mercredi, février 07, 2007

N° 248- Journal d'Irak -05-02

Tiré a part :
Le plan Bush pourrait déployer jusqu'à 48.000 hommes

La nouvelle stratégie pour l'Irak annoncée en janvier par Bush pourrait exiger le déploiement de 35.000 à 48.000 hommes au total, et non 21.500, et coûter 13 milliards de dollars, selon une estimation officielle publiée jeudi.

"Jusqu'à présent, le ministère de la Défense n'a identifié que le déploiement d'unités de combat, mais les opérations militaires américaines exigent aussi d'importantes forces de soutien", logistique et autre, explique une analyse du Bureau du budget du Congrès (CBO).

Selon le CBO, le ratio des dernières années en Irak était de 5.500 hommes affectés à des tâches de soutien pour 4.000 hommes affectés à des rôles de combat. Envisageant que les effectifs des unités de soutien soient ramenés à seulement 3.000 hommes, cet organisme estime que le déploiement de 21.500 combattants annoncé jusqu'à présent pourrait se traduire par un déploiement réel de 35.000 à 48.000 hommes au total.

Actuellement, le contingent américain en Irak compte 138.000 militaires.

Au total, le déploiement de 48.000 hommes supplémentaires sur quatre mois entraînerait un surcoût de quelque 13 milliards de dollars par rapport au niveau de dépenses actuel (9 milliards seulement dans l'hypothèse 35.000 hommes). Leur maintien sur le terrain pendant une année entière coûterait 27 milliards de dollars (ou 20 milliards), selon le CBO.

Pour l'opposition démocrate au président Bush, majoritaire au Congrès, ce rapport "ne fait que confirmer que le président a continuellement tenté de cacher les vrais coûts humains et financiers de cette guerre", comme l'a dit le représentant Martin Meehan.

M. Meehan souligne toutefois que cette estimation va à l'encontre de déclarations du chef d'état major de l'Armée de terre Peter Schoomaker, entendu par la commission des Forces armées de la Chambre des représentants la semaine dernière. Il avait alors affirmé que le déploiement de cinq brigades de combat annoncé par M. Bush n'exigerait pas de déployer des soutiens supplémentaires.

De son côté, le chef du contingent américain en Irak, le général George Casey, qui va bientôt quitter son poste, a estimé jeudi que les renforts décidés par M. Bush donneraient de la "souplesse" à son successeur pour ‘pacifier ‘Bagdad.

Le général Casey, qui va être remplacé par le général David Petraeus, a toutefois reconnu être favorable à l'envoi de seulement deux brigades supplémentaires, et non pas cinq comme le prévoit M. Bush.

"Je pense qu'on peut accomplir la mission assignée à Bagdad avec moins que cela. Mais trois autres brigades donneront au général Petraeus une grande souplesse", a-t-il dit lors d'une audition devant la commission des Forces armées au Sénat.

Le général Casey, choisi pour devenir le chef d'état-major de l'armée de terre, a estimé que l'envoi de davantage de troupes américaines empêcherait les forces de sécurité irakiennes d'assumer leurs responsabilités.

"Je ne voulais pas faire venir en Irak un soldat de plus que nécessaire pour accomplir la mission (...). C'est pourquoi j'avais demandé deux brigades et la possibilité de maintenir des forces de réserve au Koweït en cas de besoin", a-t-il ajouté.

(AFP : 01-02)


Marc


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Lutte pour la libération du territoire.:
Sommaire
1 La résistance contre l'agresseur

2 Politique des collaborateurs afghans

3 Politiques des occupants

4 Lutte pour la libération du territoire

Détails

L'Irak en chiffres

6 Les Brèves.

6-1 Le plan Bush pourrait exiger le déploiement de 35.000 à 48.000 hommes au total, et coûter 13 milliards de dollars.

6-2 Les guerres coûtent cher... L'administration Bush demande une rallonge budgétaire pour ces guerres contre l’Irak et l’Afghanistan.

6-3 George Bush donne la priorité aux dépenses militaires …

6-4 Opération Wolf" : Prise de fonction pour le général Gambar devant commander la prochaine 'opération' à Bagdad.

6-5 Les Quatre hélicoptères Us ont bien été abattus..

7 Dossier & Point de vue.

7-1 Rapport "The Military Balance". : La "guerre psychologique" est négligée en Irak et Afghanistan.

7-2 Point de vue de Michel Monette : Des services secrets américains de plus en plus privés.

7-3 Point de vue de l’AP : 'Reconstruction' en Irak: des dizaines de millions de dollars perdus.

7-4 Point de vue de l’AP : Le sort de Kirkouk attise les tensions ethniques.



8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net.
8-1 Quinze soldats britanniques de moins de 18 ans envoyés en Irak …

8-2 Un officier US devant la Cour martiale pour avoir refusé son affectation en Irak
9 Annexes
9 -1 Dossier : Le Proche-Orient est confronté à un afflux massif de réfugiés en provenance d'Irak.

a) Environ deux millions d'Irakiens ont fui leur pays (Reuters)

b) interview de Stéphane Jacquemet, représentant régional du Haut Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR).




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1 Occupation de l'Irak
b) Analyse & déclaration
a) La résistance
03-02

# Le Responsable de « l'Etat islamique en Irak », structure créée en octobre par la branche locale d'Al Qaïda, a affiché son intention d'élargir ses attaques à toutes les régions.

(Reuters)

04-02

# La Choura des Moudjahidine, a annoncé le lancement d'une nouvelle opération de combat, baptisée "Dignité", visant à contrer la nouvelle stratégie Bush.

Abou Abdullah Rashid al-Baghdadi : "Ils ont annoncé le nouveau ancien plan", "Nous apportons au peuple la bonne nouvelle d'un plan plus large et plus dur, qui ne concernera pas seulement Bagdad, mais l'ensemble de l'Etat ".

En résumé Al-Baghdadi affirme que l'opération "Dignité" "élargira le cercle des combats" et "mettra un terme à la déclaration d'échec de Bush" en "signant le traité de défaite" de Bush



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b) Sur le terrain
a) La résistance
03-02

"Une unité de défense aérienne de l'Etat islamique en Irak opérant dans la région de Taji a abattu vendredi matin un hélicoptère de type Apache, qui a complètement brûlé", affirme dans un communiqué "l'Etat islamique en Irak",

## Le communiqué, promet "un film" de l'opération, avertissant les forces américaines que "les soldats de l'Etat islamique en Irak ont trouvé de nouvelles méthodes pour affronter vos avions".

Taji abrite une importante base militaire aérienne et terrestre américaine.

Il s'agit du quatrième hélicoptère à être abattu en moins de deux semaines.


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b) Les colonisteurs
04-02

# L'armée Us a confirmé pour la première fois que quatre hélicoptères avaient été abattus.

le 3 février, un hélicoptère AH-64 Apache a été abattu dans la région de Taji, site d’une base aérienne.

le 29 janvier, un hélicoptère a été touché par des tirs d'armes légères le dimanche près de la ville de Najaf lors d'un affrontement avec un groupe armé, tuant ses deux membres d'équipage.

Le 23 janvier, un hélicoptère MH-6 de la société de sécurité privée américaine Blackwater s'était écrasé et un autre avait été touché par des tirs, entraînant la mort de cinq Américains, lors d'une attaque.

