulmans devraient s'unir contre les infidèles, rejoindre le djihad et soutenir les moudjahidine car le djihad est devenu une obligation pour tous les musulmans à travers le monde" L’Afghanistan et l'Irak vont devenir un nouveau Viêtnam pour l'Amérique, les forces de l'envahisseur en Afghanistan et en Irak vont bientôt être mises en échec", conclut Obaidullah.
(Reuters)
Le président Karzaï, allié de premier plan des Etats-Unis au Moyen-Orient, a critiqué le moment de l'exécution de Saddam Hussein, à la veille de l'Aïd al-Adha (ou Aïd el-Kebir),
"Nous souhaitons affirmer que l'Aïd est un jour de joie et de réconciliation. Ce n'est pas un jour de vengeance".
Pour Karzaï, cette exécution est "l'oeuvre du gouvernement irakien" mais ne devrait avoir "aucun effet" sur la situation en Afghanistan. AP
Palestine
En Cisjordanie et dans la bande de Gaza, c'est une véritable onde de choc qui a suivi l'annonce de l'exécution.
Nombreux sont les Palestiniens qui considérent Saddam comme un héros pour avoir défié Israël à coups de missiles Scud pendant la première guerre du Golfe.
L'exécution de l'ancien président irakien Saddam Hussein "viole toutes les lois internationales",.
"La pendaison de Saddam Hussein est un assassinat politique qui viole toutes les lois internationales censées protéger les prisonniers de guerre. Saddam Hussein était un prisonnier de guerre", a affirmé le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum accusant les Etats-Unis d'avoir "franchi toutes les lignes rouges".
Il a dénoncé un procès "injuste" et le choix du jour pour exécuter Saddam Hussein, "La pendaison a eu lieu le jour de l'Aïd et ceci est un message à la rue arabe: les Américains ont lancé des menaces à tous les Arabes", a-t-il conclu.
"Les Américains veulent dire à tous les dirigeants arabes qui sont leurs valets qu'ils sont comme Saddam, rien d'autres que des moutons égorgés pour l'Aïd", affirme Abou Mohamed, interrogé à une mosquée de Gaza.
Au yeux de Mouchir al Masri, député du Hamas au pouvoir dans les territoires, la pendaison de Saddam Hussein apporte la preuve que les Etats-Unis mènent une "politique criminelle et terroriste" et qu'ils sont en guerre "contre toutes les forces de résistance du monde".
b) Faouzi Barhoum, porte-parole du Hamas, affirme quant à lui que les Etats-Unis veulent pendre Saddam Hussein comme exemple "pour tous les autres qui pourraient être en désaccord avec la politique américano-sioniste dans la région".
Liban
"Qui tient les Américains pour responsables de la mort de 600.000 civils irakiens au cours des trois dernières années? C'est plus que ce que Saddam a tué en trente ans", note Safaa Fadlallah, commerçante à Beyrouth.
Suite commentaires
PAYS
Pour
a) L'Iran a salué l'exécution de Saddam Hussein comme une "victoire des Irakiens". "Les Irakiens sont les vainqueurs, comme ils étaient les vainqueurs quand il a perdu le pouvoir", a déclaré Hamid Reza Assefi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères, cité par l'agence Irna.
Contre
Pays :
a) L'exécution de Saddam Hussein "va provoquer une nouvelle spirale" de violence, a déclaré aux agences russes le représentant du Comité des relations internationales de la chambre haute du Parlement russe, Mikhaïl Marguelov. Elle "va déstabiliser la situation non seulement en Irak mais dans toute la région du Golfe", a ajouté un député de la Douma (chambre basse), Leonid Sloutski, cité par Itar-Tass.
b) La Libye a décidé de décréter trois jours de deuil national pour le "prisonnier de guerre Saddam Hussein", a annoncé l'agence officielle Jana.
Individuel
27-12
a) Ghassan Charbel, rédacteur-en-chef du journal al-Hayat, écrit que les crimes de Saddam Hussein ne sont rien en comparaison de ce qu'il perçoit comme un plan visant à détruire l'Irak.
"Je sais que beaucoup de gens rêvent de voir Saddam Hussein mort. Ils comptent les jours et se préparent à danser. Ils veulent que leurs proches soient vengés", dit-il.
Mais, avertit-il, "le corps de Saddam Hussein allumera l'incendie (...) Il renforcera le plan de destruction de l'Irak. Ceux qui se réjouissent aujourd'hui (...) doivent maintenant revoir leurs calculs".
b) "A l'époque de Saddam Hussein, les gens étaient en sécurité en Irak. Maintenant, nous apprenons en allumant la télévision que des centaines de gens sont tués chaque jour. Mieux vaut avoir un tyran qui maintient son peuple en sécurité qu'une situation où l'on tire constamment dans la rue", estime quant à lui un Egyptien de 54 ans qui a requis l'anonymat.
c) "Ce que l'on voit en Irak est bien pire que tout ce qui s'est passé sous Saddam", renchérit Fatima Haddad, une mère de famille sunnite de Bahreïn.
d) "L'opinion publique arabe se demande qui méritait d'être jugé et exécuté: Saddam Hussein, qui a préservé l'unité de l'Irak, son identité arabe et musulmane et la coexistence de ses différentes communautés (...), où ceux qui ont plongé ce pays dans cette guerre civile sanglante?", s'interroge Abdel-Barri Atwan, du quotidien Al Quds al Arabi, publié à Londres.
e) Tadjeddine el Husseïni, professeur marocain de droit du commerce international, considère lui aussi que le "sacrifice symbolique" de Saddam Hussein", le jour où les musulmans égorgent un mouton, ne peut rien arranger.
"Il y a un risque que les baassites s'attaquent aux intérêts américains y compris hors d'Irak", souligne-t-il.
(Reuters)
Réactions diplomatiques a) La ministre britannique des Affaires étrangères, Margaret Beckett : Saddam Hussein "a payé",
Rappelant que "le gouvernement britannique ne soutient pas le recours à la peine de mort en Irak ni nulle part ailleurs".
Une porte-parole de Downing Street a précisé que Mme Beckett s'était "exprimée pour le gouvernement dans son ensemble, dont le Premier ministre",
b) La France, qui plaide comme l'ensemble de ses partenaires européens pour l'abolition universelle de la peine de mort, prend acte de l'exécution de Saddam Hussein", a déclaré le ministère des Affaires étrangères. Elle appelle les Irakiens à "regarder vers l'avenir et à travailler à la réconciliation
c) Le Japon a pris acte de l'exécution. "Il s'agit d'une décision prise par le nouveau gouvernement de l'Irak conformément à l'Etat de droit. Nous la respectons", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.d) L'Australie, opposée à la peine de mort, doit "respecter" la décision des autorités irakiennes, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Alexander Downer. Il a estimé que le procès et les procédures d'appel avaient été "équitables". e) L'exécution de Saddam Hussein risque d'entraîner un regain des violences en Irak, où le gouvernement doit rapidement restaurer la confiance, a estimé la Malaisie, qui assure la présidence de l'Organisation de la conférence islamique (OCI).
f) L'Inde, a condamné un "événement malheureux". "Nous avions déjà formulé l'espoir que l'exécution n'ait pas lieu. Nous sommes déçus", a déploré le ministre des Affaires étrangères, Pranab Mukherjee.
g) "L'union européenne a toujours été contre le recours à la peine de mort (...) et comme nous l'avons déjà dit après le verdict elle n'aurait pas dû être appliquée dans ce cas non plus", a déclaré le ministre finlandais des Affaires étrangères Erkki Tuomioja.
31-12
Le « Rassemblement des citoyens de Bagdad » (jusque-là inconnu de membres du parti Bass) a annoncé sa collaboration au général Izzat Ibrahim al-Douri, considèrer comme le "président légitime de l'Irak",
AP
2 Médias
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
2-1 Marco D’Eramo : Malheur aux vaincus.
