mercredi, janvier 31, 2007

N° 247 - Journal d'Irak Special dossier- 31/01

Sommaire :

1 Médias.

1-1 La vérité sur l'irak.

2-1 Des syndicalistes en lutte.

2 Les Brèves.

2-1 Bert De Belder interview Salam Ismaïl : Bagdad «ici c’est l’horreur ».

3 Dossier & Point de vue.

3-1 Point de vue de Pol De Vos : La «nouvelle» stratégie de Bush.

3-2 Point de vue Lucio Manisco* : Plans de guerre de Georges Bush pour mettre en déroute l'«ennemi».

3-3 Point de vue de Pol De Vos: La résistance populaire tient des quartiers entiers de Bagdad

4 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net.

4-1 Reportage de vue de Lucy Bateman : Envahir un pays qui ne nous a rien fait ?

4-2 Pour une mobilisation internationale des travailleurs et des jeunes contre la guerre en Irak.

5 Annexes

5-1 Point de vue de Barry Grey : Observations sur la démocratie à la mode de Washington.

5-2 Point de vue de Michel Chossudovsky : La « diabolisation » des musulmans et la bataille pour le pétrole.





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1 Médias

Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information

Marc

1-1 La vérité sur l'irak.

http://usa-menace.over-blog.com/article-5421326.html

envoyé par aljaziira


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2 Les brèves

Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information

Marc

2-1 Des syndicalistes en lutte.

En Irak, au milieu de la guerre et de l’occupation militaire, les syndicats restent l’un des seuls traits d’union entre travailleurs, hommes et femmes, de différentes origines culturelles ou confessionnelles. Malgré les difficultés, ils luttent pour améliorer la vie quotidienne, obtenir des droits sociaux et en finir avec l’occupation.

En Irak, des syndicalistes en lutte

La Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak (FCOSI) a organisé, le 27 décembre à Bassora (sud de l’Irak), une importante manifestation contre la hausse du prix du fuel, devant le siège de la Compagnie pétrochimique publique. La hausse des prix est organisée par le gouvernement afin de faciliter le processus de privatisation.

« Sous prétexte de faibles profits, des milliers de travailleurs risquent d’être mis dehors », a dénoncé Falah Alwan, secrétaire général de la FCOSI. En effet, 5000 ouvriers de la raffinerie sont menacés de licenciements liés à ces privatisations. Déjà, les salaires, qui sont gelés depuis plusieurs années, sont payés avec un retard toujours plus important. Une seconde hausse du prix du fuel, principal moyen de chauffage, est prévue en mars.

Le 12 janvier, à l’appel de la FCOSI et d’autres organisations, des travailleurs de quartiers sunnites et chiites ont manifesté ensemble contre la corruption la centrale électrique de Karbala, à 100 km au sud de Bagdad. La FCOSI a appelé au départ des troupes d’occupation et exigé que les ouvriers jouent un rôle déterminant dans la création du futur gouvernement irakien dans les lois sociales et dans la constitution.

A Zakho, au Kurdistan d’Irak, la FCOSI dénonce les discriminations contre les travailleurs Arabes venus du centre et du sud de l’Irak, qui reçoivent des paies inférieures à celles des Kurdes et des travailleurs étrangers. Les ouvriers arabes sont de plus en plus nombreux à venir chercher du travail à Zakho et dans les autres villes Kurdes, en raison du manque de boulot et de sécurité dans le centre et dans le sud.

A Bagdad, le Syndicat des services de la FCOSI évalue à 132 le nombre des coiffeurs assassinés par les milices islamistes dans les quartiers d’Al-Amil et Al-Bayaa. Les islamistes considèrent que la coiffure est contraire à la religion.

Enfin, le 5 décembre 2006 à Bagdad, plusieurs leaders syndicaux de la FCOSI, présidée par Falah Alwan, de la FGTI (Fédération générale des travailleurs irakiens), présidée par Hmoud Majid et du Syndicat des ingénieurs en Irak, présidé par Ali Husein Msheil, se sont rencontrés dans les locaux de la FCOSI, rue Al-Zaim à Bagdad, en vue d’organiser une conférence générale des travailleurs. Leur objectif est de discuter des problèmes essentiels des travailleurs dans la situation de guerre civile et de mettre fin à la division actuelle du mouvement ouvrier. Déjà, lors de son premier congrès, la FGTI avait lancé un appel en faveur d’une fusion avec la FCOSI.

www.solidariteirak.org





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2-2 Bert De Belder interview Salam Ismaïl : Bagdad : «ici c’est l’horreur »

Le Dr. Salam Ismaïl lors d'une conférence organisée par intal en décembre 2005

Dr Salam Ismaël est le secrétaire général de l’association « Docteurs pour l’Irak », partenaire d’Intal/ Médecine pour le Tiers Monde. En septembre, il s’est rendu à Londres pour y suivre un master en santé publique. C’est néanmoins depuis son GSM irakien que je lui aie parlé dernièrement. « Je suis en Irak. J’ai du y revenir pour ma famille » m’explique-t-il.

« Un de mes oncles et un neveu ont été tués. Il y a de cela deux semaines, notre maison a été la cible de tirs. Chaque mur porte la marque des balles, le lit de ma sœur n’a pas été épargné. J’ai donc du interrompre mes études pour pouvoir veiller sur les miens. »

La voix de mon jeune confrère trahis une intense agitation lorsqu’il me déverse ses impressions. « La situation est abominable, plus encore que je ne l’imaginais. Nous nageons dans l’horreur. Bagdad est devenue une ville fantôme. Chaque jour, de nouveaux corps jonchent nos rues. Peu se risquent à mettre le nez dehors, les quelques téméraires qui sortent de chez eux tentent en fait de quitter Bagdad, et souvent l’Irak. »

Dr Salam, lui, est rentré à Bagdad. Qu’en est-il de son organisation médicale ? Peut-elle encore travailler ? « Nous sommes dans une phase d’évaluation de l’ensemble de nos activités » répond-il « Nous sommes tous jours actifs à l’Ouest, au Nord et à Basra, au sud de Bagdad. Je me rends demain dans cette ville afin de pouvoir y constater la situation. Nous envisageons le déménagement de notre quartier général de Bagdad à Basra ; Car dans la capitale, fournir des soins de santé est devenu impossible. Nos projetons, dans une région qui nous le permettra, d’ouvrir une clinique dans un quartier populaire. Un tel projet servirait de base au développement de notre travail. »

Désire-t-il encore ajouter quelque chose ? « Celui qui s’évertue à croie que les Etats-Unis, en tant que force occupante, possède encore ne serait-ce qu’une once de contrôle dans ce pays, se trompe lourdement. Le gouvernement irakien n’a, lui non plus, aucun pouvoir sur la situation. Le contrôle est dans les mains des milices chiites qui sèment la terreur. Cela doit changer de toute urgence, car chaque jour qui passe amenuise les quelques espoirs qui restent à l’Irak. »

Bert De Belder

lun 08 jan 2007

Bert De Belder est le coordinateur de Médecine pour le Tiers Monde, l’une des asbl partenaires de l’Ong ’intal.



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3 Dossier & Point de vue

Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs

mais doit être vu comme information

Marc

3-1 Point de vue de Pol De Vos : La «nouvelle» stratégie de Bush .