Le 20 janvier, un hélicoptère UH-60 Blackhawk a été abattu au nord-est de Bagdad, tuant les 12 soldats à bord.

Un lanceur de missile SA-7 usagé a été trouvé dans les environs de la zone du crash, conduisant les enquêteurs à conclure que l'hélicoptère avait été abattu par un missile portable, selon le responsable.

# Au total 21 militaires américains et civils travaillant dans le domaine de la sécurité ont été tués dans ces opérations, a précisé Caldwell, confirmant des informations transmises par des témoins ou émanant de fuites à l'intérieur de l'armée

"Clairement, il y a eu des tirs plus efficaces contre nos hélicoptères au cours des deux dernières semaines", a reconnu le général Peter Pace, chef d'état-major interarmées lors d'une conférence de presse à Washington.

Il a dit que l'armée américaine ne savait pas si cela était révélateur de nouvelles tactiques et techniques de la part d'insurgés ou si c'était un risque lié aux vols à basse altitude.

Le général William Caldwell, porte-parole militaire, a déclaré que l'armée allait procédé à un réajustement tactique dans son utilisation des hélicoptères en appui aux forces américaines et irakiennes au sol.

AP & Afp


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c) Les forces en présence


Leurs analyses & commentaires
2) Les troupes
Usa
31-01

# Environ 4.000 des 21.500 soldats US qui doivent être envoyés en renfort en Irak sont appelés à se déployer dans la province d'Anbar, où se trouvent des "points chauds" tels que Ramadi et Falloudja.

Les américains y font face à une virulente résistance qui en a fait l'une des zones ou leurs pertes en hommes sont très grandes

(Reuters)



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Grande Bretagne
04-02

La Grande-Bretagne compte actuellement environ 7.000 hommes en Irak,

AP



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Slovaquie
02-02

## "L'entrée d'armées étrangères en Irak a créé des tensions immenses. Quant à y parler de démocratie relève de la plus pure fantaisie", a déclaré Fico lors d'une conférence de presse.

"La situation est catastrophique sur le plan de la sécurité et si quelqu'un prétend aujourd'hui que la situation s'est améliorée, c'est un menteur."

La Slovaquie estime ainsi que la guerre en Irak est "incroyablement erronée et injuste" et a donc replié vers le Koweït son contingent de 110 soldats du génie, a déclaré le Premier ministre de gauche Robert Fico.

NB : La Slovaquie est le troisième pays de l'Union européenne, après l'Espagne et l'Italie, à retirer se troupes d'Irak.

(Reuters)


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2) Politique des collaborateurs Irakiens
Les grandes manoeuvres
30-01

# Le ministre de l'intérieur, Jawad Kadhem Al Boulani, a demandé aux pays arabes de réserver des lits dans leurs hôpitaux pour soigner des policiers irakiens victimes des "terroristes".

Al Boulani a souligné "la faiblesse des moyens et des équipements dont disposent les effectifs de la police irakienne", alors que les morts et blessés se comptent "par milliers".

(AP)

30-01

Le ministre de l'intérieur, Jawad Kadhem Al Boulani a demandé un rééchelonnement du versement de la contribution de l'Irak au conseil des ministres arabes de l'Intérieur, un organisme #relevant de la Ligue arabe, invoquant les "problèmes financiers énormes dont souffre l'Irak du fait des graves défis sécuritaires auxquels il est confronté".

AP


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3 Politiques des occupants
3-1 Usa
Occupation de l'Irak
# Chou blanc et vert choux…

31-01

Le candidat à la présidentielle Barack Obama a préconisé un retrait des troupes armées US afin de mettre fin à "un désastre de politique étrangère". il souhaite un retrait des troupes US d’Irak d'ici mars 2008 …

(Il n'a pas pour autant prôné le blocage du financement des opérations militaires.)

01-02

Barack Obamaa présenté un projet de loi prévoyant le redéploiement des troupes,

"Il est maintenant important que le Congrès offre des approches constructives spécifiques à ce qui s'est avéré être un désastre de politique étrangère", "Car nous avons trop d'intérêts en jeu pour rester simplement sur la touche et critiquer".

M. Obama propose dans son projet de loi de plafonner la présence américaine au nombre actuel de soldats déployés, soit 130.000,

AP



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Les grandes manoeuvres
# 03-02:

Hillary Clinton, s'est engagée à rapatrier les troupes américaines si elle est élue en 2008.

"Si nous, au Congrès, ne mettons pas fin à cette guerre avant janvier 2009, je le ferai en tant que présidente", a-t-elle déclaré. "Je comprends la frustration et la colère. Si j'avais été présidente en octobre 2002, je n'aurais pas lancé cette guerre",

03-02

Obama, a appelé à la fin du cynisme en politique.

03-02

Edwards, estime aujourd'hui qu'elle est une erreur, a souligné que les démocrates se devaient d'empêcher le renforcement des troupes américaines en Irak.

"Ils comptent sur nous pour être faibles, pour être politiques et pour être prudents", a-t-il dit en faisant allusion aux membres de l'administration Bush. "Ce n'est pas le moment de faire des calculs politiques. Voici venu le temps du courage politique. Il est temps de se dresser!", a-t-il lancé à la foule.

(Reuters)



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Dans les coulisses et au sénat.
05-02
## Les républicains ont bloqué l'ouverture d'un débat au Sénat sur une résolution concernant la guerre en Irak, mais les démocrates ont juré de trouver un moyen de contraindre Bush à changer de ligne de conduite.

Soixante voix étaient nécessaires pour que les débats s'ouvrent sur une résolution non contraignante qui aurait souligné le désaccord du Sénat avec le projet du chef de la Maison Blanche de déployer 21.500 soldats supplémentaires en Irak.

AP



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4 Lutte pour la libération du territoire
03-02

# Des couvre-feux ont été imposés dans les deux grandes villes du nord de l'Irak, Kirkouk et Mossoul.

A Kirkouk, ville ethniquement mixte située au coeur de la région pétrolifère du nord de l'Irak, 2 voitures piégées, dont l'une était conduite par un kamikaze, ont explosé à proximité des bureaux des deux principaux partis kurdes, le Parti démocratique du Kurdistan et l'Union patriotique du Kurdistan.

La police a interdit la circulation automobile et, de source policière, on a déclaré que tous les accès à la ville avait été fermés pour éviter l'entrée éventuelle de nouveaux véhicules piégés.

Plus au Nord, un couvre-feu a également été imposé à Mossoul, la troisième plus grande ville du pays, à la suite d'affrontements dans plusieurs quartiers entre des résistants et la police.

De source policière, on affirme que ces affrontements avaient pour objectif la prise de la ville.

La police a fermé les ponts et ordonné à la population de quitter les rues.

NB ; Les attaques se sont poursuivies malgré le couvre-feu.

(Reuters)



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Pertes US
29-01

Un hélicoptère a été touché par des tirs d'armes légères près de la ville de Najaf lors d'un affrontement avec un groupe armé, tuant ses deux membres d'équipage

30-01.

Un Marine est mort lundi des suites de blessures infligées dans des combats dans la province d'Anbar une vaste province qui s'étend des faubourgs de la capitale irakienne aux frontières avec la Syrie, la Jordanie et l'Arabie saoudite.

