mercredi, août 30, 2006

Journal n°212

Sommaire :
1 Irak
a) La résistance
b) l'état colonial
Mise sur rail d'un état fasciste
3 Politiques des occupants
4 Lutte pour la libération du territoire
Décompte des pertes humaines
Détails sur le terrain
6 Les Brèves
6-1 Le mercure est monté aux environs de 49 degrés Celsius dans la capitale irakienne,
6-2 35 Mercenaires colombiens qui voulaient faire fortune en Irak, se sentent trompés, mais ne peuvent pas retourner dans leur pays.
7 Dossier & Point de vue
7-1 Point de vue de Mohammed Hachemaoui : Le chaos créatif : le cadeau de Bush à Ben Laden.
7-2 Point de vue de Dima Khatib : Hugo Chavez - gagner les coeurs et les esprits du monde Arabe.
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net.
8-1 Point de vue du groupe - Convergence des Causes : Les signes de l'épuisement.
8-2 Antonio Artuso : Lettre aux médias.
9 Annexes
9 -1 Procès de Saddam Hussein(au jour le jour)
9-2 Point de vue de Abdul-Azîz Bû Mushûlî : Que signifie, aujourd'hui, être sunnite ?
9-3 Géographie de l'Irak
Décompte des pertes humaines du 19 -08-08 au 26/08/06
tués
blessés
Peuple irakien
14
29
Usboys/Autres boys
6
1
Policiers, armée et collaborateurs
27
17

1) Analyse & commentaires
a) La résistance
b) Les colonisteurs
22-08
# Les soldats britanniques sont déployés dans le sud de l'Irak, une région longtemps restée plus ou moins calme (…) mais qui se trouve depuis plusieurs mois en proie à des combats de plus en plus nombreux.
(afp- 12h16)
2) Analyse du terrain
b) Les colonisteurs.
22-08
# Le plus haut commandant militaire britannique en Irak, le général Robert Fry, a "Je pense que nous avons quelque chose qui est, au mieux, une guerre civile en miniature", a déclaré le général Fry, commandant adjoint de la force multinationale en Irak, lors d'une téléconférence depuis Bagdad.
Mais il a estimé que la situation ne correspondait toutefois pas à la "définition" de guerre civile. "Je pense que nous avons quelque chose de localisé, très difficile à traiter".
(afp- 19h39)
24-08
"En avant ensemble",
# Le nouveau plan destiné à réduire les attaques à Bagdad commence(rait) à porter ses fruits, selon l'armée américaine, mais les attaques sont toujours nombreuses dans le reste du pays…
"Il y a bien une baisse du niveau des attaques à Bagdad depuis trois semaines, a affirmé le général américain William Caldwell, porte-parole de la Force multinationale.
L'opération est principalement portée sur les quartiers de Doura (sud), Amariyah et Gazaliyah (ouest), où seules une à deux attaques quotidiennes sont désormais recensées, contre une vingtaine auparavant selon le général Caldwell, qui s'est aussi félicité de l'évacuation des ordures de ces quartiers et de l'instauration d'un dialogue avec les responsables locaux.
(AFP)
24-08
# "La bataille de Bagdad va déterminer l'avenir de l'Irak", a assuré l'ambassadeur américain dans le pays, Zalmay Khalilzad, dans une lettre publiée mercredi dans le Wall Street Journal.
L’ambassadeur relève que le taux d’attaques à Doura a diminué de 80%. "Même s'il est trop tôt pour savoir si ces succès vont se poursuivre dans toute la ville, ces premiers progrès donnent de l’espoir aux Irakiens, tout comme aux Américains", a-t-il conclu.
(AFP)
c) Les forces en présence
2) Les troupes
Armée fantoche Irakienne
24-08
# Les troupes britanniques ont remis une importante base à l'armée irakienne, près d'Amara, à 365 km au sud de Bagdad, afin de se déployer près de la frontière avec l'Iran.
afp
UK
22-08
7.000 soldats britanniques sont déployés dans le sud de l'Irak.
(afp- 12h16
2) Occupants & collaborateurs
Les grandes manoeuvres
26-08
Plusieurs centaines de responsables venus de tout l'Irak étaient rassemblés samedi à Bagdad dans le cadre de la politique de réconciliation du gouvernement,
# Le secrétaire d'Etat au Dialogue national, Akram al-Hakim, a estimé que "la réconciliation nationale sera un succès si les différents groupes parviennent à faire des compromis".(...)
Au cours de la réunion, un représentant des provinces d'Anbar (ouest) et Salaheddine (nord de Bagdad), Abdelrazak Souleiman, a exprimé une série de demandes, au premier rang desquelles le maintien de l'unité irakienne, l'amendement de la constitution trop fédérale à son goût et l'arrêt de la dé-baassification visant les anciens membres du parti de Saddam Hussein.
# Moqtada Sadr a également affirmé à plusieurs reprises son opposition au fédéralisme, inscrit dans la Constitution irakienne adoptée en octobre 2005, au nom de l'unité nationale.
Pour sa part, le chef du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII), Abdel Aziz al-Hakim, a demandé de "convaincre les gens" des avantages du fédéralisme.(…)
"Les membres du Conseil suprême doivent convaincre les gens que le fédéralisme est une solution avantageuse pour eux", a poursuivi Abdel Aziz al-Hakim.
(AFP)
Les Observateurs
25-08
# Le représentant d’Ali Sistani, Abul-Mahdi al-Kerbalai s'est adressé au gouvernement, installé dans la "zone verte" ultra-sécurisée à Bagdad, appelant les ministres à aller se rendre compte sur le terrain des souffrances du peuple irakien.
"Pourquoi avez-vous peur ?
Allez rencontrer les gens et renseignez-vous sur leur situation. Vivez avec eux leurs souffrances et la violence de leurs vies.
Vos âmes et votre sang sont-ils plus précieux que ceux de citoyens irakiens
La rédaction ne connaît pas la réponse du gouvernement et ceux qui gouverne le gouvernement….
(ats - 19:09
Procès de Saddam Hussein
(voir 9 -1 Proçés Saddam Hussein(au jour le jour))
3 Politiques des occupants
3-1 Usa
Bush
19-08
# Bush a affirmé que la détermination de Washington à rester en Irak étaient central pour la sécurité (...) des Etats-Unis.
"Ce n'est pas une coïncidence que deux nations qui bâtissent des sociétés libres au coeur du Proche-Orient, le Liban et l'Irak, soient aussi le théâtre de l'activité la plus violente", a-t-il dit au cours de son allocution radiophonique hebdomadaire. "Nous battrons les terroristes en renforçant les jeunes démocraties dans tout le Proche-Orient élargi"(…)
ps : Presque même son cloche du côte des démocrates qui demandent "une nouvelle direction pour la sécurité de l'Amérique".
21-08
Bush s'est dit "inquiet" du risque d'une guerre civile en Irak.# "J'entends beaucoup parler (..) de guerre civile. Je suis inquiet de cela, bien sûr",
(AFP)
21-08
Bush, s'est opposé à un retrait accélérer des troupes américaines d'Irak "Il y a beaucoup de gens, des gens bien, qui réclament un retrait maintenant", mais ce serait "une grosse erreur", a-t-il ajouté.
(AFP)
22-08
# Alors que des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent aux Usa pour réclamer un retrait d'Irak,(ndlr : et bientôt d’Afghanistan), Bush: persiste et signe :
Bush a estimé :"Nous ne partirons pas tant que je serai président., nous ne partirons pas avant que la mission ne soit remplie. (Si) nous partons avant que la mission ne soit achevée, les terroristes nous suivront (jusqu') ici."
En outre, a-t-il ajouté, un retrait américain "enverrait un signal incroyablement terrible aux réformateurs à travers cette région". "Cela donnerait aux terroristes un refuge d'où lancer des attaques." Pour lui, "un échec de l'Irak rendrait l'Amérique moins sûre.
Bush a également admis son trouble de voir de nombreux candidats "respectables" au Congrès appeler au retrait des forces américaines d'Irak.
(AP)
Occupation de l'Irak
19-08
Alors que l'Irak ressemble de plus en plus un bourbier, suscitant désormais des mécontentements au sein de l'armée, frustrée de l'absence de succès sur le terrain, les démocrates expriment de plus en plus haut qu'il semble nécessaire d'entamer le retrait d'Irak et d'en fixer le calendrier.
# Les démocrates ont réclamé "une nouvelle direction pour la sécurité de l'Amérique".
Joe Sestak, ancien contre-amiral, a prôné le début du retrait d'Irak : "Nous devons entamer un redéploiement par étapes de nos forces afin d'être préparés à faire face aux défis de sécurité qui nous attendent dans le monde entier", a-t-il déclaré.
Quitter l'Irak permettrait de libérer des fonds et des énergies pour se consacrer à la menace nucléaire iranienne et nord-coréenne, et au renforcement de la sécurité intérieur.
(AP)
Dans les coulisses et au sénat
21-08
# Les démocrates accusent Bush et son administration d'attiser la peur chez les citoyens et de chercher ensuite à gagner des points en affirmant que seuls les républicains peuvent les protéger efficacement.