On nous l’avait montrée comme une pendaison sobre, réglée : la vidéo distribuée par le gouvernement irakien était muette. Mais ensuite est arrivée la bande sonore dans laquelle les gardes et les spectateurs qui n’arrêtent pas de se foutre de Saddam Hussein; comme des ultras de stade, ils lui crient le nom de Moqtada al-Sadr, ennemi implacable du dictateur; lui hurlent « Va en enfer ! »; lui entonnent une prière chiite, à lui qui est sunnite; jusqu’à ce que, juste avant que ne s’ouvre la trappe, Saddam Hussein dise : « Les vrais hommes ne se conduisent pas comme ça ».L’exécution se révèle donc comme ce qu’elle était, une vengeance, vile, en plus, abjecte. Les médias anglo-saxons sont maintenant « scandalisés » : ils auraient voulu une exécution aseptisée. Aux USA, sévit toujours l’idée que la peine de mort puisse être prescrite comme dans une salle d’opération, par le gaz, par l’électricité, par une injection, tout moyen pourvu que ça ne rappelle pas le sang. On se retrouve au contraire avec un assassinat de gangsters de rue qui arrivent finalement à mettre la main sur le boss enfin désarmé du gang rival. Et maintenant donc les puritains s’indignent. La BBC est « choquée ». Le New York Times a la nausée. L’hypocrisie n’a pas de limite : la faute de l’opprobre retombe naturellement entièrement sur le premier ministre Nuri Al Maliki. Les américains, eux, avaient essayé de tuer Saddam selon le protocole, mais ces barbares ont tout fait rater. Au malaise dégoûté des médias contribue aussi le nouveau seuil franchi par les pertes étasuniennes en Irak, qui ont maintenant dépassé le mur des 3.000 morts. C’est extraordinaire comme tout d’un coup certains chiffres deviennent des seuils. Personne dans les médias étasuniens n’avait pipé mot quand ils avaient dépassé les 1.000 morts, tout comme ils étaient aussi restés assez discrets pour les 2.000. Maintenant, tout d’un coup, la côte 3.000 devient une « pierre angulaire », comme l’est la mort de Saddam Hussein, selon Georges Bush le jeune. On ne voit pas encore très clairement pourquoi à partir de l’été dernier le système des médias s’est réveillé tout d’un coup, après des années de silence obséquieux, pour ne pas dire d’omertà, envers Bush. Les médias découvrent maintenant que la guerre est une affaire sale, que le sang se mêle toujours à la merde, comme dans la pendaison dégoûtante de Saddam Hussein.C’est dans ce contexte qu’un conseiller de Al Maliki a rabroué Romano Prodi, seul gouvernant européen à avoir exprimé son désaccord avec un peu plus que l’embarras maugréant des autres capitales. Le conseiller irakien a dit : « Que Prodi s’occupe de Mussolini, nous nous occupons, nous, de Saddam Hussein; en concluant par une perle : « A la fin de la seconde guerre mondiale, Mussolini a été jugé en une minute seulement. Le juge lui a demandé son nom et, à la réponse "Benito Mussolini", il lui a dit : le tribunal vous condamne à mort, et la sentence a été exécutée sur le champ ». Pas mal, comme imagination : il n’y a eu ni procès, ni juge, ni condamnation, Mussolini a été fusillé en même temps que sa maîtresse Claretta Petacci, à côté de Come, le 28 avril 1945, par des partisans qui les avaient capturés alors qu’ils essayaient de s’enfuir d’Italie. Ce fut un geste préjudiciable, mais totalement différent d’un procès farce qui s’est conclu en une exécution obscène. Il ressemble plus à la mort des deux fils de Saddam Hussein, Udai et Qusai, tués en juillet 2003 par des soldats étasuniens. La guerre c’est tuer l’ennemi, pas condamner le vaincu rien que parce qu’il a perdu. Il serait plus honnête de dire : « Malheur aux vaincus ».Marco D’Eramo2 janvier 2007Il manifesto Editorial de mardi 2 janvier 2007 de il manifestohttp://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/02-Dicembre-2007/art1.html Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio http://www.stopusa.be/scripts/texte.php?section=BDZC&langue=1&id=25166
2-2 Saddam the CIA "asset" since1959
Subject: saddam musicalDate: Sat, 30 Dec 2006 17:08:23 +0100http://www.bushflash.com/thanks.html clik here to view the video
2-3 Réseau Voltaire : Huit légendes médiatiques sur l’Irak.
« Une vérité est un mensonge répété mille fois »
« En 1991 l'Irak a massacré des Chiites qui s'étaient soulevés contre le régime. Selon les estimations du gouvernement états-unien, de 30 000 à 60 000 Chiites ont été tués. »
Les opposants au régime irakien ont mené une offensive contre le pouvoir en 1991, après la campagne de bombardements de la coalition internationale. Mais, comme en témoigne, entre autres, Jawad Bashara, un proche du Parti communiste irakien et membre du Forum irakien qui réunit des opposants à Saddam Hussein installés à Paris : « En 1991, le soulèvement populaire avait libéré quatorze grandes villes et la moitié de Bagdad, mais les Américains ne voulaient pas d'un pouvoir alternatif dominé par les Chiites, sous prétexte qu'ils pourraient faire une alliance avec l'Iran. Ils ont desserré le blocus autour de la garde républicaine et lui ont permis d'utiliser les armes de destruction massive, les missiles sol-sol, l'aviation, tout ce qui était interdit par les accords de cessez-le-feu, pour réprimer le soulèvement dans le sang. » [ 1 ] La réalité est plus complexe que la propagande. La politique des Etats-Unis dans cette région est dominée, depuis la révolution khomeyniste, par la volonté d'affaiblir les mouvements chiites en général et l'Iran en particulier. C'est pourquoi, les Etats-Unis ont financé et armé le régime de Saddam Hussein pour qu'il attaque l'Iran. puis, après la guerre du Golfe, ils ont continué à instrumentaliser le régime de Saddam Hussein, cette fois pour réprimer les mouvements chiites irakiens.
Objectif : faire de Saddam Hussein un nouveau Staline en lui attribuant la responsabilité exclusive d'une répression de masse.
« Saddam Hussein a gazé plus de 5 000 Kurdes à Halabja en 1988 »
Les seules informations dont nous sommes sûrs est qu'une bataille entre l'Iran et l'Irak a eu lieu dans la zone d'Halabja, que les deux camps ont utilisé des gaz de combat interdits et que des civils kurdes, pris entre deux feux, ont été tués par ces gaz. Le massacre d'Halabja n'avait pas soulevé de protestation de la communauté internationale, en mars 1988. À l'époque, il était admis que les civils avaient été tués « collatéralement » à la suite d'une erreur de maniement des gaz de combat. Deux ans plus tard, lorsque la guerre Irak-Iran prit fin et que les Occidentaux cessèrent de soutenir Saddam Hussein, le massacre d'Halabja fut attribué aux Irakiens. Un rapport classifié de l'Army War College démontra, en 1990, que cette imputation était peu crédible. Le Washington Post du 4 mai 1990 le résuma en ces termes : « L'affirmation iranienne du 20 mars [1990] selon laquelle la plupart des victimes d'Halabja a été empoisonnée par du cyanide a été considérée comme un élément clé [...]. Nous savons que l'Irak n'utilise pas de gaz cyanide. Nous avons une très bonne connaissance des agents chimiques que les Irakiens produisent et utilisent, et nous savons ce que chacun ne fait pas. » Récemment, Stephen C. Pelletiere, un analyste politique pour l'Irak à la CIA pendant la guerre Iran-Irak puis professeur à l'Army War College qui participa à la rédaction du rapport, rappela dans le New York Times que le massacre d'Halabja était un crime de guerre, probablement commis par l'armée iranienne, et non un crime contre l'humanité commis par l'armée irakienne. Et, qu'en aucun cas, il ne s'est agit de l'assassinat délibéré de populations civiles (voir le résumé de la tribune libre de Stephen C. Pelletiere dans Tribunes libres internationales ).
Objectif : faire de Saddam Hussein un nouvel Hitler en lui imputant des crimes contre l'humanité.
« Bagdad prétend qu'en douze ans l'embargo a causé la mort de centaines de milliers d'enfants et de personnes âgées alors qu'elles ont été victimes du régime de Saddam Hussein. »
Les sujets de presse sur les sanctions infligées à l'Irak commencent souvent par « Saddam prétend que... ». En fait, il existe, en la matière, des rapports précis provenant d'organisme internationaux reconnus. Dès mars 1996, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publiait un rapport alarmant sur dégradation de la situation sanitaire en Irak ( Rapport - Synthèse ). L'OMS attribuait directement aux sanctions l'augmentation de 600 % de la mortalité juvéno-infantile depuis 1990. L'OMS impute également à l'embargo le développement et la réapparition de maladies infantiles qui étaient en voie de disparition. L'Unicef a publié un rapport en août 1999 montrant que les sanctions contre l'Irak ont contribué à la mort de 500 000 enfants.
Objectif : masquer la responsabilité des États-Unis et du Royaume-Uni dans le maintien de l'embargo et occulter que ce maintien est un crime contre l'humanité. En une occasion cependant, la responsabilité états-unienne avait été reconnue et assumée. On se souvient, en effet, que le 12 mai 1996, Madeleine Albright, alors secrétaire d'État, avait été interrogée sur les conséquences des sanctions par la journaliste Leslie Stahl qui lui demandait : « Nous avons entendu qu'un demi-million d'enfants [en] sont morts. C'est supérieur au nombre d'enfants tués à Hiroshima. Est-ce que cela en valait vraiment la peine ? » Mme Albright avait répondu : « Je pense que c'est un choix très difficile, mais nous pensons que cela en vaut la peine » [ 2 ].
« Mauvaise foi de Saddam Hussein : il prétend qu'en 1998, les inspecteurs de l'ONU étaient des espions. »
C'est aussi ce qu'affirmait le New York Times à la « Une », le 7 janvier 1999 : « Des officiels états-uniens ont déclaré aujourd'hui que des espions américains ont travaillé secrètement dans les équipes d'inspecteurs des Nations Unies. » [ 3 ]] Le 6 janvier 1999, le Boston Globe rapportait, quant à lui, que des agents secrets états-uniens « ont mené une ambitieuse opération d'espionnage conçue pour pénétrer les services de renseignement irakiens et suivre les mouvements du leader irakien Saddam Hussein, selon des sources des États-Unis et de l'ONU » . [ 4 ]] Le Washington Post du 2 mars suivant a indiqué en première page que les États-Unis « ont infiltré des agents et du matériel d'espionnage pendant trois ans au sein des équipes d'inspection en armement de l'ONU en Irak afin de surveiller l'armée irakienne, à l'insu des Nations Unies. » [ 5 ] L'information fut mise en doute, mais lorsque la presse demanda un démenti officiel, « les porte-parole de la CIA, du Pentagone, de la Maison Blanche et du Département d'État ont refusé de démentir catégoriquement » ( Washington Post du 2 mars 1999). [ 6 ] En septembre 1991 déjà, l'ONU avait adressé une « réprimande publique » à David Kay, un inspecteur états-unien de la commission spéciale de désarmement en Irak, accusé de fournir des informations directement à Washington avant l'ONU [ 7 ]
Objectif : faire croire que l'Irak n'a jamais véritablement accepté les inspections.
