N° 242 - Journal d'Irak 2e dossier Saddam Hussein - 10-01
Sommaire : .
2 Les Brèves..
2-1 Ginette Hess Skandrani : Salam Saddam.
3 Dossier & Point de vue.
3-1 Stop United States of Aggression : Pendaison d'un chef d'état indépendant, route vers la démocratie US .
3-2 Point de vue de Salim Nazzal : Chronique de la mort annoncée de Saddam.
3-3 Point de vue de Danielle Bleitrach : Enquête sur la vidéo de la pendaison de Saddam Hussein, et au-delà qui est responsable de quoi ?
3-4 Points de vue de Jean Bricmont & Danilo Zolo &: La peine de mort contre Saddam Hussein
a) Jean Bricmont : Les crimes de Saddam Hussein.
b) Danilo Zolo. : La peine de mort contre Saddam Hussein, pierre angulaire de la haine
3-5 Zahia eM.G. : Qui n’a pas « collaboré » a l’assassinat de Saddam Hussein ?
4 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net.
4-1 Rachid Lourdjane : Saddam Hussein immortalisé.
4-2 Nadir Iddir : Indignation de la classe politique en Algérie.
4-3 Apres un simulacre de procès, après une parodie de justice, l’exécution de Saddam Hussein a eu lieu.
4-4 PROCES INIQUE ET PARODIE DE JUSTICE LA MASCARADE D’UN PROCES ET UNE PENDAISON ANTICIPEE.
4-5 Joss Rovélas : Saddam Hussein & Co : Ainsi périssent les bourreaux chéris de l’Occident.
5 Annexes
5-1 Communiqué de l’Appel franco-arabe suite à la pendaison de Saddam Hussein.
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2 Les brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
2-1 Ginette Hess Skandrani : Salam Saddam
Tu as été pendu comme un vulgaire voleur et de surcroît le premier jour de l'Aïd el Kebir pour les Musulmans et en cette fin d'année 2006 pour les Chrétiens. Ont - ils voulu, les bandits qui t'ont exécuté comme un vulgaire voleur, après un honteux procès colonial et leurs commanditaires haineux, donner une leçon aux Musulmans et aux populations arabes dans le monde entier ?
Ont-ils voulu, ceux qui sont responsables de la destruction d'un pays issu d'une civilisation prestigieuse, du massacre et de la mort programmée par un embargo criminel de centaines de milliers d'Irakiens, toutes tendances confondues, achever leur sinistre besogne ?
En leur disant : "Regardez ce que nous faisons avec ceux qui ne s'alignent pas sur les " valeurs occidentales, les seules qui sont humaines " ? Nous pouvons tout faire y compris pendre le président des Irakiens. Continuez à ramper, faites ce que les maîtres programment pour vous, continuez à réprimer ceux qui vous échappent chez vous et aplatissez vous devant " cet ordre mondial colonial ".
Car, tu si tu as résisté à l'impérialisme sioniste, malheureusement bien trop tard, après avoir entraîné ton peuple dans des guerres commanditées ou programmées par eux, nous ne pourrons pas l'oublier.
Tu as été leur jouet pendant de nombreuses années, souvent contre ton propre peuple, tu as laminé toutes les oppositions à ton pouvoir, tu as été, comme tous les dirigeants de cette partie du monde. un dictateur manipulé et protégé par l'Occident.Il est vrai que tu n'as pas plié sur le sionisme, tu as toujours continué à soutenir les Palestiniens et refusé de reconnaître l'État qui a usurpé la terre des Palestiniens.
Tu as également été pendu un jour de Shabbat, a-t-on voulu te punir pour les quelques malheureux Scuds que tu as fait expédier sur Tel Aviv lors de la guerre du Golfe ?Qui sait ?
En tous les cas nous devons reconnaître que tu es mort dignement le jour du sacrifice d'Abraham.Et ceux qui t'ont exécuté ont raté leur coup : de dictateur tu es passé au rang de martyr de la cause arabe.
Salam Saddam
Ginette Hess Skandrani
Présidente de l'AZLS
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3 Dossier & Point de vue
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs
mais doit être vu comme information
Marc
3-1 Stop United States of Aggression : Pendaison d'un chef d'état indépendant, route vers la démocratie US .
Au petit matin du 30 décembre 2006, l'ex-président irakien Saddam Hussein est exécuté.
Saddam Hussein est condamné par un tribunal orchestré et financé par l'occupant américain. Trois avocats de Saddam ont été assassinés. 4 des 5 juges initialement sélectionnés ont été remplacés suite à l'intervention du gouvernement irakien fantoche.
Il ne fait aucun doute que l'ordre d'exécution est venu de Washington. Saddam Hussein était détenu dans une base militaire américaine dans le nord de l'Irak. Il était donc un prisonnier de guerre que les Etats-Unis ont livrés à ses ennemis. Ceci constitue une nouvelle étape vers un monde où règne la loi de la jungle et où le droit et les conventions internationales ne sont plus qu'un chiffon de papier. Il s'agit d'une grave menace à l'égard de tous ceux qui s'opposent à la 'pax americana'.
Le Président Saddam Hussein a été formellement condamné pour avoir fait exécuter 148 personnes, pour avoir participé à un attentat contre le cortège présidentiel en pleine guerre Iran-Irak.
C'est assez intéressant de mettre cela en perspective avec les exactions et massacres commis par "les libérateurs américains" en Irak. En 2005 la ville de Falluja fut pratiquement rasée, pour venger 4 mercenaires qui y avaient été tués, faisant des milliers de morts. La force US tente d'écraser la résistance de manière aveugle en pilonnant des quartiers d'habitations, utilisant des armes illégales, comme le phosphore blancs. Le gouvernement britannique, attaqué en justice par les familles d'Irakiens assassinés par les soldats britanniques, déclare en 2004 que « la Convention européenne sur les droits de l'Homme n'a jamais été prévue pour s'appliquer dans les circonstances du chaos irakien ». Une récente étude de la revue médicale britannique The Lancet évalue à 655.000 le nombre d'Irakiens ayant perdu la vie en conséquence directe et indirecte de l'invasion et de l'occupation. En novembre 2005, un des massacres des soldats US (qualifié de "bavure"!) ne parvient plus à être étouffé : 24 villageois, vieillards, femmes et enfants, massacrés pour venger un attentat à proximité du village d'Haditha. Combien faudra-t-il de cordes ?
Aujourd’hui, les médias s’épanchent en longs panégyriques unilatéralement sur les crimes du dictateur. Mais quel que soient les crimes de Saddam Hussein, ce n'est certainement pas pour cela qu'il a connu ce sort particulier.
Son véritable crime, aux yeux des Etats-Unis et de la Grande Bretagne, c'est d'avoir en 1972 nationalisé le pétrole, et d'avoir consacré l'argent au développement du pays, à l'industrialisation, et l'éducation. L'Irak obtient dans les années 80 trois médailles de l'Unesco pour ses efforts en matière d'alphabétisation : « Le système éducatif en Irak avant 1991 était l’un des plus performants dans la région, avec un taux brut de scolarisation proche de 100 % dans l’enseignement primaire et un niveau élevé d’alphabétisation pour les deux sexes. L’enseignement supérieur était de qualité, particulièrement dans les établissements d’enseignement scientifique et technologique, et le corps enseignant compétent et motivé. »1.
Dans son livre anti-Saddam « The death lobby » (1991) , T.R. Timmerman, membre du Congrès américain et de la Commission Affaires étrangères à l’époque, écrit : « Saddam faisait construire des écoles (…) Il a étendu le réseau d’électricité irakien jusque dans les régions les plus reculées. Des observateurs étrangers commençaient déjà à attirer l’attention sur le développement économique irakien comme une des rares histoires à succès dans le tiers monde. (…) Avec leur programme économique, ils parviennent réellement à augmenter le niveau de vie de la population irakienne »2.
Depuis 1990, deux guerres et un blocus de 12 ans ont ramené ce pays dans le rang qui convient à un pays du Tiers monde.
En novembre 1532, le chef Inca Atahualpa est "jugé" par un tribunal des conquistadors espagnol, et condamné à mort. Il est pendu en août 1533. Parmi les chefs d'accusation, notamment le fait d'avoir été cruel avec ses ennemis. L'Histoire aura moins retenu la cruauté réelle ou supposée de Atahualpa, que le grotesque de cette parodie de justice.
L'Histoire placera dans le même rayon le procès de Saddam Hussein, "procès équitable", selon GW Bush, instruit par les fantoches mis en place par les envahisseurs, dans des conditions si ridicules qu'aucune ONG n'a pu soutenir sa légitimité.
Le peuple irakien ne connaîtra pas la justice avant que M. Bush et d'autres responsables américains soient jugés pour leurs crimes en Irak et ailleurs.
1 http://unesdoc.unesco.org/images/0013/001308/130838f.pdf mentionné dans Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Socialisme_arabe
2 page 25 dans l’édition néerlandophone, « De Judaskus »
Sources Stop Usa
Posté par Adriana Evangelizt
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3-2 Point de vue de Salim Nazzal : Chronique de la mort annoncée de Saddam.
Au début du procès de Saddam Hussein une (étrange !) explosion a été entendue à Bagdad.
Pour les journalistes étrangers qui n'étaient pas au courant de l'histoire de l'Irak, l'événement ne présentait aucune différence avec toutes les autres explosions qu'ils entendaient dans cette période post-occupation. La cible de l'explosion était une belle sculpture de Abou Jafar Al-Mansour ; le Calife Abbasside, qui construisit Bagdad en 762 et lui donna le nom de Dar Al-Salam, signifiant " La maison de la paix ". " L'exécution " de la sculpture de Abou Jafar Al-Mansour a été interprétée par quelques politiciens irakiens comme une tentative de " dés-arabiser " l'Irak.