(AP)
Écoutes clandestines
17-08
Rappel : Le NSA a notamment mené un programme d'écoutes téléphoniques sans mandat judiciaire, autorisé secrètement par Bush depuis le 11 septembre 2001
# La juge de district Anna Diggs Taylor, juge fédéral, a estimé que le programme secret de surveillance intérieure mené par la NSA, l'Agence nationale de sécurité, était inconstitutionnel et a ordonné son arrêt immédiat, au motif qu'il viole les droits à la vie privée et à la liberté d'expression.
"Les plaignants l'ont emporté, et l'intérêt public est clair dans ce dossier. c'est le respect de notre Constitution", a déclaré la juge Taylor dans un avis de 43 pages.
C'est l'organisation de défense des libertés publiques American Civil Liberties Union (ACLU) qui avait porté plainte au nom de journalistes, avocats et universitaires.
Ceux-ci estiment que plusieurs de leurs contacts à l'étranger sont probablement des cibles de ce programme qui comprend notamment des écoutes de conversations téléphoniques entre les Etats-Unis et d'autres pays.
"En considérant que même le président n'est pas au-dessus des lois, le tribunal a fait son devoir", a commenté Ann Beeson, directrice juridique de l'ACLU. Elle a déclaré s'attendre à ce que l'administration fasse appel, et demande que l'ordre d'arrêt du programme soit rapporté en attendant la décision d'une instance judiciaire supérieure.
(AP)
Extension de la guerre ?
23-08
# Le général Us Michael Barbero, directeur adjoint des opérations à l'état-major interarmées, a affirmé mercredi qu'il était "irréfutable" que l'Iran était "responsable de l'entraînement, du financement et de l'équipement de certains groupes de résistants".
afp
Les voisins
Iran
21-08
Les autorités iraniennes accusent la Grande-Bretagne, qui dispose de troupes de l’autre côté de la frontière (en Irak), d’encourager des groupes frontaliers locaux a s’opposés à la direction iranienne.
Bassirat.net avec AFP
4 Détails de la lutte pour la libération du territoire
Pertes US - Ville non précisée
24-08
Trois GIs ont été tués en l'espace de 24 heures.
Un soldat américain a été tué jeudi, vers 08H00 (04H00 GMT), quand une bombe a explosé au passage de son véhicule, au sud de Bagdad, selon l'armée américaine.
Elle avait annoncé quelques heures plus tôt jeudi la mort d'un autre soldat américain, survenue mercredi, toujours dans le sud de Bagdad, dans un affrontement au cours duquel deux résistants avaient également été tués.
afp & AP
Pertes militaires irakienne- Ville non précisée
1-1 Bagdad
Bagdad
21-08
Trois soldats irakiens et un civil ont été tués au cours de deux fusillades dans la capitale lundi.
(AFP)
21-08
"Un soldat de la division multinationale Bagdad est mort aujourd'hui vers 13H30 (09H30dans l'explosion d'une bombe au passage du véhicule dans lequel il se trouvait, au nord de Bagdad", a indiqué l'armée dans un communiqué.
(AFP-17h16)
23-08
Une bombe a explosé juste après le passage du convoi du ministre de l'Intérieur à Bagdad, a-t-on appris auprès de la police. Le ministre n'a pas été blessé, mais l'explosion a tué deux passants et blessés au moins cinq policiers.
Il était difficile de déterminer si la bombe, placée sur le bord de la route dans le quartier de Dora, visait le convoi du ministre ou un convoi militaire américain qui circulait derrière lui, a déclaré Mohammed al-Bagdati, officier de police du quartier de Dora.
AP
24-08
Dans le faubourg de Mashtal, dans l'est de Bagdad, une voiture à explosé et a tué deux passants et blessés cinq autres, selon le lieutenant Bilal Ali Majid de la police irakienne. L'explosion a eu lieu à une centaine de mètres d'un commissariat.
AP
24-08
Dans le quartier d'Azamiyah, un policier a été abattu et un autre blessé par des résistants qui ont ouvert le feu sur une patrouille, selon le responsable de la police, le lieutenant Ahmed Mohammed Ali.
AP
24-08
Dans le quartier nord de Bagdad de Suleikh, une bombe placée sur la chaussée a manqué une patrouille de police mais aurait blessé deux civils.
AP
24-08
"Un soldat de la division multinationale Bagdad est mort des suites de ses blessures, reçues alors que la patrouille dont il faisait partie a été l'objet de tirs d'armes légères, vers 12H15 aujourd'hui, à Bagdad", a indiqué l'armée américaine.
afp
24-08
Trois voitures ont explosé à Bagdad, Ces explosions visaient des membres des forces de l'ordre
La violence n'a cependant pas diminué dans le reste du pays.
Sept personnes, dont des civils, ont été tuées au cours de plusieurs attaques près de Baaqouba, l'une des régions les plus dangereuses d'Irak, à 60 km au nord de Bagdad.
(ats 15:36)
25-08
Plusieurs obus de mortier ont secoué Bagdad vendredi matin
Les quartiers de Zaafaraniyah et de Karrada ont notamment été touchés.
Deux obus sont également tombés à Madaen (sud-ouest), "sans faire de blessés", selon le général Abdel Karim Khalaf, porte-parole du ministère de l'Intérieur.
1-2 Province d'Anbar (vaste territoire à l'ouest de Bagdad comprenant les villes de Amiriya, Baghdadi, Diyarah, Falloujah, Habbaniyah, Haditha, Haqlaniyah, Hawija, Hit, Houssabayh, Karabilah, Khaldiyah, Koussaïba, Mahawil, Oubaïdi, Ramadi -capitale de la province d'Al-Anbar-, Kaïm (à la frontière avec la Syrie), Sindjar & Zaidan)
Al-Anbar
20-08
Un soldat américain a été tué lors de combats samedi dans la province d'Anbar, a annoncé l'armée américaine.
L'armée ne donnait aucun détail concernant le décès du soldat, qui appartenait à une division blindée opérant dans la province, sinon qu'il était mort de "blessures subies en raison d'action ennemie".
AP
d'al-Anbar
21-08
L’armée américaine a annoncé la mort de trois soldats étaient morts dimanche des suites de blessures subies lors de combats).
(afp- 17h16)
Ramadi,
25-08
Les forces américaines ont fait l'objet d'une attaque coordonnée avec des armes légères et des roquettes, vendredi à 12H30
"Les forces de la coalition ont riposté, allant jusqu'à tirer plusieurs obus de chars d'assaut M1 sur la mosquée.(d’où seraient partis les tirs(…)
La mosquée a été sérieusement endommagée, a annoncé l'armée américaine dans un communiqué, précisant qu'un de ses soldats avait été blessé.
Selon la même source, 22 civils(ou résistants) ont été blessées.
(ats 04:28 /afp- 18h07)
1-4 Région de Baiji & Synia

Baïji, à 200 km au nord de Bagdad.
24-08
Le corps décapité d'un capitaine de police a été retrouvé jeudi matin, à Baïji,
afp
1-5 Province de Babylone : Haswah, Hilla(chef-lieu de la province),Iskandariyah, Latifiyah, Machrouh, Mahawil, Mahmoudiyah, Moussayyeb & Youssoufiyah, (sud de Bagdad)
Moqdadiyah,
22-08.
Près de Moqdadiyah, la police a trouvé le corps. Quand une patrouille s'en est approchée, une bombe dissimulée sous le corps a explosé, sans faire de victime( ?).
(afp- 12h16)
1-7 Province de Diyala (Baaqouba (chef-lieu) 60 km au nord de Bagdad )-Abou Saïda.-Bahriz, Balad Rouz,Jaloula, Khalès, Khan Bani Saad, Moqdadiyah Yathreb (70 km au nord de Bagdad) La région de Baaqouba, capitale de la province de Diyala, à 60 km au nord de Bagdad, est le théâtre d'attaques visant quasi quotidiennement les forces colonialistes et ces acolytes sur le terrain

Baaqouba (60 km au nord de Bagdad)
24-08
Dix personnes, dont des policiers, ont été tuées dans des attaques séparées
(AFP)
24-08
Une camionnette a explosé tuant trois policiers qui s'approchaient après avoir été alertés qu'il y avait peut-être un cadavre dedans, selon la police.
Au sud de Jirf al-Melih,
AP
24-08
Une bombe placée sur une route a explosé au passage d'une patrouille de police, tuant un policier et en blessant quatre autres, selon la police.
AP

Khan Bani Saad, au sud de Baaqouba.
25-08
Avant l'aube, une explosion a tué un officier de l'armée et blessé quatre soldats à Khan Bani Saad,.


24-08
Buhriz, 60km au nord de Bagdad,
24-08
Trois soldats irakiens qui se trouvaient dans un blindé sont morts dans l'explosion d'une bombe au passage de leur convoi selon le commandant Salman al-Talabani de l'armée irakienne.
AP
1-8 Kout (175 km au sud-est de Bagdad).
