N° 217_ Journal d'Irak Special dossier - 25-09
Sommaire :
1 Médias
1-1 Cédric Housez : Pour une nécessaire transformation des débats médiatiques.
1-2 Point de vue du Réseau Voltaire : La presse atlantiste évite de relater les propos de Bush..
2 Les Brèves.
2-1 RIA Novosti. : Condoleeza Rice insiste sur l'existence de liens entre le régime de Saddam Hussein et Al Qaïda..
3 Dossier & Point de vue.
3-1 Point de vue de Natasha Saulnier : Le retour du Mouvement antiguerre aux États-Unis.
3-2 Point de vue de Ahmed Bakkali : Quel bilan pour quelle guerre contre le terrorisme ?
3-3 Point de vue de Global Research : Le nouveau goulag.
4 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net.
4-1 Nouvelles d'Irak
Extrait du Bulletin des Amitiés franco-irakiennes n°64 de Gilles Munier
a) Le Front Turkmène Irakien communique :
b) Partition de l’Irak –
c) Sistani
d) "Website attacked over propaganda videos of soldiers' deaths in Iraq"e) Merry Fitzgerald
5 Annexes
9 -1 Selon l’Afp : Les dépenses militaires en 2006 supérieures à celles de la Guerre froide.
1 Médias
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
1-1 Cédric Housez : Pour une nécessaire transformation des débats médiatiques
Les tribunes libres de grands experts publiées dans les pages opinions des médias dominants ne reflètent pas une diversité de pensée, mais au contraire enferment le débat à l’intérieur problématiques uniques. Pour Cédric Housez, qui a dirigé pendant quatre ans notre rubrique Tribunes et décryptages, aucune contestation n’est possible sans remise en question préalable des représentations du 11 septembre et des dogmes de la guerre au terrorisme.
La situation internationale actuelle nécessite de repenser le fonctionnement des médias afin de développer un vrai pluralisme, condition nécessaire à la réorientation des politiques en vigueur depuis le 11 septembre 2001.
Les attentats du 11 septembre 2001 ont ouvert la voie à une transformation des politiques des États-Unis et de leurs alliés. Elle a été acceptée par la population en raison du choc ressenti suite aux attentats. Mais ce seul événement n’aurait pas suffit. Nous avons assisté depuis le 11 septembre à une transformation de la culture politique dominante et la naissance d’une idéologie de la « guerre au terrorisme ».
La culture politique est constituée d’un ensemble de connaissances et de croyances permettant aux individus de donner sens à leurs rapports au pouvoir qui les gouverne et aux groupes qui leurs servent de références identitaires. Les idéologies sont des systèmes de représentations en ce sens qu’elles reposent sur un minimum de logique interne et de construction rationalisante. Les idéologies ne sont pas de pures et simples juxtapositions de stéréotypes ; elles s’élaborent sur la base d’un travail d’explication théorique et doctrinale.
Depuis le 11 septembre 2001, on a assisté à un travail idéologique fort émanant de dirigeants politiques, d’experts médiatiques et de journalistes en vue, permettant de faire accepter à la population les choix des dirigeants occidentaux dans la « guerre au terrorisme » comme les seuls possibles. Pour cela, il a fallu influencer les croyances de la population et l’idéologie dominante en transformant les représentations des populations. Cela s’est fait en capitalisant sur de vieux stéréotypes, en les faisant évoluer, en en revivifiant certains et en en inventant de nouveaux. On a également multiplié les fausses informations pour accréditer ces stéréotypes et ces croyances et pour leur donner corps.
L’exemple de fausses informations le plus célèbre est sans doute la propagande qui a précédé l’attaque de l’Irak. Aujourd’hui, plus personne -hormis les téléspectateurs de Fox News- ne croit à l’existence des armes de destruction massive irakiennes ou des liens entre Saddam Hussein et Al Qaïda (encore que certains propagandistes particulièrement tenaces s’y emploient encore). Mais ces fausses informations ont cependant permis de construire une représentation collective du plus grand danger pour nos sociétés : l’acquisition par des groupes terroristes d’armes de destruction massive. Ce risque, à force d’être martelé par les médias et par les dirigeants politiques a acquis une visibilité propre, s’autonomisant des fausses informations qui l’ont fait naître et est entré dans les représentations collectives occidentales comme le scénario catastrophe par excellence, ce qu’il faut à tout prix empêcher et qui justifie toutes les actions des gouvernants. A cette nouvelle crainte est venue s’ajouter la réactivation de la représentation coloniale de l’Arabe haineux ou sous-développé qu’il faut, selon les cas, combattre ou civiliser. On a également assisté à la réactivation de la rhétorique anti-totalitaire et sa représentation d’un bloc démocratique en danger. Toutes ces représentations ont été associées entre elles par la répétition et une présentation biaisée visant à accréditer aux yeux de l’opinion publique, les orientations des néo-conservateurs. Ces représentations ont été associées ou simplement juxtaposées pour offrir un cadre idéologique, refusant de se présenter comme tel, justifiant la « guerre au terrorisme ».