«Échouer en Irak serait une catastrophe», a déclaré Bush. Et de décider ensuite d’envoyer 21 500 hommes de plus à Bagdad.

Depuis 2003, l’armée américaine a consacré presque 500 milliards de dollars, soit 1 600 dollars par citoyen américain, à la guerre en Irak, en plus du budget normal de la Défense qui avoisine lui aussi les 500 milliards de dollars par an. Ce montant équivaut à 18 700 dollars par Irakien.

Si « liberté, démocratie et possibilités de développement pour le peuple irakien » étaient les objectifs de cette guerre, son échec est total. Mais le président Bush s’obstine à prétendre qu’« une victoire est possible » en Irak. Pour lui, sens du mot « victoire » est décidément bien différent…

Prochainement, le Parlement irakien aura à voter la « loi sur le pétrole ». Le journal britannique The Independent explique comment cette nouvelle loi va ouvrir de façon quasi illimitée les réserves pétrolières irakiennes, parmi les plus importantes au monde, à Exxon Mobil, BP, Shell, etc. Pour la première fois depuis 1972, ces multinationales vont pouvoir exploiter et négocier comme bon leur semble le pétrole irakien.

La loi avait déjà été concoctée plusieurs mois avant l’invasion de mars 2003. À la demande de Bush, Phillip Carroll, un ancien administrateur de Shell, avait déjà élaboré un plan. Ensuite, il avait été désigné comme chef de la commission censée « conseiller » le gouvernement irakien à propos de sa législation de l’industrie pétrolière. La loi stipule que les Irakiens restent propriétaires du pétrole, mais que les multinationales se voient confier le contrôle intégral de son exploitation. De la sorte, les compagnies pétrolières sont assurées de 75 % des bénéfices et les milliards de dollars de rentrées du pétrole passeront sous le nez de la population irakienne.

Républicains et démocrates : un seul front pétrolier

Les républicains et les démocrates américains ne sont peut-être pas d’accord sur la stratégie et la tactique en Irak, mais ils chantent à l’unisson quand il s’agit de l’avenir du pétrole irakien. Les deux partis ont travaillé de concert au sein de l’Irak Study Group (ISG). Les recommandations qu’ils ont formulées en faveur d’une nouvelle politique irakienne sont très claires. À court terme et le plus vite possible, le gouvernement irakien va devoir approuver cette loi sur le pétrole, au plus tard début 2007. À l’inverse de ce que Bush fait aujourd’hui, l’ISG avait proposé de réduire progressivement les effectifs américains en Irak. Mais le rapport disait également que les troupes américaines allaient encore devoir rester très longtemps en Irak afin d’assurer, en compagnie des services de sécurité irakiens et des « services privés de surveillance » (des mercenaires) la sécurité de l’exploitation pétrolière par les multinationales

Bush et son gouvernement font une tout autre évaluation que vous et moi de cette occupation désastreuse. Le sort de la population irakienne n’y entre même pas en ligne de compte. Bush et consorts représentent les intérêts du lobby américain de l’armement, des multinationales pétrolières et de l’industrie militaire, lesquels ont gagné des sommes colossales, dans cette guerre. En outre, ce pétrole est un instrument indispensable pour pouvoir maintenir le plus longtemps possible l’hégémonie mondiale des États-Unis.

Pol De Vos
24-01-2007

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3-2 Point de vue Lucio Manisco* : Plans de guerre de Georges Bush pour mettre en déroute l'«ennemi».

Analyse du député européen (élu du parti des communistes italiens, rien à voir avec les "démocrates de gauche"...)
L'option d'une attaque aérienne contre les implantations économiques et militaires de l'Iran, qui est à l'étude chez les stratèges du Pentagone depuis plus de deux ans, est entrée en phase d'actualisation en novembre dernier après la défaite républicaine aux élections du congrès et les revers de plus en plus catastrophiques des opérations militaires et politiques étasuniennes en Irak.
L'hypothèse selon laquelle les dernières décisions du vice-président Cheney et des néocons, annoncées par le président Georges Bush, auraient uniquement pour objectif de trouver des solutions postiches comme l'irakisation du conflit, retarder le moment de la défaite et laisser, en 2008, à une administration démocrate, le devoir d'évacuer les derniers fonctionnaires étasuniens des toits de l'ambassade à Bagdad, se révèle optimiste et a été démentie par les faits : seule une grande guerre moyen-orientale avec la participation d'Israël et de l'Otan, selon les plans de personnages comme Douglas Feith, David Wurmser, Michael Ledeen et les autres de l'American enterprise institute arrivés pour combler les vides des derniers remaniements, pourra remanier les cartes moyen-orientales, rétablir un hégémonie indiscutée militaire et économique de la superpuissance dans ce secteur stratégique, arrêter, freiner ou conditionner l'ascension de pays comme la Chine et l'Inde, redimensionner les desseins ambitieux de la Russie de Poutine, et last but not least maintenir au pouvoir dans deux ans les néo-cons et les théo-cons et les sauver des galères de leur propre patrie. Ce sont les faits, et non les interprétations ou les premiers commentaires alarmés du New York Times et du Washington Post, qui indiquent que des plans aussi fous sont en phase d'activation avancée. Jeté aux orties le plan Baker-Hamilton pour la réduction et la re-délocalisation du dispositif militaire Usa en Irak et surtout pour un engagement diplomatique et politique de la Syrie et de l'Iran dans la stabilisation du pays ; l'administration Bush a choisi l'option diamétralement opposée d'envoyer 21.500 soldats à Bagdad et dans la province d'Anbar, et de recruter 90 mille autres soldats et marines comme prélude à un inévitable retour à la conscription obligatoire. Si 21.500 militaires de plus sur le théâtre des opérations représente une escalade, il s'agit d'une escalade singulière alors qu'à l'époque de Rumsfeld, les critiques de l'opération shock and awe soutenaient que 200 mille autres soldats n'auraient pas été suffisants pour dompter l'insurrection et les nettoyages ethniques déchaînés par les autorités étasuniennes, et qui ont ensuite échappé à leur contrôle.

Les caractéristiques et les spécialisations des sept ou huit nouvelles brigades qui sont en train d'affluer en Irak indiquent au contraire qu'une grande part d'entre elles sera affectée à des tâches de défense des lignes de communication et à installer des centaines de batteries anti- missiles « Patriot-II » contre des mesures de rétorsions extérieures dans la perspective passée sous silence d'un conflit élargi à d'autres pays. Quelques (peu) centaines d'officiers et sous officiers étasuniens seront embedded dans des services irakiens à majorité chiite pour éviter que ceux-ci ne se consacrent exclusivement à égorger les civils sunnites au lieu de tenter de rétablir l'ordre à Bagdad.

Stupéfiant, à ce sujet, l'envoi de milices kurdes dans la capitale, décision comparable à celle d'envoyer des troupes autrichiennes en Sicile pour combattre la mafia. Comme (il a été) par ailleurs attesté par le président Bush, ce sont les limites qui ont été imposées jusqu'à cs derniers jours à l'utilisation de moyens militaires étasuniens qui ont empêché les tentatives de reprendre le contrôle de la capitale : voilà pourquoi depuis dix jours les quartiers rebelles sont pilonnés par les « Apache », les « C-10 » et les « F-16 » de l'aviation étasunienne avec un résultat du style « le calme règne à Varsovie ».