« Les inspecteurs de l'ONU ont été expulsés par l'Irak, en 1998. »
Informé d'une campagne de bombardement imminente, Richard Butler, le chef des inspections de l'époque, a décidé de retirer son personnel (Opération « Renard du désert » lancée le 16 décembre, 415 missiles de croisière tirés, 600 bombardements). Relatant ce retour, le Washington Post du 18 décembre 1998 écrit : « Butler a ordonné à ses inspecteurs d'évacuer Bagdad, anticipant une attaque militaire, mardi soir » [ 8]. Confirmant qu'il s'agit bien d'un départ volontaire et non d'une expulsion, USA Today du 17 décembre 1998 rapporte que « l'ambassadeur russe, Sergei Lavrov, a critiqué Butler pour son évacuation des inspecteurs d'Irak, mercredi matin, sans demander l'autorisation au Conseil de sécurité » . [ 9 ]
Objectif : prétendre que Saddam Hussein a volontairement interrompu les inspections pendant plusieurs années pour reconstituer son arsenal à l'abri des regards.
Début 2003, l'Irak dispose de missiles à longue-portée.
Lors d' une rencontre avec Jose Maria Aznar le 22 février 2003 , George W. Bush a évoqué les missiles irakiens Al-Samoud 2 comme des missiles à longue-portée. En fait, les missiles incriminés figuraient dans la déclaration de 12 000 pages remise par l'Irak à l'ONU, le 7 décembre 2002. Dans une interview au Monde , Corinne Heraud, une inspectrice française de l'ONU explique qu'en octobre 2002 déjà, Bagdad avait déclaré que certains essais avaient dépassé la limite de 150 km. Lorsque, à la demande d'Hans Blix, un groupe d'experts a rendu ses conclusions sur les Al-Samoud 2, le 12 février, John Negroponte ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, a qualifié l'information de « découverte » de « missiles violant les résolutions de l'ONU » , suggérant qu'il s'agissait d'une trouvaille inédite. Cette mise en scène, sous forme de scoop, a été reprise par de nombreux médias . Ainsi, la RTBF ou RFI entre autres, présentaient le 12 février comme une révélation « exclusive » ce qui n'était que la confirmation officielle de ce que l'Irak avait déclaré plusieurs mois auparavant. Selon Associated Press , Hans Blix aurait annoncé en janvier que 40 essais avaient été effectués sur les missiles al-Samoud 2. Treize tirs auraient dépassé les 150 kilomètres autorisés par la résolution 687 et seul un tir aurait atteint 182 kilomètres. Le dépassement des 150 km est dû, selon Tarek Aziz vice-Premier ministre irakien, au fait que ces tests ont été effectués avec des vecteurs non chargés (ils peuvent transporter jusqu'à 300 kg de charge) et non équipés de dispositifs de guidage. L'ambassadeur irakien auprès de Nations Unies, a déclaré le 12 février que son gouvernement souhaitait qu'une commission vienne vérifier la portée réelle des missiles.
Objectif : faire croire que l'Irak représente aujourd'hui une menace pour ses voisins.
« L'Irak n'est pas autorisé à survoler les "zones d'exclusion aérienne" recouvrant les 2/3 de son territoire. »
Les zones d'exclusion aérienne qui comprennent les parties de l'Irak situées au nord du 36ème parallèle et au sud du 32ème parallèle ont été imposées par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, 18 mois après la guerre du Golfe. Depuis, la France est revenue sur sa position et a dénoncé ces zones. Le 3 septembre 1996, les États-Unis ont décidé unilatéralement d'étendre la zone du 32ème au 33ème parallèle. Au regard du droit international et en vertu de l'article 51 de la Charte des Nations Unies, l'Irak conserve le droit de se défendre sur l'ensemble de son territoire, y compris au dessus des zones déclarées « d'exclusion aériennes » par les États-Unis.
Objectif : donner une apparence de légitimité aux raids aériens britanno-états-uniens contre les positions défensives irakiennes dans les zones d'exclusion aérienne.
« La guerre permettra de désarmer efficacement l'Irak. »
De 1991 à 1998, la première série d'inspections a permis d'éliminer bien plus d'armes que les six semaines de bombardements. En 1994, l'AIEA se déclarait « convaincue que, par suite des mesures de destruction, d'enlèvement et de neutralisation, qui ont été prises jusqu'ici, il n'est matériellement plus possible à l'Iraq de produire des armes nucléaires ou des matières utilisables dans les armes nucléaires ». Selon l'États-unien Scott Ritter, ancien inspecteur de l'UNSCOM, « depuis 1998, l'Irak est grosso modo désarmé : de 90 à 95 % de ses capacités en armes de destruction massive ont été éliminées, et ce de façon vérifiable » Interview dans The Guardian .
Objectif : justifier l'attaque contre l'Irak.
De nombreuses références reprises dans cet article ont été trouvées sur le site du collectif FAIR « Fairness & Accuracy In Reporting »
[ 1 ] L'Humanité du 20 novembre 2002 : http://www.humanite.presse.fr/journal/2002/2002-11/2002-11-20/2002-11-20-003.html.
[ 2 ] Emission « 60 minutes » sur CBS , le 12 mai 1996. Leslie Stahl : - We have heard that a half million children have died. I mean that's more children than died in Hiroshima . And - you know - is the price worth it ? Madeleine Albright : - I think this is a very hard choice, but the price - we think the price is worth it.
[ 3 ] « United States officials said today that American spies had worked undercover on teams of United Nations arms inspectors. » (
Gl0bGU9ImluZm8gbm 90ZXMgNCI+NDwvYT5dIA==" href="http://www.library.cornell.edu/colldev/mideast/scomspy.htmcubasolidarity
3 Les brèves
3-1 Jean Bricmont : Les crimes de Saddam Hussein.Extrait du livre de Jean Bricmont, Impérialisme humanitaire. Droits de l'homme, droit d'ingérence, droit du plus fort ? Downing Street a admis à The Observer que les assertions répétées de Tony Blair selon lesquelles « 400 000 corps ont été trouvés dans des charniers irakiens » était fausses et que seulement 5 000 corps ont été trouvés jusqu'à présent.Les assertions de Blair faites en novembre et décembre de l'année passée (2003) ont été largement acceptées, citées par des membres du parlement et publiées entre autres dans l'introduction d'une brochure du gouvernement américain sur les charniers irakiens.Le 14 décembre 2003, suite à l'arrestation de Saddam Hussein, Blair a répété cette assertion dans un document mis sur le site du parti travailliste : « Les restes de 400 000 êtres humains ont déjà été trouvés dans des charniers ».Le site de l'USAID [l'agence américaine pour le développement international], qui cite l'assertion de Blair dit : « Si ces chiffres sont exacts, ils représentent un crime contre l'humanité dépassé seulement par le génocide rwandais de 1994, les champs de la mort de Pol Pot au Cambodge dans les années 70 et l'holocauste nazi pendant la Deuxième Guerre mondiale » [1]."PM admits graves claim 'untrue'", Peter Beaumont, The Observer, 18 juillet 2004.Ces citations illustrent comment fonctionne le système de propagande occidental. Une assertion parfaitement factuelle (« Les restes de 400 000 êtres humains ont déjà été trouvé ») mais fausse (et mensongère étant donné que les gens qui l'affirment sont les mêmes que ceux qui ordonnent les fouilles dans les charniers) est lancée par un gouvernement et répétée à grande échelle (par le parti travailliste, une agence américaine, etc.). Il est vrai qu'elle est rectifiée, mais une seule fois, et sans qu'aucun écho de cette rectification ne parvienne à l'étranger, en France ou aux États-Unis. Donc, le mensonge reste dans la conscience populaire et a bien entendu un effet : si quelqu'un souligne que la guerre a fait 100 000 morts civils, la réponse sera immédiatement : « ah, oui, mais on en a trouvé 400 000 dans les charniers de Saddam ». Ce genre d'aveux devrait en plus encourager le scepticisme vis-à-vis d'autres assertions gouvernementales. C'est rarement le cas.
Finalement, une réaction fréquente est de dire que ce genre de contre information n'a pas d'importance : de toute façon, « Saddam est un salaud, un assassin, etc. ». Mais là n'est pas la question. Que dirait-on si un dirigeant d'un pays du tiers monde multipliait par 80 le nombre de morts à Sabra et Chatila (« 160 000 »), ou lors de la guerre du Vietnam (« 240 millions ») ou de l'invasion de l'Irak (« 8 millions »). Quelle crédibilité garderait-il ?–
3-2 Danielle Bleitrach. : C’est le jour de l’Aïd... que Saddam Hussein a été pendu.
Samedi 30 décembre 2006.