Il n’y a pas de société politique viable sans intériorisation d’un minimum de convictions communes concernant la nécessité des allégeances à la communauté et la légitimité du gouvernement. Lors du 11 septembre 2001, l’administration Bush ne bénéficiait que partiellement de cette légitimité tant son élection était entachée de fraudes évidentes. Avec le 11 septembre 2001, le gouvernement états-unien a réussi à imposer non seulement la croyance en sa propre légitimité mais également un certain nombre de représentations grâce auxquelles il a pu concentrer entre ses mains un pouvoir sans égal dans l’histoire de ce pays. Les alliés occidentaux des États-Unis se sont également emparés de ces représentations pour mener partout dans le monde des politiques analogues offrant aux États des pouvoirs discrétionnaires portant atteintes aux libertés de leurs citoyens. Les mythes constitués ou réactivés ont également justifié une allégeance de certains États aux États-Unis dans le cadre de la nécessaire unité de « l’Occident » contre un péril « islamiste ». Sur le plan international, ces représentations ont permis de mobiliser les opinions en faveur d’une politique coloniale présentée comme de la légitime défense. Ces attitudes ont suscité très peu de réactions et de protestations. On peut expliquer en partie cela par un processus d’intériorisation des croyances fondatrices martelées depuis le 11 septembre 2001. En avalisant les représentations du 11 septembre 2001, les gouvernés acceptaient plus facilement les contraintes. Selon un mécanisme bien connu, confronté à une règle obligatoire qui le lèse dans ses intérêts ou le prive de sa totale liberté d’initiative, l’individu se trouve placé devant le dilemme suivant : se rebeller (avec le risque de devoir supporter lourdement le prix si sa résistance est brisée ou de devoir supporter le poids de son non-conformisme face au reste du groupe), ou bien s’incliner devant la force. S’il se persuade, alors, qu’il obéit moins à une violence externe qu’à une norme d’intérêt général, la seconde solution lui devient moins pénible au niveau de l’estime de soi, il conserve alors le sentiment subjectif d’être libre. Et aujourd’hui, une large part de l’environnement médiatique et politique des citoyens occidentaux les poussent à accepter cette soumission comme nécessaire.
Aujourd’hui, compte tenu du coût de la « guerre au terrorisme » et de ses échecs, les pratiques sont contestées, mais les représentations véhiculées par le travail de propagande demeurent et il est malheureusement probable que la culture politique dominante restera fortement et longuement influencée par l’idéologie de la « guerre au terrorisme ». Aujourd’hui, les élites politiques et médiatiques se contentent de critiquer les dirigeants les plus contestés et les mises en pratique des politiques mais leurs finalités restent légitimés. Les politiques menées en ont été partiellement décrédibilisées, les fausses informations ont été souvent identifiées, mais les représentations dominantes perdurent et continuent d’être validées dans les médias dominants. Cette tendance s’illustre particulièrement dans les prises de positions publiques et notamment au travers des pages libre-opinion écrites par ces figures politiques ou médiatiques.
Le poids des pages opinion et des experts médiatiques
Historiquement, les pages « libre opinion » sont apparues dans les journaux anglo-saxons comme un contrepoint ou un éclairage différent de l’éditorial. Aujourd’hui, ces rubriques vont non seulement dans le même sens que les éditoriaux mais elles propagent les mêmes représentations dans la quasi-totalité des titres de la presse dominante. Bien sûr, il existe des débats, parfois vifs, entre les auteurs de ces textes. Mais dans l’immense majorité des cas, ils ne font que poser les limites admises de la discussion à l’intérieur d’un même courant de pensée ayant assimilé et incorporé dans son analyse les représentations de la « guerre au terrorisme ». Plutôt que de donner une opinion sur un fait, les pages opinions servent à valider l’interprétation des évènements véhiculés par les médias dominants, faisant eux-mêmes l’écho du point de vue des dirigeants politiques. Les pages opinions, contrairement à ce qu’elles prétendent faire, soutiennent le mythe d’une vérité unique et objectivable.
Le journalisme prétend livrer une vérité, mais bien souvent cette vérité est présentée en déniant toute autre possibilité d’interprétation d’un événement, comme si un fait ne pouvait avoir qu’une seule lecture possible, ou du moins une seule lecture légitime. Les tribunes, les analyses d’experts et éditoriaux participent à ce processus de réification des évènements. Une fois que l’événement est objectivé à la sauce médiatique dominante, le débat peut se développer autour de la meilleure réaction possible à l’événement mais sans sortir de la lecture et de la représentation de l’événement.
Aujourd’hui, la diffusion des représentations dominantes occidentales se fait dans un cadre mondialisé qui a encore restreint le pluralisme des opinions. Alors que les thuriféraires de la mondialisation affirment que ce processus offre une ouverture vers une multiplication des points de vue, on ne peut que constater au contraire qu’elle ne permet qu’une diversification des nationalités des experts médiatiques mais une uniformisation internationale des analyses et des représentations. Loin d’avoir permis aux points de vue en provenance de différents pays de s’exprimer, la mondialisation a permis encore davantage au point de vue et aux représentations des élites des pays dominants de s’exprimer plus largement. Dans les pages libre opinion, on a ainsi vu l’arrivée de plus en plus forte de figures américanistes en provenance d’État différents, venant délivrer au monde entier la vision « de leur pays », rejetant officiellement tout parti pris idéologique, alors que leurs affirmations et opinions ne venaient que renforcer les représentations dominantes des élites occidentales.