Bien plus importante et menaçante dans le cadre de la grande guerre moyen-orientale projetée (est) la mobilisation de la puissance aéronavale Us dans le Golfe Persique et dans l'Océan indien : à la Cinquième flotte, basée au Bahrayn avec un porte-avions et vingt grandes navires, viendra s'ajouter un escadron naval complet du Pacifique, fort d'un ou peut-être deux porte-avions et vingt-cinq unités parmi lesquelles croiseurs, sous marins nucléaires, unités lance-missiles et navires de soutien. Au total, deux des porte-avions pourront garder opérationnels dans l'espace aérien, vingt quatre heures sur vingt quatre, 185 avions bombardiers de chasse à quoi s'ajouteront les « B-52 » de la base de Diego Garcia et les « Stealth » invisibles aux radars, venant de Aviano, Vicenza (deux bases étasuniennes au nord-est de l'Italie, NDT) Stanheim et East Anglia. Et, pour la première fois après la seconde guerre mondiale, le commandement opérationnel des forces armées de terre, mer et air, « Centcom », a été confié non pas à un général de l'armée mais à un amiral, William J. Fallon, transféré depuis l'échiquier stratégique du Pacifique.

De tout premier rôle dans ce scénario guerrier, le rôle d'Israël : l'échec de l'attaque dévastante contre le Liban est probablement dû non seulement à la résistance du Hezbollah mais aussi au fait que les hauts commandements militaires en Israël étaient occupés à d'autres travaux. Par exemple, les exercices avec la nouvelle flottille de sous marins allemands Dolphin équipés de missiles Tomahawk-Cruise, déjà répartis dans l'Océan Indien, et avec d'autres chasseurs bombardiers F-16 de nouvelle génération, fournis par les Etats-Unis et armé de bombes à « haute pénétration » ou « bunker busting ». Nombre de ces équipements aériens ont été utilisés l'année dernière dans des incursions nocturnes sur une cible qui simulait le site nucléaire iranien de Natanz et dans des vols à longue portée depuis deux bases israéliennes sur Gibraltar. Si une première attaque sur l'Iran devait partir d'Israël, provoquant des ripostes du genre, l'appui des Etats-Unis non seulement serait massif mais balaierait toute opposition du Congrès et d'une grande partie de l'opinion publique étasunienne.

Pendant ce temps, la campagne de propagande de l'administration Bush contre l'Iran continue à un rythme de plus en plus fébrile : la veille de l'incursion des forces spéciales étasuniennes sur le consulat de la ville kurde d'Arbil, le président avait proclamé son intention d' « identifier et détruire les réseaux qui fournissent des armées de technologie avancée et un entraînement aux ennemis de l'Irak ». Le nouveau secrétaire à la défense Robert M. Gates en mission à Kaboul et au commandement de l'Otan à Bruxelles, revenait ce 16 janvier sur le même thème en affirmant que l'Iran « se comportait de façon extrêmement négative au Moyen-Orient » et que les Etats-Unis, avec la mobilisation de leur dispositif naval dans ce secteur, entendaient montrer leur détermination de maintenir leur présence dans le Golfe Persique. En ce qui concerne l'Afghanistan, ce même Gates s'est trouvé d'accord avec le super faucon et secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer, sur la prévision d'une insurrection générale des talibans au printemps prochain et sur la nécessité que les pays européens, renforcent leur présence militaire dans ce pays pour « mettre en déroute l'ennemi ».

Enfin, il y a eu le voyage de la secrétaire d'état Condoleeza Rice au Moyen-Orient, destiné officiellement à faire redémarrer les négociations de la feuille de route entre Israël et la Palestine. En réalité - a écrit l'ex-assistant secrétaire d'état James Dobbins sur le New York Times - le véritable objectif de cette mission a été celui de lancer une coalition anti-iranienne parmi les gouvernements arabes les plus conservateurs, et de contribuer au financement et à l'armement de milices anti-Hezbollah et anti-Hamas au Liban et en Palestine.

En dehors d'une opposition verbeuse qui devrait trouver son expression dans une résolution du congrès contre l'escalade en cours -quelque chose du style d'une recommandation qui laissera du temps - le nouveau Congrès à majorité démocrate n'entend pas du tout défaire cet effrayant scénario de guerre par les pouvoirs législatifs dont il dispose : repousser, en février, la requête du président d'ajouter 65 milliards de plus au financement du conflit irakien, lancer des enquêtes pour corruption et malversation contre les plus grands représentants de l'administration étasunienne ou même, lancer la procédure d'impeachment, c'est-à-dire de destitution du chef de l'exécutif pour avoir menti sur les raisons de la guerre et sur la gestion qu'il en fait depuis plus de trois ans.
Lucio Manisco

Lucio Manisco sur les derniers plans de l'administration Bush vers l'Iran.
Marie-Ange Patrizio
Lucio Manisco est député européen, élu au Partito dei comunisti italiani, membre du groupe GUE/NGL voir http://www.luciomanisco.com/

From: Marie-Ange Patrizio
Edition de dimanche 21 janvier 2007 de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/quotidiano-archivio/21-Gennaio-2007/art6.html
Traduit de l'italien par Marie-Ange Patrizio

Posté par Adriana Evangelizt


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3-3 Point de vue de Pol De Vos: La résistance populaire tient des quartiers entiers de Bagdad.

Les 21 500 soldats américains supplémentaires doiventils vraiment se rendre à Bagdad « pour éviter d’autres bains de sang » ?

Le 9 janvier, l’armée américaine engageait des hélicoptères Apache et des avions de combat F-15 dans une tentative de reconquérir le district entourant Hayfastreet, au centre de Bagdad, à quelques kilomètres de la Zone verte où se situent les bâtiments du gouvernement irakien et l’ambassade des États-Unis. Début 2005, ce district était tombé sous le contrôle des Américains. Mais, à l’automne 2006, la résistance en reprenait les rênes. Les troupes d’occupation ont dû abandonner leurs positions dans le quartier, après l’échec total de l’offensive d’automne de reprise du contrôle de la capitale1.

Les combats ont atteint un point culminant le matin du mardi 9 janvier, lorsque 400 soldats américains appuyés par 500 recrues irakiennes ont essayé de pénétrer dans le quartier, épaulés par des milices chiites radicales et des escadrons de la mort. Mais, bien organisée, la guérilla urbaine leur a opposé une résistance opiniâtre. Les blindés ont été pris sous des tirs nourris de mortiers, de lance-grenades et autres coups de feu en provenance des toits avoisinants2. Finalement, l’armée US a dû engager ses avions et hélicoptères pour déloger la résistance3.

Une porte-parole de l’armée américaine a justifié cette attaque massive du fait qu’ « il s’agissait d’une zone avec des actions incessantes des insurgés qui contrecarrent à tout moment nos opérations dans la capitale4 ». L’épine dorsale de cette résistance est constituée en grande partie d’hommes de l’ancienne armée irakienne. Les Américains les présentent systématiquement comme des « sunnites », mais il s’agit d’une résistance anti-américaine, d’une composition très large et diverse, dont des sunnites, des chiites et des Kurdes5.