AP

30-01

3 soldats ont été tués au combat dans la province d'Anbar

AP

31-01

Un soldat Us appartenait au détachement spécial Task Force Lightning. a été tué mercredi lors de combats dans la province de Salahuddin, au nord de Bagdad, a annoncé l'armée.

Lors de ces opérations de combat, un autre soldat de cette unité a été blessé, selon le communiqué de l'armée américaine.

Leurs identités n'ont pas été communiquées.

(AP)

31-01

Deux soldats et un "marine" américains ont succombé à leurs blessures mardi à la suite de combats dans la province d'Anbar, dans l'ouest de l'Irak, annonce un communiqué de l'armée américaine.

Aucune précision n'est donnée quant aux circonstances de la mort des trois militaires.

(Reuters)



01-02.
Un soldat Us assigné à la Force multinationale est mort des suites de blessures infligées mardi dans des combats a annoncé l'armée américaine, mercredi.
AP

02-02

Des témoins et la police locale confirme qu’un hélicoptère AH-64 Apache a été abattu dans la région de Taji, site d’une base aérienne, à une vingtaine de kilomètres au nord de Bagdad.

Selon ces témoignages, deux hélicoptères volaient côte à côte lorsque des hommes ont ouvert le feu vers 7h30 du matin, envoyant l’un des deux appareils s’écraser au sol avec une traînée de fumée derrière lui.

"Deux soldats ont été tués lorsque l'hélicoptère a été abattu. Leurs corps ont été récupérés et le secteur a été sécurisé", indique le département de la Défense dans un communiqué.

L’armée d’occupation a confirmé avoir perdu 3 hélicoptères en moins d’un mois.

AP & Afp

03-02

L’armée US a annoncé la mort de deux militaires dans la province d'Anbar.

(Reuters)

03-02

L’armée a annoncé la mort de deux de ces soldats dans des attaques.

(AFP)

04-02

Deux soldats s ont été tués dimanche dans des attaques en Irak, a annoncé lundi l'armée Us dans des communiqués distincts.

"Un soldat a été tué dimanche au nord de Bagdad quand une bombe a explosé au passage de son véhicule alors qu'il effectuait une mission de soutien", a indiqué un communiqué militaire.

Un deuxième soldat, "qui effectuait une opération dans la province Diyala", a été blessé mortellement par des tirs d'armes légèresau cours d'une patrouille, selon un autre communiqué.

(afp- 12h37 - AP)



http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=200001&sid=7496934

05-02

Un soldat britannique a été tué lundi dans l'explosion d'une mine dans le district d'Al Achar, de Bassorah.

Plusieurs civils ont également été blessés dans l'explosion de la mine.(et combien de soldats ?)

(Reuters)



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1-1 Bagdad
"Opération Wolf"

03-02

Plus de 50.000 soldats et policiers irakiens et 35.000 soldats américains doivent participer à une nouvelle opération, mais les renforts américains promis par le président George W. Bush arrivent au compte-goutte et les derniers soldats ne doivent arriver à Bagdad qu'en avril.

AFP

04-02.

Des officiers américains ont déclaré à la presse que l'opération annoncée de longue date aurait une ampleur jamais égalée depuis l'invasion du pays il y a quatre ans. .

Si l'offensive des forces gouvernementales irakiennes et des Américains semble imminente, le général William Caldwell a prévenu cependant qu'elle ne donnerait pas de résultats du jour au lendemain.

(Reuters)

04-02

Trois colonels de l'armée américaine, chargés de conseiller la police et les militaires irakiens dans la ville, ont fait savoir que le centre qui doit coordonner les prochaines opérations serait opérationnel à compter de lundi.

"On s'attend à ce que le plan soit mis en oeuvre peu après", a ajouté le colonel Doug Heckman, conseiller auprès de la 6e division de l'armée irakienne. "Ce sera une opération comme la ville n'en a jamais vu jusqu'ici. Bien plus importante que tout ce qui a été vu", a-t-il souligné.

(Reuters)

05-02

Les forces de la police et de l'armée irakiennes, soutenues par des chars et des véhicules blindés, ont installé le matin de nouveaux barrages dans l'est de la capitale en vue de préparer le lancement du plan destiné à pacifier la capitale, ont constaté les photographes de l'AFP.

De nouveaux points de contrôle ont été ainsi installés dans la région de Karrada, Rassafa, Moustansiriyah, Adhamiyah et Sadr City, sur la rive est du Tigre, qui sépare la capitale en deux.

Sous les ponts des voies rapides, des postes fixes de l'armée, protégés par des chars et entourés de barbelés, procédaient au contrôle des automobilistes.

L'accès principal de Sadr City, , est commandé par un barrage tenu par des commandos de la police et de l'armée, tandis que les artères traversant ce quartier sont placés sous le seul contrôle de la police.

Les contrôles ont été renforcés sur quelques ponts ouverts à la circulation reliant les deux rives du Tigre.

(AFP)



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1-2 Province d'Anbar (vaste territoire à l'ouest de Bagdad comprenant les villes de Amiriya, Baghdadi, Diyarah, Falloujah, Habbaniyah, Haditha, Haqlaniyah, Hawija, Hit, Houssabayh, Karabilah, Khaldiyah, Koussaïba, Mahawil, Oubaïdi, Ramadi -capitale de la province d'Al-Anbar-, Kaïm (à la frontière avec la Syrie), Sindjar & Zaidan)
Falloujah,
03-02
L'armée US affirme aussi avoir tué trois résistants lors d'une fusillade à Falloudja et un quatrième au nord de Bagdad.

Selon les militaires américains, ces 3 résistants étaient membres de réseaux de combattants étrangers.

(Reuters)

Ramadi

02-02

Les forces US disent avoir tué 18 résistants :

L'armée américaine explique dans un communiqué que ses forces ont été attaquées jeudi soir

Les soldats n'étant pas parvenus à prendre le dessus dans l'échange en tirant à la mitrailleuse et avec leurs blindés, ils ont demandé un appui sous forme de frappes aériennes.

Vendredi, les américains ont une nouvelle fois été attaquées. "Les forces de la coalition ont riposté à la mitrailleuse et avec un char afin de mettre fin à l'attaque".

Des frappes aériennes ont à nouveau été sollicitées, et elles ont mis fin aux combats.

Selon l'armée, trois résistants ont été tués.

Elle signale qu'aucun soldat américain n'a été touché… pendant lors de ces deux attaques !!!

(Reuters)


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1-3 Province de Ninive : Mossoul (capitale de la région nord du pays province de Ninive- à 375 km au nord de Bagdad,) AL-Hadhar, Hawijah, Kassak"(70 km au nord-est de Mossoul) & Tall Afar
Mossoul
05-02

l'adjoint du gouverneur de la province de Ninive, Leith al-Osman, a été blessé ainsi que trois de ses gardes du corps par des tirs sur leur convoi dans le nord de la ville.

(Afp- 11h26


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1-6 Samarra (125 km au nord de Bagdad),
Samarra, à 125 km au nord de Bagdad.
03-02

Six policiers ont été tuées samedi dans des attaques.