Un certain nombre d’organisations ont eu un impact significatif dans la diffusion des représentations américanistes depuis le 11 septembre. Au premier rang de ces structures, on peut parler de Project Syndicate, une association créée et financée par la Fondation Soros et basée en République tchèque. Cette association à but non-lucratif se présente comme une structure souhaitant aider au développement d’une presse « démocratique » dans le monde entier et fournit, gracieusement, des tribunes de « têtes pensantes » à 288 journaux dans 115 pays. Travaillant avec un nombre important d’anciens ministres, anciens chefs d’États et experts médiatiques, cette structure sert surtout de diffuseur mondial de la pensée dominante, influençant par la répétition des textes et par leur large diffusion, les représentations des individus. Project Syndicate n’est pas la seule à faire ce travail mais cette organisation est sans doute la plus performante. Des structures comme, par exemple, New York Times Syndicate ou Tribune Media Services International ont également un grand écho.
Comme l’a montré la rubrique Tribunes et décryptage du Réseau Voltaire, ces structures permettent à une seule tribune ou à un petit groupe de tribunes de disposer de l’essentiel du droit légitime à l’analyse dans les médias dominants, faisant de leur propos la seule analyse possible et de leurs auteurs des figures médiatiques légitimes du seul fait de leur aura médiatique. C’est ainsi, par exemple, que l’opposant égyptien Saad Edin Ibrahim, expert de Project Syndicate et du cabinet de relations publiques Benador Associates, voit à chaque événement touchant l’Égypte, ses commentaires et analyses occuper une quinzaine de titres de la presse quotidienne internationale. Cette omniprésence médiatique fait beaucoup pour son prestige et renforce sa légitimité à s’exprimer sur ce sujet. L’auteur bénéficie d’un cercle vertueux (du moins, pour lui) : il est légitimé dans ses analyses parce que tout le monde le cite et tout le monde le cite parce qu’il est légitime… et que son analyse adopte parfaitement les représentations dominantes au cœur de l’idéologie de la « guerre au terrorisme ».
Jouant à plein la carte de la légitimation croisée et de la consécration médiatique, les réseaux d’experts se légitiment entre eux en « débattant » et « s’affrontant » dans tous les médias du globe, se citant entre eux, vantant leurs travaux les uns les autres, assurant ainsi tout à la fois leur légitimité et celle des idées qu’ils diffusent.
De nouveaux médias pour un nouveau débat
Aujourd’hui, la guerre au terrorisme a ses représentations et ses figures d’autorités, ses sages, installés dans la quasi-totalité des médias dominants. Pourtant, malgré la force de ce discours, on constate que 42 % des États-uniens estiment qu’on leur a mentis sur le 11 septembre bien qu’aucun media de masse ne remette en cause la version officielle des attentats. En France, la presse atlantiste subit une baisse de ses ventes tandis que la presse qui se revendique d’une pensée alternative (que cette étiquette soit justifiée ou non) voit ses ventes progresser ou, quand il s’agit d’internet, sa fréquentation se développer.
Bien que les médias dominants restent la première source d’information de la population occidentale, ils sont en crise et subissent le contrecoup de leurs partis pris idéologique même si leurs représentations demeurent prégnantes. Malheureusement, la plupart des médias qui revendiquent un point de vue différente, restent eux-mêmes prisonniers des représentations dominantes, quand ils ne sont pas purement et simplement des filiales des médias dominants adaptés d’un point de vue marketing à la part de la population qui rejette la presse consensuelle. La plupart des médias « alternatifs » se contentent eux aussi de remettre en cause les politiques proposées par les élites sans combattre frontalement les représentations dominantes. Combien de journaux se voulant transgressifs se contentent de chercher d’autres méthodes pour combattre le terrorisme ou se lamentent du grave danger que fait courir « l’islamisme », toujours perçu comme la plus grave menace globale, ou bien recommandent de prendre par la main dans un style colonial « soft » les pays émergeants ?
Pour transformer concrètement le paysage politique international, il convient de s’opposer frontalement à l’idéologie et aux représentations du 11 septembre. Pour cela, il faut les décrypter, en contester les fondements et fournir un autre point de vue. Mettre au cœur des nouveaux médias la pluralité des opinions et des approches des questions internationales qui, pour l’instant n’ont pas droit de cité dans les médias dominants. Si faire des médias « différents » consiste à répondre simplement de façon différente aux questions émergeant « naturellement » des représentations dominantes, alors on accrédite et valide ces questions et les représentations qui les sous-tendent.
Pour changer les représentations dominantes, il faut donner la parole aux analystes ou même aux simples citoyens qui développent une expertise différente ou qui, par la simple expression de leur expérience quotidienne, peuvent remettre en cause les fondements de l’idéologie de la « guerre au terrorisme ». Le Réseau Voltaire, du fait de son réseau de presse et de son ouverture internationale, a le potentiel pour donner un écho à ces opinions. Nous pouvons contribuer à changer les problématiques biaisées du débat international actuel.
Cela nécessitera de mobiliser des personnalités de tous horizons ayant développées des analyses originales sur les grandes questions actuelles, de rendre son vrai sens au mot « débat » et de donner à ses avis un écho important, via notre site, puis via un réseau de presse international. Bref, faire exploser les bases du débat traditionnel diffusé par les médias dominants en juxtaposant aux grands réseaux de communications et de propagande un contre-réseaux dont l’objectif doit être de construire des contre-représentations permettant de saper les fondements du programme colonial de la « guerre au terrorisme ».
Cédric Housez*
Spécialiste français en communication politique, rédacteur en chef de la rubrique « Tribunes et décryptages ».
1-2 Point de vue du Réseau Voltaire : La presse atlantiste évite de relater les propos de Bush.