Milices radicales et escadrons de la mort

Au contraire de ce que prétendent les Américains, ils appuient les milices radicales et les escadrons de la mort afin de reconquérir et contrôler les quartiers de la ville aux mains de la résistance. Ces milices entretiennent d’étroits liens avec les sommités du gouvernement irakien. Intimidations, enlèvements et assassinats sont monnaie courante6.

Mais pourtant, la situation s’avère intenable. Les 21 500 soldats américains envoyés en renfort doivent appuyer les troupes et milices irakiennes pour l’instante tenue en échec. Ce qui se passe autour de Hayfastreet est très révélateur. C’est une image de l’avenir immédiat du pays : une stratégie contre la résistance populaire et dans laquelle les actions des escadrons de la mort et des groupes paramilitaires seront de plus en plus importantes tandis que l’implication directe des États-Unis va devenir de plus en plus visible.

Pol De Vos
24-01-2007
1 New York Times, 10 janvier 2007. • 2 The Independent, 12 janvier 2007. • 3 CNN, 9 janvier 2007. • 4 Associated Press, 10 janvier 2007. • 5 L'Irak face à l'occupation, M. Hassan et D. Pestieau, EPO, 2004. • 6 Iraqsolidaridad, 12 janvier 2007



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4 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net

4-1 Reportage de vue de Lucy Bateman : Envahir un pays qui ne nous a rien fait ?

Les nouveaux déserteurs américains,

Extrait du reportage

Dean Walcott, vingt-cinq ans, a servi deux fois en Irak. Traumatisé par les images de nombreux soldats blessés, il a déserté en décembre.

« Aucun entraînement ne peut vous préparer à ça. » Dean Walcott était déployé à l’hôpital militaire de Landstuhl, près de Stuttgart, en Allemagne. Très calme, il raconte : « On recevait les soldats américains blessés en Irak. À - certains, il manquait des membres, d’autres avaient perdu leur visage. On accueillait des hommes dans un tel état que leur corps n’était plus identifiable, d’autres qui avaient tellement fondu que les médecins - n’arrivaient pas à trouver une veine. Pendant que nous étions à Landstuhl, un attentat contre une base américaine située à Mossoul a fait exploser une réserve de - kérosène. Je vous laisse - imaginer. »

Le caporal Dean Walcott, vingt-cinq ans, est un bon petit gars américain comme on aime à les imaginer. Solide, le regard franc, la casquette vissée sur des cheveux ras, ce natif du Connecticut s’est engagé dans les marines en août 2000, à dix-sept ans, pour que l’armée lui finance ses études. Il y a un mois, il quitte le camp de marines Lejuene, en Caroline du Nord, rassemble ses économies, et monte dans un bus Greyhound en direction du Canada. « Ma famille m’avait dit que je ne passerais jamais avec mes papiers d’identité militaires. À la frontière, une dame m’a demandé si j’avais des explosifs dans mon sac. J’ai dit non, elle m’a dit bienvenue au Canada. » De l’autre côté l’attend Michelle Robidoux, une des animatrices de la campagne d’appui aux déserteurs.

« À Landstuhl, j’ai réalisé combien cette guerre que je soutenais causait de souffrances, chez les soldats comme chez les civils. Il vient un moment où on se dit que le commandement a tort. Je suis étonné que cela m’ait pris tant de temps, mais pendant quatre ans je suis passé d’affectation en affectation, sans avoir le temps de penser. » En 2003, il est déployé une première fois en Irak, pour renforcer la police militaire. « Aux informations, on parlait des convois qui se faisaient - tirer dessus : c’était nous. » Ensuite l’Allemagne, puis il retourne en Irak. La mission est plus tranquille, mais Dean a perdu pour de bon ses illusions et le fait savoir. Un jour son régiment reçoit la visite de Donald Rumsfeld, alors secrétaire à la Défense : « Les chefs voulaient des volontaires pour lui poser des questions. J’ai levé la main, ils m’ont dit : "Pas toi, on sait ce que tu penses" », raconte-t-il avec un sourire amer.

De retour aux États Unis, il demande à consulter un - psychologue. « Mon commandement était d’accord, mais seulement une fois par mois. Le reste du temps, antidépresseurs. Alors que je sais qu’il faut de fréquentes visites pour qu’une thérapie fonctionne. Mais la philosophie de l’armée, c’est : "Tais-toi, fais ton travail, on gérera ça plus tard", ce qui veut dire - jamais. » Il - insiste : « Toutes les guerres ne sont pas mauvaises. Les gens ont le droit de se défendre. Mais envahir un pays qui ne nous a rien fait ? » Dean a de la famille à New York, alors « attraper Ben - Laden, ça avait un sens. Mais être en Irak ? Trouver les armes de destruction - massive ? Attraper le diabolique Saddam Hussein ? - Sérieusement ! ».

C’est sa dernière affectation qui le décide à fuir. Il est muté dans une petite unité où il est sûr de ne pas retourner au front. « On recevait des réservistes qu’on envoyait en Irak pour des missions de quatorze mois. Je demandais à ces gens de partir à ma place. C’était mal. J’avais le sentiment que ceux qu’on envoyait là-bas se tapaient les boulots les plus durs : ramasser des corps, enlever au bord des routes les déchets piégés. On les envoyait mourir comme de la chair à canon. »

Sa famille a soutenu sa - décision, sa soeur trouve très « cool » d’avoir un frère au Canada. Installé à Toronto chez un autre déserteur, il - attend son permis de travail. Fan du démembrage d’ordinateurs, Il veut travailler dans l’informatique et louer un - appartement « avec une chambre d’amis pour loger les suivants ». En attendant, il aide la campagne de soutien, pour lui rendre « l’aide et la compassion » qu’il a reçues. ( N.d.l.r : Voir le site de Campagne d’appui aux résistantEs à la guerre www.resisters.ca.) Pense-t-il être courageux ? « Je m’en fiche. Je suis ici parce que j’y crois, parce qu’il faut mettre de la morale dans tout ça, et amener les gens à penser sérieusement. »

L. Bateman envoyée spéciale.

L’ Humanité, 18 janvier 2007. ( ps Lire la suite du reportage de Lucy Bateman sur le site de L’ Humanité.



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4-2 Pour une mobilisation internationale des travailleurs et des jeunes contre la guerre en Irak

Le World Socialist Web Site et le Comité international de la Quatrième Internationale en appelle à tous les travailleurs, les étudiants et les jeunes socialement conscients de partout dans le monde pour qu’ils se consacrent en 2007 au développement d’un mouvement de masse international de la classe ouvrière contre les guerres des Etats-Unis en Irak et en Afghanistan.

L’administration Bush a ordonné que 21 500 soldats supplémentaires se rendent en Irak pour mettre fin à l’opposition à l’occupation américaine, ce qui signale une intensification majeure d’une guerre qui a déjà coûté la vie à des centaines de milliers d’Irakiens, à 3000 soldats américains et plusieurs centaines de soldats britanniques, italiens, espagnols, ukrainiens et d’autres pays de la « coalition ».

Bush a été clair sur le fait que non seulement il a l’intention de pointer la puissance de feu américaine contre les quartiers très peuplés de Bagdad et la population des centres de la province rebelle d’Anbar, il prépare aussi de nouvelles guerres d’agression, comme le démontre la concentration des forces navales dans le golfe Persique et l’offensive diplomatique de Washington pour trouver des alliés au Moyen-Orient contre l’Iran et la Syrie.