AFP


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1-7 Province de Diyala (Baaqouba (chef-lieu- 60 km au nord de Bagdad) Abou Saïda.-Bahriz, Baladrouz, Balad Rouz,Jaloula, Khalès, Khan Bani Saad, Moqdadiyah, Mouradiya, Yathreb
(La région de Baaqouba, capitale de la province de Diyala, à 60 km au nord de Bagdad, est le théâtre d'attaques visant quasi quotidiennement les forces colonialistes et ces acolytes sur le terrain
Baaqouba (60 km au nord de Bagdad)
05-02

Khadim al Hamadani, haut responsable de l'Armée du Mahdi, a été tué dimanche dans son village d'Houeïdar, près de Bakouba, au cours d'une opération américano-irakienne.

Abdoul Mehdi al Matiri, représentant de la formation politique de Sadr, a dénoncé un "assassinat".

(Reuters)



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1-11 Province de Salahedinne : Tikrit (170 km au nord de Bagdad- chef-lieu de la province de Salaheddine)
Tikrit, à 250 km au nord de Bagdad.,

01-02

Le gouverneur de la province de Salaheddine, Hammoud al-Chakti, a échappé à une attaque qui s'est produit dans l'université de la ville. Quatre de ses gardes ont été blessés.

(AFP)






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1-12 Province de Najaf
Najaf

01-02

Un couvre-feu total a été imposé et jusqu'à nouvel ordre sur la région de Najaf, par crainte d'une nouvelle attaque de groupes de résistants quatre jours après de violents combats entre une milice(’VOIR LE NOM) et des forces irakiennes et américaines, ont annoncé vendredi les autorités locales.

"Le couvre feu, imposé dans la nuit de jeudi à vendredi, a été prolongé et il touche toute la région de Najaf sans exception y compris Koufa, au nord-est de la ville sainte", a affirmé la police..

(AFP)


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1-13 Les autres régions de l'Irak occupée
Mikdadiya, à 90 km au nord-est de Bagdad
31-01

Un camion-citerne apparemment conduit par un kamikaze a explosé mercredi sur une base de l'armée irakienne à Mikdadiya, à 90 km au nord-est de Bagdad, faisant au moins neuf blessés(ou tués) selon des sources policière et militaire.

Des habitants ont dit que l'explosion avait provoqué une énorme boule de feu et avait été entendue dans toute la ville.

(Reuters)

nb :

31-01

Un camion-citerne explose sur une base militaire irakienne

Au 1er paragraphe, bien lire "neuf blessés" au lieu de "neuf morts". ???

(Reuters) –


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Enlèvements
04-02

"Jalal Sharafi, le second secrétaire de l'ambassade de la République islamique d'Iran" a été enlevé en Irak, a indiqué le ministère iranien des Affaires étrangères.

Le diplomate a été enlevé "dans un acte terroriste, devant la banque Melli et a été emmené dans un lieu indéterminé", a ajouté le porte-parole du ministère, Mohammad Ali Hosseini, cité par l'agence Irna.

(AFP)




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L’Irak en chiffres (depuis le début de la guerre de conquête en mars 2003)

du 29-01 au 05/02/07



Peuple


Civils tués (depuis l'occupation)
670.653

Civils blessés (depuis l'occupation)
67.786 (chiffre très très minimum)

Civils violés (par les troupes d'occupations)
2.507 (voir Ibrahim Allousch

Civils/Résistants arrêtes : (une dizaine par jour...)
8.935 (chiffre minimum)

Résistants (décrit tel quel ) tués
3.419 (chiffre minimum)

Résistants (décrit tel quel ) blessés
3.824 (chiffre minimum)

En prison
40.268. (chiffre minimum)

Embargo
750.000 enfants (chiffre minimal)

Embargo
750.000 adultes (chiffre moyen)




Militaires irakiens tués pendant l'invasion
45.565 (chiffre minimal)

Civils tués pendant l'invasion
120.134 (chiffre minimal)




Coalition (depuis le début de la guerre) :


Nombre de Soldats tués (ou morts...)
33.896

Soldats rapatriés (blessés ou malades)
51.882(chiffre minimal)

(*) dont 10% meurent en cours de route ou à l'hopital)


Disparus (dans la nature)
1.014

Désertions
5.501

Mutinerie
2 corps + 25

Aide psychologique
66.108***

Suicides
79




Policiers/soldats irakiens (ou mercenaires ..) tués
11.099

Policiers /soldats irakiens (ou mercenaires .) blessés
24.975

Policiers /soldats irakiens disparus (dans la nature)
13.854




Autres tués (collaborateur irakiens & autres etc)
4.610

Autres blessés ( collaborateur etc)
3.293




Oléoducs,les infrastructures pétrolières & d'electricité
240 attaques (très grand minimum)

Infrastructures du rail
195 attaques (idem)

Hélicopteres
78 ++ (idem)

Avions (& drone)
26 ++





01-02
## 1.971 civils tués en janvier.

Ce bilan, qui se fonde sur des informations collectées auprès de différents ministères, n'est pas exhaustif, mais confirme la tendance révélée par d'autres statistiques.

Les Nations unies, qui recoupent les données du ministère de la Santé et celles de la morgue de Bagdad, évaluent les pertes civiles de décembre à 2.914 morts. Elles avaient recensé 3.462 décès en novembre.

(Reuters)

Ces totaux sont obtenu par le recoupement (si possible) des chiffres des pertes communiqué par la résistance & les médias occidentaux + XINHUANET

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6 Les brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc

6-1 Le plan Bush pourrait exiger le déploiement de 35.000 à 48.000 hommes au total, et coûter 13 milliards de dollars.
Une estimation officielle du Bureau du budget du Congrès (CBO) a indiqué que le plan de M. Bush pourrait exiger le déploiement de 35.000 à 48.000 hommes au total, et non seulement 21.500, et coûter 13 milliards de dollars.

"Jusqu'à présent, le ministère de la Défense n'a identifié que le déploiement d'unités de combat, mais les opérations militaires américaines exigent aussi d'importantes forces de soutien", logistique et autre, explique une analyse du CBO.

Aussi cet organisme estime que le déploiement de 21.500 combattants annoncé jusqu'à présent pourrait se traduire par un déploiement réel de 35.000 à 48.000 hommes au total.

(AFP- 31-01)



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6-2 Les guerres coûtent cher... L'administration Bush demande une rallonge budgétaire pour ces guerres contre l’Irak et l’Afghanistan.
Bush s'est engagé à ramener le budget fédéral à l'équilibre d'ici 2012 mais les guerres en Irak et en Afghanistan coûtent cher comme va le montrer son budget pour 2007/2008
Bush va demander pour la prochaine année budgétaire (octobre 2007/septembre 2008) quelque 145 milliards de dollars pour financer les guerres en Irak et en Afghanistan

Il va également présenter au Congrès lundi une demande de budget supplémentaire d'environ 100 milliards(77 milliards d'euros) pour ses opérations militaires en Irak et en Afghanistan cette année, et de 145 milliards de dollars (111 milliards d'euros) en 2008, a annoncé vendredi un haut responsable gouvernemental américain.

La rallonge demandée pour l'année courante comprend 93,4 milliards de dollars (71,7 milliards d'euros) pour le ministère de la Défense, qui viendraient s'ajouter aux 70 milliards de dollars (53,7 milliards d'euros) déjà approuvés par le Congrès en septembre.