C’est le jour de l’Aïd... Ce jour du sacrifice du mouton qui existe dans le judaïsme et que les chrétiens ont repris dans la figure du christ. Avoir choisi ce jour là pour exécuter Saddam Hussein est une provocation de plus pour le monde musulman, et c’est à tous les musulmans de France et du monde que je pense en ce moment, eux qui ne peuvent que ressentir l’outrage faite à l’indépendance de L’irak.
Il ne suffit pas de s’opposer à la peine de mort, il faut analyser politiquement cet acte et ses conséquences.
Une telle exécution a un sens politique :
D’abord faire bien comprendre que qui s’oppose à Bush et plus généralement à ses alliés occidentaux sera détruit. Le message vise tout autant le hamas,les palestiniens, l’Iran que le peuple irakien...
Cacher la complicité se ces mêmes Etats-Unis et occidentaux dans les actes criminels de Saddam Hussein. On l’a jugé pour le massacre d’un population chiite, mais l’execution a permis de ne pas lever le voile sur tout ce qui a été fait pour s’attirer les bonnes graces des occidentaux comme la guerre contre l’Iran.
Enfin il s’agit d’entrainer la haine, les divisions, les massacres entre musulmans et plus généralement l’impérialisme montre que désormais il adopte la stratégie du chaos, les alliances à géométrie variable, les amitiés sont fluctuantes seuls les intérêts sont stables.
Nous sommes dans un monde abominable et il faut en tirer la leçon. Croyez-vous que de tels monstres nous laisseront transformer leur monde dans la quiétude ? Non, dès qu’ils nous craindront ils agiront avec nous comme avec les peuples de ce tiers monde, ceux du Moyen-orient et pas seulement.
Il n’y a qu’une réponse, le respect des souverainetés et la recherche de l’unité entre les opprimés.
Tous les pays de la planète dénoncent ce jour malheureux, la Russie, l’Inde entre autres. La réaction des hommes politiques français paraît faible, se contenter de dénoncer la peine de mort n’est pas suffisant, il faut bien mesurer la fascisation de l’impérialisme.
Danielle Bleitrach, sociiologue.
3-3 Al Faraby : "Demain est liberté !"
extrait
Je suis triste. Non que Saddam Hussein ait été jugé,condamné et exécuté, mais parce qu'il l'a été sous occupation.
Il y a renversement des priorités.
Sous occupation, toutes les fonctions d'État sont dévoyées, y compris la justice. C'est un fait établi dans l'histoire des nations : toute l'administration de l'État occupé est mise au service exclusif de l'occupant. Même la justice est rendue en son nom.
C'est ce qui m'attriste précisément dans le cas de l'Irak.
C'est G.W.Bush qui a ordonné l'exécution de Saddam Hussein, quoiqu'en disent les autorités irakiennes.
La ligne d'action est là, nulle part ailleurs, même si l'occupant a exécuté le dictateur. Il l'a fait pour détourner le peuple meurtri d'Irak de son principal objectif : résister à l'occupation. Les collaborateurs y trouvent aussi leur compte.
Mais le jour n'est pas loin, où ils seront jugés et condamnés à leur tour, pour haute trahison.
Mon espoir est qu'ils ne soient pas exécutés, car la Résistance n'agit pas par vengeance, mais par justice. Son but n'est jamais de donner la mort pour la mort, mais la libération.
C'est pour cette raison aussi que je suis plein d'espoir dans l'avenir, car demain est liberté !
Al Faraby
Samedi, 30 décembre 2006
http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=3592
3-4 Point de vue de l’Afp : Quand Saddam Hussein était un allié courtisé par l'Occident.
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
Du début des années 70 à l'invasion du Koweït, Saddam Hussein fut un allié courtisé et appuyé par les pays occidentaux -la France en tête- qui fermèrent alors les yeux sur les exactions de son régime. "A l'époque, tout le monde avait d'excellentes relations avec Saddam Hussein", se justifiera le président français Jacques Chirac lorsqu'il sera interrogé, en 2003, sur ses liens avec le dictateur. Cette époque commence dans les années 70 lors de la montée en puissance de Saddam, alors perçu comme un dirigeant nationaliste et laïque voulant moderniser un pays riche en pétrole. En 1972, l'Irak a conclu un accord de coopération avec l'URSS, mais cherche à diversifier ses approvisionnements et se tourne en particulier vers la France, qui affiche une politique pro-arabe. En septembre 1975, Saddam Hussein, alors numéro deux du parti baassiste, est reçu avec tous les égards par la France. Un soir, il réserve une attention particulière au Premier ministre Jacques Chirac. Il l'invite à déguster, à son hôtel, du "Masgouf", cette grosse carpe des eaux du Tigre qu'un avion spécial est allé chercher à Bagdad, racontent deux journalistes, Eric Aeschimann et Christophe Boltanski, dans leur essai "Chirac d'Arabie". "Saddam sera le De Gaulle du Moyen Orient", lance M. Chirac à son porte-parole.
L'"idylle" franco-irakienne se traduit par l'accord de la France, puissance atomique, à la livraison du réacteur de recherche nucléaire Osirak, qui sera détruit en 1981 par un raid aérien israélien. La France s'approvisionne en pétrole en Irak et devient un des principaux fournisseurs d'armes -Mirages F1, radars, blindés- du régime. Des réseaux d'influence pro-irakiens durables se forment en France, mêlant hommes d'affaires, industriels de l'armement et politiques. La France n'est pas la seule en Irak: l'Italie, ou l'Allemagne, par exemple, deviennent d'importants fournisseurs, ce qui permettra à ce pays de produire secrètement des armes chimiques. Ces relations se poursuivent pendant la sanglante guerre (1980/1988) contre l'Iran. Le dirigeant irakien fait figure de rempart contre la révolution islamique de l'ayatollah Khomeyni. La France pousse son engagement jusqu'à prêter cinq avions Super-Etendard aux Irakiens. Les relations entre Saddam et les Etats-Unis sont plus ambiguës. Washington se méfie du "raïs". En 1983, le président Ronald Reagan dépêche toutefois un émissaire -Donald Rumsfeld- à Bagdad. Face à la menace de l'Iran, les Etats-Unis ont fait le choix du "moindre mal". Ils rétablissent leurs relations diplomatiques avec Bagdad, fournissent notamment une aide économique, du matériel à usage militaire et des photos satellites à l'Irak. Washington "se mit alors à considérer la survie de l'Irak comme essentielle au point de fermer les yeux" pendant un moment sur les exactions massives du régime, l'utilisation d'armes chimiques, ses efforts pour obtenir l'arme atomique, a écrit le journaliste américain spécialiste du Moyen-Orient Jonathan Randal dans l'ouvrage collectif "Le livre noir de Saddam".
En 1988, à Halabja, 5.000 Kurdes irakiens seront tués lors d'un bombardement à l'arme chimique -un massacre dont Saddam Hussein ne pourra plus répondre. En 1990, les troupes de Saddam envahissent le petit Etat pétrolier du Koweït. Du jour au lendemain, Saddam Hussein se transforme, pour Washington, en tyran, un "nouvel Hitler". Les autres pays occidentaux se retournent contre leur ancien allié.
Pour Patrick Baudouin, président d'honneur de la Fédération internationale des Ligue des droits de l'Homme (FIDH), "l'exécution hâtive" de Saddam Hussein permet d'éviter un procès global qui aurait pu déboucher sur un "déballage" gênant pour les Etats-Unis et les Européens. Sources AFP
4 Dossier & Point de vue
4-1 Point de vue de Stop United States of Aggression : Pendaison d'un chef d'état indépendant, route vers la démocratie US.