Les ordres de Bush pour « chercher et détruire » les soi-disant réseaux de soutien aux « insurgés et aux terroristes » en Irak préparent le terrain pour une augmentation des provocations et des incursions militaires dans ces deux pays.

La guerre d’Israël au Liban de juillet dernier visant à éliminer le Hezbollah a été soutenue par les Etats-Unis comme le premier pas dans sa mobilisation contre l’Iran et la Syrie. L’échec israélien, loin d’avoir éloigné le danger d’un élargissement de la guerre, ne l’a qu’augmenté. Des reportages ont fait état des détails de plans avancés tant d’Israël que de l’armée américaine pour une attaque sur l’Iran qui ferait usage de l’arme nucléaire pour la première fois depuis 1945.

Les ouvertures des Etats-Unis aux Etats où prédominent les sunnites, comme l’Arabie saoudite et l’Egypte, pour trouver un appui contre l’Iran chiite menacent de transformer la guerre civile en Irak en un conflit confessionnel qui engouffrera toute la région.

Ces actions ont été réalisées au mépris ouvert des sentiments de la vaste majorité de la population mondiale. Dans un pays après l’autre, les sondages ont montré à maintes reprises une opposition écrasante à la guerre.

La Maison-Blanche a ignoré la volonté expresse du peuple américain, qui s’est rendu aux urnes en novembre dernier pour voter contre la guerre et pour retirer le contrôle des deux chambres du Congrès américain aux républicains. En Irak même, la plupart des personnes non seulement veulent la fin de l’occupation militaire, mais appuient les attaques armées contre les occupants étrangers.

Les Etats-Unis ont envahi l’Irak dans le but d’obtenir le contrôle exclusif des immenses réserves en pétrole du pays et de créer une base pour la réalisation d’ambitions plus larges de domination au Moyen-Orient et en Asie centrale. Dans toutes les régions du globe — du Moyen-Orient à l’Amérique latine en passant par le Pacifique Sud — la concurrence s’intensifie entre les grandes puissances pour les ressources, le travail à bon marché et les marchés. Une lutte pour un nouveau partage de l’Afrique est en cours. En Somalie, la machine militaire américaine a commencé le massacre des Africains, envoyant ses avions de guerre et ses unités d’opérations spéciales d’assassinat tout en fomentant une guerre régionale.

Washington a dévoilé ses plans pour une augmentation permanente de la taille de l’armée et des marines américains en préparation de futures interventions. En réponse, toutes les principales puissances, y compris celles qui sont en train d’émerger telles l’Inde et la Chine, augmentent elles aussi leur capacité militaire et se préparent à la guerre pour la défense de leurs intérêts. L’éruption violente du militarisme américain menace toute l’humanité, faisant planer le danger d’une conflagration mondiale.

De plus en plus, le rôle mondial que prend l’impérialisme américain, avec son mépris de la loi, sa rapacité et sa témérité, ressemble de plus en plus à celui qu’avait pris l’impérialisme allemand et japonais dans la période précédant l’éclatement de la Deuxième Guerre mondiale en 1939. Comme dans les années 1930, il semble de plus en plus évident que la direction du monde a été donnée à des fous à lier.

Toutefois, ce qui semble être folie est en fait le produit de la structure économique du capitalisme mondial et des intérêts matériels des classes dirigeantes. On trouve les causes fondamentales de l’éruption du militarisme impérialiste dans les contradictions du capitalisme mondial — les contradictions entre une économie intégrée mondialement et le système capitaliste des Etats-nations et entre les processus sociaux de production et le caractère anarchique d’une économie de marché basé sur la propriété privée.

Ces contradictions ont été grandement intensifiées dans le dernier demi-siècle en conséquence d’une intégration toujours plus grande de l’économie mondiale. Elles trouvent leur expression la plus concentrée dans l’impérialisme américain lui-même, qui cherche à maintenir sa position déclinante en tant qu’hégémonie mondiale et d’unique « superpuissance » en utilisant sa supériorité militaire pour contrecarrer le long déclin de sa puissance économique. Cette politique colonialiste demande l’intensification de la violence militaire à l’étranger et d’attaques encore plus importantes sur les conditions sociales et les droits démocratiques de la population à l’intérieur.

La guerre américaine a fait de l’Irak un cauchemar de mort et de destruction, où près d’une centaine de personnes sont tuées quotidiennement, des centaines de milliers de personnes ont été victimes de « nettoyage ethnique » et des millions d’autres ont été forcées de fuir le pays. C’est une partie de l’offensive brutale contre la classe ouvrière internationale.

Non seulement aux Etats-Unis, mais aussi en Europe, au Japon, dans les anciennes colonies et à travers le monde, les élites de la grande entreprise et de la finance ainsi que les gouvernements qui servent leurs intérêts attaquent les emplois, le niveau de vie et les droits démocratiques des travailleurs ordinaires. Les sociétés transnationales qui dominent l’économie mondiale ratissent le globe à la recherche des sources les plus économiques de travail. Les gains sociaux gagnés par les luttes des générations précédentes sont systématiquement éradiqués.

Redonner vie au mouvement anti-guerre

Des centaines de millions de personnes à travers le globe s’opposent au militarisme américain. Mais leurs efforts à ce jour n’ont rien donné parce que la perspective du mouvement anti-guerre étaient de ne pas dépasser les protestations impotentes aux puissances en place. Il faut une nouvelle perspective politique et révolutionnaire pour guider une lutte unifiée internationalement contre la guerre impérialiste.

En février 2003, à la veille de l’invasion américaine de l’Irak, le potentiel d’une telle lutte internationale a été démontrée dans les plus grandes manifestations anti-guerre que le monde ait jamais vues. Plus de 10 millions de personnes à travers le monde ont pris la rue, participant à des manifestations simultanées sur chaque continent.

Les conceptions politiques qui régnaient dans ces manifestations — la guerre pouvait être empêchée par la force de l’opinion publique, soit en dissuadant Washington ou en faisant appel aux puissances européennes et aux Nations unies pour contenir les excès de l’impérialisme américain — ont été complètement réfutées par la suite des événements.

Six mois après l’invasion illégale en mars 2003, les Nations unies ont passé une résolution autorisant l’occupation américaine de l’Irak. Loin de former une organisation neutre pour laquelle la paix serait le premier objectif, l’ONU s’est révélé être un véritable repaire de brigands où les guerres néocoloniales sont préparées. Depuis l’annonce de Bush sur la plus récente intensification du conflit en Irak, le Conseil de sécurité de l’ONU a maintenu un lourd silence sur la question, au moment même où il approuvait une intervention en Somalie appuyée par les Etats-Unis.

Toutes les puissances impérialistes, grandes et petites, sont impliquées dans la guerre en Irak. La Grande-Bretagne, l’Australie et la Pologne ont été des membres fondateurs de la célèbre « coalition des volontaires » et ont déployé des troupes afin de participer à l’invasion américaine. L’Italie, le Portugal, les Pays-Bas, l’Espagne et la Norvège ont aussi envoyé des forces, alors que la Corée du Sud y maintient toujours 2300 soldats et le Danemark, quelques centaines.