La requête sera formulée lundi, en accompagnement du budget présenté par .Bush pour l'année fiscale qui commence le 1er octobre.

Elle portera à 170 milliards de dollars au total (130 milliards d'euros) l'enveloppe pour 2007 pour l'année budgétaire en cours pendant laquelle il a déjà requis 70 milliards de dollars.

Selon le Bureau budgétaire du Congrès (CBO), les guerres ont déjà coûté aux contribuables américains 503 milliards de dollars depuis 2001 et les sommes demandées lundi vont porter le total à plus de 700 milliards de dollars.

Bush, qui devrait quitter le pouvoir en janvier 2009, s'est engagé à mettre en place un programme visant à ramener les finances du pays à l'équilibre d'ici 2012. …Mais il a oublié fort opportunément jusqu'à présent de mettre dans ses propositions de budget annuelles le coût des opérations militaires.

NB : Jusqu'à présent, les opérations militaires étaient financées par des collectifs budgétaires et des demandes de financement exceptionnel qui ne font pas l'objet de débats aussi serrés que pour le budget normal.

Marc lemaire :

(Source : AFP- 04-01 & AP 02-02



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6-3 George Bush donne la priorité aux dépenses militaires …
Bush devrait évaluer lundi à 300 milliards de dollars le coût de la guerre en Irak
Le projet de budget pour l'année fiscale 2008, prévoit également une hausse de 10,5% des dépenses militaires.

Le responsable du budget à la Maison blanche, Rob Portman, a précisé que l'évaluation du coût de la guerre en Irak contenue dans le budget était "prudente"

Il a confirmé que Bush allait demander une enveloppe supplémentaire de 100 milliards de dollars pour financer les guerres d'Irak et d'Afghanistan pour l'année fiscale 2007, qui court jusqu'en septembre et 145 milliards de dollars pour l'année 2008.

Bush devrait par ailleurs proposer une augmentation de 1% des dépenses - hors dépenses militaires - pour l'année fiscale 2008, a précisé ce responsable qui a requis l'anonymat.

Compte-tenu du niveau de l'inflation, qui s'établit à un rythme annuel d'environ 2,5%, cela équivaudra à une baisse pour de nombreux postes….

04-02 (Reuters) –



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6-4 Opération Wolf" : Prise de fonction pour le général Gambar devant commander la prochaine 'opération' à Bagdad 04-02
Le général Abboud Gambar prendra lundi le commandement des forces irakiennes appelées à collaborer à la prochaine opération americaine à Bagdad, d'après un haut conseiller militaire américain, qui a précisé que sa prise de fonction serait suivie sous peu de la tentative de reprise de contrôle de Sadr City menée conjointement avec l'armée américaine.

L'armée américaine a confirmé dimanche que le général Abboud Gambar, dont le choix pour diriger l'opération avait été rapporté par l'Associated Press il y a près d'un mois, avait été nommé pour prendre la tête des opérations.

Sa désignation s'est faite sous la pression des Etats-Unis, qui se sont opposés à la nomination du général Mohan al-Freiji, le premier choix de Nouri al-Maliki.

Le général Gambar, avait été brièvement détenu comme prisonnier par les Etats-Unis après sa capture au cours de la guerre du Golfe en 1991. Avec son unité, il avait été décoré par le président Saddam Hussein après le conflit.

"Officiellement, le commandement opérationnel de Bagdad" prend ses fonctions "demain, il est donc attendu que le plan soit mis en oeuvre sous peu par la suite", a déclaré le colonel Douglas Heckman, conseiller de la 9e division de l'armée irakienne, qui opère sur la rive orientale du Tigre.

Deux journaux irakiens ont rapporté que l'opération débuterait lundi.

Mais Douglas Heckman et d'autres responsables militaires américains ont refusé de fournir plus de détails sur la date exacte du lancement de l'opération, précisant qu'elle monterait en puissance progressivement.

Heckman a expliqué que des milliers de militaires irakiens et de soldats américains envoyés en renforts étaient déjà sur place pour mener ces opérations.

Le conseiller militaire américain a dit s'attendre à des "résultats concrets" à la fin de l'été.

AP



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6-5 Les Quatre hélicoptères Us ont bien été abattus.
L'armée a confirmé pour la première fois dimanche que ses quatre hélicoptères ayant ‘chuté’ en deux semaines en Irak avaient été abattus.
Au total 21 militaires américains et civils travaillant dans le domaine de la sécurité ont été tués dans ces opérations, a précisé le général William Caldwell, confirmant des informations transmises par des témoins ou émanant de fuites à l'intérieur de l'armée.

Caldwell, : Des dizaines d'hélicoptères américains ont été abattus en Irak en quatre année de conflit. Mais le bilan anormalement élevé de ces deux semaines laisse à penser que les résistants ont changé de tactique ou qu'ils utilisaient des armes plus puissantes.

"Sur la base de ce que nous observons, nous sommes en train d'ajuster nos tactiques et nos procédures relatives au déploiement de nos hélicoptères", a expliqué Caldwell

(Reuters 04-02 )


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7 Dossier & Point de vue
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs

mais doit être vu comme information

Marc


7-1 Rapport "The Military Balance". : La "guerre psychologique" est négligée en Irak et Afghanistan.
Les Etats-Unis et les pays qui leur apportent un soutien militaire en Afghanistan et en Irak devraient porter plus d'attention à l'aspect psychologique de ces conflits, estime l'Institut international pour les études stratégiques (IISS).

Dans son rapport annuel, cet influent cercle de réflexion juge que, dans ces deux pays, "les résistants se sont montrés habiles à mener des campagnes d'information réussies qui touchent un large public à travers le monde et déclenchent des violences dans d'autres pays".

"En revanche, les armées occidentales ont fait preuve d'une insuffisante capacité dans leurs efforts pour mettre en oeuvre des opérations psychologiques et d'information", note l'IISS dans son document annuel, intitulé "The Military Balance".

Les armées occidentales ne doivent pas se contenter de distribuer aux populations locales des tracts leur assurant "nous sommes là pour vous aider" ou de diffuser le message que "la vie s'améliore", poursuit l'IISS.

"En réalité, il est possible que la vie ne s'améliore pas et qu'aux yeux du public visé la présence militaire (occidentale) pourrait bien faire partie du problème."

En Afghanistan, plus précisément, les bilans réguliers des forces de l'Otan annonçant des pertes dans les rangs adverses pourraient se révéler contraires aux effets recherchés.

L'IISS relève que "le décompte des cadavres" a des effets différents selon qu'il est annoncé sur le théâtre des opérations ou à son opinion intérieure.

"L'effet psychologique à l'intérieur est celui d'un succès militaire susceptible d'engendrer un soutien politique. Sur le théâtre des opérations, l'effet peut être inverse, chaque mort pouvant susciter de nouvelles recrues volontaires pour la cause."

Les militaires occidentaux doivent davantage s'interroger sur les véritables attentes de la population locale et faire preuve de compréhension psychologique et culturelle pour saper le soutien dont jouissent les mouvements insurrectionnels."

"Les unités déployées en Irak et en Afghanistan n'ont pas reçu une formation leur permettant d'avoir un véritable impact psychologique positif dans leurs zones d'opérations", estime l'IISS, qui critique notamment l'"absence de cohérence" sur ce plan des pays de l'Otan opérant en Afghanistan.