24-08
Un policier a été abattu devant son domicile, à 50 km au sud de Kout (175 km au sud de Bagdad).
afp
1-9 Kirkouk (chef-lieu de la province de Taamim - 255 km au nord de Bagdad) et environ ::Dakouk, Hawija, Rachaad, Touz Khourmatou, Yaïtchi
26-08
Kirkouk,
Un soldat irakien a été tué et 3 blessés lorsqu'une bombe a explosé au passage de leur véhicule de patrouille.
(afp- 13h03)
1-12 Les autres régions de l'Irak occupée

Amara (365 km au sud de Bagdad).
22-08
Les forces britanniques ont lancé un nouveau raid controversé dans la ville d'Amara, dans le sud du pays.
Un affrontement à opposé soldats britanniques a des résistants que l’on dit proche de Moqtada Sadr.
Les troupes britanniques participant et des blindés, ont été la cible de tirs, notamment de roquettes, et elles ont riposté, a précisé le commandant britannique Charlie Burbridge.(qui ne parle pas de pertes…)
Au moins 2 civils ont été tués et 6 personnes ont été arrêtées, dont "un résistant d'importance nationale", selon un porte-parole militaire.
Le gouverneur de la province de Missane, dont Amara est le chef-lieu, a dénoncé ce raid, accuse les britanniques de chercher à provoquer délibérément des troubles.
"J'ai contacté le commandant britannique et je lui ai dit que les personnes arrêtées étaient des fonctionnaires, l'un d'entre eux est même policier", a ajouté Adel al-Maliki.
(afp- 12h16)
24-08
Un officier de l'armée irakienne et un ancien membre du parti Baas ont été abattus devant leurs domiciles).
(AFP)

Décompte des pertes humaines depuis le début
de la guerre de conquête en mars 2003
Peuple
Civils tués (depuis l'occupation)
158.719 (chiffre minimum)
Civils blessés (depuis l'occupation)
66.858 (chiffre très très minimum)
Civils violés (par les troupes d'occupations)
2.507 (voir Ibrahim Allousch
Civils/Résistants arrêtes : (une dizaine par jour...)
7.251(chiffre minimum)
Résistants (décrit tel quel ) tués
3.071 (chiffre minimum)
Résistants (décrit tel quel ) blessés
3.776 (chiffre minimum)
En prison
39.523 (Craig Roberts)
Embargo
750.000 enfants (chiffre minimal)
Embargo
750.000 adultes (chiffre moyen)
Militaires irakiens tués pendant l'invasion
45.468 (chiffre minimal)
Civils tués pendant l'invasion
120.000 (chiffre minimal)
Coalition (depuis le début de la guerre) :
Nombre de Soldats tués (ou morts...)
9.737++
Soldats rapatriés (blessés ou malades)
50.621 (chiffre minimal)
(*) dont 10% meurent en cours de route ou à l'hopital)
Disparus (dans la nature)
1.014
Désertions
5.501
Mutinerie
2 corps + 25
Aide psychologique
66.108***
Suicides
78
Policiers/soldats irakiens (ou mercenaires ..) tués
6.626
Policiers /soldats irakiens (ou mercenaires .) blessés
8.586
Policiers /soldats irakiens disparus (dans la nature)
13.854
Autres tués (collaborateur irakiens & autres etc)
4.148
Autres blessés ( collaborateur etc)
2.977
Oléoducs,les infrastructures pétrolières & d'electricité
238 attaques (très grand minimum)
Infrastructures du rail
195 attaques (idem)
Hélicopteres
67 ++ (idem)
Avions (& drone)
24 ++
Ces totaux sont obtenu par le recoupement (si possible) des chiffres des pertes communiqué par la résistance & les médias occidentaux + XINHUANET
A noter : Le nombre de morts (tués, selon les Usa par leurs compatriotes,) n'étant pas vérifiables par recoupements, (puisque annoncé au moment du briefing journalier par les autorités de tutelles...) elles ne sont pas indiqués dans ce tableau
La rédaction est bien consciente que les chiffres des tués et blessés est supérieure aux chiffres indiqués dans ce récapitulatif
Ces totaux sont obtenu par le recoupement (si possible) des chiffres des pertes communiqué par la résistance & les médias occidentaux + XINHUANET
5 Médias
5-1 Les Grandes manoeuvres ... pour étouffer toutes voix.
23-08
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a décidé d'interdire la diffusion à la télévision des images sanglantes qui endeuillent le pays.
afp
23-08
Le responsable de la première division de commandos de la police, le général Rashid Flaiyah, a demandé aux journalistes d'éviter d'enflammer les passions …
afp
6 Les brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
6-1 Le mercure est monté aux environs de 49 degrés Celsius dans la capitale irakienne,
24-08
Les habitants de Bagdad ont passé une nouvelle journée à souffrir des fortes chaleurs, d'autant plus difficiles à supporter que les coupures régulières d'électricité et le manque de carburant restreignent l'utilisation des climatiseurs et générateurs.
AP

6-2 35 Mercenaires colombiens qui voulaient faire fortune en Irak, se sentent trompés, mais ne peuvent pas retourner dans leur pays.
24 -08
Atrapados en Bagdad
35 mercenarios colombianos que se fueron a buscar fortuna en Irak terminaron estafados y no pueden regresar.
¿Cuando recupere la libertad y vuelva a Colombia, qué es lo primero qué va a hacer? El ex mayor del Ejército Nacional Juan Carlos Forero no duda un segundo: "Dormir, quiero volver a dormir, dormir profundamente". Está en Bagdad, Irak, en una guerra sin treguas y donde ningún combatiente puede tomarse un respiro: "Esto es el infierno: Hay bombazos todo el tiempo, disparos, helicópteros cerca y lejos, sirenas día y de noche. No hay descanso. Uno siente una presión en el pecho permanente".La situación de desespero que enfrenta este hombre curtido en mil batallas lo ha llevado al extremo de añorar la guerra colombiana. "Yo tenía mucha experiencia en combate contra la guerrilla. Pasábamos meses entre la manigua, nos hostigaban, pero en cualquier momento nos sacaban. Volvíamos a la ciudad, nos vestíamos de civil y uno podía salir a caminar".Pero en Bagdad no. No sólo porque no hay para dónde coger, el calor es sofocante, la arena se impregna en el cuerpo, dar un paso en la calle lo convierte en blanco de cualquier francotirador, sino porque quedó atrapado allí tras haber sido engañado. Es como si fuera un 'secuestrado' en el desierto. Su consuelo es que no es el único. Junto a él, 34 ex militares colombianos más afrontan la misma situación.
7 Dossier & Point de vue
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
Marc
7-1 Point de vue de Mohammed Hachemaoui : Le chaos créatif : le cadeau de Bush à Ben Laden.
Pour justifier sa guerre « préventive » contre l’Irak — lancée en mars 2003 sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU —, l’Administration Bush a dû échafauder un arsenal argumentatif à trois modules : le premier, amarré à la « guerre contre la terreur », avait trait aux liens qu’auraient tissés Saddam Hussein avec Al Qaîda avant le 11 septembre ; le second, rattaché à la lutte contre « l’axe du Mal », visait les ADM, ces fameuses armes de destruction massive que le dictateur irakien était supposé détenir ; le troisième, relié à la logorrhée messianique, concernait la démocratisation de l’Irak qui devait entraîner, telle une vague déferlante, l’ensemble des autocraties arabes. En dépit de sa sophistication, la batterie a manqué sa cible à chaque fois. Reposant sur une rumeur, le premier module est tombé aussitôt après avoir été lâché : en dépit de la propagande de Fox News et des effets de manchettes du Weekly Standard - l’organe de référence des néoconservateurs américains -, la rumeur d’une rencontre à Prague, en juin 2001, entre Mohammed Atta et un agent secret irakien, n’a pas fait long feu, le terroriste d’Al Qaîda se trouvant à la même période sur les côtes de Floride pour y suivre une formation en pilotage aéronautique.