La presse européenne, qui avait mis en doute les révélations de l’ambassadeur Craig Murray, les rapports du Conseil de l’Europe et l’enquête du Parlement européen sur les prisons secrètes de la CIA, se félicite des derniers discours de George W. Bush. Le président des États-Unis a en effet reconnu les faits et annoncé la fermeture de ces prisons. Il a réitéré que son pays ne pratiquait pas la torture.
Pour la presse atlantiste, cet épisode montre que les États-Unis sont toujours un État de droit dans lequel le président lui-même a été containt de se plier aux injonctions de la Cour suprême. Etrangement, personne ne se demande pourquoi ces prisons étaient secrètes si l’on n’y faisait rien de répréhensible, ni pourquoi le Pentagone a jugé de bon de se démarquer de la CIA en publiant cette semaine des instructions interdisant diverses tortures. Aucun média ne présente ses excuses pour avoir nié les faits pendant des années, ni ne relève les arguties juridiques qui permettront à M. Bush de maintenir dans certains cas les commissions militaires que la Cour suprême vient de condamner.
Mais le plus étonnant est à venir : George W. Bush a profité de l’occasion pour présenter sa version du 11 septembre et de la guerre au terrorisme. Dans son troisième discours de la semaine sur le même sujet, il a déclaré que l’ennemi était « un réseau de terroristes sophistiqués et suicidaires » dont le but est de construire « un empire islamique radical s’étendant de l’Espagne à l’Indonésie ». Dans ce réseau, il a rangé la Résistance libanaise déclarant : « le Hezbollah a pris des vies innocentes en Israël et a réussi brièvement à sapper le gouvernement démocratique du Liban ». Bref, sans qu’aucun commentateur ne réagisse, M. Bush a affirmé que le Hezbollah chiite ne visait pas à défendre le Liban, mais à instaurer le caliphat sunnite et était lié aux attentats du 11 septembre 2001.
On comprend qu’un discours aussi ridicule gêne les atlantistes. La presse dominante en Europe a donc choisi de ne pas le citer. Et c’est bien tout le problème avec sa description du régime Bush : elle n’en présente que ce qui l’arrange en le sortant de son contexte. C’est ce que l’on qualifie habituellement de propagande.
http://www.voltairenet.org/article143374.html
2 Les brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
2-1 RIA Novosti. : Condoleeza Rice insiste sur l'existence de liens entre le régime de Saddam Hussein et Al Qaïda.
Il y avait des liens entre le régime de Saddam Hussein et Al-Qaïda, a déclaré dimanche à la chaîne de télévision Fox la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice.
Un des leaders de l'organisation Abou Moussab Al-Zarkaoui, liquidé récemment en Irak, "a dirigé un réseau qui fabriquait des poisons en Irak et c'est lui qui a donné, depuis l'Irak, l'ordre d'assassiner un diplomate américain en Jordanie", a-t-elle rappelé.
En commentant le rapport sénatorial publié vendredi et comportant la conclusion, fondée sur les informations d'avant-guerre du service de renseignements du ministère de la Défense à l'appui, que le régime de Saddam Hussein n'était probablement pas lié au réseau terroriste Al-Qaïda, Condoleezza Rice a annoncé que le président des Etats-Unis comptait sur les rapports du directeur de la CIA qui est le chef de l'ensemble des services de renseignements américains et a rappelé que d'après George Tenet, directeur de la CIA à l'époque, "Al-Qaïda et le régime de Saddam Hussein ont entretenu des liens pendant une dizaines d'années".
Les informations des différents services de renseignements se contredisent souvent, a-t-elle fait remarquer.
"Des rapports viennent constamment et se contredisent", a-t-elle déclaré avant d'ajouter qu'elle ne se souvenait pas d'avoir vu ce rapport du ministère de la Défense. "Je vous renverrais aux informations de l'ancien directeur de la CIA pour savoir ce qui se passait entre Al-Qaïda et l'Irak", a-t-elle déclaré.
WASHINGTON, 11 septembre - RIA Novosti
Sources : Ria Novosti
3 Dossier & Point de vue
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs
mais doit être vu comme information
Marc
3-1 Point de vue de Natasha Saulnier : Le retour du Mouvement antiguerre aux États-Unis.
Un moment « sonné » par la victoire de Bush à la présidentielle de 2004, les pacifistes américains se remobilisent et bénéficient d’un soutien croissant de l’opinion.
« Il y a désormais deux superpuissances sur la planète : les États-Unis et l’opinion publique mondiale », avait écrit le New York Times au lendemain des manifestations sans précédent contre la guerre en Irak en 2003. Il est vrai que la virulence du mouvement d’opposition à la guerre promettait des lendemains peu cléments pour l’administration Bush.
Les trois années qui ont suivi ont donné raison au mouvement antiguerre, dont les dirigeants affirmaient que l’Irak ne possédait pas d’armes de destruction massive, que l’invasion déstabiliserait le Moyen-Orient et attiserait la haine des terroristes. Pourtant, pendant ces trois années, le mouvement n’a pas réalisé les avancées que l’on était en droit d’espérer.
Il relève aujourd’hui la tête. Porté par une lassitude collective nationale incarnée par la mère d’un soldat tombé en Irak, Cindy Sheehan, et par les prémices d’un nouveau positionnement des démocrates emmenés par le sénateur du Connecticut, Ted Lamont, ce mouvement connaît enfin un regain de faveur.