L'Otan, souligne-t-il, fait face dans ce pays à son défi le plus sérieux car la résistance inattendue des taliban met en évidence l'insuffisance de ses troupes sur le terrain et l'inadéquation de l'équipement de certains contingents.

"Du succès ou de l'échec de ses opérations en Afghanistan dépendra l'avenir de l'Otan", estime l'Institut.

L'Alliance atlantique compte à la faveur de l'hiver sur une pause pour améliorer la sécurité des militaires américains, britanniques, canadiens et néerlandais.

Mais, estime l'IISS, "il est probable que les résistasnts eux aussi, y voient un tournant" dans la guerre.

(Reuters


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7-2 Point de vue de Michel Monette : Des services secrets américains de plus en plus privés.
Mike McConnell, celui que le président Bush vient de nommer directeur de la National Intelligence à la place de John Negroponte, était vice-président de la firme privée Booz Allen Hamilton. Cette firme est étroitement associée aux services secrets américains, qui comptent de plus en plus sur l'entreprise privée pour accomplir leurs missions.
Au cours des dernières années, McConnel a été impliqué dans des opérations de surveillance controversées, dont le fameux programme Total Information Awereness. Il a derrière lui une carrière militaire dans les forces navales américaines qui l'a mené jusqu'au poste de vice-amiral. De 1992 à 1996, il a dirigé la National Security Agency (NSA). Si le nom de cette agence ne vous dit rien, peut-être celui d'ECHELON vous indiquera-t-il la nature de ses activités.

Le va-et-vient entre le secteur public et le secteur privé est courant aux États-Unis. Toutefois, depuis quelques années, s'est ajoutée une privatisation sans précédent des fonctions de l'armée et des services secrets.

Le journaliste indépendant Tim Shorrock estime que les États-Unis contractent au privé environ la moitié du budget annuel des 16 agences de surveillance, lequel s'élève à quelque 45 milliards US$.

Des militaires de carrière tels McConnell, qui ont eu accès aux plus secrets des secrets d'État, se font offrir de très bons salaires par les firmes les plus actives dans le domaine. Les premiers mots de McConnell à la presse en disent long sur sa vision du service civil : « I plan to continue the strong emphasis on integration of the community to better serve all of our customers . » (Democracy Now ! Mike McConnell, Booz Allen and the Privatization of Intelligence.)

C'est un vieil ami qui a approché McConnell pour le poste de directeur de la National Intelligence, l'agence qui chapeaute toutes les agences de sécurité. Cet ami est lui-même féru de l'art de mélanger intérêt personnel et intérêt public. Il se nomme Dick Cheney.

Selon l'enquête menée par Shorrock, les firmes privées mêlées à la sécurité nationale ont une très mauvaise réputation quand il est question de respect de la vie privée. Mais l'exécutif américain peut, en revanche, compter sur leur totale loyauté. Ce ne sont pas ces firmes qui vont s'opposer à une opération douteuse au nom de l'éthique publique. Le client a toujours raison.

C'est pour faire face aux avancées technologiques de la fin des années 1990 que les agences de sécurité américaines ont fait de plus en plus appel au privé. Elles avaient perdu la longueur d'avance qu'elles avaient toujours eue sur le privé.

Mais un autre phénomène a joué. Les administrations américaines n'ont eu de cesse de réduire le personnel de leurs agences. Il a bien fallu que celles-ci se tournent vers le privé dont une bonne partie du personnel venait du secteur public. Il fut d'autant plus facile d'attirer ce personnel qu'il était moins bien payé par le gouvernement.

Shorrock a pu mettre la main sur une information qui en dit long sur le rôle de Booz Allen. Il a découvert que la firme compte parmi son personnel « more than 10,000 TS/SCI cleared personnel ». TS/CSI est le niveau de sécurité le plus élevé.

McConnell était, avant sa nomination, président de l'Intelligence and National Security Alliance (INSA), l'association représentant les sous-traitants de la NSA et de la CIA (Salon.com The spy who came in from the boardroom).

Michel Monette,

mardi 30 janvier 2007, 17h21

sa biographie

Je suis né en 1953. J’ai connu la messe en latin et les années rythmées par les fêtes calendaires. À l’époque, nous achetions des petits chinois. Eh oui! Chacun nous coûtait 25 sous canadiens. .

Le temps passa. Je fus reçu maître es art en histoire. J’enseignai un temps; quelques charges de cours universitaires. Le marxisme était à la mode. La lutte des classes expliquait tout.

Le communisme s’est s’effondré. Les riches s’enrichissent désormais sans retenue, les pauvres s’appauvrissent sans espoir et nous, entre les deux, nous vivons bien. Pour ma part, j’ai fait le métier de pédagogue, puis de communicateur que je fais toujours.



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7-3 Point de vue de l’AP : 'Reconstruction' en Irak: des dizaines de millions de dollars perdus.
Des dizaines de millions de dollars de l'aide à la reconstruction de l'Irak ont été gaspillés par le gouvernement américain, notamment dans des projets tels qu'une piscine olympique jamais utilisée ou pour du matériel militaire dont on a perdu la trace, selon un rapport officiel remis mercredi.
La guerre en Irak a déjà coûté aux contribuables américains plus de 300 milliards de dollars (232 mds euros), dont 21 milliards pour la reconstruction, avec "à ce jour un succès limité", estime l'inspecteur général Stuart Bowen Jr dans son audit trimestriel.

D'après ce document, le Département d'Etat américain a par exemple payé 43,8 millions de dollars (33,8 millions d'euros) à DynCorp International pour réaliser dans la banlieue de Bagdad des logements pour les formateurs de la police irakienne. Ce complexe résidentiel reste vide depuis des mois. Environ 4,2 millions de dollars (3,2 millions d'euros) ont servi à la construction d'une piscine olympique et à l'acquisition d'un parc de 20 caravanes, censées accueillir les visiteurs de marque. Ces dernières dépenses ont été décidées par le ministère irakien de l'Intérieur sans l'aval des Etats-Unis.

Autre irrégularité, de taille: des responsables américains ont dépensé 36,4 millions de dollars (28 millions d'euros) pour des véhicules blindés, armures corporelles et des équipements de communication dont on ne trouve plus de trace.

DynCorp aurait aussi émis 18 millions de dollars (14 millions d'euros) de factures qui pourraient être injustifiées, selon l'audit. Le Département d'Etat a assuré avoir mis en place un système de vérification des factures, qui a d'ailleurs rejeté une note de 1,1 million de dollars (850.000 euros) de DynCorp ce mois-ci.

L'audit de Stuart Bowen Jr tombe au moment où le président américain George W. Bush tente de convaincre le Congrès, désormais à majorité démocrate, d'approuver une enveloppe complémentaire de 1,2 milliard de dollars (930 millions d'euros) pour la reconstruction en Irak.

"La sécurité en Irak continue de se détériorer, retardant les progrès dans tous les secteurs de la reconstruction et menaçant l'effort général de reconstruction", lit-on dans le rapport de 579 pages. Le degré de corruption demeurerait élevé parmi les responsables irakiens, tandis que les autorités américaines auraient du mal à suivre et contrôler les contrats de la reconstruction.