Le gouvernement allemand a donné son autorisation à l’invasion américaine, permettant à Washington d’utiliser son territoire pour déclencher l’attaque et fournissant au Pentagone des renseignements militaires. L’Allemagne et la France, qui se sont affichées en 2003 en tant qu’opposants de l’invasion américaine, ont rejoint les forces de l’OTAN en Afghanistan et combattent à réprimer la résistance du peuple afghan, libérant ainsi des troupes américaines pour la guerre en Irak.

La Russie et la Chine ont plié à maintes reprises devant les menaces et la pression de Washington. À la suite de l’invasion américaine, ils ont joint les soi-disant opposants européens à la guerre en apposant le sceau d’approbation de l’ONU sur l’occupation américaine. Ces deux pays ont appuyé des résolutions de l’ONU condamnant l’Iran et la Corée du Nord que les Etats-Unis vont inévitablement exploiter pour justifier de futures attaques.

Les élites dirigeantes des pays qui ont été historiquement victimes de l’impérialisme ont réagi aux guerres d’agression des Etats-Unis en tentant de les utiliser pour promouvoir leurs propres ambitions régionales. Le gouvernement de l’Iran a collaboré directement pour faciliter les invasions de l’Afghanistan et de l’Irak et cherche depuis ce temps à utiliser la crise à laquelle font face les interventions américaines pour étendre l’influence iranienne dans ces deux pays.

Le gouvernement brésilien du président du Parti des travailleurs, Luiz Inacio Lula da Silva, qui a ses propres visées en Amérique latine, s’est aligné en 2003 avec l’Allemagne, la France et la Russie en s’opposant à l’invasion américaine. Il a ensuite envoyé des troupes en Haïti, prenant la relève des marines des Etats-Unis — très demandés en Irak — qui avaient envahit la nation insulaire pauvre après que les Etats-Unis eurent planifié le renversement du président élu, Jean Bertrand Aristide.

Dans un pays après l’autre, la soi-disant « guerre internationale contre le terrorisme » qu’a entreprise Washington pour justifier ses guerres d’agression a été utilisée comme excuse politique pour perpétrer des crimes innommables. Cette guerre frauduleuse a servi de camouflage à la répression totale de la moindre opposition — y compris celle des mouvements réformistes et nationalistes — au statu quo impérialiste. Par exemple, au Sri Lanka, le gouvernement de Colombo a proclamé que son agression militaire contre la minorité tamoule de l’île faisait partie de cette « guerre » et il a reçu un appui politique et militaire direct de Washington pour mener ses atrocités.

Dans la mesure où des régimes bourgeois — en Europe, au Moyen-Orient et ailleurs — se sont opposés en paroles à la guerre, leurs différends avec Washington n’ont été que de nature purement tactique, par peur que leurs propres intérêts dans la région en souffrent. En dernière analyse, tous ces régimes dépendent de l’impérialisme des Etats-Unis comme assurance de la stabilité capitaliste et rempart contre la révolution.

Des leçons politiques cruciales peuvent être tirées de ces quatre dernières années. Ni la guerre en Irak et ni une future agression impérialiste ne peuvent être stoppées par des appels aux establishments politiques officiels, aux Etats-Unis ou n’importe où ailleurs dans le monde.

La lutte contre la guerre est aujourd’hui — comme elle l’était durant la première et la deuxième guerres mondiales — une question internationale de classe. Des appels à la paix ne mèneront à rien à moins d’être orientés vers la mobilisation politique indépendante des travailleurs, qui n’ont aucun intérêt dans le pillage impérialiste. La lutte contre la guerre doit être menée sur la base d’une stratégie socialiste internationale.

Le militarisme américain et l’effondrement de la démocratie aux Etats-Unis

Bien que l’administration Bush soutienne que la guerre en Irak a pour but d’y apporter la démocratie, son intensification a permis de révéler l’effondrement des processus démocratiques aux Etats-Unis mêmes. L’opposition massive à la guerre qui a été exprimée aux urnes en novembre dernier et qui a été appuyée par des millions de personnes à travers le monde, ne peut trouver de véritable expression au sein de l’establishment politique américain ou de ses deux principaux partis.

Comme l’avait averti le World Socialist Web Site le jour de l’élection, « Peu importe le résultat des élections au Congrès et pour les postes de gouverneurs qui ont lieu aujourd’hui, après 7 novembre, les travailleurs des Etats-Unis feront face à un régime politique à Washington qui continuera à soutenir la guerre impérialiste en Irak et les attaques sur les droits démocratiques et le niveau de vie aux Etats-Unis. » Cette mise en garde a été pleinement confirmée.

Les différends entre Bush et ses critiques de l’establishment politique se situent au niveau des tactiques et des moyens, et non au niveau des principes et des fins. Peu importe les récriminations au sujet de la conduite de la guerre, tous s’entendent pour dire qu’un retrait immédiat de l’Irak est impensable et que des intérêts américains financiers et géostratégiques cruciaux sont en jeu.

Même si les démocrates doivent leur victoire de novembre aux sentiments anti-guerre très répandus, la direction du parti a déjà clairement fait savoir qu’elle n’allait pas s’opposer aux plans d’intensification de la guerre de Bush, rejetant les seuls moyens à sa disposition pour mettre un terme à la guerre : l’impeachment du président ou un vote pour couper le financement militaire.

Brent Scowcroft, conseiller à la sécurité nationale dans l’administration de Bush père et un des principaux architectes du plan du Groupe d’étude sur l’Irak, a récemment expliqué en quoi consistait la base de cette politique brutale. Dans le New York Times du 4 janvier, Scowcroft a insisté que, même si le rapport du Groupe d’étude sur l’Irak reconnaissait que la situation en Irak était « grave et se détériorait », un retrait des troupes américaines sans une victoire des Etats-Unis « constituerait une défaite stratégique pour les intérêts américains, et aurait des conséquences potentiellement catastrophiques pour la région et au-delà. »

Poursuivant, Scowcroft a affirmé que « Les effets ne se limiteraient pas qu’à l’Irak et au Moyen-Orient. Les ressources énergétiques et les voies stratégiques qui sont vitales à l’économie mondiale seraient soumises à un risque beaucoup plus grand. Les terroristes et les extrémistes d’ailleurs seraient galvanisés. Et la perception internationale serait que le colosse américain aurait trébuché, qu’il aurait perdu de sa détermination et qu’il ne pourrait plus être considéré comme un allié fiable ou un ami, ou comme celui qui assurerait la paix et la stabilité dans cette région cruciale. »

Les objectifs de l’impérialisme américain ont été ici clairement définis. L’oligarchie financière qui dirige l’Amérique est déterminée à prendre le contrôle des « ressources énergétiques et les voies stratégiques qui sont vitales à l’économie mondiale » afin d’établir son hégémonie globale et d’être en position de pouvoir dicter les conditions à ses principaux rivaux capitalistes en l’Europe et en l’Asie.

Il craint qu’avec une reconnaissance de la défaite en Irak, des millions de personnes à travers le globe – également en Amérique – tireront la conclusion que « le colosse américain s’est effondré » créant en conséquence les conditions pour des soulèvements révolutionnaires à l’échelle internationale.