Il faut se souvenir que, lorsque les clairons de la guerre ont retenti en mars 2003, seulement un quart des Américains désapprouvaient la politique de Bush en Irak. La tendance s’est récemment inversée. Selon un sondage réalisé par CNE, 60 % des Américains s’y opposent désormais.
Les premiers signes émanant des politiques n’ont pas tardé à apparaître. Le sénateur démocrate du Connecticut Ned Lamont, dont la réputation repose sur sa position antiguerre, a remporté la primaire contre Joe Lieberman, démocrate inféodé à Bush en matière de politique extérieure. Certains observateurs y voient déjà le signe annonciateur d’une ère nouvelle : celle où les candidats du mouvement antiguerre vont enfin pouvoir briguer des mandats législatifs à l’instar des années 1968 à 1972, pendant la guerre du Vietnam. Et les rangs des faucons démocrates se dégarnissent.
Infléchissement significatif, même la candidate à la présidentielle et faucon notoire, Hillary Clinton, qui s’était jusqu’à présent employée à démontrer que même une femme pouvait jouer la carte de la sécurité nationale, a jugé de bon ton de revoir ses positions. Elle a ainsi incendié récemment Donald Rumsfled qu’elle a accusé de mener une « politique qui a échoué » en Irak, et a appelé à sa démission.
« Je pense que c’est le début d’une nouvelle ère pour ce pays », a expliqué Mikael Moore, aide du camp démocrate au Capitol qui a fait campagne en faveur de Lamont. « On commence à voir des sénateurs démocrates prononcer des paroles qu’ils n’auraient jamais prononcées il y a un mois. Nous (les démocrates) étions tellement à droite ou au milieu qu’on ne savait plus où on était. Mais si quelqu’un peut déboulonner Lieberman sur un programme antiguerre, alors les démocrates vont se dire que cela devrait être leur programme ».
Le site Internet moveon.org a donné un nouveau visage au mouvement antiguerre dont la présence se fait depuis quelques années plus sentir sur Internet que dans les rues. Il entend apporter son soutien aux candidats antiguerre durant les prochaines législatives, début novembre, même s’ils appartiennent au Parti républicain.
« Nos adhérents se mobilisent lorsqu’ils décèlent une lueur d’espoir », dit Tom Matzzie, directeur de moveon à Washington D. C., qui cite notamment les manifestations organisées par Cindy Sheehan à l’extérieur du ranch de Bush, à Crawford. Cette femme est devenue la - figure de proue du mouvement antiguerre depuis la mort de son fils en Irak. Elle a récemment exhorté le Canada à accueillir les déserteurs américains. Celle qui est surnommée « la mère de la paix » (Peace Mom) est une - véritable épine au pied de Bush. Elle a surnommé Donald Rumsfeld « l’ange de la mort » et qualifie Bush de « terroriste ». Selon John J. Tierney, auteur des Politiques de la paix : Qu’est-ce qui se cache derrière le mouvement antiguerre ? Le succès de Sheehan s’explique par le fait qu’elle a apporté une « touche maternelle » à une guerre difficile à comprendre pour la majorité des Américains.
Sources : L'Humanité
Posté par Adriana Evangelizt
3-2 Point de vue de Ahmed Bakkali : Quel bilan pour quelle guerre contre le terrorisme ?Cinq ans après le début de cette guerre déclarée par Bush et ses alliés, les conditions de la paix au Moyen-orient ainsi que la sécurité dans le monde ne se sont pas améliorées. Au contraire, l'Afghanistan est démoli mais les Talibans reviennent en force, l'Irak est « libéré » mais l'Etat est disparu et le pays est poussé dans le chaos le plus total. Et ce sans parler du sort dramatique réservé au peuple palestinien ni du dernier fiasco israélien au Liban.Quant au dossier nucléaire iranien, il est clair qu'il sera utilisé par Bush et ses alliés pour justifier l'augmentation de leurs dépenses militaires et très probablement aussi leur nouveau projet de guerre dans cette région du monde. Cette guerre qui ne peut être que plus dévastatrice que les précédentes.Le terrorisme contre lequel se bat les USA en acceptant de sacrifier plus de 3000 de ses soldats, débourser plus de 350 milliards de dollars et perdre toute crédibilité voir même susciter de plus en plus de haine dans le monde arabo-musulman, Ce terrorisme non seulement ne cesse de se reproduire mais il occupe de plus en plus de terrain. Il commence même à faire d'une pierre deux coups à savoir terroriser l'occident mais déstabilise aussi les alliés locaux comme c'est le cas en Arabie saoudite, en Egypte, en Jordanie etc.La politique américaine au Moyen-orient a poussé le monde dans une conjoncture ou tout semble obscur, instable et anarchique. Ce n'est pas encore le chaos mais il commence à montrer le bout du nez. Les principaux soutiens des Etats-Unis en Europe s'effritent et les amis de Bush payent cash et tombent l'un après l'autre en Espagne, en Italie et en Angleterre Blair est en très mauvaise posture. Certains observateurs ne peuvent plus s'empêcher de se poser des questions sur le sort de « l'intelligence et le pragmatisme américains. Où donc sont-ils passés? ». Ils trouvent paradoxal cet entêtement du Président Bush qui, malgré son bilan catastrophique, persiste à vouloir poursuivre la même politique. Le président Bush et son gouvernement ne se lassaient jamais de prétendre, dans leurs déclarations, que les USA se battaient contre l'axe du male et le terrorisme mais aussi et surtout pour établir la paix, construire « le grand Moyen-Orient », promouvoir la démocratie et les droits de l'homme.Cinq