Dhafer Al-Ani, un politicien irakien, jette la lumière sur une perspective plus large de cette destruction, en déclarant " Ils éliminent chaque site historique Musulman Arabe, mais les sites qui représentent l'occupation étrangère à travers l'histoire sont bien entretenus ", et il rajoute, " c'est comme le cas de Taw Kisra, le palais des empereurs persans qui ont régné sur l'Irak entre le troisième et le sixième siècle. "
Pour comprendre les conséquences de l'argument d'Al-Ani par rapport à la scène culturelle et politique irakienne actuelle, la première étape est de trouver un possible lien entre " l'exécution " de la sculpture de Abou Jafar Al-Mansour et la littérature politique de ceux qui ont envahi et ont aidé à l'invasion de l'Irak. L'administration US a dit qu'elle avait envahi l'Irak pour deux raisons : les capacités atomiques de l'Irak et son lien avec Al-Qaeda, ni l'une ni l'autre [de ces raisons] n'ayant été démontrée.
L'opposition irakienne antérieure, qui dirige actuellement le gouvernement irakien, se trouve être contre le régime pan-Arabe de Bagdad et elle s'est alliée politiquement avec les USA -- un pays qui a de longs antécédents de soutien aux régimes oppresseurs arabes et à l'occupation israélienne n'a pas besoin de plus d'explication. Et au point de vue idéologique, l'ancienne opposition irakienne qui dirige le gouvernement actuel s'est alliée avec le régime iranien, un état qui a un dossier honteux en ce qui concerne la démocratie.
Dès le début de cette invasion les USA ont vu l'Irak comme une nation composée de divers sectes et groupes ethniques : les Sunnite, les Chiites et les Kurdes. Ils ne voient pas l'Irak en tant que nation des irakiens. Cette politique était adoptée par les irakiens pro-US et pro-Iran avant même l'arrivée de la véritable invasion. Aux conférences de Londres et de Salahuddin, dans la période avant l'occupation, l'opposition irakienne cherchait à diviser l'Irak en trois parties. Les USA ont créé les conditions socio-politiques qui ont permis aux forces irakiennes pro-iraniennes de réaliser leur politique anti-arabe. Cela est révélé par la politique du gouvernement pro-Iran : son rejet à se référer à l'identité arabe de l'Irak dans la nouvelle Constitution, ses efforts pour changer le drapeau irakien, et l'adoption d'une loi proscrivant le Parti Baas, ce qui était la maximisation des efforts de dés-arabisation de l'Irak. Et, en dépit des différences iraniennes et étasuniennes sur un certain nombre de questions, les deux intérêts se sont rencontrés en Irak. Cette situation a soulevé de sérieuses questions au sujet de la politique de l'Iran au Moyen-Orient. Avant l'occupation US, l'Iran n'avait aucune influence en Irak, mais après l'occupation, l'Iran est manifestement le bénéficiaire principal de l'occupation. Le but ici n'est pas créer des théories de conspiration au sujet d'une alliance secrète entre les USA et l'Iran, parce que dans ma perspective c'est pure imagination, mais de voir plutôt que leurs intérêts sont servis à tous les deux en Irak. Peut-être est-ce une conséquence inattendue née de l'incapacité de l'administration Bush à prévoir les retombées de l'invasion.
Le nationalisme Arabe est l'ennemi des USA et par conséquent d'Israël et il contredit la doctrine sectaire de Téhéran qui cherche à se développer en exploitant les sentiments arabes des musulmans chiites. Par conséquent la réponse arabe naturelle aux USA et à l'Iran est d'édifier des régimes arabes démocratiques dans lesquels tous les citoyens sont égaux, indépendamment de la foi et de l'appartenance ethnique. L'absence de solidarité et de démocratie arabes seront toujours des brèches par lesquelles les USA et Israël s'engouffreront.
L'ironie (pour ne pas dire plus) de la politique de l'Iran peut être prouvée de manière claire en comparant la situation de l'Irak à celle du Liban. En Irak occupé, les forces pro-iraniennes sont les piliers de l'occupation US et des forces anti-arabes ; au Liban, qui n'est pas occupé, l'Iran soutient le Hezbollah, qui est structurellement un parti Musulman Chiite, mais qui a un discours Arabe pan-islamique. Cela ne signifie pas qu'il faille assimiler le Hezbollah aux forces sectaires irakiennes, mais cela soulève plutôt la question de la politique iranienne à double mesure au Moyen-Orient. Néanmoins, il est important de souligner que le vrai conflit n'est pas entre les Arabes et l'Iran, le véritable ennemi des Arabes est Israël et pas l'Iran, mais l'Iran doit savoir qu'enflammer les sentiments sectaires dans la région nuira à ses intérêts et causera des différends entre musulmans qui ne bénéficient à personne excepté à Israël.
L'exécution de Saddam Hussein éloigne la construction d'un Irak démocratique ; elle n'a pas été faite au motif de l'exécution d'un homme souverain caractérisant nombre de régimes arabes. Elle a été faite sur la base de la culture de la vengeance, qui est nettement apparue au cours de l'exécution. La culture de la vengeance a rassemblé tous ceux qui voulaient que l'Irak pan-Arabe meure : les USA, Israël, l'Iran, les forces sectaires irakiennes, les arabes étroits d'esprit et les régimes arabes moyenâgeux qui ont aidé les USA à envahir l'Irak. Dans cette situation, Hussein semble similaire à Santiago Nassar, le personnage du roman de Marquez, " Chronique d'une mort annoncée ", quand chaque corps savait que les meurtriers tueront Nassar. La seule différence est que Nassar ne savait pas qu'ils projetaient de le tuer, alors que Saddam savait. À mon avis, la décision d'exécuter Hussein reposait non pas sur la cour, mais sur les politiciens qui ont voulu dés-arabiser l'Irak. Les forces politiques qui ne pouvaient tolérer la sculpture de Abou Jafar Al-Mansour sont celles qui ont voulu que l'Irak Arabe disparaisse : même si des juges suisse ou norvégien avaient rendu le verdict, l'exécution avait déjà été décidée. Le paradoxe du tout ceci est que ceux qui ont exécuté Saddam Hussein gouvernent l'Irak à travers la milice connue pour avoir commis des assassinats dans les prisons irakiennes ; ils sont loin d'être qualifiés pour juger le régime baasiste.
Un fait peu connu est qu'en 2006, lors d'une visite à Hussein, Donald Rumsfeld lui a offert asile ainsi qu'à sa famille, s'il dénonçait publiquement la résistance irakienne, plus précisément la résistance baasiste. Les combattants de la résistance devaient aussi déposer leurs armes. Hussein a complètement rejeté ce marché, le rejet de cette offre lui a donné un statut légendaire qu'il n'aurait jamais pu atteindre dans sa vie.
Dans des périodes critiques, les nations ont besoin de héros tragiques dont la mort peut se jumeler à la fierté nationale.
Le général syrien Yousef Al-Adhama se tenait debout avec quelques soldats, et il est mort pour défendre Damas alors qu'il faisait face à l'avancée dans Maysaloon de l'armée française en 1920. Yasser Arafat se tenait debout avec quelques-uns de ses hommes quand son quartier général de Al Muqata'a a été attaqué par des centaines de tanks et d'avions israéliens. Saddam a refusé de mettre le capuchon sur sa tête avant sa pendaison, alors qu'en fait ses bourreaux ont choisi de dissimuler leur visage.
Il a connu ce Bagdad qui a engendré la moitié de l'histoire Arabe valant d'être défendue. Nul doute que Saddam Hussein a fait de graves erreurs politiques, mais comme Gilgamesh dans l'antique tragédie de Babylone, il a fait face à son destin bravement. Cela a fourni la cire fraîche des cierges de l'histoire Arabe pour les années à venir. Le Saddam historique est passé et le Saddam légendaire est né.
Salim Nazzal
Aljazeera.net, le 8 janvier 2007.
Traduction de Pétrus Lombard
Sources Global Research
Posté par Adriana Evangelizt
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3-3 Point de vue de Danielle Bleitrach : Enquête sur la vidéo de la pendaison de Saddam Hussein, et au-delà qui est responsable de quoi ?
Bush : L’exécution de Saddam est un événement important pour l’Irak.
Le soldat répond : Et une pierre tombale pour nous.
1) Comment se présente l’affaire ?
Les autorités irakiennes ont ordonné l’ouverture d’une enquête pour découvrir l’identité de l’auteur d’une vidéo pirate de la pendaison de Saddam Hussein.
"Une enquête a été ouverte pour déterminer qui a filmé, avec son téléphone portable, la vidéo de l’exécution" de l’ancien président irakien, a indiqué une source proche du Premier ministre Nouri al-Maliki.
Les autorités veulent connaître également le nom de celui ou de ceux qui sont responsables de la diffusion de ces images sur internet.
Condamné à mort le 5 novembre 2006 pour "crime contre l’humanité", l’ex-dictateur a été pendu samedi à l’aube par les autorités irakiennes dans une caserne des renseignements militaires de Khadamiyah, quartier nord et majoritairement chiite de Bagdad.
Quelques heures après l’exécution, la télévision publique Iraqia avait diffusé une séquence sans bande sonore d’une vingtaine de secondes -tournée par une équipe autorisée- montrant les derniers instants de Saddam, avant la pendaison elle-même.