La deuxième charge, noyau central de l’arsenal, s’est révélée être un artifice : exposé le 5 février 2003 au Palais de verre à coups de photos satellites montrant des tubes d’aluminium à usage censément nucléaire, le smoking gun était pour ainsi dire trop gros pour emporter l’adhésion des membres du Conseil de sécurité. Comme devait le confesser M. Kelly, expert dans les questions de prolifération nucléaire auprès du ministère de la Défense britannique, à un journaliste de la BBC, le 22 mai - avant de se donner la mort deux mois plus tard -, le dossier des armes irakiennes de destruction massive avait été gonflé (« sex up ») à la demande du cabinet Blair. Outre le scandale, la révélation venait surtout accréditer les rapports de l’Agence internationale de l’énergie atomique et la Commission de contrôle des Nations unies (Cocovinu), lesquels affirmaient, au terme de plusieurs années d’inspection, l’absence en Irak de toute trace d’armes de destruction massive. L’épreuve de terrain n’a pas tardé à ruiner le peu de crédibilité qui restait aux zélotes va-t-en-guerre : depuis la chute du régime de Saddam Hussein à ce jour, pas l’ombre d’une preuve n’a été avancée par la puissance occupante pour étayer sa thèse sur l’existence des ADM en Irak. Aussi, pour faire oublier les démentis cinglants infligés à ces arguments stratégiques et tenter de contenir sa chute dans les sondages, Bush devait-il impérativement élaborer un objectif digne des idéaux américains : la « libération » de l’Irak et sa transformation en une démocratie libérale. A moins d’un mois du lancement de l’offensive préemptive, le président George W. Bush est venu présenter son projet devant l’American Entreprise Institute [l’institut d’initiative américain], l’un des plus influents think-tanks néoconservateur et philo-israélien aux Etats-Unis - auquel il reconnaît bravement lui avoir « emprunté » 20 membres pour le compte de son Administration. L’argument - dont le prosélytisme fait tache d’huile dans la politique suivie par les Etats-Unis dans la région, du coup d’Etat fomenté par la CIA et le MI6 contre le gouvernement démocratique et parlementaire iranien de Muhammad Mossadegh en 1953 à la guerre du Koweït de 1991 en passant par le pacte scellé en février 1945 entre le président Roosevelt et le roi Abd Al Aziz Ibn Saoud à bord du croiseur USS Quincy et le soutien apporté à Saddam Hussein tout le long de la décennie 1980 - est en passe de connaître un sort similaire aux deux précédents mensonges : le désaveu. Le programme arrêté par les stratèges de la Beltway, pour ambitieux qu’il puisse paraître, pose plus de problèmes qu’il n’en résout. Si l’objectif de la chute du régime de Saddam était inscrit en priorité dans l’« agenda secret » des faucons de Washington bien avant le 11/9, celui de la « démocratisation » de l’Irak ne l’était guère. Dans le rapport stratégique élaboré en 1996 par Richard Perle, Douglas Feith, Lewis Libby, David Wurmser (devenus depuis l’arrivée de George W. Bush à la Maison-Blanche respectivement conseiller du secrétaire d’Etat à la Défense, numéro trois du Pentagone, directeur de cabinet du vice-président Dick Cheney et conseiller de John Bolton) à l’attention du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, il n’était pas question de démocratisation de l’Irak mais bien plutôt de l’élimination du régime de Saddam, posée comme un préalable à la transformation du Moyen-Orient. Beaucoup d’observateurs ont souligné l’alignement opéré par l’Amérique de Bush sur Israël. Cette orientation était inscrite dans le fameux document A Clean Break : A New Strategy For Securing the Realm [une franche rupture : nouvelle stratégie pour la sécurité du royaume] dont les rédacteurs sont en charge, depuis janvier 2001, de la politique américaine au Moyen-Orient. Les auteurs du rapport mettent l’accent sur l’importance, pour Israël et les Etats-Unis, d’avoir une « conception partagée de la paix par la force », conseillant au chef du gouvernement israélien de recourir à un langage « auquel les Américains sont habitués en exploitant les thématiques des Administrations américaines du temps de la guerre froide qui s’appliquent parfaitement à Israël ». Aussi, interviewé par une chaîne de télévision américaine au lendemain du 11 septembre, Nétanyahou devait-il impudemment lâcher : « C’est une bonne chose pour Israël. » Le faucon israélien savait de quoi il en retournait : la similitude des intérêts américains et israéliens n’en est depuis que plus nettement établie. L’affinité élective entre néoconservateurs et néosionistes est bien plus troublante encore : interrogé sur sa référence doctrinale, le président Bush avouait au New York Times que The Case for Democracy, The Power of Freedom to Overcome Tyranny and Terror (2004) constituait « l’ADN de sa présidence ». « Si vous voulez une idée de ma conception de la politique étrangère, lisez le livre de Nathan Sharansky. Il vous aidera à comprendre beaucoup de décisions qui seront prises ou qui l’ont été », précisait-il ailleurs. L’auteur, dissident soviétique immigré en Israël, a était ministre dans le gouvernement d’Ariel Sharon avant de remettre sa démission en signe de protestation contre le retrait israélien de la bande de Ghaza. Percevant le monde arabe sous le prisme déformant d’un patchwork d’ethnies, de tribus et de confessions, le théoricien israélien quasi officiel du projet américain de Grand Moyen-Orient préconise l’instrumentation de ces lignes de failles dans une stratégie dite du « déstabilisation constructive ». En dépit des échecs lourds de conséquences, rien ne semble arrêter cette stratégie de déstabilisation, ni l’effroyable bain de sang irakien ni les abominables crimes de guerre perpétrés par la machine de guerre israélienne au Liban. Ou le cadeau de Bush à Ben Laden.
Mohammed Hachemaoui
Samedi 12 Août 2006
Sources : EL WATAN
Posté par Adriana Evangelizt
7-2 Point de vue de Dima Khatib : Hugo Chavez - gagner les coeurs et les esprits du monde Arabe.
Hugo Chavez, le président vénézuélien, s’est retrouvé au centre de l’actualité politique moyen-orientale lorsqu’il a annoncé qu’il retirait son diplomate de rang le plus élevé en Israël.
Des milliards de dollars dépensés, des dizaines de milliers des vies perdues, des centaines d’heures de discours et de conférences de presse télévisés, d’importants efforts diplomatiques, des plans militaires de grande envergure, des années en Irak, et bien davantage ...
Rien de tout cela n’a aidé les Etats-Unis à concrétiser le but annoncé de son président de « gagner les coeurs et les esprits des personnes du monde Arabe ». Au lieu de cela, George Bush semble avoir perdu les coeurs et les esprits de beaucoup de ceux qui avaient été les supporters des plans américains pour le Moyen-Orient.
Quelqu’un d’autre en Amérique semble avoir trouvé la formule secrète pour réaliser ce but, beaucoup plus rapidement et à bien meilleur marché.
Hugo Chavez, le président vénézuélien, s’est retrouvé au centre de l’actualité politique moyen-orientale lorsqu’il a annoncé qu’il retirait son diplomate de rang le plus élevé en Israël : le chargé d’affaires vénézuélien à Tel Aviv. Pas pour quelque chose qu’Israël aurait fait contre son pays, mais pour ce qu’Israël a fait aux Palestiniens et aux Libanais à des milliers de kilomètres de distance.
Cette décision a été précédée par des condamnations répétées de Chavez de ce qu’il a décrit comme « une agression » israélienne contre la terre libanaise et son « génocide » contre les Libanais. Il était le premier chef d’Etat à prononcer des mots aussi durs à l’encontre d’Israël, bien avant n’importe quel état arabe ou musulman après que la violence se soit déclenchée sur la frontière libano-israélienne le mois dernier.
Aujourd’hui sur beaucoup de sites Internet arabes un peut lire des commentaires comme : « Je suis Palestinien mais mon président est Chavez, pas Abu Mazen. » Ou : « Je ne veux pas être un Arabe. Dorénavant je serai Vénézuélien. » Je me suis laissée dire qu’à Gaza et Ramallah dans les territoires palestiniens, une nouvelle affiche de Chavez est apparue aux côtés des affiches d’Arafat et de Che Guevara.
Sur les chaînes de télévision il est même possible de voir des drapeaux vénézuéliens dans les manifestations à Beyrouth, à côté des drapeaux libanais et palestiniens. Dans beaucoup de journaux à travers le monde arabe, des chroniqueurs se demandent : pourquoi les responsables arabes ne peuvent-ils pas faire ce qu’un responsable latino-américain non-musulman et non-Arabe a osé faire ?
Naturellement, quelques Vénézuéliens anti-Chavez se précipiteront pour prévenir les supporters arabes de leur président de ce qui selon eux est le vrai Chavez : quelqu’un d’autoritaire qui ruine son pays.
Mais cela ne changerait pas l’opinion de ses défenseurs au Moyen-Orient. Quand un internaute écrit que Chavez est un « dictateur comme Fidel Castro », les réponses ont inondé les unes après les autres le site Web incriminé pour défendre Chavez et insulter la personne qui l’avait critiqué.
Les adversaires de Chavez analysent sa posture comme une simple manoeuvre politique visant à soutenir son allié l’Iran et à attaquer son ennemi traditionnel : les Etats-Unis, ou l’ « empire » comme il les qualifie. Ils pensent également que c’est un biais par lequel renforcer sa popularité dans le monde.
Ceci peut être vrai. Mais ce qui est assurément vrai est que l’affinité de Chavez avec le monde Arabe n’est pas quelque chose de nouveau. Il mentionne souvent dans ses discours le monde Arabe et raconte des anecdotes avec les chefs d’états arabes dans leurs pays lointains. Il admire le désert. Il se dit Nasserite (faisant référence au défunt président nationaliste de l’Egypte, Gamal Abdul Nasser). Il mentionne l’Irak plus souvent que ne le font les chefs d’états arabes et ne manquent jamais une occasion « de saluer la résistance irakienne contre les forces impérialistes ».
Cette solidarité avec la cause arabe est largement partagée par la plupart des Vénézuéliens, et également par la plupart des Latino-Américains, particulièrement les plus déshérités. Beaucoup ont défilé dans les rues de Caracas et d’autres villes du Venezuela - aussi bien qu’au Brésil, en Argentine, en Uruguay, en Colombie et ailleurs - pour manifester leur solidarité avec les Libanais et les Palestiniens dans leur situation dramatique.