ans après, ces promesses trop optimistes pour ne pas dire très démagogues ne sont plus à l'ordre du jour. Le gouvernement « élu » à Kaboul contrôle à peine le ¼ de la capitale et celui de Bagdad est toujours barricadé dans la Zone Verte. Aujourd'hui, force est de constater que l'échec est cuisant sur tous les plans. Face à ce constat, le président donne l'impression de faire machine arrière mais c'est juste pour reprendre son élan. Il reconnaît des fautes, des centres clandestins de détention mais il continue à crier victoire quoique qu'en disent les autres Actuellement le « grand ? » devient « nouveau ? » Moyen-Orient et Bush se barricade derrière sa phobie. Désormais sa mission divine est de combattre les fascistes islamistes pour les empêcher de le rejoindre sur le territoire américain. Blair, quant à lui, adapte lui aussi ses propos mais il se montre toujours plus culotté que son maître. Il persiste à prétendre vouloir aider « les Afghans et les Irakiens qui se battent pour la démocratie mais aussi pour renforcer la majorité des musulmans modérés contre la minorité réactionnaire ».Or la Politique des USA et du Royaume Unis au Moyen-Orient, qui se calque sur le projet sioniste et justifie scandaleusement toutes les attitudes, toutes les agressions, tous les massacres et tous les crimes contre l'humanité commis par Israël, ne peut nullement aider les pacifistes dans cette région. Au contraire, elle apporte de l'eau au moulin du clan opposé, fertilise sans compter le terreau pour tous les extrémismes et coupe l'herbe non seulement sous les pieds des démocrates mais aussi les sous pieds des islamistes dits modérés.Cette guerre contre le terrorisme ne pouvait aboutir car elle était menée pour d'autres objectifs qui ne sont ni louables ni avouables. Toutes les phases de son déroulement réel montrent bien qu'elle a été conçue pour servir d'abord les visées sacrées de l'Etat d'Israël aussi injustes et aussi inhumaines soient-elles, mais aussi pour renforcer et protéger les régimes arabes corrompus ensuite et ramener ou enfoncer d'avantage toute la région dans un système néo-colonial enfin. Bien qu'il soit renommé mondialisation ce système reste toujours aussi implacable qu'humiliant pour les peuple de cette partie du monde.Des grands noms de littérature et du cinéma entre autres, et dans le monde anglo-saxon aussi, commencent à exprimer leur indignation et leur refus de voir écraser toujours les plus faibles. Les tenants du « choc des civilisations » et de la brutalité à l'état pur, d'un côté comme de l'autre, sont désormais clairement démasqués. La résistance gagne du terrain à travers le monde et la société civile occidentale se réveille. La fausse monnaie est de plus en plus rejetée mais les faussaires ne désarment pas, ils n'ont que faire des leçons de l'histoire, ils veulent mater les peuples et formater les esprits à jamais. Or le réveil de l'Amérique latine, « le jardin arrière » des USA fait peur aussi. Ce continent, profondément chrétien, non seulement rêve à gauche mais s'approche de plus en plus du monde arabo-musulman. Les néo- conservateurs en font leur cauchemar quotidien et cherchent des répliques selon la même ancienne recette « diviser pour régner ». Ceci explique peut être cela. La Papa mouche a fait mouche dans le monde arabo-musulman, mais ferait-elle l'affaire en Amérique latine? Je ne le crois pas mais elle va sucer plus de sang et véhiculer d'avantage de microbes et donc de maladies.
Ahmed BakkaliBruxelles le 21 septembre 2006
3-3 Point de vue de Global Research : Le nouveau goulag.
Il faut savoir une chose c'est qu'aux Etats-Unis même les prisons sont gérées par des sociétés privées dont la multinationale françaixe Sodexho Alliance est un des plus gros partenaires. Sodexho qui sert des repas dans les hôpitaux et dans les écoles mais aussi dans les prisons fournissant aussi d'autres services dans le milieu carcéral. Partout où il y a occupation américaine, il y a aussi des constructions de prisons que ce soit en Afghanistan ou en Irak et même Guantanamo est en train de s'agrandir. Ainsi à Camp Croper en Irak, il y a 13 000 prisonniers. Ce que les gens ignorent, c'est qu'elle est gérée par des sociétés privées que l'Etat américain rémunèrent donc le contribuable. Plus il y a de prisonniers et plus le commerce carcéral est profitable. Il ne faut donc pas s'étonner que nombre d'afghans ou d'irakiens soient embastillés. Ca fait marcher le business. Encore une façon de ponctionner l'Etat américain pour toutes ces grandes firmes de voleurs...
Le nouveau Goulag : quelque 14 000 personnes détenues dans le monde par les USA hors du cadre légal
Adriana Evangelizt
Depuis le transfert à Guantánamo des premiers prisonniers venus d'Afghanistan, l'armée américaine a mis sur pied, en quelques années seulement, un réseau international de prisons de haute sécurité où elle détient, en dehors de tout cadre légal bien défini, quelque 14.000 personnes. Les révélations successives sur les tortures et les détentions arbitraires de longue durée ont déclenché de nombreuses dénonciations, notamment du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan et de la Cour suprême des Etats-Unis. "C'était difficile de penser que j'en sortirais un jour. J'ai vécu avec les Américains pendant un an et huit mois comme si je vivais en enfer", raconte le Bagdadi Amjad Qassim al-Aliyawi, libéré le mois dernier. Sans avoir été inculpé de quoi que ce soit.