Une vidéo pirate mais complète de l’exécution avait été diffusée le lendemain sur internet. De médiocre qualité, ces images révèlent que certains témoins scandaient le nom du chef radical chiite Moqtada Sadr peu avant la mort de Saddam. Elle semble avoir été tournée avec des téléphones portables.
2) Les chiites, le gouvernement irakien et l’Iran désignés comme « responsables » pour « blanchir » les Etats-Unis ?
C’est peu de dire que cette video a été un choc pour tous ceux qui l’on vue. Saddam Hussein y apparaît digne, calme et ce sont les bourreaux cagoulés qui paraissent des gangsters remplissant un contrat, pour qui et au profit de qui ?
L’Iran, et les chiites Irakiens qui sont ses alliés sont les grands perdants de l’affaire, non seulement parce que Saddam appelant à l’unité de son peuple les a désigné avant de mourir comme des gens dangereux mais parce qu’ils portent ou on tente de leur faire porter le poids de ce qui est un assassinat. Tout dans cette video contribuait d’ailleurs à renforcer ce sentiment non d’une exécution légale mais d’un assassinat par des spadassins.
Plusieurs d’entre eux ont invectivé le supplicié à ses derniers instants, alors que des cris de vengeance ont retenti immédiatement après sa mort. L’enquête ordonnée par le gouvernement doit également déterminer l’identité des auteurs de ces cris.
Interrogé par l’AFP, un porte-parole de Moqtada Sadr, Nassar al-Roubaïe, a qualifié de "réaction personnelle" d’un des témoins l’invocation du nom de "Moqtada" lors de l’exécution.
Dans cette affaire, les chiites et l’Iran qui est le seul pays avec les Etats-Unis et Israël a s’être félicité de cette exécution a perdu beaucoup du crédit accumulé auprès des masses arabes et musulmanes ces derniers temps. Peut-être était-ce là l’effet recherché, comme d’ailleurs les Etats-Unis tentent de s’employer à faire retomber sur le gouvernement irakien chiite le poids d’une telle exécution à cette date symbolique.
Le gouvernement des Etats-Unis qui a pourtant contrôlé de A jusqu’à Z le processus ne serait-ce que parce qu’il détenait Saddam Hussein et que c’est lui qui l’a livré à ses bourreaux qui n’ont aucune indépendance par rapport à la puissance occupante, a tout fait pour jouer les Ponce Pilate, nous offrant même un communiqué inhabituel sur les heures tranquilles du président Bush. S’agissait-il de faire accroire à la fiction d’un Irak indépendant et « démocratique » ou d’exaspérer les conflits entre sunnites et chiites, ou enfin cela prévoit-il des renversements d’alliance, un futur orienté vers l’abaissement des Chiites que l’invasion, le conflit du Liban ont fait gagner en puissance et avec eux l’Iran ? Probablement les trois à la fois...
"Nous avons tous été surpris. C’était un acte terrible", a expliqué à la BCC un conseiller du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, Sami al-Askari, qui assistait à la pendaison. "Nous souhaitions tout faire en accord avec la loi. Et puis à la dernière minute, l’un des gardes a commencé à crier ces mauvaises choses", a déclaré M. Askari. "C’était l’un des gardes masqués. Tous les témoins dans l’assistance ont été choqués", a-t-il accusé.
Selon le procureur général Mounqeth al-Faroun, également présent à la pendaison, seuls deux témoins disposaient de téléphone portable parmi la vingtaine de personnes présentes. "Tous deux étaient des hauts responsables du gouvernement", a-t-il souligné sur la chaîne al-Jazira refusant cependant de les nommer.
De son côté, le président Jalal Talabani a affirmé mardi qu’il s’était "tenu à l’écart" de l’exécution, assurant qu’il "ne savait pas à l’avance" la date de la pendaison de l’ex-dictateur.
Très embarrassante pour le Premier ministre Maliki et la coalition chiite au pouvoir, ces images ont encore accru l’indignation au sein de la communauté sunnite irakienne et du monde arabe, alors que des milliers d’Irakiens continuaient mardi à venir rendre hommage à l’ancien président dans son bastion de Tikrit (180 km au nord de Bagdad) et dans son village natal d’Aouja, où repose sa dépouille. Des délégations venues des principales régions sunnites du pays, Anbar, Diyala, Mossoul, ont continué d’arriver sur place.
Dans un communiqué sur internet, Ezzat Ibrahim, l’ex-numéro deux de Saddam Hussein, toujours en fuite, a appelé tous les groupes jihadistes à former un "front" commun de "résistance" pour "libérer" l’Irak, en rendant un vibrant hommage posthume au président déchu.
3) Les troupes nord-américaines et étrangères doivent quitter le sol irakien.
Il est clair que les trois objectifs : premièrement faire assumer comme une « étape de la démocratie » d’un Irak indépendant l’exécution de l’ancien dictateur, deuxièmement accroître les divisions internes confessionnelles de l’Irak, empêcher son unité nationale, enfin troisièmement faire porter le poids de l’assassinat du président légitime de l’Irak le jour de la plus grande fête musulmane, celle de la clémence, sur la communauté chiite et sur l’Iran, ont été remplis avec des fortunes diverses.
Il n’est guère que l’opération d’isolement de l’Iran et des chiites irakiens qui semble momentanément avoir marqué des points grâce il faut bien le reconnaître à la maladresse politique dont ils ont témoigné dans cette affaire, en privilégiant le désir de vengeance sur la simple justice et l’autodetermination du peuple irakien. En effet se féliciter de la mort de Saddam Hussein alors qu’il emportera probablement dans sa tombe les complicités nouées avec la CIA dans la répression des Chiites irakiens comme communistes, dans la guerre Iran-Irak, c’est vraiment se montrer aussi irresponsables que les bourreaux de la vidéo-pirate. Ni le Hezzbolah, ni le Hamas ne les ont suivi, sans parler du monde musulman où la condamnation a été unanime de la part des populations, de l’homme de la rue. Les dirigeants arabes qu’ils soient chiites ou sunnites qui se sont tus devant cet assassinat politique ont été sévérement condamnés par cette même opinion publique, ce qui relativise l’isolement de l’Iran.
Si Bush par cette execution a cru pouvoir y compris faire face à l’opinion publique nord-américaine qui réclame de plus en plus le retrait de l’Irak, dans le même temps où il tente d’isoler l’Iran, de diviser le monde musulman, il est clair que cette opération se retourne une fois de plus contre lui.
Car le fond d’un tel événement, celui sur lequel toutes les forces progressistes doivent tabler, est que l’occupation nord-américaine et ses alliés britanniques se justifie moins que jamais, il n’y aura aucun gouvernement légitime en Irak tant qu’il subsistera un seul soldat étranger. L’Irak paraît moins que jamais indépendant et il ne le sera qu’avec le départ des troupes nord-américaines. Cette occupation illégale entretient les divisions confessionnelles, les attise, les crée et le seul gouvernement légitime sera celui qui sera capable de recréer l’unité nationale de l’Irak, son indépendance, la véritable étape démocratique ici comme ailleurs passe par le respect de la souveraineté de l’Irak.
Danielle Bleitrach, sociologue.
http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=4557
janvier 2007
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3-4 Points de vue de Jean Bricmont & Danilo Zolo : La peine de mort contre Saddam Hussein.
a) Jean Bricmont : Les crimes de Saddam Hussein
Downing Street a admis à The Observer [1]que les assertions répétées de Tony Blair selon lesquelles « 400 000 corps ont été trouvés dans des charniers irakiens » était fausses et que seulement 5 000 corps ont été trouvés jusqu’à présent.
Les assertions de Blair faites en novembre et décembre de l’année passée (2003) ont été largement acceptées, citées par des membres du parlement et publiées entre autres dans l’introduction d’une brochure du gouvernement américain sur les charniers irakiens.
Le 14 décembre 2003, suite à l’arrestation de Saddam Hussein, Blair a répété cette assertion dans un document mis sur le site du parti travailliste : « Les restes de 400 000 êtres humains ont déjà été trouvés dans des charniers »...
Le site de l’USAID [l’agence américaine pour le développement international], qui cite l’assertion de Blair dit : « Si ces chiffres sont exacts, ils représentent un crime contre l’humanité dépassé seulement par le génocide rwandais de 1994, les champs de la mort de Pol Pot au Cambodge dans les années 70 et l’holocauste nazi pendant la Deuxième Guerre mondiale »
Ces citations illustrent comment fonctionne le système de propagande occidental. Une assertion parfaitement factuelle (« Les restes de 400 000 êtres humains ont déjà été trouvé ») mais fausse (et mensongère étant donné que les gens qui l’affirment sont les mêmes que ceux qui ordonnent les fouilles dans les charniers) est lancée par un gouvernement et répétée à grande échelle (par le parti travailliste, une agence américaine, etc.). Il est vrai qu’elle est rectifiée, mais une seule fois, et sans qu’aucun écho de cette rectification ne parvienne à l’étranger, en France ou aux États-Unis.
Donc, le mensonge reste dans la conscience populaire et a bien entendu un effet : si quelqu’un souligne que la guerre a fait 100 000 morts civils, la réponse sera immédiatement : « ah, oui, mais on en a trouvé 400 000 dans les charniers de Saddam ».
Ce genre d’aveux devrait en plus encourager le scepticisme vis-à-vis d’autres assertions gouvernementales. C’est rarement le cas.