Au cours du trimestre écoulé, le bureau de Stuart Bowen a ouvert 27 nouvelles enquêtes, portant le nombre d'affaires à 78. Vingt-trois devraient faire l'objet de poursuites, la plupart pour corruption. Cependant, "la fraude n'a pas été un élément significatif de l'expérience américaine en Irak", selon Stuart Bowen.

Sur les 21 milliards de dollars (16 milliards d'euros) du Fonds de reconstruction de l'Irak, créé en 2003, la plus grande partie a été allouée à la sécurité et la justice (34%) ainsi qu'à la production et la distribution d'électricité (23%), qui reste cependant inférieure au niveau d'avant-guerre. Douze pour cent des dépenses de reconstruction ont été consacrées à l'eau, autant au développement économique, 9% au pétrole et au gaz, 4% aux transports et communications et 4% encore à la santé.

Les auditeurs se déclarent "inquiets" pour la gestion future de la reconstruction par le gouvernement irakien. Ce dernier disposait encore de "milliards de dollars alloués qui restaient inutilisés fin 2006", écrivent-ils. Et de souligner que "le défi le plus important (en Irak) reste le renforcement de l'Etat de droit -système judiciaire, prisons et police". "Les Etats-Unis ont dépensé des milliards de dollars dans ce domaine, avec à ce jour un succès limité."

AP



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7-4 Point de vue de l’AP : Le sort de Kirkouk attise les tensions ethniques.
Extrait Kirkouk, capitale multi-ethnique d'une province très riche en pétrole, attise les convoitises. Les Kurdes l'intégreraient bien dans leur Kurdistan irakien semi-autonome, mais les Turkmènes et les Arabes ne l'entendent pas de cette oreille. A l'approche d'un référendum sur l'avenir de cette cité stratégique, les tensions -et les appétits- s'aiguisent.
Ces tensions, sont alimentées par une lutte bien actuelle pour le contrôle des ressources pétrolières, dépassent le strict cadre régional. Le gouvernement de Bagdad est partie prenante de ce dossier, mais également la Turquie voisine, le tout sous le regard inquiet -et peut-être intéressé- de la communauté internationale.

Face aux velléités autonomistes des Kurdes, les communautés turkmène et arabe de Kirkouk s'efforcent de faire entendre leurs voix et se retrouvent sur un objectif commun: maintenir Kirkouk dans un Irak arabe.

Parallèlement, la Turquie, grand voisin du Nord, exerce une forte pression sur le gouvernement de Bagdad en vue de protéger les intérêts des turkmènes, autrefois majoritaires quand Kirkouk faisait partie de l'Empire ottoman.

La Turquie, a un autre objectif: empêcher les Kurdes de Turquie de bénéficier d'une influence renforcée de leurs frères irakiens et de faire valoir eux aussi leur quête d'un Kurdistan autonome, voire indépendant.

Or, nul ne doute que, si Kirkouk et ses très riches champs pétrolifères sont rattachés au Kurdistan irakien, cette région semi-autonome prendra de plus en plus de poids et connaîtra un boom économique qui pourrait profiter aux résistants kurdes circulant librement de part et d'autre de la frontière turco-irakienne.

En un siècle, Kirkouk a connu une succession de changements de majorité ethnique.

Si l'on se fie aux résultats des élections de décembre 2005, les Kurdes ont obtenu 26 des 41 sièges du Conseil provincial, les Turkmènes neuf, les Arabes cinq et les chrétiens assyriens un.

Turkmènes et Arabes accusent les Kurdes d'avoir organisé le retour massif des leurs à Kirkouk en prévision du référendum prévu d'ici la fin de l'année sur l'avenir de la ville.

En effet, dans son article 140, la nouvelle Constitution irakienne stipule que le statut de Kirkouk devra être réglé avant la fin 2007.

Aucune date n'a encore été fixée pour cette consultation. Mais, convaincus d'être majoritaires, les Kurdes veulent s'en tenir à ce calendrier avec l'espoir que la province de Tamim et sa capitale Kirkouk intègrent le Kurdistan irakien.

Turkmènes et Arabes ne sont pas les seuls à s'inquiéter de la perspective d'un tel référendum. Aux Etats-Unis, le Groupe d'études sur l'Irak -la fameuse commission Baker-Hamilton- lançait une mise en garde en décembre: "étant donné la situation très dangereuse à Kirkouk, l'arbitrage international est nécessaire pour éviter des violences communautaires. Un référendum sur l'avenir de Kirkouk serait explosif et devrait être repoussé".

Le gouvernement central irakien -dans lequel le président Jalal Talabani, le vice-Premier ministre Barham Saleh et le ministre des Affaires étrangères Hoshyar Zebari sont kurdes- rejette toute ingérence étrangère, particulièrement de la Turquie. Au risque de laisser un nouveau front ethnique s'ouvrir dans le pays.

AP -29-01


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8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
8-1 Quinze soldats britanniques de moins de 18 ans envoyés en Irak …
Quinze soldats âgés de moins de 18 ans ont été envoyés combattre en Irak depuis juin 2003, en violation du protocole des Nations unies sur les droits des enfants, a reconnu le gouvernement britannique.

Selon le ministre de la Défense Adam Ingram, la "grande majorité" de ces jeunes soldats étaient à moins d'une semaine de leur 18ème anniversaire quand ils ont été déployés ou ont quitté le théâtre des opérations moins d'une semaine après y être arrivés.

Il y avait parmi eux quatre jeunes filles et aucun d'entre eux n'avait moins de 17 ans. "Moins de cinq soldats de 17 ans ont été déployés pour une période de plus de trois semaines", a-t-il ajouté dans une réponse écrite à la Chambre des communes.

Aucun adolescent n'a été envoyé en Irak depuis juillet 2005 et de nouvelles mesures sont en place pour garantir qu'aucun moins de 18 ans n'est envoyé en zone de guerre.

"Malheureusement, ces procédures ne sont pas infaillibles, et la pression pesant sur les unités ont eu pour conséquence que dans un petit nombre de cas, des soldats ont été par inadvertance déployés en Irak avant leur 18ème anniversaire".

Seuls en Europe, les Britanniques peuvent entrer dans l'armée à 16 ans, si leurs parents sont d'accord. Une disposition dénoncée par certains défenseurs des droits des enfants.

En juin 2003, Londres a ratifié le protocole additionnel à la Convention des Nations unies sur les droits des enfants relative à l'implication des enfants dans les conflits armés. Le texte interdit la participation directe aux hostilités des soldats de moins de 18 ans.

Sarah Teather, élue de l'opposition libérale, a estimé cependant l'information "choquante", jugeant qu’il n'est pas possible que des gens aussi jeunes soient mentalement ou émotionnellement préparés à affronter un bain de sang à l'échelle de ce qui se passe en Irak",

La "Coalition internationale pour mettre fin à l'utilisation des enfants-soldats" rappelle que des enfants-soldats britanniques sont morts aux Malouines ou lors de la première guerre du Golfe et qu'une cinquantaine de moins de 18 ans ont servi dans le contingent britannique de la KFOR au Kosovo.