Au petit matin du 30 décembre 2006, l'ex-président irakien Saddam Hussein est exécuté. Saddam Hussein est condamné par un tribunal orchestré et financé par l'occupant américain. Trois avocats de Saddam ont été assassinés. 4 des 5 juges initialement sélectionnés ont été remplacé suite à l'intervention du gouvernement irakien fantoche.Il ne fait aucun doute que l'ordre d'exécution est venu de Washington. Saddam Hussein était détenu dans une base militaire américaine dans le nord de l'Irak. Il était donc un prisonnier de guerre que les Etats-Unis ont livrés à ses ennemis. Ceci constitue une nouvelle étape vers un monde où règne la loi de la jungle et où le droit et les conventions internationales ne sont plus qu'un chiffon de papier. Il s'agit d'une grave menace à l'égard de tous ceux qui s'opposent à la 'pax americana'.Le Président Saddam Hussein a été formellement condamné pour avoir fait exécuter 148 personnes, pour avoir participé à un attentat contre le cortège présidentiel en pleine guerre Iran-Irak. C'est assez intéressant de mettre cela en perspective avec les exactions et massacres commis par "les libérateurs américains" en Irak. En 2005 la ville de Falluja fut pratiquement rasée, pour venger 4 mercenaires qui y avaient été tués, faisant des milliers de morts. La force US tente d'écraser la résistance de manière aveugle en pilonnant des quartiers d'habitations, utilisant des armes illégales, comme le phosphore blancs. Le gouvernement britannique, attaqué en justice par les familles d'Irakiens assassinés par les soldats britanniques, déclare en 2004 que « la Convention européenne sur les droits de l'Homme n'a jamais été prévue pour s'appliquer dans les circonstances du chaos irakien ». Une récente étude de la revue médicale britannique The Lancet évalue à 655.000 le nombre d'Irakiens ayant perdu la vie en conséquence directe et indirecte de l'invasion et de l'occupation. En novembre 2005, un des massacres des soldats US (qualifié de "bavure"!) ne parvient plus à être étouffé : 24 villageois, vieillards, femmes et enfants, massacrés pour venger un attentat à proximité du village d'Haditha. Combien faudra-t-il de cordes ?Aujourd’hui, les médias s’épanchent en longs panégyriques unilatéralement sur les crimes du dictateur. Mais quel que soient les crimes de Saddam Hussein, ce n'est certainement pas pour cela qu'il a connu ce sort particulier.Son véritable crime, aux yeux des Etats-Unis et de la Grande Bretagne, c'est d'avoir en 1972 nationalisé le pétrole, et d'avoir consacré l'argent au développement du pays, à l'industrialisation, et l'éducation. L'Irak obtient dans les années 80 trois médailles de l'Unesco pour ses efforts en matière d'alphabétisation : « Le système éducatif en Irak avant 1991 était l’un des plus performants dans la région, avec un taux brut de scolarisation proche de 100 % dans l’enseignement primaire et un niveau élevé d’alphabétisation pour les deux sexes. L’enseignement supérieur était de qualité, particulièrement dans les établissements d’enseignement scientifique et technologique, et le corps enseignant compétent et motivé. »1.Dans son livre anti-Saddam « The death lobby » (1991) , T.R. Timmerman, membre du Congrès américain et de la Commission Affaires étrangères à l’époque, écrit : « Saddam faisait construire des écoles (…) Il a étendu le réseau d’électricité irakien jusque dans les régions les plus reculées. Des observateurs étrangers commençaient déjà à attirer l’attention sur le développement économique irakien comme une des rares histoires à succès dans le tiers monde. (…) Avec leur programme économique, ils parviennent réellement à augmenter le niveau de vie de la population irakienne »2.Depuis 1990, deux guerres et un blocus de 12 ans ont ramené ce pays dans le rang qui convient à un pays du Tiers monde.En novembre 1532, le chef Inca Atahualpa est "jugé" par un tribunal des conquistadors espagnol, et condamné à mort. Il est pendu en août 1533. Parmi les chefs d'accusation, notamment le fait d'avoir été cruel avec ses ennemis. L'Histoire aura moins retenu la cruauté réelle ou supposée de Atahualpa, que le grotesque de cette parodie de justice. L'Histoire placera dans le même rayon le procès de Saddam Hussein, "procès équitable", selon GW Bush, instruit par les fantoches mis en place par les envahisseurs, dans des conditions si ridicules qu'aucune ONG n'a pu soutenir sa légitimité.Le peuple irakien ne connaîtra pas la justice avant que M. Bush et d'autres responsables américains soient jugés pour leurs crimes en Irak et ailleurs. 1 http://unesdoc.unesco.org/images/0013/001308/130838f.pdf, mentionné dans Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Socialisme_arabe2 page 25 dans l’édition néerlandophone, « De Judaskus » Stop United States of Aggression31 décembre 2006http://www.stopusa.be/scripts/texte.php?section=BDZC&langue=1&id=25156
4-2 point de vue de Danilo Zolo : La peine de mort contre Saddam Hussein, pierre angulaire de la haine.Le président des Etats-Unis a déclaré que la pendaison de Saddam Hussein serait une « pierre angulaire ».Ce sera un pas en avant décisif sur la grand route de la justice, de la liberté et de la démocratie en Irak. Il s'agit d'une imposture, identique aux mensonges avec lesquels Georges Bush a motivé la guerre d'agression contre l'Irak en 2003. Cette guerre a déjà provoqué le massacre de milliers d'innocents - plus de 650.000 - et provoque chaque jour d'autres centaines de victimes. Ce qui aurait dû être le lit de la démocratie dans le monde musulman - l'Irak sauvé par les armées étasuniennes du joug d'une tyrannie impitoyable- est un lac de sang. Au dessus de ce lac pendra le cadavre de Saddam Hussein : un spectacle exaltant pour un ex-gouverneur du Texas qui n'a jamais accordé de grâce à un seul condamné à mort.Il s'agit d'une imposture parce que ce n'est pas le peuple irakien, ni une cour légitime, nationale ou internationale, qui ont décidé la condamnation à mort du raïs. La sentence a été émise par un Tribunal spécial, promulgué en décembre 2003 par les forces anglo-étasuniennes occupantes. Sur le plan formel, le pouvoir qui a institué ce tribunal a été le gouvernement provisoire de l'Irak c'est-à-dire, de fait, le gouverneur militaire étasunien Paul Bremer. Personne ne peut penser que le Gouvernement provisoire, qui n'avait aucune autorité législative et ne disposait pas de sources de financement autonomes, ait été le pouvoir réel qui a lancé le Tribunal. C'est donc une puissance occupante, les Etats-Unis d'Amérique, qui ont voulu l'institution d'un tribunal spécial pour mettre sous procès les représentants du régime vaincu. Les juges du tribunal ont en majorité été désignés par le Gouvernement provisoire, entraînés par des experts étasuniens et soumis à un contrôle politique étroit. Même le Statut du tribunal a été rédigé par des juristes étasuniens. Et le pouvoir qui a voulu, organisé et financé le tribunal a été un pouvoir conquis en une guerre d'agression qui a violé et la Charte des Nations Unies, et le droit international général. Les Conventions de Genève n'attribuent certes pas à une puissance occupante le pouvoir de créer des tribunaux pénaux pour juger les dirigeants du régime déposé. Il s'est donc agi d'un tribunal dépourvu de légalité internationale, de légitimité politique et d'un minimum d'autonomie. On doit ajouter que le Tribunal spécial a exercé sa juridiction sur la base de formes de délit -les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité- qui n'étaient pas prévus par le droit irakien, et qui n'ont été introduites dans le Statut qu'aux fins de permettre l'accusation et la condamnation à mort de l'ex-dictateur. En outre, les droits de la défense ont été gravement limités et on a même violé le principe nulla culpa sine judicio, qui exige une rigoureuse présomption d'innocence en faveur des accusés. L'ex-dictateur est toujours détenu en un lieu secret par les milices étasuniennes qui l'ont capturé et soumis à de lourds interrogatoires, proches de la torture. De plus, le Statut du Tribunal prévoit que la cour puisse se prononcer sur une éventuelle agression décidée par le régime baathiste contre un pays arabe, par exemple le Koweït, et exclut implicitement sa compétence à juger de crimes d'agression commis contre des pays non arabes. Cette disposition a été conçue par les rédacteurs étasuniens du Statut pour éviter que le tribunal n'enquête sur la guerre d'agression que l'Irak avait déchaîné dans les années 1980-1988 contre l'Iran, pays de religion musulmane mais non arabe. La raison en est très simple : les Etats-Unis ont soutenu sur le plan économique, militaire et diplomatique cette agression, qui a causé pas moins de 800 mille morts. En outre, les Etats-Unis ont été de fait complices de Saddam Hussein en ne dénonçant pas certains crimes gravissimes commis par les troupes irakiennes : les attaques faites avec des armes chimiques contre la population iranienne. Il s'agissait donc d'empêcher que la défense de Saddam Hussein fasse usage de l'argument tu quoque, juridiquement et politiquement embarrassant pour les sponsors du Tribunal.Les Etats-Unis ont monté un procès contre Saddam Hussein qui radicalise la logique de la stigmatisation et de la vengeance de rançon. L'anomie juridique (absence de lois, NDT), le vide de pouvoir légitime et le déchaînement de violence provoqués par la guerre sont tels que la condamnation à mort de l'ex-dictateur irakien se réduit à une utilisation propagandiste de la justice qui n'a comme unique objectif que celui de déshumaniser l'image de l'ennemi et de l'exécuter pour en faire un trophée de démonstration de sa propre supériorité morale. Mais répandre le sang de Saddam Hussein n'offrira aucune contribution à la pacification et à la démocratisation de l'Irak. Ce sera une pierre angulaire le long de la voie de la haine, de la violence et de la terreur qui finira par rejoindre aussi ceux qui ont impitoyablement pratiqué la « justice des vainqueurs ».*Danilo Zolo est professeur de droit international à Florence, il a été professeur associé d'université anglaises et étasuniennes, et auteur de nombreux ouvrages de droit international ; il est le coordinateur du site Jura Gentium(http://www.tsd.unifi.it/juragentium/it/index.htm )Edition de vendredi 29 décembre 2006 de il manifestohttp://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/29-Dicembre-2006/art6.html Traduit de l'italien par Marie-Ange Patrizio
Point de vue de Marianna Belenkaïa : L'exécution de Saddam Hussein, était-elle nécessaire?
(extrait… +/- correct)
L'ex-président irakien Saddam Hussein a été exécuté samedi matin à Bagdad. L'exécution d'un chef d'État, même déchu, est un événement extraordinaire qui pourrait avoir des réactions très différentes.