Finalement, une réaction fréquente est de dire que ce genre de contre information n’a pas d’importance : de toute façon, « Saddam est un salaud, un assassin, etc. ». Mais là n’est pas la question. Que dirait-on si un dirigeant d’un pays du tiers monde multipliait par 80 le nombre de morts à Sabra et Chatila (« 160 000 »), ou lors de la guerre du Vietnam (« 240 millions ») ou de l’invasion de l’Irak (« 8 millions »). Quelle crédibilité garderait-il ?
Jean Bricmont
Extrait de : Impérialisme humanitaire. Droits de l’homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ? (Ed. Aden, 18 euros)
[Pour illustrer ce qui est erroné dans la tendance dominante, commençons par le slogan « ni-ni » : maintenant que Milosevic est à La Haye, les Talibans et Saddam Hussein renversés, les partisans de ce slogan peuvent-ils expliquer comment ils comptent se débarrasser de l’autre partie du « ni », Bush ou l’OTAN ?
Bien entendu, c’est impossible et ils le savent très bien. Mais c’est bien là tout le problème : on ne peut pas mettre sur le même pied un pays où vivent 4 % de l’humanité et dont les dirigeants déclarent ouvertement que le siècle qui commence sera « américain » et des pouvoirs brutaux (au demeurant très différents entre eux) mais dont l’action est fortement limitée dans le temps et dans l’espace. Jean Bricmont ] L’espoir change-t-il de camp ?
b) Danilo Zolo. : La peine de mort contre Saddam Hussein, pierre angulaire de la haine.
Le président des Etats-Unis a déclaré que la pendaison de Saddam Hussein serait une « pierre angulaire ».Ce sera un pas en avant décisif sur la grand route de la justice, de la liberté et de la démocratie en Irak. Il s’agit d’une imposture, identique aux mensonges avec lesquels Georges Bush a motivé la guerre d’agression contre l’Irak en 2003.
Cette guerre a déjà provoqué le massacre de milliers d’innocents - plus de 650.000 - et provoque chaque jour d’autres centaines de victimes. Ce qui aurait dû être le lit de la démocratie dans le monde musulman - l’Irak sauvé par les armées étasuniennes du joug d’une tyrannie impitoyable- est un lac de sang. Au dessus de ce lac pendra le cadavre de Saddam Hussein : un spectacle exaltant pour un ex-gouverneur du Texas qui n’a jamais accordé de grâce à un seul condamné à mort.
Il s’agit d’une imposture parce que ce n’est pas le peuple irakien, ni une cour légitime, nationale ou internationale, qui ont décidé la condamnation à mort du raïs. La sentence a été émise par un Tribunal spécial, promulgué en décembre 2003 par les forces anglo-étasuniennes occupantes. Sur le plan formel, le pouvoir qui a institué ce tribunal a été le gouvernement provisoire de l’Irak c’est-à-dire, de fait, le gouverneur militaire étasunien Paul Bremer. Personne ne peut penser que le Gouvernement provisoire, qui n’avait aucune autorité législative et ne disposait pas de sources de financement autonomes, ait été le pouvoir réel qui a lancé le Tribunal. C’est donc une puissance occupante, les Etats-Unis d’Amérique, qui ont voulu l’institution d’un tribunal spécial pour mettre sous procès les représentants du régime vaincu. Les juges du tribunal ont en majorité été désignés par le Gouvernement provisoire, entraînés par des experts étasuniens et soumis à un contrôle politique étroit. Même le Statut du tribunal a été rédigé par des juristes étasuniens. Et le pouvoir qui a voulu, organisé et financé le tribunal a été un pouvoir conquis en une guerre d’agression qui a violé et la Charte des Nations Unies, et le droit international général. Les Conventions de Genève n’attribuent certes pas à une puissance occupante le pouvoir de créer des tribunaux pénaux pour juger les dirigeants du régime déposé. Il s’est donc agi d’un tribunal dépourvu de légalité internationale, de légitimité politique et d’un minimum d’autonomie.
On doit ajouter que le Tribunal spécial a exercé sa juridiction sur la base de formes de délit -les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité- qui n’étaient pas prévus par le droit irakien, et qui n’ont été introduites dans le Statut qu’aux fins de permettre l’accusation et la condamnation à mort de l’ex-dictateur. En outre, les droits de la défense ont été gravement limités et on a même violé le principe nulla culpa sine judicio, qui exige une rigoureuse présomption d’innocence en faveur des accusés. L’ex-dictateur est toujours détenu en un lieu secret par les milices étasuniennes qui l’ont capturé et soumis à de lourds interrogatoires, proches de la torture. De plus, le Statut du Tribunal prévoit que la cour puisse se prononcer sur une éventuelle agression décidée par le régime baathiste contre un pays arabe, par exemple le Koweït, et exclut implicitement sa compétence à juger de crimes d’agression commis contre des pays non arabes. Cette disposition a été conçue par les rédacteurs étasuniens du Statut pour éviter que le tribunal n’enquête sur la guerre d’agression que l’Irak avait déchaîné dans les années 1980-1988 contre l’Iran, pays de religion musulmane mais non arabe. La raison en est très simple : les Etats-Unis ont soutenu sur le plan économique, militaire et diplomatique cette agression, qui a causé pas moins de 800 mille morts. En outre, les Etats-Unis ont été de fait complices de Saddam Hussein en ne dénonçant pas certains crimes gravissimes commis par les troupes irakiennes : les attaques faites avec des armes chimiques contre la population iranienne. Il s’agissait donc d’empêcher que la défense de Saddam Hussein fasse usage de l’argument tu quoque, juridiquement et politiquement embarrassant pour les sponsors du Tribunal.
Les Etats-Unis ont monté un procès contre Saddam Hussein qui radicalise la logique de la stigmatisation et de la vengeance de rançon. L’anomie juridique (absence de lois, NDT), le vide de pouvoir légitime et le déchaînement de violence provoqués par la guerre sont tels que la condamnation à mort de l’ex-dictateur irakien se réduit à une utilisation propagandiste de la justice qui n’a comme unique objectif que celui de déshumaniser l’image de l’ennemi et de l’exécuter pour en faire un trophée de démonstration de sa propre supériorité morale.
Mais répandre le sang de Saddam Hussein n’offrira aucune contribution à la pacification et à la démocratisation de l’Irak. Ce sera une pierre angulaire le long de la voie de la haine, de la violence et de la terreur qui finira par rejoindre aussi ceux qui ont impitoyablement pratiqué la « justice des vainqueurs ».
Danilo Zolo
Il manifesto, vendredi 29 décembre 2006.
Danilo Zolo est professeur de droit international à Florence, il a été professeur associé d’université anglaises et étasuniennes, et auteur de nombreux ouvrages de droit international ; il est le coordinateur du site Jura Gentium
Source : il manifesto www.ilmanifesto.it
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
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3-5 Zahia eM.G. : Qui n’a pas « collaboré » a l’assassinat de Saddam Hussein ?
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
Marc
Extraits
‘’ Laisser faire, c’est déjà faire. ’’ (M. Merleau-Ponty)
Puisque l’irréparable a été commis, il devient salutaire de tirer les choses au clair, voire d’en découdre une bonne fois pour toutes et avec tous. Bas les masques ! Il y a une véritable galerie de portraits de l’identité judiciaire à dresser : la République d’IRAQ n’a pas été vaincue par ses seuls ennemis, mais avec le concours de ses faux-amis français/ses, vautours, charognards, escrocs, sans exception.
Ceci est un droit de réponse aux mails des multiples petits supplétifs de l’accusation, publiés par votre site. Décidément, en chaque petit blanc, il y a un grand procureur qui sommeille pour juger tout Arabe coupable du crime de résister à la domestication. Vous devriez pourtant en prendre de la graine. Saddam Hussein, cet Arabe, fascinant, irréductible, supplicié pour crime de lèse impérialisme, vient de quitter la scène comme dans une tragédie antique, vous laissant à votre état de piétaille impuissante : continuez à ratiociner et à vous masturber.
Le premier procès sous occupation, suivi d’une crucifixion, c’était déjà dans la région, il y a 2000 ans et, souvenez-vous de Danton, lançant à ses juges : ‘’vous me suivrez tous à l’échafaud !’’
Compte tenu de la concentration de matière grise qui phosphore sur cette toile, vous n’avez nul besoin de la lecture expliquée, par une Arabe, de ce qu’il est convenu d’appeler, en langage savant, les effets pervers… à long terme.
Il Manifesto, magnanime, appelle à sauver le ‘’tyran’’… une fois la potence dressée.
La légion des complices, se prétendant ‘’solidaires du peuple Irakien, mais pas de son président’’, est infinie : les charognards de l’humanitaire chrétien, communiste ou musulman, les obscurs ressortissants du Machrek/Maghreb, les radio-marabouts fructifiant sur l’abus de confiance des auditeurs.
Toutes les associations prétendues philo-palestiniennes, sous tutelle de gauche ou islamique, ont été utilisées comme tribunes pour relayer la rhétorique anti-Saddam, au point d’avoir provoqué la désertion dans leurs rangs.
Les particules de gauche, sans exception, viscéralement anti-arabes, servaient des alibis à l’encre rouge aux criminels du Département d’Etat US : ils se sont spécialisés dans le recrutement de traitres à leur patrie, à charge pour eux de répéter laborieusement le catéchisme pseudo-révolutionnaire.
L’Université, béquille traditionnelle de la doctrine et de la criminalité coloniales, s’est investie, quant à elle, de la mission de distribution d’étiquettes aux ‘’intellectuel/les’’ arabes, rivalisant de larbinisme.