Alors que la majorité de la population mondiale veut le retrait immédiat et inconditionnel de toutes les troupes américaines et de la « coalition » de l’Irak et de l’Afghanistan, cette simple demande humaine ne peut se réaliser par les institutions politiques contrôlées par l’élite de la grande entreprise et financière. Leurs intérêts globaux ne peuvent être atteints que par la violence et c’est pourquoi la guerre continue.

Les leçons politiques des élections américaines

Les élections américaines de novembre soulèvent des questions politiques vitales pour les travailleurs de tous les pays.

L’expérience politique par laquelle les masses américaines sont passées durant les quatre dernières années a démontré l’impasse dans laquelle mène une stratégie visant à faire pression sur le Parti démocrate dans le cadre du système biparti.

Lors des élections pour le Congrès en 2002, les démocrates ont refusés de soulever la question de l’invasion imminente de l’Irak, ignorant le sentiment anti-guerre des masses parmi les électeurs démocrates et permettant au gouvernement de mener sa conspiration pour traîner le pays dans une guerre basée sur des mensonges. Les concessions lâches des démocrates ont culminé dans le vote du Congrès d’octobre 2002, qui donna à la Maison-Blanche un chèque en blanc pour entreprendre les actions militaires.

Au moment de la campagne présidentielle de 2004, l’opposition populaire à la guerre s’était intensifiée. Les primaires présidentielles démocrates enregistrèrent la montée de l’opposition des masses avec l’émergence du candidat soi-disant anti-guerre Howard Dean à la tête de la course. La direction du Parti démocrate a sommairement déraillé la campagne de Dean pour éviter que les élections ne deviennent un référendum sur la guerre.

Lorsque John Kerry a été élu candidat, Dean et les autres candidats supposément anti-guerre, se rangèrent derrière sa campagne pro guerre. Bush a été réélu et la guerre s’est poursuivie.

Les démocrates n’ont ni encouragé ni accueilli les résultats des élections de mi-mandat de novembre 2006. Avant le vote du 7 novembre, dans un effort concerté pour sauver les opérations américaines en Irak et détourner le sentiment anti-guerre croissant des masses, les principaux dirigeants démocrates et républicains ont pressé la population de s’en remettre au Groupe d’étude sur l’Irak, un comité bipartisan, pour avancer une nouvelle stratégie « gagnante » en Irak.

Dans les heures qui ont suivi la publication du rapport du comité, dans lequel ses membres concluent à un retrait à brève échéance des troupes américaines tout en déclarant que la stratégie de Bush pour une victoire militaire est un échec, la Maison-Blanche rejeta ces propositions et le Groupe d’étude sur l’Irak fut mis sur les tablettes.

Le peuple américain veut la paix, mais il obtient une intensification de la guerre. Les médias de masse se sont rangés derrière l’escalade militaire en Irak de l’administration et ont emboîté le pas dans la campagne d’agression militaire contre l’Iran.

L’attitude de l’élite dirigeante américaine à l’égard du sentiment anti-guerre dans son propre pays est répétée à travers le monde. Le premier ministre travailliste d’Angleterre, Tony Blair et le premier ministre conservateur d’Australie, John Howard, ont été capables d’ignorer une opposition majoritaire et de poursuivre leur participation dans la guerre en Irak, uniquement grâce à la complicité de l’establishment politique dans son entier dans les deux pays. Partout, la vaste majorité de la population a effectivement été mise de côté.

La seule solution réside pour les travailleurs sur chacun des continents de prendre action indépendamment des gouvernements et partis de l’establishment, contre eux, et de bâtir un nouveau mouvement politique socialiste international. Toutes les formes de mobilisations populaires contre la guerre en Irak et en Afghanistan — campagne d’éducation, rassemblements et manifestations, actions industrielles, initiatives électorales — doivent être conçues, développées et mises en œuvre sur la base de cette stratégie politique indépendante.

La guerre et les inégalités sociales

Le fossé entre les gouvernements du monde et les peuples du monde en ce qui concerne la guerre en Irak reflète les réalités sociales et économiques sous-jacentes du monde capitaliste.

À la fin de l’an dernier, un organisme de recherche affilié aux Nations unies, publia un rapport documentant la stupéfiante monopolisation des richesses par une aristocratie financière aux dépens de la vaste majorité de la population du monde.

Selon l’Institut mondial pour le développement de la recherche économique (IMDRE), le premier un pour cent de la population adulte mondiale (près de 37 millions de personnes) possède 40 pour cent de la richesse mondiale. Le premier 2 pour cent en possède plus de la moitié et le premier 10 pour cent possède 85 pour cent des richesses mondiales.

À l’inverse, la portion de 50 pour cent de la population adulte au bas de l’échelle des richesses – près de 1,85 milliard de personnes – possède collectivement seulement un pour cent de la richesse mondiale, avec des masses de gens condamnés à vivre dans une pauvreté abjecte avec la faim et les maladies.

Aux Etats-Unis, en Europe, en Russie et à travers l’Amérique latine, l’Afrique et l’Asie, une vaste transformation a pris place résultant des politiques mises en œuvre par les partis politiques de toutes tendances transférant une part toujours plus grande des richesses sociales de la classe ouvrière vers une élite hébétée de richesse au sommet de la société.

Les résultats ont partout été essentiellement les mêmes : la consolidation d’une oligarchie financière qui refuse de donner à la classe ouvrière, la vaste majorité de la population, les moyens de faire sentir ses besoins, points de vues et intérêts.

L’assaut contre les droits démocratiques.

La poursuite de politique directement pour les intérêts des riches et super riches ne peut, en bout de ligne, être menée par les méthodes démocratiques traditionnelles. La véritable raison de l’assaut sans précédent contre les droits démocratiques découle de la nécessité d’étendre les pouvoirs répressifs de l’Etat contre une éruption d’opposition populaire, non pour protéger les gens contre une menace terroriste extérieure.

Aux Etats-Unis, l’administration Bush a adopté, avec la collaboration du Parti démocrate et des médias de masse, des mesures anti-démocratiques qui, lorsqu’on les considère dans leur totalité, ont créé le cadre légal d’un Etat policier.

L’espionnage de la population par le gouvernement a rendu le droit à la vie privée lettre morte. Le droit à un procès et celui d’être légalement conseillé et le principe plusieurs fois centenaire de l’habeas corpus ont été minés. Les prisons secrètes et la torture ont été sanctionnées par des lois adoptées avec l’appui bipartisan. Les droits d’appels pour se prévaloir des protections établis par la Convention de Genève et du droit international, ont été bannis des tribunaux américains.

Ces mesures répressives ont été émulé partout à travers le monde. En Angleterre, la Loi sur la prévention des actes terroristes, adoptée en 2005, abolit le principe d’assise de la présomption d’innocence et autorise le gouvernement à imposer de longue période de détention sans accusations. En Australie, au cours des 5 ans depuis les attaques du 11 septembre 2001, le gouvernement d’Howard a adopté plus de 40 lois anti-terroristes différentes. Jamais les droits de la population du monde n’ont été si menacés qu’aujourd’hui.

Il faut rompre avec les partis de la guerre et de la réaction ! Pour un mouvement international indépendant massif contre la guerre !

La solution pour mettre fin à la guerre en Irak est l’intervention politique et sociale indépendante des travailleurs et des jeunes contre la classe politique toute entière et l’oligarchie financière qu’elle sert.