Extraits …D'une part, le procès de Saddam Hussein est un message très important pour tous les chefs d'État qui devraient tôt ou tard répondre de leurs actes. Personne ne doit bénéficier d'une immunité juridique concernant les crimes pareils à ceux commis par Saddam HusseinD'autant plus qu'on s'interroge sur la légitimité du jugement. Saddam Hussein a, sans doute, commis des crimes contre son peuple. Mais cette justice a un goût amer. Rappelons le récent décès de Augusto Pinochet. On n'a pas réussi à condamner Pinochet accusé de crime de génocide. Le procès a été annulé en raison de son âge avancé. Des centaines(…) de personnes ont déploré que le dictateur soit mort sans avoir été jugé. Ce n'est pas sa mort qui importait pour eux, mais la justice, le juste châtiment. La situation autour du procès de Saddam Hussein est pratiquement la même. D'ailleurs, le dictateur irakien a été jugé, mais le procès n'a pas été achevé. Saddam Hussein a été reconnu coupable et condamné à la peine capitale pour un seul crime -
Dans le même temps, d'autres chefs d'inculpation étaient retenus contre Hussein et ses coaccusés.
Saddam Hussein était jugé pour l'utilisation d'armes chimiques pendant la campagne Anfal
Fin décembre, les juges du procès Anfal ont notamment entendu les ordres donnés par le général Nazar Abdelkarim Al-Khazraji aux commandants du 1er et du 5e corps de l'armée irakienne. Le général avait ordonné aux officiers irakiens de "collaborer avec la partie turque conformément au protocole de coopération". Les détails du protocole n'ont pas été divulgués. Il n'y a eu jusqu'ici aucune confirmation officielle de la coopération entre Ankara et Bagdad dans le génocide des Kurdes. Mais si on en trouve des preuves, les conséquences pourraient être imprévisibles. Le procès de Saddam Hussein pourrait apporter d'autres surprises. Les médias affirment souvent que les États-Unis ont donné leur feu vert à l'invasion du Koweït en 1990. On dit que Saddam Hussein a mené des consultations avec l'ambassadrice des États-Unis en Irak April Glaspie à la veille de la guerre et que Mme Glaspie a déclaré que son pays ne s'intéressait pas aux conflits arabes tels que le différend frontalier entre l'Irak et le Koweït. C'était le début de la fin pour Saddam Hussein.
Pourtant les relations américano-irakiennes avaient été en plein essor avant la guerre du Golfe. Une délégation de sénateurs américains s'était rendue en Irak quelques mois avant la guerre pour assurer Bagdad des bonnes grâces de Washington.
Rappelons que cette visite a été organisée après la mort des chiites dans le village de Doujaïl et après l'attaque aux armes chimiques contre les Kurdes.
Les États-Unis, ne savaient-ils rien à ce sujet? Ce n'est qu'un exemple qui montre que la communauté internationale ferme les yeux sur la situation dans un tel ou tel pays en raison d'intérêts politiques. Sources Ria Novosti
5 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
5-1 Antonio Artuso : La comédie musicale de Saddam.
Voici la vidéo «The Saddam Musical» (La comédie musicale sur Saddam Hussein), sur l'air de «Thanks for the Memories» de Bing Crosbie.
Il suffit de cliquer sur http://www.bushflash.com/thanks.html . Si ça ne marche pas, copiez ce code et placez-le dans l'espace approprié d'Internet.
Cette vidéo résume, le temps d'une chanson, les étapes de l'histoire de Saddam Hussein.
L'opportunisme ne paie jamais.
Saddam croyait qu'en servant, quand cela lui convenait, de marionnette à l'impérialisme US il pourrait libérer son peuple.
C'est l'impérialisme US qui l'a eu et qui temporairement occupe encore son pays.
La tâche du peuple irakien consiste maintenant à unir les forces démocratiques et populaires, à vaincre l'impérialisme et à renverser le gouvernement fantoche.
Les peuples unis vaincront l'impérialisme et instaureront le socialisme.
Vive la solidarité internationale!
Antonio Artuso, Montréal, le dimanche 31 décembre 2006
5-2 La sinistre comédie de l'exécution de Saddam Hussein
Voici quelques textes que vient de diffuser le militant de l'information Roger Romain sur le lynchage de cet ancien collaborateurs des États-Unis.
1) Roger Romain - C'est la soi-disant justice des vainqueurs sur les vaincus;
2) Xarlo@aol.com - Un salopard n'a pas finit tranquillement dans son lit.
3) Agence France Presse - Texte et photo;
4) Roger Romain - L’ irréparable a été commis. On ne connaîtra pas les complicités des USA, de l'OTAN, des puissances occidentales;
1) C’est la soi-disant justice des vainqueurs sur les vaincus.
Si l’ Irak avait envahi les USA ou la Grande-Bretagne, c’est Bush ou Blair qui aurait été pendu ce 30 décembre 2006 au bout d’ une solide corde.
Exactement pour les mêmes raisons, les mêmes atrocités, les mêmes saloperies….
Les gens qui ont un minimum d’ intelligence, d’ honnêteté et de logique le comprendront, l’admettront aisément.
Le monde aurait pu se passer de cette sinistre farce supplémentaire afin de pouvoir passer plus paisiblement les deux derniers jours de 2006.
Quant à voir un pas de plus vers la « démocratie » sauce ricano-otano-occidentale grâce à la pax americana en Irak, il y a longtemps que les vrais démocrates en ont fait leur deuil.
RoRo
2) Xarlo@aol.com - Un salopard n'a pas finit tranquillement dans son lit.
Pourquoi Kissinger, l'instigateur de tous les massacres en Amérique latine (et prix Nobel de la Paix !!) ne rend-il pas des comptes devant les tribunaux internationaux? Pourquoi Pinochet est-il mort dans son lit? Pourquoi Fujimori vit-il tranquillement au Chili?
3) Un salopard n'a pas fini tranquillement dans son lit ...
Mais était-ce le pire ? Mais est-il le seul?
Pourquoi Kissinger, l'instigateur de tous les massacres en Amérique latine (et prix Nobel de la Paix !!) ne rend-il pas des comptes devant les tribunaux internationaux?
Pourquoi Pinochet est-il mort dans son lit?
Pourquoi Fujimori vit-il tranquillement au Chili?
Pourquoi ceux qui ont porté Sadam au pouvoir et l'ont surarmé pour qu'il fasse la guerre à l'Iran et massacre les Kurdes sont-ils impunis, glorifiés et encore aux commandes?
Etc.. etc..
Pourquoi Bush n'est-il pas jugé pour ses crimes contre l'Humanité?
Rien n'est réglé; ils ont mis à nouveau le feu à la poudrière... Qui sème le vent récolte la tempête...
En fichier joint , le palmarès de Washington (pour ne parler que d'eux...); en espagnol mais ça se passe de traduction !!
[Le texte «USA - 150 años de historia» est reproduit ci-dessous ]
4) Agence France Presse : Saddam Hussein a été pendu à l'aube à Bagdad
Bagdad le 30 décembre 2006©AFP/Al Iraqyia TV
BAGDAD (AFP) - Saddam Hussein, condamné pour l'exécution de 148 villageois mais accusé d'avoir provoqué des dizaines de milliers de morts, a été pendu samedi à l'aube, "résolu et courageux" selon un témoin.
"Saddam est monté calmement à la potence, il était résolu et courageux", a raconté à la télévision nationale Iraqia le Conseiller à la sécurité nationale, Moaffaq al-Roubaï.
L'exécution de l'ancien président irakien, juste avant 06H00 (03H00 GMT), qui n'a pas donné lieu immédiatement à de grandes scènes populaires à Bagdad, a été saluée par le président américain George Bush comme une "étape importante" de l'Irak vers la démocratie.
Saddam Hussein "n'a pas essayé de résister, n'a rien demandé. Il tenait un coran dans sa main qu'il a souhaité envoyer à une personne". Il avait "les deux mains attachées quand il a été pendu", a raconté M. Roubaï.
Ses dernières paroles, selon un autre témoin, le juge Mounir Haddad, ont été: "J'espère que vous resterez unis et je vous mets en garde: ne faites pas confiance à la coalition iranienne, ces gens sont dangereux".
5) Malheureusement, l’irréparable a déjà été commis.
Le monde sera une fois de plus témoin des terribles conséquences que cette pendaison pourrait entraîner.
Saddam Hussein n’ a pas seulement été condamné à mort.
Par cette pendaison, il a surtout été rendu muet pour les procès qui devraient suivre et mettre en lumière les responsabilités, les complicités, des ricano-otano-occidentaux au cours du pouvoir de Saddam.
C’est d’ autant plus grave!
Il ne faut pas perdre cet aspect de vue.
RoRo
5-3 Déclaration de la ‘Nouvelle Association Staline’.
Un Crime de Guerre
L'impérialisme étasunien, a sombré encore davantage dans l'ignominie en assassinant le président Saddam Hussein.
Saddam Hussein, le président légitime d'Irak est mort en patriote, en martyre, en héros avec courage et dignité. Le peuple irakien, le peuple arabe, le monde entier et l'Histoire s'en souviendront. Par contre, jamais un homme n'a été si puissant et pourtant si petit et si ignoble à la fois que le président des États-Unis George Bush, pantin volontaire, manipulé par la bourgeoisie des Etats-Unis, soutenue par ses laquais au pouvoir dans le monde et les mass media à leur solde.
Vive Saddam Hussein, vive la Résistance du Peuple irakien
Nouvelle Association Staline
5-4 Anti-imperialist Camp : Saddam est devenu un martyr.