Israël a réagi lentement et plutôt avec une certaine indifférence à la décision de Chavez de retirer son diplomate, comme si cela était de peu d’importance. Ce n’est que plusieurs jours après que son ambassadeur à Caracas a été rappelé pour consultation.
Alors Chavez est allé encore plus loin, indiquant qu’il allait probablement rompre des relations diplomatiques avec Israël, un état avec lequel il n’est nullement intéressé de partager ni affaires, ni bureaux ni quoi que ce soit d’autre.
L’état réel des relations entre les deux pays est peu clair à l’heure actuelle. Personne ne sait combien de temps le chargé d’affaires vénézuélien restera éloigné de Tel Aviv. Personne ne sait non plus quand l’ambassadeur israélien retournera au Venezuela, et s’il doit y retourner. L’ambassade israélienne fonctionne actuellement normalement à Caracas.
Mais aucun de ces détails n’importe vraiment. Rien de ce qui a été dit et fait ne sera oublié par les parties concernées.
Accusations
Des personnes de la communauté juive vivant au Venezuela auraient reçu des menaces et se sentiraient déstabilisées par tout ce qui est arrivé. La sécurité a été renforcée autour de tous les bâtiments de la communauté juive à Caracas et personne là n’était disposée à faire des commentaires devant Al Jazeera. Quelques figures importantes de cette communauté sont intervenues dans les médias locaux et ont accusé Chavez d’être un antisémite.
Dans le même temps, Chavez peut se voir accusé d’héberger des unités de Hezbollah. Il y a eu des débats la semaine dernière dans des médias occidentaux et israéliens au sujet de la localisation de telles unités à l’étranger.
Quelles que soient les conséquences de la position intransigeante de Chavez vis-à-vis d’Israel, il est évident que cette attitude a embarrassé les chefs d’états arabes, car aucun d’entre eux n’a rompu ou même simplement diminué ses liens avec Israël en dépit de tous les massacres commis au Liban et en Palestine.
Ces chefs d’état qu’il a toujours encouragés et a considérés en tant que « frères » ne pouvaient pas l’apprécier plus que quand il les avait invités à Caracas en l’an 2000 à augmenter les prix du pétrole dans le cadre de l’OPEP.
Ils n’apprécient sûrement pas sa proximité avec Iran, lequel est vu par beaucoup d’entre eux comme essayant d’étendre son influence sur le Moyen-Orient. Et ils estiment probablement que ses perpétuelles et provocatrices prises de positions anti-Bush sont par trop compromettantes.
Chavez réalise probablement tout cela. Pendant des années il a tenté de forger des alliances avec des gouvernements arabes et de partager des projets afin de casser l’ordre économique mondial dans lequel selon lui les pays du tiers-monde sont tous liés aux grandes puissances et ne sont pas solidaires.
Mais il a apparemment revu ses opinions à propos de ses vis-à-vis du monde Arabe, ou au moins sur la plupart d’entre eux, s’étant rendu compte qu’ils n’étaient pas anti-impérialistes - et pas même anti-israéliens - et que certains d’entre eux détestaient profondément son allié iranien.
Lui-même, comme le reste du monde, constate à quel point les chefs d’état arabes restent dépendants et obéissants vis-à-vis des Etats-Unis et combien ils sont éloignés de leur propre peuple. Si ce qui s’est produit en Irak, en Palestine et au Liban n’est pas suffisant pour les faire réagir et défendre la dignité du monde Arabe, alors rien ne les fera réagir.
C’est là où le talent de Chavez pour communiquer avec l’homme de la rue vient remplir un vide et le rend plus populaire que les chefs d’états arabes dans leurs propres pays.
Comme l’a écrit un internaute : « Je souhaite qu’il y ait des élections pour élire le chef de l’Umma [nation islamique] et je suis 100% sûr que Chavez gagnerait les élections bien qu’il soit vénézuélien. »
Légendaire
Il sera intéressant de voir le tour que vont prendre les relations officielles entre le Vénézuéla et les pays Arabes.
Ce qui est certain c’est que dans l’esprit de millions d’Arabes, Chavez fait partie maintenant du même groupe que Hassan Nasrallah, le chef de Hezbollah, ainsi que d’autres figures arabes « héroïques ».
Dans une période où le nationalisme dans le monde arabe est représenté par des mouvements islamiques tels le Hamas en Palestine et le Hezbollah au Liban, tous les deux qualifiés de mouvements terroristes par Washington, Chavez représente une tendance très spécifique.
Il n’appartient pas à un mouvement religieux ; il n’est pas classé (pour l’instant) comme terroriste par Washington ; à la différence des chefs d’états arabes, c’est un président démocratiquement élu et un socialiste anti-impérialiste qui n’a pas son équivalent à l’heure actuelle dans le monde Arabe.
Il n’est pas étonnant que des internautes du monde Arabe lancent des appels pour que Chavez fasse l’objet d’un clonage et pour qu’ils puissent en obtenir une copie pour remplacer leur propre chef d’état.
Y aurait-il un « Chavez d’Arabie » comme il y a eu le légendaire « Lawrence d’Arabie », l’Anglais qui a gagné la confiance et la sympathie des Arabes du désert quand ces populations étaient sous le mandat britannique ? L’histoire décidera.
Mais pour l’instant pour beaucoup de citoyens Arabes connectés au réseau, il est « un homme honorable dans un monde où il y a en trop peu », beaucoup se disant « prêts à mourir pour lui ».
18 août 2006 - Al Jazeera.net - Vous pouvez consulter cet article à : http://english.aljazeera.net/NR/exeres/0393C044-9D53-43FB-9B2F-3F15DF88AF91.htm
Source : Al Jazeera "Winning Arab hearts and minds"
http://english.aljazeera.net/NR/exeres/0393C044-9D53-43FB-9B2F-3F15DF88AF91.htm
publié le vendredi 25 août 2006 sur le CCIPPP http://www.protection-palestine.org/Traduction : Claude Zurbach
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
8-1 Point de vue du groupe - Convergence des Causes : Les signes de l'épuisement.
L'armée coloniale en Irak va rappeler 200 Marines réservistes dispensés en principe de service actif. Depuis le début de l'occupation, près de 2700 anciens marines ont ainsi contribué à l'agression étasunienne.Les Marines emploient du matériel emprunté à des unités non déployées pour remplacer les véhicules blindés, les camions et autre équipement de combat "consommable" car trois années ont mis hors d'usage ce qui était censé avoir une durée de vie de plusieurs années.L'armée étasunienne semble en voie d'épuisement.Elle a des difficultés pour recruter les simples fantassins mais aussi des soldats et ingénieurs spécialisés dans les transmissions et conduite d'engins en particulier.300 soldats rapatriés pour leur période de repos cette semaine passée viennent d'être réexpédiés en Irak.Les hélicoptères volent deux à trois fois plus d'heures qu'ils ne le devraient, les tanks sont utilisés plus de quatre fois que prévu, et les fameux Humvee roulent 300 km par mois dont 70% hors route et sont inutilisables au bout de trois années alors qu'ils ont été vendus pour "fonctionner" quatorze années.Les deux auteurs de ce rapport, établi pour le Lexington Institute, l'un ancien du Pentagone et l'autre analyste pour la Défense, indiquent l'impossibilité pour les USA de réagir correctement en cas de problème par exemple avec la Corée.L'estimation de la remise à niveau en équipement pour les Marines et l'Armée se chiffre à12 millards de dollars, soit plus de 5 milliards par année de présence en Irak et en Afghanistan.Ces statistiques et ce rapport ignorent les soixante dix attaques quotidiennes que subissent les forces d'occupation de la part de la résistance irakienne.La presse internationale, malgré la multiplicité des titres, relate unanimement sans expliquer leur réalité des attentats qui conduisent à l'actuelle centaine de morts de civils par jour.Les escadrons de la mort opèrent avec du matériel chinois et russe acheté par les sionistes et transitant par le Pakistan.Ces difficultés ne laissent aucune ambiguïté à l'interprétation du non engagement direct de la première puissance du monde au Liban.
Convergence des Causes
http://www.convergencedescauses.com/index.php?option=com_content&task=view&id=143
8-2 Antonio Artuso : Lettre aux médias Face à la machine de guerre de Radio-Canada> Aujourd'hui j'ai écouté les nouvelles de Radio-Canada à 22h00.> Aujourd'hui j'ai compris que la machine de guerre de Radio-Canada s'est mise en branle.> Cette fois la cible choisie est l'Iran.Les studios, les salles de montage, l'équipement, tout est prêt. L'arsenal de mensonges est lui aussi prêt. Il vient d'arriver de Washington.Votre travail ne sera pas très compliqué.> Aujourd'hui les ordres sont arrivés. Il y aura sans doute quelques briefings pour les rédacteurs.L'offensive médiatique est commencée. À partir d'aujourd'hui technocrates de Radio-Canada. Vous allez froidement, jour après jour, at nauseam pour ceux qui savent en quoi consiste votre boulot vous allez désinformer, intoxiquer, confondre, mentir, déformer les faits, répéter les mêmes mensonges en dépit des faits,effrayer,émouvoir, manipuler peurs, espoirs, esprit patriotique, tristesse, deuils, joies, horreur. Vous allez froidement tromper le public qui paie vos salaires, votre confort, de ses taxes. Alors que le public aurait droit à la vérité en échange des taxes qu'il paie. L'objectif à atteindre est clair. Vous devez obtenir l'assentiment, l'appui de la population québécoise et canadienne, le patriotisme envers les États-Unis.Vous devez convaincre le peuple qu'il doit appuyer à fond la guerre d'expansion des États-Unis dans tous les coins de la planète,Pour sauver notre style de vie, nos valeurs, notre confort, notre bonheur, notre démocratie, notre justice, notre paix, nos intérêts.Vous allez froidement, chères équipes de Radio-Canada, jeter le Canada dans une nouvelle guerre, dans une nouvelle mêlée sanglante, dirigé par Harper et les conservateurs.Regardez la carte du Moyen-Orient.C'est une gigantesque marre de sang.