Soyons honnêtes, certains nous confessaient qu’ils soutiennent le Président Saddam Hussein, mais… confidentiellement.
L’énumération n’étant pas exhaustive, nous la complèterons en tant que de besoin. Mais, on ne peut s’abstenir de réagir au laïus de Mme Latour Patricia. Comment ? Ses amis ne sont pas contents de cette ‘’pendaison’’ ? Ils ont pourtant bien mérité du service ‘’d’opposants’’. Ce sont eux qui se retrouveront un jour jugés par leur peuple qu’ils ont livré à l’ennemi, à partir de leurs résidences de Londres ou de Paris, pour une poignée de dollars.
La rhétorique orchestrée, déclenchant une véritable pavlovisation, contre le Président Saddam Hussein, ne peut trouver d’explications qu’au fin fond de l’inconscient collectif occidental. Votre indécence à persister dans vos leçons de morale institutionnelle, renvoyant implicitement à vos ‘’valeurs’’, ne peut puiser ses sources que dans votre instinct d’ex-métropole.
Pour mémoire : l’extermination des Amérindiens, la traite et l’esclavage des Africains, l’apartheid, le Nazisme, les fascismes, le colonialisme, le sionisme, les bombardements au plutonium, au napalm, a l’uranium enrichi de peuples, sont des chefs-d’œuvre de facture proprement occidentalo-chrétienne.
Alors et surtout que l’héritière des Nazis, Angela Merkel, s’apprête à jouer, au nom de la vieille servante Europe, la Monica Loevinski du criminel Bush. Elle mettra d’autant plus d’ardeur à la tâche, que l’Allemagne vient d’accéder à une ‘’qualité’’, inconnue en Droit International Public, celle de 6ème membre permanent de fait, auprès de la ‘’pentarchie’’ totalitaire du prétendu Conseil de sécurité, sévissant au nom d’une politique d’hégémonie idéologique euro-atlantiste, pour instaurer le nouvel ordre sanglant.
Commenter la réaction des Chefs d’Etats Asservis… pardon, Arabes et autres proxénètes de la Mecque, reviendrait à leur faire trop d’honneur : ils ont regretté que leur digestion ait été perturbée pendant les festivités. Les peuples, eux, découvrent qu’ils ont des têtes à claques. Pourquoi, Ils n’en ont pas, encore, pris l’habitude ?
Pour finir sur les derniers constats, le criminel Bush vient d’administrer deux preuves in concreto, s’il en était encore besoin : La République Islamique d’Iran est le pion stratégique régional de l’axe Washington/Tel-Aviv et l’émasculation des chefs des Etats Arabes est irréversible.
Enfin, au chapitre des paradoxes, le monde entier a eu les preuves sous le nez que les criminels du Département d’Etat US n’ont cessé d’échafauder et d’imposer leur propagande depuis 1990 mais, curieusement, nul n’en tire les conséquences. Mieux, la France pèse-peu, vole au secours des Américains en déroute militaire, en appelant les Irakiens à la‘’collaboration’’.
A vous rappeler que les USA n’auraient jamais réussi à perpétrer leur crime d’agression contre la République d’IRAQ sans disposer de vos bases stratégiques : Accusés européens, qui n’êtes pas sous dictature comme de vulgaires Arabes, répondez !
Vous venez d’être complices, au nom de votre croisade ‘’droit-hommienne’’ qui rappelle votre sinistre ‘’mission civilisatrice’’ de naguère, d’un assassinat.
Qui oubliera sa haute stature, son port altier. Son portrait de prince à la beauté indestructible restera à jamais gravé dans les esprits. Nous ne réalisons pas qu’il n’est plus là, son image défile en surimpression permanente, de jour comme de nuit, incrustée sur le cristal de notre pupille. Ceux qui ont vu son dernier regard, s’avançant vers la potence, traînant tous les cœurs brisés à ses derniers pas, en sont obsédés jusque dans leur sommeil : son visage serein reposant dans son linceul blanc montre le chemin.
Honte aux basanés de France et de Navarre qui paient leur ‘’insertion’’ au prix du silence ou en débitant une logorrhée d’emprunt, avec accent obséquieux en prime.
Félicitations aux Français, peu nombreux, qui ont eu la dignité et le courage de laver leur honneur et de prendre leurs distances avec cette plongée dans l’abîme de la folie.
L’absent, Zaïm, el Kaïd, el Mansour, Abu Uddaï, Abou Kussaï, Abu Muspapha, Saddam Husseïn el Majid, Al Tikriti, Raïs du Parti Baâth et de la République d’IRAQ, arrêté les armes à la main, entre debout dans la légende. Tous les Arabes et Musulmans dignes de cette qualité sont tes orphelins.
Nous souhaitons ‘’essabar’’ à la proche famille et au Baâth, représentant légitime et légal du peuple Irakien dans toutes ses composantes ethniques et religieuses et le félicitons pour le plébiscite du général ‘’éllioua’’ Al Douri, à sa tête.
L’Algérienne rappelle que l’Armée de Libération Nationale avait perdu ses meilleurs combattants sur le terrain, mais n’en a pas moins triomphé d’une occupation de plus d’un siècle, au prix de sacrifices surhumains : ‘’l’ennemi est entré par le feu, le fer et le sang, nous l’avons ressorti par le feu, le fer et le sang’’. (Houari Boumédiène)
L’héritière de Guy Mollet et Mitterrand, acquéreurs de la 2ème guillotine pour vaincre les moudjahidine algériens, y est allée de sa recette d’apprentie chef-cuisinière. Comptez sur nous.
Vous trouverez notre bulletin dans vos urnes… pour Saddam Husseïn.
zahia el Mokrani-Gonon
Paris, le 5 janvier 2005
Un article d'El Watan, quotidien algérien "indépendant"
CRI pour l’IRAQ (ass. l. 1901, à vocation exclusivement juridique)
arabelles@wanadoo.fr
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4 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
4-1 Rachid Lourdjane : Saddam Hussein immortalisé. .
Dans la conscience collective arabe, Saddam Hussein a basculé du statut d’autocrate à celui d’immortel sacralisé dans une dimension impossible à imaginer aujourd’hui. C’est l’effet inverse non désiré.
L’impardonnable erreur est d’ignorer qu’un dirigeant tué, victime d’acharnement, peut devenir post mortem plus redoutable que vivant.
Déjà, depuis sa mort, il est difficile de parler de Saddam sans apesanteur émotive du héros qui tombe. Il entre dans l’histoire comme un résistant à l’occupation américaine et militant pour l’unité nationale irakienne. A tort ou à raison. La scène macabre de l’exécution a provoqué une onde de choc. La façon dont la sentence a été orchestrée, le choix délibéré du jour sacré et la sauvagerie qui nous a été donnée en spectacle indiquent le même signal ; l’option de la barbarie comme orientation politique dans le dessein évident de terroriser et d’humilier.
L’acte est vécu, ici en France au sein de la communauté maghrébine, comme une provocation qui dépasse les enjeux du destin de l’Irak.
Sous l’effet d’un état de choc traumatisant, les gens murmurent les mêmes commentaires ; « pourquoi une telle sauvagerie en ce jour chargé de symboles ? » Le sinistre rituel de la mort en direct, sans pudeur, sans le respect dû à un prisonnier supplicié est de toute évidence destiné à cibler des couches de population comme pour les impliquer dans le champ politique irakien. C’est un message d’intimidation, sans doute pour attiser les haines en vue de nourrir un fictif complot à l’échelle planétaire. C’est un message de provocation.
Les médias, ici, rappellent en boucle que Washington considère cette exécution comme le point de départ à l’avènement de la démocratie en Irak. On s’attendait à un commentaire pour rappeler cette stupidité de liens de cause à effet entre la noblesse démocratique et l’humiliation, le mépris, la haine et l’exercice de la toute puissance. Mais il n’y a pas eu que peu de réactions courageuses de révolte humaine. La mort de Saddam, dans ces circonstances tragiques, est loin de mettre un point final au chaos en Irak. Elle aggrave les fissures intercommunautaires.
Il est possible que ce soit là le but recherché par les ennemis de l’Irak. Le dernier message de Saddam à son peuple a été un appel au calme et à l’union.
L’homme qui a régné en dictateur sur son pays durant 35 ans a su affronter la peine dignement, la tête haute, refusant les accoutrements des condamnés à mort. En dépit du tohu-bohu de ses bourreaux qui ont perdu leur calme s’agitant maladroitement autour de lui, Saddam marchait sereinement comme un chef d’Etat dans la plénitude de ses attributs. Dictateur, il fut.
Probablement dans une moindre dimension que d’autres sanguinaires généraux en Amérique latine. Saddam a révélé, une face surprenante de sa personnalité ; celle d’un audacieux seigneur au courage physique indiscutable avec une rare grandeur jusqu’aux dernières secondes de sa vie.
Rachid Lourdjane
Sources El Watan
Posté par Adriana Evangelizt
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4-2 Nadir Iddir : Indignation de la classe politique en Algérie..
Les partis politiques ont condamné à l’unanimité l’exécution hâtive de l’ex-homme fort de Baghdad, la qualifiant de provocatrice, d’autant plus qu’elle intervient à l’aube de l’Aïd Al Adha.