1) Ils ont tué un homme, mais ont renforcé un symbole
2) Dhaka : protestation contre l'assassinat de Saddam
1) Saddam est devenu un martyrUn symbole ne peut pas être tuéLa conférence de presse par laquelle l'imperator a exprimé ses félicitations cruelles pour la pendaison de Saddam Hussein ne laisse aucun doute sur l'auteur réel de cet homicide politique. Saddam était aux mains des Américains. Ce sont eux qui l'ont arrêté et l'ont mis en prison. Ce n'est qu'après avoir été sûr qu'il serait exécuté qu'ils l'ont remis à leurs laquais.Mais en tuant un homme ils n'ont pas pu tuer un symbole. Un symbole d'hostilité irréductible et intransigeante envers l'arrogance impériale du néo-colonialisme américain.
L'emblème Saddam est encore plus dangereux car il n'était pas seulement un rebelle, mais le chef d'un état qui a manifesté jusqu'à la fin qu'il n'était pas prêt à ramper dans la boue devant les occupants. Loin de tenter timidement de négocier pour sa survie personnelle il n'a jamais cédé aux arguments hypocrites des envahisseurs.Ils font de Saddam un martyr de la lutte de libération irakienne. Il servira d'exemple pour tous les combattants anti-impérialistes de par sa ténacité et sa fermeté malgré tous ses crimes politiques accumulés pendant sa vie.Ils ont espéré faire un exemple de punition pour ceux qui ne leur lèchent pas les bottes. Ils ont voulu démontrer au monde qu'il n'y a aucun endroit du monde assez éloigné pour échapper à leur vengeance. Ce à quoi ils sont parvenus en réalité c'est à augmenter la haine des peuples contre eux.Le monde a compris le message. Les miséreux sauront reconquérir leur libération de la civilisation de mort dont les USA sont devenus le paladin le plus sanglant.Camp Anti-impérialisteLe 30 décembre 20062) Les Bangladeshi protestent contre l'assassinat de Saddam.par le Conseil National de LibérationLe 30 décembre, à 4h de l'après-midi, nous, le Conseil National de Libération du Bangladesh, avons organisé une réunion de protestation dans la capitale Dhaka contre l'assassinat du président irakien Saddam. Cette réunion de protestation a été présidée par Faiezul Hakim, secrétaire du Conseil National de Libération.Faiez a dit "en tuant le président Saddam Hussain, l'impérialisme US veut détruire l'Irak." Il a aussi dit "maintenant Saddam est le symbole des anti-impérialistes". Après le meeting de protestation il y a eu un défilé de protestation. A nos côtés, de nombreuses organisations ont égalementeffectué des rassemblements de protestation.Déclaration complète du PDL (anglais):www.antiimperialista.org/index.php?option=com_content&task=view&id=4951&Itemid=150 Camp Anti-impérialistehttp://www.antiimperialista.org/ camp@antiimperialista.org
6 Annexes
6 -1 Lettre du Président Saddam Hussein au peuple iraquien (version intégrale) Au nom de Dieu, Le Miséricordieux, Le Tout Miséricordieux ! « Dis que rien ne nous arrivera, s’il n’est voulu par Dieu » Oh grand peuple iraquien! Oh hommes valeureux de nos forces armées…Et vous nobles Iraquiennes! Enfants de notre fière nation ! Et vous, hommes de foi et redoutables combattants de notre Résistance héroïque ! Me voici de nouveau sur le champ du Jihad et de la lutte, face à des épreuves plus difficiles et plus dures qu’auparavant, mais toujours animé par le même esprit auquel je vous ai habitué avant la révolution. Telle est la volonté divine !
Mes très chers, La dure et pénible situation qui est la nôtre à tous et dans laquelle se trouve le grandissime Iraq est une nouvelle épreuve dans laquelle chacun se révèle tel qu’il est réellement et se présente à Dieu et à aux hommes selon sa véritable identité, aujourd’hui et demain quand tout ne sera qu’histoire. C’est aussi la base sur laquelle se fonde tout succès pour les générations futures et sur laquelle s’affirme la volonté des hommes sincères et vient échouer celle des insignifiants. Les hommes qui ont fait appel à l’étranger contre les leurs, ont commis un acte aussi vil que le sont leurs âmes et dans notre pays il ne subsistera que ce qui est solide et durable : « L’écume s’en va au rebut, tandis que ce qui est utile aux hommes, demeure en terre » (Le Saint Coran). Oh grand peuple iraquien! Et vous hommes de notre Oumma et de l’humanité ! Beaucoup d’entre vous ont connu l’auteur de cette lettre et ont testé sa sincérité, son honnêteté, l’intérêt qu’il porte à son peuple, sa sagesse, sa vision et sa fermeté dans le règlement des problèmes ainsi que son intégrité morale par rapport aux deniers de l’État et aux biens d’autrui. Beaucoup d’entre vous ont constaté que cet homme vit les problèmes de son peuple dans sa conscience et dans tout son être, qu’il partage la peine de ses compatriotes et ne trouve de repos que lorsqu’il aura répondu à l’attente des plus démunis d’entre eux et qu’il ait relevé le niveau des plus pauvres : un homme croyant et sincère, dont le cœur rassemble tout son peuple et toute sa Oumma, sans distinction d’aucune sorte entre les enfants du même peuple, hormis celle qui provient du mérite dans l’accomplissement du devoir. Iraquiens ! Notre peuple et notre famille, nos nobles frères et soeurs de notre Oumma ! Vous avez tous connu votre frère et votre chef, tel que l’ont connu les siens : il n’a jamais baissé la tête devant les tyrans et les oppresseurs et demeure toujours une épée et un porte-drapeau, tel que le désirent les hommes sincères et pour enrager les oppresseurs. N’est-ce pas ainsi que vous voulez que soit votre frère, votre fils et votre chef ? Bien sûr que oui ! Saddam Hussein doit être ainsi pour que son attitude réponde à votre attente et, si à Dieu ne plaise, il avait agi autrement, il ne se serait pas reconnu lui-même. Ainsi doit être l’attitude de celui qui assume votre direction et qui se veut le drapeau de la Oumma et son modèle, après Allah notre créateur omnipotent. Me voilà offrant ma vie en sacrifice et, si Allah Le Miséricordieux l’accepte, Il fera monter mon âme où Il voudra, en compagnie des hommes sincères et des martyrs. Si par contre et selon Sa Volonté, Il surseoit à sa décision, alors nous ne sommes que ses créatures consentantes. C’est Lui qui nous a crées et à Lui nous sommes de retour et c’est à Lui que nous demandons justice et soutien contre les oppresseurs. Mes frères… Grand peuple d’Iraq… Je vous invite à demeurer fidèles aux idéaux qui ont fait de vous de vrais croyants, à être la lumière qui éclaire la civilisation et à maintenir votre pays, berceau du patriarche Abraham et d’autres prophètes, dans la fidélité aux idéaux qui vous ont toujours grandis, d’une manière incontestable et attestée, à travers l’histoire. En se sacrifiant pour la patrie et pour le peuple, en sacrifiant la vie de sa famille, grands et petits, depuis le départ, en offrant sa vie à l’Oumma et à ce grand peuple, généreux et fidèle, Saddam Hussein a continué dans cette voie, sans jamais y déroger. Malgré toutes les difficultés et les tempêtes qui ont secoué l’Iraq et moi-même, avant et après la révolution, Dieu n’a pas ôté la vie à Saddam Hussein. Si cette fois-ci, Il la Veut, cette vie n’est en fin de compte qu’une pousse à laquelle Il donna naissance et qu’Il a jusqu’ici protégée. Ce faisant, Il ennoblit une âme qui Lui est dévouée et qui accepte son sort, consentante, joyeuse et heureuse d’avoir accédé au martyr ! Patience donc, mes frères, à l’ombre de la Grandeur divine et de Sa protection et confiance dans notre créateur, notre soutien face aux oppresseurs. Et souvenez-vous surtout que c’est Dieu qui vous a faits ainsi, multiples et divers, pour témoigner et servir de modèle aux autres, par votre bienveillance, votre capacité à pardonner et votre disposition à cohabiter dans la tolérance. Souvenez-vous aussi que vous avez hérité d’un patrimoine glorieux et que cet édifice grandiose vous interpelle et vous met tous à l’épreuve. Certains d’entre vous sont restés fidèles à l’engagement envers la patrie, d’autres par contre, ont rejoint les dirigeants perses rancuniers, héritiers de la haine des Sassanides et d’autres encore ont trahi les leurs et leurs voisins et se sont retrouvés dans les rangs des forces de l’Otan, manipulées par l’ennemi sioniste qui a poussé la Maison blanche à commettre contre notre pays, une agression qui n’a rien à voir avec les valeurs humaines. Souvenez-vous que ce que vous avez construit et édifié, vous l’avez fait sans haine ni animosité, mais au contraire sur la base de l’amitié, de la paix et de la foi. C’est pour cette raison que vous avez pu jouir, si longtemps et jusqu’à un passé récent, de la sécurité et de la dignité sous les couleurs de votre patrie et principalement depuis la glorieuse révolution de juillet 1968. Patriotes et citoyens baignant dans la fraternité, vous avez réalisé la victoire dans les domaines de l’édification nationale et aussi sur les champs de bataille, sous les couleurs du glorieux Iraq. Vos ennemis, les envahisseurs et les Perses, ont réalisé que votre unité barrait la route à leur hégémonie et à leur volonté de faire de vous des esclaves. C’est ainsi qu’ils ont planté le clou de la haine et semé les graines de la discorde parmi vous, ce à quoi ont adhéré certains étrangers, porteurs néanmoins de la nationalité iraquienne, disciples de l’école des rancoeurs. Ils ont cru ainsi atteindre les patriotes sincères et affaiblir leur volonté de continuer ensemble, dans la même voie et sous la bannière de Allahou Akbar, bannière du peuple et de la patrie. Mes frères, combattants et moujahiddine ! C’est à ceci que je vous invite maintenant. Je vous conjure de ne point laisser de place à la haine dans vos cœurs. La haine s’oppose à l’équité et empêche de rendre la justice. Elle aveugle les yeux et l’esprit, empêche la réflexion et interdit aux gens d’éviter les solutions extrêmes et de choisir la bonne et juste voie. La haine vous empêche de vous rendre compte des changements s’opérant chez ceux-là même qui se sont écartés de la voie juste, celle de notre peuple glorieux et de notre Oumma. Je vous invite aussi, mes frères et mes sœurs, mes enfants et ceux de l’Iraq, mes frères de combat, de ne point porter de haine contre les peuples des États qui nous ont agressés et de distinguer entre les hommes du pouvoir et les peuples. Certes, il faut condamner leur action et s’il faut combattre et lutter contre leurs méfaits, il ne faut pas les haïr en tant qu’hommes. Et si certains d’entre eux, à l’intérieur de l’Iraq ou à l’étranger, font amende honorable, alors il faut leur pardonner et ouvrir avec eux une nouvelle page, parce que Allah est Clément et aime les gens cléments. La fermeté est de règle, chaque fois que cela est nécessaire, mais pour qu’elle soit acceptée par le peuple et la nation, elle doit être exercée sur la base de la loi, juste et équitable et non sur la base des rancunes et des ambitions injustifiées. Sachez mes frères qu’il y a, dans les nations qui nous ont agressés, des gens qui soutiennent votre combat contre les envahisseurs et certains se sont portés volontaires pour défendre les prisonniers, entre autres Saddam Hussein. D’autres ont tout fait pour dévoiler au monde les scandales des agresseurs et les ont dénoncés. Certains d’entre eux pleuraient à chaudes larmes et dignement quand est venu le moment de nous quitter, son devoir accompli. C’est à cela que je vous invite : à demeurer un peuple uni, digne de confiance, amical avec la Oumma et l’humanité entière, honnête avec soi et les autres !