Vous y avez déjà contribué.Maintenant elle va s'étendre davantage,sur des centaines de kilomètres,cette fois en Iran,après la Palestine, l'Irak, l'Afghanistan.Des marres de sang et de ruines.

Technocrates de Radio-Canada, Directeurs, Producteurs, Journalistes, Recherchistes, Gentils animateurs et animatrices, Ombudsman, La direction vous a confié une nouvelle mission.Vous allez préparer froidement la mise à mort de milliers de citoyens et de citoyennes d'Iran.Avec la même efficacité, Avec le même confort intellectuel, Avec la même indifférence, Avec le même professionnalisme, Que les propagandistes d'Hitler. Braves, paisibles, tranquilles fabricants d'opinions,Aujourd'hui vous repartez en guerrecontre d'autres populations pauvres.Quand vous aurez bien fait votre travail ici,Quand vous aurez bien lavés les cerveaux,Les avions, les fusées, les bombes pourront commencer à massacrer, à détruire, à mettre à feu et à sang un nouveau pays,Avec l'appui d'une partie de votre public,Au nom du peuple québécois et canadien,Au nom des valeurs démocratiques, chrétiennes, occidentales.En temps de guerre,Sommes-nous en guerre ou en mission à Kandahar?Vous devrez tromper davantage votre public.Vous qui les avez trompés, sous-alimenté, méprisés, dépolitisés, confondus sans cesse.Avec la guerre contre l'Irak, la première et la seconde,Nous avons vu jusqu'où vos dirigeants sont allés,Répétant chaque mensonge, chaque formule de propagande,Couvrant chaque conférence de presse de Bush,Ou de ses officier ariens, latinos ou noirs.Remettez-vous dans un contexte semblable,Celui des services de nouvelles du Troisième Reich.Celui des artisans de la propagande de Hitler.Et soyez fiers de travailler à Radio-Canada,Si vous le pouvez!On vous a dit de détruire l'Iran.C'est votre travail.C'est votre avenir et celui de vos enfants qui en dépend.C'est l'avenir de notre démocratie qui en dépend,Heil Bush!Heil Harper!Heil Olmert!Face à la machine de guerre de Radio-Canada, le peuple québécois et le peuple canadien n'a qu'un choix : commencer dès maintenant à se mobiliser, à organiser une résistance non-violente et le début de la désobéissance civile.Mobilisons-nous pour défendre la souveraineté nationale des pays du Moyen-Orient.Aujourd'hui le Moyen-Orient,demain l'Amérique latine, l'Afrique ou l'Asie. Mobilisons-nous contre le fascisme et la guerre du nouveau Reich.L'impérialisme c'est la guerre!À bas l'impérialisme, vive le socialisme!Antonio ArtusoMontréal
Montréal, le 22 août 2006pueblo@sympatico.ca
9 Annexes
9 -1 Procès de Saddam Hussein(au jour le jour)
19-08
Le procès Anfal, dans lequel Saddam Hussein est accusé de génocide, doit débuter lundi et pourrait se terminer en décembre, selon ce responsable. Le verdict dans le premier procès, dit de Doujaïl, , doit intervenir le 16 octobre.
"Si le Haut tribunal pénal irakien confirme en appel une éventuelle peine de mort pour l'affaire Doujaïl, pendant le procès Anfal, la sentence doit être exécutée dans un délai de 30 jours selon la loi", a rappelé le responsable américain, qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat. "Cela implique, en théorie, que si Saddam est condamné à mort, il pourrait être exécuté et le procès Anfal se poursuivrait" sans lui, a-t-il ajouté.
Selon d'autres sources proches du Haut tribunal, un éventuel procès en appel devrait se tenir dans les meilleurs délais.
Belga
21-08
A Bagdad, la première audience du Haut tribunal pénal irakien dans le procès Anfal s'est ouverte lundi matin dans la Zone verte ultra sécurisée…Le président renversé Saddam Hussein est accusé de génocide, pour avoir ordonné les campagnes Anfal ("butin de guerre", selon une sourate du Coran), qui auraient fait jusqu'à 182.000 (…) morts dans le Kurdistan en 1988, selon l'accusation.
Le procureur Mounkith al-Faroun a énuméré les huit campagnes successives de l'opération Anfal, entre le 22 février et le 6 septembre 1988.
Saddam Hussein, a accusé le juge de s'exprimer au nom de "l'occupant" américain, et a refusé de plaider coupable ou non coupable, de même que ses six co-accusés.(AFP)
22-08
La défense veut prouver que les campagnes Anfal s'inscrivent dans une stratégie classique de lutte contre la guérilla, alors que les rebelles kurdes avaient partie liée avec les forces iraniennes, en pleine guerre Iran-Irak.
"Les campagnes Anfal ont été mises en oeuvre après avoir reçu des informations selon lesquelles Kurdes et Iraniens combattaient la main dans la main contre les forces irakiennes. L'Iran voulait percer nos lignes et entrer dans Souleimaniyah", a assuré mardi l'un des accusés, l'ancien directeur du renseignement militaire Sabir al-Douri, dans une déclaration préliminaire.
La ville de Souleimaniyah, capitale de la province du même nom dans le nord-est de l'Irak, se trouve à moins de 100 km de la frontière iranienne. En 1988, l'Irak et l'Iran se trouvaient en guerre depuis près de huit ans.
L'audience s'est ouverte mardi vers 10H30 à huis clos, pour examiner des questions de procédure. Dix minutes plus tard, le procès a repris en audience publique, en présence de tous les accusés.
(afp- 11h40)
24-08
Le Haut tribunal pénal a continué d'entendre des témoignages à charge lors de la troisième audience du procès
A l'issue de cette troisième audience, le procès a été ajourné au 11 septembre "à la demande des avocats de la défense".
(AFP)
9-2 Point de vue de Abdul-Azîz Bû Mushûlî : Que signifie, aujourd'hui, être sunnite ?