AP



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8-2 Un officier US devant la Cour martiale pour avoir refusé son affectation en Irak.
Un officier de l'armée qui s'est vu refuser la possibilité de débattre dans un tribunal de la légalité de la guerre en Irak, comparaît à partir de ce lundi pour avoir refusé d'aller en Irak.
L'officier âgé de 28 ans encourt une peine de quatre ans d'emprisonnement s'il est reconnu coupable d'avoir failli à son ordre de mission et pour avoir refusé d'embarquer avec son unité, la 3e brigade de la 2e Division d'infanterie.

Son procès devant la Cour martial commence ce lundi à Fort Lewis.

L'armée américaine reproche également à Watada d'avoir dit publiquement son opposition à l'implication militaire américaine en Irak qu'il juge comme moralement injuste et enfreignant les lois américaines.

"Dans la mesure où la participation à une action illégale est à terme illégale elle-même, je dois en tant qu'officier d'honneur et d'intégrité refuser cet ordre", avait souligné Watada dans une déclaration vidéo diffusée au cours d'une conférence de presse le 7 juin dernier.

Malgré l'inculpation qui a immédiatement suivi, Watada s'est à nouveau exprimé publiquement le 7 août au cours d'un rassemblement des Anciens combattants pour la Paix (Veterans for Peace). "Bien que les soldats américains veuillent bien faire, l'illégalité de l'occupation elle-même, la politique conduite par cette administration et les règles d'engagement sur le terrain de commandants désespérés les contraindra au bout du compte à participer à un crime de guerre", avait alors souligné Ehren Watada.

Watada et son avocat à Honolulu, Eric Seitz, estiment que ses déclarations sont protégés par le Premier amendement de la Constitution garantissant la liberté d'expression, mais les procureurs militaires estiment que son comportement constitue une atteinte au moral des troupes et un danger pour la mission de l'armée américaine en Irak.

"Il a trahi ses compagnons d'arme qui servent aujourd'hui en Irak", a déclaré le capitaine Dan Kuecker lors d'une première audition. Kuecker s'est refusé à tout commentaire sur cette affaire hors du tribunal.

Me Seitz n'a pas réussi à obtenir la possibilité de débattre devant un tribunal de la légalité de la guerre en Irak, au motif que, selon lui, elle viole les réglements de l'armée des Etats-Unis qui stipulent que les guerres doivent être lancées en conformité avec la Charte des Nations unies.

Le mois dernier, le lieutenant-colonel John Head, a décidé que Watada n'avait pas le droit de baser sa défense sur la légalité du conflit.

(AP) –

Remarque de la rédaction : Nous ne saurons pas plus que Watada s’appelle Watada


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9 Annexes
9 -1 Dossier : Le Proche-Orient est confronté à un afflux massif de réfugiés en provenance d'Irak.
a) Environ deux millions d'Irakiens ont fui leur pays (Reuters)

Selon l'ONU, ils sont déjà un million, rien qu'en Syrie, et si l'exode se poursuit à ce rythme, les conséquences seront lourdes pour toute la région.

Déjà, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU (UNHCR), les Irakiens représentent plus de 5% de la population syrienne (18 millions d'habitants). Selon le bureau du HCR à Damas, quelque 40.000 nouveaux réfugiés arrivent d'Irak chaque mois. Ils peuvent rester six mois sur un visa, puis doivent quitter le territoire avant de revenir pour six nouveaux mois.

En accueillant 700.000 Irakiens, la Jordanie a augmenté la sienne de 12% mais a pris des mesures pour endiguer le flux. Tout comme l'Egypte, qui a reçu 130.000 Irakiens.

L'ONG Human Rights Watch accuse les USA de ne rien faire: "Washington dépense environ deux milliards de dollars (1,55 milliard d'euros) par semaine pour la guerre en Irak, mais a à peine commencé à s'attaquer aux conséquences humaines de la guerre", constate Bill Frelick, responsable des réfugiés chez HRW.

Le HCR demande à Washington de prendre en charge au moins 20.000 réfugiés irakiens en 2007. Soit un gros effort par rapport aux quelques centaines de 2006....

Quant à l'exode intérieur, il est aussi terrible: 500.000 déplacés en 2006, et un total qui devrait atteindre 2,3 millions d'ici la fin 2007. Soit un Irakien sur dix.

AP-04-02

b) interview de Stéphane Jacquemet, représentant régional du Haut Commissariat de l'Onu pour les réfugiés (HCR).

Reuters - Pourquoi les Irakiens fuient leur pays?

Stéphane Jacquemet - Il y a une augmentation considérable du nombre de tués. La moyenne établie par l'Onu est de 3.000 par mois.

Reuters - Combien d'Irakiens ont fui?

Stéphane Jacquemet - On se situe sur une échelle de deux millions de déplacés dans les pays voisins et probablement entre 1,5 et 2 millions à l'intérieur de l'Irak. Cela inclut ceux qui ont fui ou qui ont été déplacés avant 2003.

Reuters - Où vont-ils?

Stéphane Jacquemet - Nous estimons qu'environ un millier de personnes fuient chaque jour l'Irak, mais le chiffre réel est sans doute bien supérieur. Entre un demi-million et un million d'Irakiens se trouvent en Jordanie, un nombre équivalent en Syrie, probablement plus de 100.000 en Egypte, entre 20.000 et 40.000 au Liban, 54.000 en Iran et un nombre indéterminé en Turquie.

Reuters - Dans quelle mesure les Irakiens peuvent-ils être réinstallés dans un pays tiers?

Stéphane Jacquemet - Les principaux pays occidentaux qui accueillent des réfugiés irakiens sont les Etats-Unis, l'Australie, la Suède et le Canada. Le problème, c'est qu'il est difficile pour certains Irakiens d'entrer dans les critères définissant un réfugié menacé de persécution.

Le HCR considère qu'étant donné le niveau de violence en Irak, chaque Irakien devrait être considéré comme un réfugié en vertu d'une définition élargie incluant les victimes de violences. Malheureusement, cette définition n'est pas reconnue par les Etats de la région, à l'exception de la Syrie, et elle n'est pas entièrement acceptée non plus par les pays qui offrent un quota de places de réinstallations.

Reuters - Combien d'Irakiens ont été réinstallés?

Stéphane Jacquemet - Leur nombre est très limité. Nous verrons cette année car d'après ce que nous avons compris, la plupart des pays souhaitent augmenter leurs quotas, mais même dans cette hypothèse, je ne vois pas leur nombre dépasser 5% à 10% du total de réfugiés arrivant en Jordanie ou en Syrie.

La réinstallation est une solution qui n'est offerte qu'à une petite minorité.

Reuters - Que va-t-il se produire si l'exode se poursuit?

Stéphane Jacquemet - La Syrie et la Jordanie pourraient-elles fermer leurs portes? C'est notre crainte. Il est essentiel que la communauté internationale propose une aide aux Irakiens qui ont trouvé refuge dans des pays voisins. Combien de réfugiés supplémentaires vont pouvoir entrer en Syrie et en Jordanie avant que ces pays ne disent stop? Dans quelle mesure les Occidentaux sont-ils prêts à prendre en charge une partie du problème? Cela reste à déterminer.

Reuters - Quelles sont les conséquences en Europe?

Stéphane Jacquemet - Il y a de toute évidence une augmentation du nombre de demandes d'asile. Les Occidentaux ont également intérêt à offrir un soutien aux pays qui sont la première destination des réfugiés, sinon il y aura d'importants mouvements de population incontrôlés, avec tous les risques que cela implique.