Des dizaines de milliers d'individus sont passés par ce réseau de détention, l'immense majorité en Irak. Nombre d'entre eux racontent avoir été interrogés jour et nuit, relâchés des mois, voire des années plus tard sans une excuse, une compensation, ni même une information sur la raison de leur arrestation. Entre 70% et 90% des détentions en Irak en 2003 étaient des "erreurs", ont déclaré des officiers américains au Comité international de la Croix-Rouge.
Ceux qui défendent le système le jugent nécessaire dans le cadre des batailles en cours pour pacifier l'Irak et l'Afghanistan et lutter contre les terroristes. Chaque prisonnier des Américains en Irak "est détenu parce qu'il constitue une menace sécuritaire pour le gouvernement irakien, la population ou les forces de la coalition", affirme le lieutenant-colonel Keir-Kevin Curry, porte-parole des opérations de détention de l'armée dans le pays.
Mais, des dizaines de ces anciens détenus, des ministres, des députés, des militants des droits de l'homme ou encore des avocats en Irak, en Afghanistan et aux Etats-Unis, interrogés par l'Associated Press, considèrent au contraire que ce système de détention est souvent injuste et contreproductif pour la lutte contre le terrorisme, car attisant le sentiment anti-américain. Depuis la publication en 2004 des photos des tortures et humiliations infligées dans la prison d'Abou Ghraïb, le nombre de cas connus d'abus physiques ou mentaux extrêmes a reculé. Le Pentagone a sorti le 6 septembre des nouvelles directives pour les interrogatoires, interdisant notamment la nudité, le fait de recouvrir la tête d'une cagoule, les positions inconfortables prolongées et d'autres techniques extrêmes. Le même jour, le président George W. Bush reconnaissait l'existence des prisons secrètes de la CIA et affirmait qu'elles avaient été vidées, mais pas fermées.
Reste que des dizaines de décès de détenus, selon les organisations de défense des droits de l'homme, demeurent sans explication, sans responsable. Les prisons secrètes, dont on ne sait pas combien ni où elles sont, existent toujours. Le nouveau manuel interdisant la torture ne couvre pas les activités des interrogateurs de la CIA. Et des milliers de personnes sont toujours dans les limbes juridiques, privés du droit élémentaire de savoir pourquoi elles sont emprisonnées. En Irak, l'armée détient environ 13.000 prisonniers à Camp Cropper, près de l'aéroport de Bagdad, Camp Bucca, dans le sud, et Fort Suse, au Kurdistan irakien. Ni prisonniers de guerre, ni criminels de droit commun, ils sont juste des "détenus pour raisons de sécurité", dit Curry. Soit en dehors des conventions de Genève.
Le gouvernement irakien juge que le système américain de détention viole les droits nationaux de l'Irak. Le numéro deux du ministère de la Justice, Busho Ibrahim, dit avoir demandé "chaque jour" que les prisonniers soient transférés sous autorités des lois irakiennes. La situation en Afghanistan est moins bien connue encore. Si des révélations de tortures et de décès sont sorties du pays en 2002-2004, on ne sait quasiment rien de ce qui se passe à Bagram. L'armée américaine y aurait quelque 500 prisonniers, afghans, mais aussi arabes, pakistanais ou ressortissants de pays d'Asie centrale.
Quant à la base de Guantánamo, à Cuba, elle a reçu ses premiers détenus d'Afghanistan, enchaînés et aveuglés par des lunettes opaques, en janvier 2002. La prison a vu passer 770 détenus, dont 455 y sont toujours. Seuls dix détenus de Guantánamo ont été à ce jour inculpés, considérés comme les plus dangereux des prisonniers de la "guerre contre le terrorisme", et 14 autres membres présumés d'Al-Qaïda transférés le 4 septembre à Guantánamo en provenance de prisons secrètes, devraient l'être bientôt.
Mais tout procès reste en suspens, car la Cour suprême américaine a dénoncé en juin le projet de l'administration Bush de mise sur pied de tribunaux militaires d'exception. Elle a considéré qu'ils violaient les Conventions de Genève et le gouvernement et le Congrès cherchent à revoir le projet pour le rendre acceptable.
Après avoir considéré ces détenus comme des "combattants illégaux", soit hors droit international, l'administration Bush a fini par reconnaître que les Conventions de Genève s'appliquaient tout de même au détenus d'Al-Qaïda. Et tout ça semble parti pour durer: la Marine américaine doit ouvrir à l'automne de nouvelles installations de sécurité maximale à Guantánamo, au prix de 30 millions de dollars. En Irak, l'armée a déjà ouvert un tout nouveau centre de détention ultra-moderne qui aura coûté 60 millions de dollars à Camp Cropper.
Sources : Global Research
4 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
4-1 Nouvelles d'Irak
a) Extrait du Bulletin des Amitiés franco-irakiennes n°64 de Gilles Munier
De TURKMENELI(Le Front Turkmène Irakien )
Le Front Turkmène Irakien (Irak Türkmen Cephesi) a tenu sa deuxième assemblée consultative à Ankara les 22 et 23 août 2006.