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
MarcUn tel titre - Que signifie, aujourd'hui, être sunnite ? - pourrait donnerde prime abord l'impression que cet article s'en tiendrait à uneinterrogation portant sur le sens du concept de sunnisme, le musulmansunnite étant censé se contenter de se confiner à l'intérieur de sonprincipe religieux sunnite [madhhab sunnî] et, donc, d'en respecter lesrites ['ibâdât] et de se comporter en conformité avec ce que prescrit laTradition [sunnah] en fait de propos, d'actes ou de décisions.En vérité, mon interrogation ne portera absolument pas sur l'acceptionhistorique du lexème « sunnisme », cette acception qui est venue se grefferà ce terme, faisant du sunnisme un principe religieux collectif basé sur uneinspiration tirée du passé et sur la dépendance [taba'iyyah] ainsi que sur l'imitation pieuse [taqlîd]. A la suite de quoi, le fait d'être musulmansunnite a pris le sens d'être quelqu'un dont la personnalité unique seserait effacée, et qui serait porteur de valeurs collectives fondées sur unprincipe de permanence [thabât], ces valeurs définissant sa personnalité etses fins personnelles [ghâyâtu-hu]. En effet, la personnalité sunnite n'aurait (dans ce sens) d'autre finalité que le fait, pour l'individu, d'obéirà des principes définis par avance, c'est-à-dire à des principescorrespondant à la règle d'une identité collective dans l'ombre de laquelles'annulerait toute tendance à l'altruisme, en tant que volonté de l'individude se libérer des chaînes de la dépendance et de s'enrôler dans le processusdu devenir et du destin [çayrûrah].Cette interrogation vise le retour à la source ['açl] - à la sourcesémantique du mot sunna [sunnah]. Non pas en vue de fonder la traditionimitative [ta'sîsu-t-taqlîdi], mais, bien au contraire, afin de se libéreret de s'échapper de la conformation au modèle-source, d'oublier l'imitationpieuse et de recouvrer son être ['isti'âdati-l-wujûdi].Le retour à l'origine - 'açl - équivaut ici à la remémoration d'une querelleaujourd'hui totalement oubliée, qui a traversé toute l'histoire de l'imitation sectaire [taqlîd madhhabiyy] et qui a produit ce qu'il est convenuaujourd'hui d'appeler le salafisme [salafiyyah] ou encore le fondamentalisme['uçûliyyah], et provoqué une crise d'identité au sein de sociétés encoreincapables de s'engager dans la projection vers un horizon futur et restéesprisonnières des illusions d'une pensée identitaire et passéiste qui endéterminait les destinées, et qui faisait, par conséquent, obstacle à leurémancipation d'un passé dont la sacralisation était portée à son degré leplus extrême : celui de la divinisation.Le retour à l'origine, au principe, à la source, au « 'açl », est ici unretour visant à en comprendre la signification authentique - cettesignification sur laquelle s'est instituée la querelle qui a commencé àdynamiser une pratique stéréotypée prenant la forme d'une imitation servile,qui n'eut de cesse d'être consacrée en un ordre [sociétal] figé, dans lequelle sujet se confine - un ordre qui fixe le parangon à l'aune duquel s'estimece qui est vrai [haqq] et ce qui est faux [bâTil], ce qui est orthodoxe[sunniyy] et ce qui est hétérodoxe, innovateur (ce terme étant pris enmauvaise part, avec l'acception d' « hérésie ») [bid'iyy] (il s'agit, à l'origine, on le verra d'une innovation blâmable dans le degré de l'ntensité - par excès - de la dévotion, ndt).De fait, notre retour sur la signification du sunnisme, aujourd'hui, sepropose d'extirper le signifiant de divers signifiés accumulés au fil dessiècles, qui ont eu pour effet, au cours du processus de l'extrapolationjuridique analogique [taqlîd fiqhiyy], de le dépouiller et de l'aliéner duprincipe actif de l'existant en tant que fondation et qu'authentification[ta'çîl] de la contemporanéité, jusqu'à devenir, en fin de processus, unsignifié désignant un ordre de tutelle [wiçâyah] faisant écran entre lesujet et son effectivité, sa capacité à mobiliser sa raison, à l'abri desimmixtions des médiations de l'hégémonie.En effet, être sunnite, aujourd'hui, cela ne signifie en aucun cas être lacopie conforme d'actions ['af'âl], de propos ['aqwâl] et de décisionsarbitrales [taqrîrât] du Prophète [Mahomet]. Non, cela ressortirait, d'ailleurs, au domaine des impossibilités, et une imitation de cet acabit s'opérerait au détriment de l'esprit, de l'effectivité, de l'identité propreet de l'historicité, si tant est que tu ['anta] n'es point tant ce qui est[huwa] que tu ne deviens ce qui n'est pas (encore) [fa-'anta lâ takûna mâhuwa bi-qadri mâ taçîru mâ laysa huwa], c'est-à-dire cette ipséité aliénée àson essence. Non. Il s'agit de l'expression de la crise d'une identitésimulant l'imitation absolue, mais perdant en réalité son essence et semuant en une altérité anhistorique, en lieu et place d'une altéritéhistorique.Etre sunnite, aujourd'hui, cela signifie revêtir [ta'assâ] la tradition[sunnah] en tant que fondation et qu'émancipation de la tradition. C'est d'ailleurs là la signification originelle du terme - sunnah - comme l'indiquent ses sens premiers, comme nous le verrons plus loin. Dans cetteperspective, la sunnah, c'est l'effort déployé en vue de tendre vers l'avenir, de l'anticiper ['istishrâfu-l-mustaqbali]. La sunnah est repérage,orientation (vers un but) ['iqtidâ'] et non pas imitation [taqlîd].Orientation ? D'après quels repères ? D'après la remémoration de lasituation de conflit idéel ['ikhtilâf] sur lequel, précisément, la sunnah s'est instituée. La sunnah est aussi émancipation de l'imitation, qui avaitfini par la transformer, de fait, en sclérose et en négation de l'autonomie(personnelle) et de la volition.Pour toi, être sunnite, cela signifie t'inventer une conduite personnelle[manhaj khâçç] qui soit à même de te conférer le droit à exister, à agir, àinfluer sur le réel et à être efficient. C'est là une acception qui donneson sens premier au mot sunnah - ce sens qui s'incarne dans la fondation del'avenir, et nullement dans je ne sais trop bien quelle stagnation dans unpassé indéterminé.Etre sunnite, aujourd'hui, cela signifie te préparer à prendre l'initiative[mubâdarah] et à choisir un cheminement [tarîqah. ] non encore emprunté(avant toi), et néanmoins efficient, c'est-à-dire qui exerce une action surle réel [. mu'aththirah].Tel est le sens véritable du mot sunna, dont la signification avait étédévoyée. Il s'agit de la signification centrale que revêtait ce mot duvivant du Prophète [al-'ahdu-n-nabawiyy]. En effet, la significationpremière et originelle de ce mot, tant dans la langue naturelle (des tribusbédouines) [lughatan] que par convention ['içtilâhan] n'a aucun rapport, dequelque nature que ce soit, avec la notion d'obtempérer ['ittibâ'] , ni nonplus avec celle d'innovation blâmable (« hérétique ») [bid'ah].Tout au contraire, il est associé à la créativité ['ibdâ'], et absolumentpas à la notion d'innovation blâmable (« hérétique ») [bid'ah], dont l'utilisation est strictement réservée, chez les juristes et les spécialistesdes commentaires du Hadîth ['inda 'ulamâ'i-l-'uçûli wa-l-hadîthi],originellement, à l'exagération dans l'imitation pieuse [taqlîd] dans ledomaine des prières rituelles ['ibâdât].La « bid'ah », l'innovation blâmable - cette horrible chose ! (ndt) - nedésigne donc absolument pas le fait d'emprunter un cheminement inexploré,mais bien, en revanche, celui de pousser la dévotion jusqu'à des extrémitésabsurdes ['al-mubâlaghatu fî-t-ta'abbudi]. Ce terme de bid'ah exprime doncun type de dévotion rituelle exagéré à l'extrême, qui va parfois jusqu'à lanégation de la vie et au seuil de l'idolâtrie [al-irtikân 'ilâ-t-ta'abbudi].Voyons maintenant quel est le sens originel du mot « sunnah », en arabe (ennous référant aux grands dictionnaires, tel le Lisân al-'Arab]. Ce motrenvoie à une notion d'institution d'une nouveauté (positive, créatrice,ndt) [a-t-a'sîsu li-l-jadîdi].Le poète Naçib a dit :« On pourrait dire que je suis [en quelque sorte] le premier amant A avoirinventé l'amour [sanantu-l-hubba] De toute l'humanité, Puisque, entre tousles êtres, j'ai aimé [dès le plus jeune âge] quelqu'un :Moi. »[Ka'anna-mâ sanantu-l-hubba 'awwala 'âshiqin Mina-n-nâsi 'idh 'ahbabtu minbayni-him wahdî.]Quant au poète Khâlid Ibn 'Atabah al-Hadhliyy, il a dit :« Ne sois (surtout) pas effrayé par un cheminement (nouveau), que tu auraisemprunté ; Car le premier à être satisfait d'une innovation créatrice[sunnah], c'est celui qui en montre la voie, invitant son prochain à l'ysuivre ».[Fa-lâ tajza'anna min sîratin sirta-hâFa-'awwalu râdin sunnatan man yusayyiru-hâ](distique cité par le dictionnaire de référence Lisânu-l-'Arabi à l'entréeconsacrée à la racine SNN).Cela signifie que le mot sunnah réfère à l'individualité [farâdah] et à l'originalité (positive) [tamayyuz] dans le fait d'emprunter une nouvellevoix, d'innover un nouveau style ['uslûb jadîd] dans sa vie. Bien entendu,il s'agit ici d'un style fondateur ['uslûb mu'assis] de par sa capacité d'influer sur le réel [li-qudrati-hi 'alâ-t-ta'thîri].Par ailleurs, nous relèverons aussi, dans les lexiques de sciences duHadîth, la définition suivante de la sunnah :« Quiconque a été le premier à faire quelque chose que des gens ont faitesaprès lui, on dira que c'est lui qui a « innové » cette chose [sanna-hu] ».