Saddam Hussein
Président de la République et Commandant en chef des forces armées combattantes.
Signé par lui-même
N.B J’ai écrit cette lettre suite à ce que m’ont rapporté les avocats que « le prétendu tribunal pour les grands crimes » que les envahisseurs ont crée, ainsi que le gouvernement, allaient donner à ceux qu’ils appellent « les accusés », l’occasion d’une prétendue dernière déclaration. Mais ce tribunal infâme, ainsi que son président Raouf, ne nous ont pas donné l’occasion de faire cette dernière déclaration. Il a prononcé son verdict sans même les attendus et a simplement lu, en notre présence, l’acte d’accusation, conformément aux ordres des envahisseurs. C’est ce dont j’ai voulu informer notre peuple, notre Oumma et l’opinion publique.
Signé Saddam Hussein
le 26 décembre 2006 Traduit par Ahmed Manaï et révisé par Fausto Giudice NdT : le texte se termine par un poème qu’il n’a pas été possible de traduire pour l’instant. Sources Tlaxcala
Posté par Adriana Evangeliz
5) democrite@neuf.fr - -
6-2 BOREL Janine : Appel international contre l'exécution du Président Saddam Hussein .
Appel international contre l’exécution du Président Saddam Hussein
Envoyez vos signatures à tunisielibre@yahoo.fr
NE PAS COMMETTRE L'IRRÉPARABLE L’exécution du président Saddam Hussein, programmée pour les prochains jours, après un procès inéquitable et un jugement inique, dont toutes les organisations des droits de l'homme dénoncent l'arbitraire, ne doit pas avoir lieu.Au nom de la défense des droits humains, nous avons toujours dénoncé toutes les condamnations à mort et nous nous opposons aux exécutions capitales partout dans le monde.Nous nous opposons aussi à cette procédure d’exécution, organisée par l’occupant US et ses acolytes parce qu’elle pourrait être le signal d'un basculement total dans la guerre civile généralisée provoquant un éclatement définitif de la nation irakienne et menaçant la stabilité des pays voisins.L'intervention illégale et criminelle des Américains en Irak a déjà entraîné la mort de plus de 650.000 Irakiens, détruit une société et démantelé un État, au seul profit d’Israël et des multinationales US.Il faut que cela cesse en commençant par épargner la vie du président Saddam Hussein.Nous, citoyens et citoyennes du monde, demandons à la Communauté internationale de faire pression sur les forces occupantes et sur le gouvernement irakien, issu de l’occupation, pour surseoir à l’exécution du président irakien, afin de conserver intactes toutes les chances de réconciliation des Irakiens.Les gouvernements du monde et notamment le gouvernement français, qui s'est honoré en s'opposant à l'intervention américaine, les instances régionales et internationales et l'ONU en particulier, doivent intervenir vigoureusement pour éviter de commettre l'irréparable et empêcher l'exécution de Saddam Hussein. Enfin, il paraîtrait inique à l'opinion internationale que le dictateur Augusto Pinochet, le liquidateur du président démocratiquement élu du Chili, Salvador Allende, meure dans son lit et soit enterré avec les honneurs militaires alors que Saddam Hussein serait pendu.Une telle distorsion de comportement accentuerait la méfiance que les peuples du sud nourrissent à l'égard des pays occidentaux et accroîtrait le fossé qui les sépare.Premiers signataires :
Pr Dr Jean Bricmont, professeur de physique théorique à l’UCL et membre du BRussels Tribunal Executive Committee
Madhoumati Forget , Historienne, Montréal, Québec
Inge Van der Merlen, membre du BRussels Tribunal Executive Committee
Abdul Ilah Al-Bagaty, écrivain iraquien/ français et membre du BRussels Tribunal Advisory Committee
Slimane Doggui , Neurologue, Paris
Kanzari Anouar , Militant démocrate tunisien, doctorant en chimie
Abdellatif Ben Salem , Tunisie
Dr Jean Brière , médecin, France
René Naba , écrivain, journaliste.
Nidal Hamadé , Office Français des Droits de l’Homme, Paris
Ginette Hess Skandrani , Co-fondatrice des Verts, AZLS
Fausto Giudice , Alliance Zapatiste de Libération Sociale (AZLS)- Collectif Guantanamo
Ahmed Manai , Institut Tunisien des Relations Internationales, Paris
Jean-François Poirier, écrivain
Jean –Loup Thibaud, philosophe
Maria Poumier, universitaire, La Plume et l’Enclume
Yahya El Yahyaoui, universitaire, Maroc
Claire Aymes , Europe Écologie , PACA, Marseille
Marc LemaireEnvoyez vos signatures à tunisielibre@yahoo.fr Liberté, justice, démocratie pour tous et partout !Visitez notre blog > http://azls.blogspot.com/
6-3 Déclaration du Parti Baath arabe et socialiste : Une nation arabe unie portant un message éternel.
A l'occasion du martyr du commandant de la Communauté des croyants, le symbole de l'Arabité et de la dignité, de la doctrine et de la foi, nous annonçons aux masses arabes et à notre Commandement héroïque et résistant dans notre patrie Irak, notre pays militant, et à nos camarades de la doctrine, et de la marche ; les camarades du martyr et du grand Moujahid Saddam Hussein, martyr de l'Arabité et du combat, le martyr de la dignité, de l'orgueil et des valeurs, le martyr de la Palestine, et enfin le martyr de l'Islam d'abord et toujours!
Nous vous annonçons, à vous Moujahidines et camarades militants, à toi héroïque Résistance et à tes hommes dans les champs de la bataille, vous qui défendez l'honneur de l'Irak et de la nation.. qu'aujourd'hui même et par la grâce de Dieu, nous avons repris de nouveau nos activités au sein de l'Organisation du Parti Baath arabe et socialiste en France pour qu'elle devienne un phare supplémentaire éclairant le chemin pour le Parti et la Résistance héroïque patriotique et nationale conduite avec honneur immense par notre grand Parti, le Parti Baath arabe et socialiste.
A cette occasion, les camarades en France s'engagent devant notre Commandement courageux et promettent l'âme du martyr du Baath, de la Nation et de la Patrie, de rester fidèles aux principes, à notre doctrine et aux valeurs de l'honneur sculptées en nos coeurs, en nos esprits et nos consciences, par notre grand leader le martyr Saddam Hussein..
Nous continuerons d'infliger les défaites aux US, sionistes et persans envahisseurs assassins et à leurs serviles collaborateurs et valets au sein de notre nation et de notre bien - aimée patrie pour que se réalisent les souhaits des masses arabes en vue d'une société arabe démocratique et unies, jouissant de dignité, de paix, de sécurité et de prospérité.
Vive le Peuple!
Vive le Baath!
Vive le grand Irak!
Gloire et éternité pour le martyr de la nation, le symbole de sa dignité : Saddam Hussein! Que le Seigneur ait son âme ainsi que les âmes de tous les martyrs du Baath et de l'Irak.
Organisation du Parti Baath arabe et socialiste.
Le 31 décembre 2006
*Traduit par Abu Assur. Al Moharer.net
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