Ainsi, le FLN estime, dans un communiqué repris hier par l’APS, que cette exécution du président irakien Saddam Hussein, « fait prisonnier de guerre », est rien moins qu’« un assassinat politique », en plus du fait qu’elle est « une humiliation et une provocation aux sentiments des musulmans, des Arabes ainsi que de tous les nationalistes jaloux de la souveraineté de leur pays ». Cette assertion est corroborée, assure le parti de Belkhadem, par le fait que cette mise à mort précipitée est intervenue à l’aube du premier jour de la fête du sacrifice. Enregistrant avec « tristesse, indignation et consternation » cet acte, le FLN assure que cet « assassinat » touche « un dirigeant arabe qui croyait en la nation, en une Palestine arabe et en un Irak souverain ». Tout en faisant remarquer que Saddam Hussein « ne fut pas au-dessus de tout reproche », les rédacteurs du communiqué attestent qu’il « a été fait prisonnier par des forces non irakiennes que le Conseil de sécurité a qualifiées de forces d’occupation ». Plus encore, l’ex-dictateur a été jugé par « une instance mue par un esprit de communautarisme haineux qui n’a ni foi ni loi ».
Pour sa part, le Parti des travailleurs (PT) ne se départira pas de son accent corrosif. Dans une déclaration rendue publique le même jour, le parti de Louisa Hanoune n’hésitera pas à qualifier cette exécution du « vainqueur » de cynique et de provocatrice eu égard du moment choisi. Le PT fera aussi remarquer que l’Irak subit depuis mars 2003 « une guerre de dislocation-destruction » ayant fait plus de 650 000 morts. Après le simulacre de procès, l’assassinat de Saddam ne fera, relève-t-il, qu’enfoncer l’Irak dans une situation de chaos sanglant. Même ton indigné chez Abdallah Djaballah, président du MRN. Celui-ci estime dans une déclaration faite à l’APS que « l’exécution de Saddam est un crime commis par les alliés des Américains et les traîtres et prouve que ces derniers n’ont aucun scrupule avec les musulmans en exécutant Saddam un jour de fête des musulmans ». Emboîtant le pas aux autres partis interrogés par l’agence officielle, le porte-parole du RND, Miloud Chorfi, a fait savoir que son parti désapprouve cette exécution à l’encontre de l’ancien chef de l’Etat irakien, « d’autant plus qu’elle a eu lieu le jour de la fête de l’Aïd Al Adha, ce qui représente une atteinte aux sentiments du monde islamique ». Le RCD a considéré par la voix de son porte-parole, Mohcen Belabbès, que « l’exécution de Saddam Hussein ne réglera en rien les problèmes en Irak, mais aggraverait plutôt les conflits interconfessionnels dans ce pays ». Il assure que « les attentats terroristes en Irak vont sûrement se poursuivre ».
Sources El Watan
Lundi 08 Janvier 2007
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4-3 Apres un simulacre de procès, après une parodie de justice, l’exécution de Saddam Hussein a eu lieu.
Apres un simulacre de procès, après une parodie de justice, l’exécution de Saddam Hussein a enfin eu lieu, une exécution planifiée, programmée, menée de bout en bout et dans les moindres détails par les « stratèges » de l’Oncle Sam. Les apparences sont sauvés !.Le tribunal qui a jugé et condamné Saddam Hussein est irakien bon teint, les voyeuristes, invités d’honneur à la mise à mort sont irakiens. Sont aussi irakiens et en principe musulmans les exécutants et exécuteurs qui ont envoyé à la trappe Saddam qui n’avait pas fini de réciter la sacramentelle profession de foi islamique, la « chahada » qui délivre au musulman qui se sent partir un label de religiosité ?. Les troupes d’occupation américaines ont en Irak leurs sbires de service, leurs agents de l’ordre supplétifs, leurs Kollabos, leurs harkis àplaventristes. Les Harkis millésimés 2006 n’ont rien à envier aux harkis du cru 1962.
L’exécution de Saddam Hussein a été saluée par des cris de joie d’un parterre de larbins de service qui ont eu le « courage » et l’indécence de faire entendre des cris hystériques sans se faire voir, sans se faire connaître pour n’avoir pas à se faire reconnaître car ……sait-on jamais. Ne manquaient à ce concert de gladiateurs que les youyous des putains des bordels aux armées.
Fait gravissime, Saddam a été supplicié les premières heures du premier jour de la fête musulmane de l’Aïd El Kébir (La grande fête) qui est la fête du pardon et de la paix dans les cœurs. Pire, Saddam a failli être incinéré comme un vulgaire infidèle. Il a aussi failli être jeté dans une fosse commune pour être par là même jeté dans l’anonymat. On voulait à tout prix le faire disparaître à tout jamais des radars des services américains. Qui sait ?. Saddam risquait de ressusciter et de hanter les nuits de BUSH 2 qui n’est en fait qu’un BUSH ZERO. Juste et prévisible retour de manivelle, l’exécution crée plus de problèmes qu’elle n’en règle. Elle attise en Irak la haine de l’occupant. Elle crée, elle développe, elle renforce dans le monde musulman l’américanophobie et le dégoût de la buscherie. Il n’est pas question ici de défendre Saddam Hussein. Ses avocats s’y emploient, comme ils peuvent, avec un courage méritoire, face à une meute de forcenés, qui se découvrent bonne conscience. Si la mort de Saddam dans des conditions que l’on sait a provoqué dans le monde musulman une formidable onde de choc, c’est parce que Saddam symbolisait la résistance à l’occupant, le refus de l’Ordre nouveau, l’ordre américain.
C’est ainsi que suite à la pendaison de Saddam, à travers le monde, on a enregistré des actes de désespoir. De jeunes musulmans se sont suicidés, certains par pendaison, comme au Pakistan. De nouveaux-nés musulmans ont reçu comme prénom le nom de Saddam Hussein.
Demain, les va-t-en guerres, les pyromanes d’aujourd’hui devront rendre des comptes. L’idée d’une prochaine destitution de BUSH fait son chemin lentement mais sûrement dans les allées du pouvoir américain. On ne pardonne pas à BUSH d’avoir constamment menti à la représentation nationale. Demain, les harkis irakiens rendront compte et gorge. Ils seront pendus haut et court. Un traître, c’est un traître surtout et même s’il se drape de la bannière étoilée.
Honte aux pseudo-démocrates et pseudo-opposants à la peine de mort qui ont condamné du bout des lèvres une véritable exécution sommaire.
Honte aux américains, éternels donneurs de leçons mais éternels mauvais élèves.
Honte aux harkis irakiens qui se découvrent aujourd’hui une virilité patriotique, une virginité politique, nationale, humaniste.
Honte à ceux qui ne cherchent qu’à démanteler l’Irak, le dépecer, le réduire à un conglomérat régionaliste.
Minou99
Altermondialiste, Militant des droits de l’homme
Pour LVO
Le 6 Janvier 2007
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4-4 PROCES INIQUE ET PARODIE DE JUSTICE LA MASCARADE D’UN PROCES ET UNE PENDAISON ANTICIPEE
Justice criminelle internationale qui prévaut, c’est le moins qu’on puisse dire car le choix du moment hâtif de l’exécution de Saddam n’est pas fortuit surtout le jour d’une fête religieuse musulmane ou le condamné à mort a été malmené, maltraité par des bourreaux chiites qui n’ont pas hésité à lui asséner de violents coups bien avant que le supplicié trépasse et rende l’âme. Une sentence prononcé et des conditions d’exécution non conforme à la législation en matière de droit pénal que Georges W. Bush, l’illuminé belliciste qui a une sommité grâce à ses Busheries a bafoué avec la complicité des droits de l’homme qui n’élèvent que de maigres protestations du bout des lèvres. La Truanderie de Georges BUSH qui a crée des rivalités dans le monde, qui a activé le compte à rebours d’un nouveau monde conçu sur son modèle politico-religieux (judéo-chrétien) exclusivement, parrainé par des mafias financières (qui dominent les pays du Sud avec des lois inhumaines issus des pays les plus industrialisés de la planète) en parfaite adéquation avec sa logique perverse politico-religieuse vient de signer à jamais sa délectation pour le sang, sa souscription pour le clash des civilisations qu’il veut accélérer sa « marche inéluctable », son inclination sans failles pour le terrorisme international, son extraordinaire fascination pour le crime, le fanatisme religieux, la barbarie, les guerres qu’il sait allumer unilatéralement et son côté inhumain tyrannique abject. Le peuple américain doit être conscient qu’il est gouverné par un sanguinaire, un trublion impénitent qui ne fera jamais amende honorable et qu’il ne s’arrêtera pas de sitôt dans la conspiration du monde dont il restera incontestablement le chef de file impuni et l’un des promoteurs indétrônables du crime organisé et du crime contre l’humanité.