Dans son communiqué final, il estime que « les autorités d’occupation ont commis une grave erreur concernant le nombre des Turkmènes en Irak et elles se sont montrées particulièrement injustes à leur égard lorsqu’elles ont décidé de les classer dans la catégorie des ‘minorités’ alors que les Turkmènes sont en réalité le troisième groupe ethnique important d’Irak et la troisième communauté principale qui compose le peuple irakien avec les Arabes et les Kurdes ».
Le Front « refuse catégoriquement l’annexion de Kirkouk à la région du nord de l’Irak », rappelant que « selon les registres officiels le nombre d’habitants de Kirkouk qui a été déplacé de cette ville par le régime précédent est en dessous de 12.000 alors que le nombre de Kurdes qui a été amené et installé à Kirkouk depuis l’invasion américaine dépasse déjà le nombre de 600.000 ».
Les Turcomans demandent que leurs droits démocratiques soient respectés par les autorités kurdes à Erbil, et que Tell Afar et Tuz Kurmatu, deux grandes villes turcomanes, soient proclamées villes irakiennes.
b) Partition de l’Irak –
Abdel Aziz Al-Hakim, chef du SCIRI (Conseil Suprême de la Révolution Islamique - pro iranien), propose la création de 3 super-régions dans le sud de l’Irak où sont situés 60% des réserves pétrolières. La sécurité en serait assurée par une force composée d’anciens miliciens chiites, notamment de la Brigade Badr.
Nasir Al-Saadi, proche de Moqtada al-Sadr, a déclaré qu’il n’était pas opposé à la création de régions, mais qu’il fallait d’abord libérer l’Irak. « L’heure n’est pas au fédéralisme » a-t-il ajouté.
c) Sistani
L’ayatollah Sistani se plaint de ne plus être écouté. Ali al-Jaberi, son porte parole à Bagdad, a récemment déclaré : « Après la guerre, les politiciens lui rendaient visite tous les mois. Avant de prendre une décision, ils demandaient son avis. Aucun d’entre eux n’est venu depuis deux ou trois mois. »
http://www.telegraph.co.uk/news/main.jhtml?xml=/news/2006/09/03/wirq03.xml
d) "Website attacked over propaganda videos of soldiers' deaths in Iraq"
Le Telegraph (Royaume-Uni) a consacré un article à ces vidéos qui commencentà apparaître sur Youtube :"Website attacked over propaganda videos of soldiers' deaths in Iraq"http://www.telegraph.co.uk/news/main.jhtml?xml=/news/2006/09/17/wirq117.xml
e) Merry Fitzgerald >
On Patrol with Iraqi Neighborhood Watch - 09.19.2006
5 Annexes
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs
mais doit être vu comme information
Marc
9 -1 Selon l’Afp : Les dépenses militaires en 2006 supérieures à celles de la Guerre froide.
Les dépenses militaires dans le monde pour l'année 2006 dépasseront le montant maximal atteint pendant la Guerre froide, a averti vendredi l'organisation caritative britannique Oxfam.
Les dépenses militaires mondiales en 2006 sont estimées à 1.059 milliard de dollars (835 milliards d'euros), dépassant en termes réels les montants atteints les plus élevés pendant la période de la Guerre froide, et équivalent à près de quinze fois le volume de l'aide internationale.
Cette hausse des budgets militaires a provoqué l'essor de l'industrie de l'armement, dont les cent principales sociétés ont vu leurs ventes augmenter de 60% en quatre ans, de 157 milliards d'euros (123,8 milliards d'euros) en 2000 à 268 milliards de dollars (211,3 milliards d'euros) en 2004, a précisé Oxfam.
Les Etats-Unis et les pays du Moyen-Orient sont les principaux responsables de cette hausse des dépenses militaires, mais certains des pays les plus pauvres n'y sont pas non plus étrangers, a ajouté l'organisation.
La République démocratique du Congo, le Rwanda, le Soudan, le Bostwana et l'Ouganda ont doublé leur budget militaire entre 1985 et 2000, écrit encore Oxfam. Entre 2002 et 2003, le Bangladesh, le Népal et le Pakistan ont dépensé plus pour leur armée que pour les soins de santé.
"Chaque année, les dépenses en armement augmentent et chaque année les conflits causent plus de famines et de souffrances", a déclaré Bernice Romero, directrice des campagnes et du plaidoyer d'Oxfam international.
"Les ventes d'armes ne sont pas à l'origine des conflits, mais elles les nourrissent et les prolongent certainement", a-t-elle ajouté. "Il est temps que le monde endigue le flot incontrôlé des armes dans les zones de guerre. Il doit s'accorder pour commencer à travailler sur un Traité de régulation du commerce des armes en octobre."
Oxfam milite pour la signature d'un tel traité. Une résolution demandant la création d'un groupe d'experts chargé de délimiter le champ d'application du traité doit être soumise à une commission de l'Onu lors de l'assemblée générale en octobre.
Alors que le monde échange sans cesse plus d'armes, le nombre de crises humanitaires liées à des conflits ne cesse d'augmenter. En 2005, les guerres sont devenues la première cause des famines, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
"En Afrique, 15 milliards de dollars (11,8 milliards d'euros) sont perdus chaque année pour des guerres, un gaspillage de ressources inique si on considère les besoins désespérés du continent en aide au développement", a encore estimé Bernice Romero.
"L'argent qui aurait dû être dépensé dans le développement est détourné dans les retombées humanitaires des guerres", a-t-elle ajouté. "Nous devons stopper le flot des armes dans les zones en guerre des pays pauvres
(AFP) -