[Kullu man-i-btada'a 'amran 'amila bi-hi qawmun ba'da-hu, qîla huwasanna-hu].Ou encore, dans le Hadîth lui-même : Celui qui instituera une novationlouable [sunnatan hasanatan] dans l'Islam [= ne portant pas atteinte auxpréceptes de l'Islam, ndt], il en recevra la récompense [au Paradis],augmentée des récompenses méritées par tous ceux qui se seront inspirés deson exemple après lui, sans que cela ne diminue en rien la récompense quileur échoira » [Hadîth transmis par Muslim].[Man sanna fî-l-'Islâmi sunnatan hasanatan fa-la-hu 'ajru-hâ wa 'ajru man'amila bi-hâ ba'da-hu, min ghayri 'an yunaqqaça min 'ujûri-him shay'un].Au sens conventionnel, technique ['al-ma'nâ-l-içtilâhiyy], le mot sunnahdésigne le fait d'instituer une nouveauté ['at-ta'sîs li-l-jadîdi]. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les propos du Prophète ont été dénommés leHadith ['al-Hadîth], c'est-à-dire la Nouveauté. [Il faut noter ici, eneffet, la polysémie de la racine HDTh, qui produit des dérivés véhiculantles notions de : nouveauté, propos, jeunesse. ndt]. De même, les actions ['af'âl] et les décisions [taqrîrât] (du Prophète) entrent dans la Sunnah etdans la Sîrah [la biographie autorisée du Prophète -As-Sirâtu-n-nabawiyyah].Le sens conventionnel jurisprudentiel - canonique - ['al-ma'nâ-l-içtilâhiyyu-l-fiqhiyy] confirme, quant à lui, que la Sunnah englobetous les faits et dires attestés du Prophète [kulla mâ thabata'ani-n-nabiyyi] et qui, par conséquent, ne ressortissent ni au chapitre desobligations externes [bâb-ul-fard], ni à celui des devoirs [bâbu-l-wâjibi].On voit donc bien, en cela, que la Sunnah est institution de l'action [ta'sîsun li-l-fi'li], à l'exclusion de tout ce qui entre dans le cadre de l'obligation [fard], qui consacre, quant à lui, la dépendance [taba'iyyah] etl'obéissance inconditionnelle et automatique, « perinde ac cadaver », ['al-imtithâlu-l-'âliyy].Partant, le fait, pour toi, d'être sunnite, aujourd'hui, signifie que tu teguides sur la base et l'effet de l'initiative constituante [taqtadî bi-fi'li-t-ta'sîsi], et non pas sur l'injonction de l'imitation (pieuse) [walaysa bi-'amri-t-taqlîdi], même si, seule, celle-ci permet au musulman,aujourd'hui, d'être effectivement sunnite [c'est-à-dire sans laquelle on nepourrait pas parler du tout de sunnisme, de nos jours ! ndt]. Dans cetteperspective, le musulman sunnite est quelqu'un qui est doté de la capacité àinnover de manière créative (et positive) ['al-qudratu 'alâ-l-'ibdâ'i] etnon pas à imiter servilement et à suivre un modèle, par conformisme ['al-ittibâ'].Il s'agit de la capacité à inventer le bien ['ibdâ'u-l-khayri] et à leprodiguer à son prochain [manhu-hu li-l-ghayri], et non pas de l'adoption decomportements exemplaires bien déterminés, qui font perdre à l'individutoute capacité à prendre une quelconque initiative sans en référer auxautorités jurisprudentielles [sultatu-l-'iftâ'i], lesquelles décideraient dece qui est conforme - ou non - à la sunnah [au sens, ici, de « traditionprophétique »]. La prise de repère, la guidance, même, de soi, sur unprincipe originel ['al-'açl] constitué en fondation principielle [ka-ta'sîsin] est, en soi, à la fois une libération et une émancipation par rapportà ce même principe originel considéré en tant que modèle vidé de soncontenu. De là découle le fait que la prise de décrets religieux ['iftâ'][dérivé factitif (verbe) formé sur le nom « fatwah », ndt] non spéculative['al-'iftâ'u ghayru-l-ijtihâdiyyi] sort du cadre de la sunnah. C'est enparticulier le cas des décrets des juristes télévisuels [satellitaires],lesquels se font une spécialité de décréter des croisades agressives contretout ce qui est nouveau [jadîd] et créatif ['ibdâ'iyy].De ce point de vue, la « sunna » devient bel et bien synonyme de création,et non pas d'une hérésie (par excès de zèle) [bid'ah], qui ne renvoie, quantà elle, qu'à l'imitation servile et aveugle ['ittibâ']. Mais la pratiquejuridico-théologique, expression d'une stratégie visant à l'hégémonie, adéplacé le sens tant de la sunna que de son antonyme, la « bid'ah », jusqu'àfaire désigner à chacun de ces deux termes son exact contraire !Ainsi, la sunnah est devenue la dénomination consacrée de l'idéologie de lasclérose, la « bid'ah » étant désormais devenue un terme englobant tous lesaspects non dévotionnels de l'existence, alors que ce concept ne désignait,précisément, à l'origine, rien d'autre que l'excès et le zèle sectaire dansle domaine exclusif des rites dévotionnels ! (Parfois, plus rarement, ceterme désigne non pas un excès de dévotion, mais une insuffisance).Ash-Shâtibiyy dit : « La bid'ah est une doctrine religieuse hérétiquecherchant à rivaliser avec la religion canonique, dont ceux qui la suiventvisent à exagérer dans la dévotion et l'adoration de Dieu - Qu'Il soitexalté ! » ['al-bid'atu hiya tarîqatun fî-d-dîni mukhtara'atuntudâhî-sh-sharî'ata yuqçadu bi-s-sulûki 'alay-hâ-l-mubâlaghata fi-t-ta'abbudi li-Llâhi subhâna-Hu].On le voit, par conséquent : la sunnah ne signifiait en aucun cas l'investissement des croyants dans l'invention de nouvelles manières de vivrequi ne respectent point nécessairement ni la logique des aïeuls ni leurdoctrine religieuse, ni leurs définitions des choses, ni même leurs mours,dont on sait bien qu'elles n'étaient exempte ni de violence, ni d'uneindéniable propension à l'agression et au meurtre, ni d'autres comportementsimmoraux.Mais, ce qu'il y a de cocasse, dans la représentation d'une sunnah sclérosée(et sclérosante.), s'incarne dans la sanctification des pieux prédécesseurs['as-salafu-ç-çâlihu] et dans le fait de considérer que tout ce qu'ils ontpu faire était nécessairement le bien absolu. Cela n'empêche nullementcertains des adeptes du sunnisme, à notre époque, de remettre au goût dujour la violence envers l'autre [= par exemple, le non-sunnite, ou lenon-musulman, ndt], au motif que ce serait là fixer sa conduite sur desancêtres exemplaires en tous points, et prendre sur eux de la graine ! C'estsous l'égide de cette logique que se placent, hélas, de nos jours, tous lesgroupes sunnites fondamentalistes qui ne reculent pas devant lacompromission dans des exactions sanglantes envers ceux qu'ils qualifient debrebis égarées et de déviationnistes de la sunnah [dâllûna wa zâ'ighûna'ani-s-sunnati].La réhabilitation de la sunnah présuppose celle de son sens originel de «destruction de la routine » ['itlâfu-l-'âdati], c'est-à-dire de défrichagede sentiers nouveaux, dans les divers domaines de l'existence humaine. Lasunnah, c'est le fait de sortir du système de l'imitation pieuse [taqlîd] etde la bien-pensance ['al-'ahaqqiyyah], et donc l'exercice du droit qu'a toutêtre humain à la différence [haqqu-l-ikhtilâfi]. Suivre la voie du sunnisme,c'est édifier une capacité à exister vraiment, à s'ouvrir sur le monde ; c'est la capacité de fonder à monde nouveau, libéré des stéréotypestyranniques, qui n'ont jamais généré autre chose que l'arriération, ladépendance, la négation de la volonté et l'obéissance aveugle.Etre sunnite, aujourd'hui, cela signifie être en cohérence avec sa volontépropre, afin de faire l'Histoire. C'est endosser la tradition prophétique ['as-sunnata-n-nabawiyyata] en tant qu'émancipation d'un ordre ancien etengagement dans une action historique modificatrice d'un demain instituant.Mais cet endossement s'est hélas transformé, sous l'effet d'une volonté d'hégémonie, en imitation servile et en confinement dans l'immobilisme, dansun refus absolu de toute réforme ['içlâh].Etre sunnite, aujourd'hui, c'est s'enrôler dans un mouvement visant àreprendre le processus de début / origine ['isti'nâfu-l-bad'i-l-'açli], nonpas en vue de le ré-instituer tel quel à notre époque, mais bien, aucontraire, d'instituer, en faisant retour aux origines principielles [ta'çîl] d'une nouvelle praxis qui soit à même de libérer l'homme de toutetutelle [wiçâyah] et capable, aussi, de fonder, selon ces originesprincipielles, l'innovation créatrice ['ibdâ'] et la propagation du bien.
Abdul-Azîz Bû Mushûlî
7 août 2006
Abdul-Azîz Bû Mushûlî est Directeur du Centre des Etudes Philosophiques duMaroc] in Al-Quds al-Arabiyy,
Traduit de l'arabe par Marcel Charbonnier, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversitélinguistique (http://www.tlaxcala.es/).
Cette traduction est en Copyleft.
9-3 Géographie de l'Irak
L'Irak est divisé en 18 provinces (muhafazat, au singulier muhafazah):
Superficie : 437 072 km² (dont 4 910 km² d'eau)
Al Anbar
Al Basrah
Al Muthanna
Al Qadisiyah
An Najaf
Arbil
As Sulaymaniyah
At Ta'mim
Babil
Bagdad
Dahuk
Dhi Qar
Diyala
Kerbala
Maysan
Ninawa
Salah ad Din
Wasit
VILLES importantes
Bagdad
Bassorah
Duhok
Falloujah
Mossoul
Arbil
Kirkouk
Souleymaniah
Frontières : 3 650 km
Iran (1 458 km)
Jordanie (181 km)
Koweït (240 km)
Arabie saoudite (814 km)
Syrie (605 km)
Turquie (352 km)