La célérité de l’exécution ne peut s’expliquer rationnellement que par la crainte, des appréhensions avoués et inavoués d’un « déballage », une hantise viscérale que Saddam n’écrive ou fasse connaître ce qu’il sait sur tout ce que les occidentaux ont fomenté dans le Moyen-Orient et concocté dans leurs vils machinations pour s’emparer des pays vulnérables afin de dilapider leurs richesses. Avec sa mort (Enfin s’il s’agit du vrai Saddam), il emportera ses secrets dans la tombe et ne connaîtra heureusement pas le sort peu enviable et terrifiant d’Ariel Sharon sombrant depuis une année dans un coma irréversible. A ne pas omettre de préciser la multitude de renseignements collectés par Saddam et ses services de renseignements (guerre contre l’Iran, guerre contre le Koweït, etc.) qui ont pu centraliser des tonnes et des tonnes d’informations pendant des décennies sur tout le moyen-orient. Cela explique d’ailleurs aussi le silence quasi général des dirigeants du monde arabe laissant l’impérialisme américain à ses basses œuvres répugnantes qui aura réussi à effacer ses traces compromettantes et à éviter des révélations gênantes avec une « MORT PROGRAMMEE ». La barbarie du monde civilisé conjuguée à l’inertie du monde occidental connu pour ses position sur l’abolition de la peine de mort auront atteint un point culminant en cette fin d’année 2006, célébrée par les fêtes de Noël, de l’Aïd El Kébir, de la Saint-sylvestre, des festivités du passage à l’année 2007 que la pendaison de Saddam Hussein est venu perturber et ternir toute cette ambiance bon enfant par un tyran du nom de BUSH que la justice rattrapera sans l’ombre d’un doute. Une VRAIE justice qui sera opérationnel lorsque les rapports de force dans le monde connaîtront une nouvelle dynamique et un nouvel essor capables de contrebalancer conjointement les excès d’injustice et les guerres fratricides qui n’en finissent plus, cette JUSTICE aura toute sa raison d’être pour mettre un terme radical aux conspirateurs du monde, avec leur chef, le trublion impénitent BUSH et les troubles qu’ils fomentent un peu partout dans le monde, notamment avec sa participation active dans l’ « éthiopisation » de la Somalie (Comment un régime anti-démocratique peut-il apporter la démocratie à son voisin en l’envahissant et en le bombardant avec l’aval et le blanc-seing de l’ONU et peut-être avec la contribution des Falashas pour christianiser ce pays ?) qui n’a suscité quasiment aucune réaction dans le monde et lorsque l’on sait comment a réagi le tortionnaire BUSH père dans l’invasion du Koweït, on s’interroge sur la politique à deux vitesses de l’administration BUSH et de l’ONU qui est toujours de mise et irrémédiablement à l’ordre du jour. L’Amérique qui est parti à la conquête des états jugés récalcitrants au nouvel ordre impérial instauré et prôné à outrance par la dynastie des BUSH aura réussi à déstabiliser le monde incompatible avec la vision « messianique » du maître de l’hyperpuissance grâce à l’émergence d’un monde « unipolaire » dont le déclin est proche y compris pour ceux qui ont façonné leur modèle politique à l’américaine, qui l’ont parrainé, soutenu et restés vigilants aux diktats du maître du monde qu’il veut régenter sur des bases religieuses, étant persuadé d’être investi d’une mission divine pour combattre le mal alors que lui-même incarne le mal absolu par excellence . le Conseil d’administration d’Appel franco-arabe, sis à Paris, a déclaré le 30 décembre 2006 que même si les événements qui avaient touché l’Irak depuis plus d’une décennie ont souvent dépassé l’entendement humain, c’est avec surprise et consternation que nous avons appris « l’exécution » de Saddam Hussein, faisant suite à un procès que tous les juristes indépendants, et tous les hommes libres, de par le monde considèrent comme inique, illégal et scandaleux.
Le président des Etats-Unis a déclaré que la pendaison de Saddam Hussein serait une « pierre angulaire » et une sorte d’issue favorable pour le destin de l’IRAK qui est aux prises avec une guerre civile qui ne dit pas son nom. Ce sera un pas en avant décisif sur la grande route de la justice, de la liberté et de la démocratie en Irak. Il s’agit d’une imposture, identique aux mensonges avec lesquels Georges Bush a motivé la guerre d’agression contre l’Irak en 2003 qui est toujours en parfaite adéquation, avec la litanie de ses discours.
- UN PROCES BIAISE ET UNE PENDAISON QUE DES LEGISLATEURS ET EXECUTIFS ONT TRANSGRESSE EN CONNAISSANCE DE CAUSE.
L’exécution inopinée de l’ancien dictateur irakien déchu effectuée dans des conditions inhumaines, qui a vu déferler l’indignation générale ne peut que susciter beaucoup de questions sur l’avenir de l’IRAK alors qu’elle ne fait que jeter de l’huile sur le feu, surtout après les déclarations sulfureuses de Moqtada Sadr, partisan d’un grand empire chiite, chef des milices chiites qui affiche ouvertement son intention à peine voilée de faire la guerre aux Sunnites par le truchement de l’insurrection armée déjà entamée avec la bénédiction de la coalition. La polémique entretenue sur les circonstances de l’exécution de Saddam par ses bourreaux Chiites enfle considérablement et donne raison à ceux qui comparent le procès et l’exécution du dictateur à une parodie macabre d’un goût insipide, surtout après les injures proférées et le traitement inhumain entretenu par ses détracteurs peu avant sa pendaison. Il est évident que des interrogations restent toujours posées après l’exécution précipitée et inappropriée du dictateur pendant que BUSH affichait son cynisme et son mépris le plus total face aux revendications, manifestations de soutien au trépassé, (notamment par les nostalgiques de l’ancien régime) et aux aspirations légitimes des masses arabo-musulmanes. La mort programmée de Saddam Hussein intervient après un chaos qui ne dit pas son nom dans un contexte très tendue incombant directement aux forces de la coalition qui ont sciemment engendré cette situation voulue pour favoriser les prémices largement perceptibles d’une guerre civile. Les deux courants confessionnels s’affrontent quasi-quotidiennement dans un bain de sang sous l’œil bienveillant des forces d’occupation lesquelles, loin d’avoir rétabli la sécurité et la stabilité dans le pays, s’enlisent et s’embourbent dans un terrain propice au chaos général qu’ils ont eux-mêmes créé alors que la seule idée qui taraude l’état Major américain conscient qu’il est pris en tenaille dans un étau qui se referme progressivement autour de lui est d’envisager un repli progressif car un retrait brusque lui semble inapproprié et synonyme d’un échec consommé. Il est vrai que l’administration BUSH qui aura seulement réussi à déstabiliser le Moyen Orient, détruire un pays, à assassiner ses savants peut se réjouir d’avoir utilisé le vieux leitmotiv de l’exportation de la démocratie dans un pays en proie à la guerre civile pour débiter encore des inepties du genre que la mort de Saddam Hussein est un pas vers la démocratie en IRAK. Il est patent de constater que la reconstruction tant promise du pays, la recherche d’un consensus politique afin de favoriser un climat de stabilité, de sécurité et de dialogue entre toutes les factions en conflit n’est que pure utopie.
- LA PARODIE DE JUSTICE
Justice expéditive, procès tronquée, exécution prématurée, anticipée, mise en scène excessive, parodie de justice, hypocrisie de la communauté internationale et des organisations des droits de l’homme qui semblent simuler une préoccupation extrême devant un procès truqué et d’un homme qu’on aura livré en pâture avec une telle célérité que le trépassé n’aura pas le temps de rendre des comptes devant les autres chefs d’accusations portés à son encontre. Pourquoi alors des mains occultes ont tout fait pour que Pinochet ne puisse jamais répondre de ses forfaits devant les plaintes des familles des victimes qui ne pourront pas s’accommoder de cette fin qui ne peut qu’arranger le défunt et ses protecteurs ?.Mais ou sont donc passés ces organisations des droits de l’homme qui se sont élevés avec promptitude et vigoureusement pour dénoncer la peine de morts des « juifs iraniens accusés d’espionnage » ou ceux et celles qui se sont mobilisé contre les exécutions des infirmières bulgares et du médecin palestinien en Libye accusés d’avoir inoculé le virus du Sida chez plusieurs citoyens libyens ?. Pourquoi ces organisations ont-elles décidés de se mobiliser à outrance pour venir à la rescousse de Cinq infirmières et un médecin bulgare, ainsi qu'un médecin palestinien et huit Lybiens qui ont été arrêtés en Libye le 09 février 1999, accusés d'"assassinat prémédité" pour avoir provoqué "une épidémie par injection de produits contaminés par le sida à 393 enfants dont 23 sont déjà décédés" à l'hôpital pour enfants al-Fateh à Benghazi ?.
Pourquoi ne se manifestent-ils pas pour vilipender toute la procédure pénale de la haute cour de justice irakienne inféodée aux desideratas des américains, un procès qu’on ne cessera jamais de redire qu’il est une véritable mascarade et c’est avec une consternation des plus insolites que la communauté internationale s’est portée aux abonnés absents même si une organisation humanitaire comme Human Right Watch qu’il faut dénoncer à dénoncé plusieurs irrégularités dans ce procès préfabriqué, quand bien même elle ne s’est pas exprimé en des termes virulents bien avant la pendaison de celui qui a été livré à la vindicte populaire pour satisfaire les calculs politiciens des uns et assurer la pérennité du leadership dans la région, ISRAEL qui regorge abondamment de bombes nucléaires.
Il convient aussi de rappeler aux soi-disant humanistes, militants des droits de l’homme (mais pas de n’importe lesquels) qui se réjouissent de la mort du président irakien Saddam Hussein que, si l’on considère qu’une vie en vaut une autre, à quelques exceptions près, que tous les crimes se valent, alors, la logique aurait voulu que la corde soit en priorité passée autour du cou de Bush père, Bill Clinton et Bush fils qui sont chacun d’entre eux responsables de bien plus de morts en Irak que Saddam Hussein par leurs deux guerres et leur embargo, et qui sont en outre responsables de la destruction de l’Irak, là justement où Saddam avait modernisé le pays notamment au cours des années 80.
Saddam, fils de paysans sans terres et vendeur ambulant de rue, est mort. On peut souhaiter qu’en premier lieu Bush fils, fils de milliardaire et ancien élève de la prestigieuse université de Yale malgré son alcoolisme et son illettrisme, et l’objecteur de conscience qu’il a toujours été le rejoigne bientôt par respect pour la douleur des familles des victimes de ce bourreau que des bourreaux chiites s’apprêtent à lui emboîter le pas, si ce n’est déjà fait dans un pays en proie à une situation endémique dépassant le stade de la guerre civile.
Minou99
Altermondialiste, Militant des droits de l'homme
Pour LVO
Le 4 janvier 2007
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4-5 Joss Rovélas : Saddam Hussein & Co : Ainsi périssent les bourreaux chéris de l’Occident.
03/01/2007
Décembre 2003, en guise de cadeau de Noël, les USA guerroyants et sûrs de leur victoire annoncée sur une armée irakienne en apparente déroute, présentent un Saddam Hussein méconnaissable, sans panache ni fierté capturé alors qu’il se terrait lamentablement dans une grotte, incapable du dernier geste attendu de beaucoup qui en aurait fait un martyr, une figure emblématique pour des millions de résistants au diktat Usraélien … Décembre 2006, la veille de la fête musulmane du sacrifice, l’Aïd el-Kebir, entre Noël et le Nouvel an occidental, le même Saddam Hussein est pendu par une administration irakienne aux ordres des USA. Tous les signes de la marque de fabrique américaine, symbolique religieuse sacrificielle et mépris, grossier appel de phare à une opinion intérieure qui n’arrête plus de compter les morts et de s’interroger sur l’utilité de cette guerre en Irak qui aurait dû ressembler à ces jeux vidéo où à force de jouer on gagne toujours. Avec plus de 3000 morts tombés sous la résistance à l’invasion états-unienne, la pendaison de Saddam Hussein, ancien dictateur chéri de la CIA devait limiter la perte de confiance qu’essuie l’équipe républicaine au pouvoir à Washington, en faisant une victime expiatoire de la défaite de l’armée théoriquement la plus puissante au monde. Armée qui plus est aidée d’une coalition incluant plus ou moins directement tous les grands pays occidentaux -Italie, Canada, Grande Bretagne, …-, même ceux qui s’étaient déclarés réservés lors de l’invasion américaine, et qui coopèrent néanmoins au renseignement, en prêtant leur espace aérien, ou dans diverses actions de forces spéciales et de soutien logistique.
La pendaison de Saddam Hussein n’est pas plus juste que la liberté ensanglantée de ses alliés occidentaux, en France, en Angleterre, aux Etats-Unis et ailleurs. Cependant, à la différence des autres, Saddam et tous ceux qui servent les desseins occidentaux contre leurs peuples, comme Mobutu, Bokassa, etc., la fin individuelle tragique est attendue, connue d’avance. En soi rien à regretter de ce point de vue. L’Occident se préoccupe et ne se préoccupe que des intérêts, s’appuyant ponctuellement sur des individus, autocrates corrompus idéalement, qu’il sait au dernier moment lâcher lorsque les intérêts en décident ainsi. Ceci devrait servir de leçon à ceux qui sont, ou qui pourraient se trouver en situation de jouer le faux allié occidental contre l’adhésion de leurs citoyens, le résultat étant invariablement le même, la mort des traîtres à leur nation, leur irrespect fondamental par l’Occident bénéficiaire ultime des régimes liberticides qu’il favorise à travers le monde.
Saddam Hussein a été longtemps soutenu par les USA, l’Angleterre et l’Occident qui lui fournissaient armes conventionnelles et chimiques. Celles-ci furent utilisées en particulier intensément lors de la guerre Iran-Irak déclenchée par le «Raïs», laquelle affaiblit les deux nations faisant plus d’un million de morts dans l’intérêt de … l’Occident, soucieux lui de réduire la montée en puissance militaire d’Etats musulmans dans cette région du monde où seul Israël, par décision blanco-judéochrétienne, est légitime à détenir l’arme atomique. Massacres de Kurdes, de Chiites, régime policier et pouvoir personnel représentent les atouts d’un bon sunnite irakien ami de l’Occident, autant de qualités que Saddam articulait parfaitement. Devenu gênant par ses ambitions nucléaires et territoriales, piégé et ayant fait le sale boulot contre l’Iran, l’Occident n’avait plus grand-chose à attendre de l’autocrate irakien. Sinon l’empêcher de révéler ses complicités dans les crimes et atrocités commis tout au long de son règne, les fournitures d’armes de toutes sortes, les relations cyniques avec les humanistes et grands démocrates de l’univers architecturé, à l’instar des scandales des programmes «Pétrole contre nourriture».
Ainsi périssent, en offrant à l‘Occident le suprême cadeau d’entonner ses couplets sur l’humanisme, la paix mondiale, la peine de mort à abolir, tous ceux qui piétinent, martyrisent leurs peuples, galvanisés par des protections extérieures, flattés par les promesses de leur éternité. Le fait que d’autres auraient pu le suivre si la justice était cet idéal incarné auquel souvent on se réfère pour espérer, n’élimine pas le mal et les destructions de possibles dont s’est rendu coupable Saddam Hussein, à l’instar de ses nombreux collègues qui continuent de sévir. A bon entendeur …
Afrikara
Joss Rovélas
Envoyé : jeudi 4 janvier 2007 21:45
Objet : Saddam Hussein & Co : Ainsi périssent les bourreaux chéris de l’Occident (afrikara.com)
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5 Annexes
5-1 Communiqué de l’Appel franco-arabe suite à la pendaison de Saddam Hussein.
Même si les événements qui avaient touché l’Irak depuis plus d’une décennie ont souvent dépassé l’entendement humain, c’est avec surprise et consternation que nous avons appris « l’exécution » de Saddam Hussein, faisant suite à un procès que tous les juristes indépendants, et tous les hommes libres, de par le monde considèrent comme inique, illégal et scandaleux.
À cela s’ajoute le fait que sa mort a été décidée un jour férié en Irak, ce que l’on ne peut comprendre autrement que comme un acte de provocation. Si, dans leur vision simpliste, les occupants de l’Irak avaient voulu diviser les Irakiens, ils ne s’en seraient pas pris autrement.
Par ce « procès », et la pendaison qui a suivi, on a ôté aux Irakiens la possibilité d’examiner et de débattre de la longue période au cours de laquelle Saddam Hussein a exercé les fonctions de Président de la République d’Irak, État reconnu internationalement depuis la création de l’ONU, et dont l’Irak fut un des fondateurs.
Ceux des citoyens irakiens qui ont cru judicieux de servir un envahisseur étranger pour trancher des problèmes intérieurs ont découvert dès 2003, avec les centaines de milliers de morts, les pillages de leur patrimoine culturel et économique national, les assassinats de leurs hommes de sciences et de civils, l’émergence de « milices » autoproclamées, les tortures et les prisons secrètes, etc. à quel point on s’était joué d’eux de façon cynique et criminelle. La pendaison de Saddam Hussein « couronne » ce processus, alors même que, de mois en mois, les forces de la résistance à l’occupant augmentent en force et en unité, malgré les provocations, et les tentatives de créer des divisions artificielles, sectaires ou tribales.
La pendaison de Saddam Hussein constitue également une nouvelle atteinte à l’état de droit, ce qui lance un défi à toutes les nations libres. Car l’agression dont a été victime l’Irak en 2003, sans déclaration de guerre préalable et sans consensus international, constitue une atteinte au droit international. Le gouvernement irakien reconnu internationalement n’ayant pas signé d’acte de capitulation, il faut rappeler que le droit et les institutions irakiennes en place au moment de l’invasion sont toujours légales au regard du droit. Et aucun occupant n’a le droit de modifier les structures, les lois et les institutions nationales tant que dure l’occupation et qu’un gouvernement national unanimement reconnu n’est pas reconstitué. Le droit irakien a été violé à de nombreuses reprises depuis 2003 par les envahisseurs, la pendaison de Saddam Hussein venant s’ajouter à ces graves violations successives. Seul un peuple irakien libre de présence occupante aurait eu le droit de mettre Saddam Hussein en jugement.
Mais, depuis l’aube de l’humanité, on n’a jamais vu un occupant réussir à changer durablement la composition et le cours de l’histoire d’un peuple. La vérité finit toujours par triompher. Tôt ou tard, ce peuple redevient maître de son destin et juge librement sa propre histoire. La signification du rôle joué par Saddam Hussein dans l’histoire de l’Irak appartient et appartiendra au peuple irakien, dans toutes ses composantes. Saddam Hussein a présidé au destin d’un Irak unifié, et qui a connu un grand bond dans son développement économique, social et culturel. Il a mené des combats et des politiques intérieures et extérieures que chaque Irakien a le droit de juger, et lui seul. Pour ce faire, encore faudrait-il que son pays soit libre de présence armée étrangère et que les conditions d’une confrontation équitable d’opinions libres, et a fortiori d’un débat juridique, soient garanties. La parodie de procès rappelant les années les plus sombres des dictatures du XXe siècle à laquelle nous venons d’assister constitue une injure pour le peuple irakien, et pour toute la communauté internationale des peuples libres. Elle vise à créer des blessures supplémentaires dans le corps déjà meurtri du peuple irakien et de la nation arabe. Mais le peuple de Sumer, de Babylone et d’Assyrie, le peuple qui a construit Bagdad et Samarra, le peuple qui s’est relevé de la monstrueuse occupation mongole a toujours su sortir de chacune de ses épreuves plus fort et plus uni qu’auparavant. L’Appel franco-arabe souhaite que, cette fois-ci encore, les forces vives de la société irakienne surmontent l’épreuve actuelle pour assurer l’indépendance, la souveraineté et l’unité de tout l’Irak, élément indispensable à l’équilibre et au développement de tout le monde arabe.
Sources Stop Usa
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