La guerre est le produit inévitable d’une société où tous les besoins sociaux sont subordonnés à l’accumulation du profit par les entreprises et à la richesse personnelle d’une minuscule élite. On ne peut séparer la montée du militarisme et la poursuite de guerres impérialistes de la question de savoir à qui tout cela profite.

Le mouvement contre la guerre doit adopter un programme qui associe la lutte contre le militarisme et la guerre à une lutte contre l’inégalité sociale et contre les attaques sur les droits démocratiques. Ce mouvement doit directement remettre en question l’organisation capitaliste existante, en se battant pour la réorganisation de la vie économique internationalement sur la base du besoin social et de ce qui est bien pour tous, c'est-à-dire sur des fondements socialistes.

Le World Socialist Web Site appelle les travailleurs, les étudiants et les jeunes à construire une campagne populaire contre la guerre qui se base sur les points suivants :

*Retrait immédiat et inconditionnel d’Irak et d’Afghanistan de tous les soldats américains, britanniques et autres soldats de la « coalition ».

Il ne peut y avoir d’issue au bain de sang en Irak tant que les troupes américaines resteront dans ce pays. Le désastre qui submerge les Irakiens résulte de la rencontre tragique de leur pays avec les Etats-Unis ce dernier quart de siècle : L’encouragement américain à l’invasion désastreuse de l’Iran par l’Irak dans les années 80, l’invasion américaine de l’Irak en 1991, les douze années de sanctions économiques et finalement l’invasion et l’occupation de 2003. Tels sont les événements qui ont conduit à la quasi-désintégration de la société irakienne. Du fait de cette histoire, un retrait américain immédiat et total d’Irak est la condition préalable absolue pour arrêter la violence qui détruit le pays.

*Il faut poursuivre en justice les responsables de cette guerre.

Il est crucial que tous ceux qui ont comploté et mis en place cette agression illégale et non provoquée contre l’Irak soient traduits en justice. Cela inclut Bush, Cheney, Rumsfeld, Rice et d’autres civils et militaires de haut rang ainsi que leurs complices tels que Blair en Grande-Bretagne et Howard en Australie. Les Etats-Unis ont ouvertement pris la décision de jeter en prison ceux qu’ils qualifient de criminels de guerre, tels Noriega du Panama, Milosevic de Serbie et Saddam Hussein d’Irak. La même décision doit s’appliquer aux criminels de guerre de Washington dont les crimes excèdent de loin ceux des dirigeants susmentionnés.

Comme les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, la Maison-Blanche de Bush a eu recours à ce qu’elle appelle la « guerre préventive », c'est-à-dire une guerre d’agression – principal chef d’accusation porté par le tribunal des crimes de guerre de Nuremberg – comme politique pour atteindre ses objectifs internationaux.

Demander des comptes à Bush et aux autres personnalités de haut rang n’est pas une question de revanche, mais d’éducation politique de la population dans son ensemble. Il est nécessaire de mettre fin à cette culture de guerre, que l’élite dirigeante américaine et ses laquais des médias cultivent pour justifier les grosses interventions militaires américaines tous les quatre ou cinq ans. Il est nécessaire de révéler comment ces crimes sanglants ont été mis en branle au moyen de conspirations criminelles.

*Il faut s’opposer à toutes formes de racisme, de nationalisme et de sectarisme.

Une condition préalable essentielle à la construction d’un mouvement international contre la guerre est le rejet de toutes formes de racisme, de nationalisme et de communautarisme.

La guerre en Irak s’est accompagnée d’un attisement du racisme pour justifier l’agression impérialiste et le régime néocolonial. En Europe comme ailleurs, les musulmans sont devenus la cible de fanatisme et d’insultes racistes. Pays après pays on voit les élites dirigeantes promouvoir « des valeurs nationales » pour diviser les travailleurs et recueillir un appui pour les guerres à venir.

Les travailleurs du Moyen-Orient doivent rejeter la fomentation de différences ethniques et religieuses qui a déjà produit un bain de sang sectaire en Irak et menace de plonger la région toute entière dans un conflit. La réponse à l’agression impérialiste et au racisme antimusulman n’est pas le retranchement dans l’intégrisme islamique, qui ne peut que servir les intérêts de l’une ou l’autre faction de l’élite dirigeante, mais c’est l’unification de la classe ouvrière de tout le Moyen-Orient avec ses frères et sœurs de classe du monde entier sur la base de l’internationalisme socialiste.

*Il faut révoquer toutes lois et politiques dirigées à l’encontre des droits démocratiques du peuple et démanteler les réseaux d’espionnage gouvernementaux et de répression politique. Il faut défendre les droits des travailleurs immigrés à vivre et travailler dans le pays de leur choix en jouissant pleinement de droits de citoyen à part entière et sans peur de la répression, de l’emprisonnement ou de la déportation.

*Il faut rejeter et s’opposer à la conscription militaire imposée pour la guerre impérialiste.

*Il faut reconstruire la vie économique suivant une ligne socialiste pour mettre fin aux disparités choquantes de richesse, pour promouvoir l’égalité sociale et subvenir aux besoins des gens.

L’organisation capitaliste actuelle où toutes les forces de l’industrie et des finances sont propriété privée et sous contrôle privé, doit être remplacée par un système socialiste de propriété publique et de contrôle démocratique de l’économie. Les rouages anarchiques du marché capitaliste doivent être remplacés par une planification rationnelle qui utilise les avancées révolutionnaires de la science et de la technologie à échelle mondiale pour développer un système économique dont le principe organisationnel est de satisfaire les besoins humains et non de créer des profits et l’accumulation de vastes richesses personnelles.

*Contre la politique du militarisme impérialiste, il faut lutter pour une politique d’internationalisme socialiste basé sur la solidarité internationale de tous les travailleurs et le développement des ressources du monde pour éliminer les fléaux que sont la pauvreté, la maladie et l’ignorance et élever le niveau de vie et le niveau culturel de toute l’humanité.

L’unique alternative progressiste au militarisme, au nationalisme, au sectarisme et au racisme est l’internationalisme – la lutte pour unifier la classe ouvrière internationalement dans le combat pour un avenir socialiste.

Unifier et coordonner les luttes des travailleurs internationalement contre la guerre, la répression et l’inégalité sociale est la tâche historique entreprise par le Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI), qui est la direction du mouvement socialiste mondial.

Il faut faire avancer cette lutte en construisant et en élargissant les sections du CIQI, les Partis de l’égalité socialiste (PES), dans les pays où ils existent déjà et fonder de tels partis dans les pays où ils n’existent pas. Dans chaque pays, le PES lutte pour unifier les travailleurs internationalement dans une lutte à échelle mondiale contre la guerre et pour le socialisme contre la tyrannie des banques internationales et des entreprises transnationales.

Nous nous tournons tout particulièrement vers les jeunes — ceux qui vont, les premiers, payer le prix terrible de la guerre — pour les appeler à se battre pour cette perspective. Nous appelons à la construction de l’Internationale des étudiants pour l’égalité socialiste dans les universités et établissements scolaires du secondaire dans chaque pays afin que les jeunes se tournent vers la classe ouvrière dans son ensemble dans la lutte pour construire un mouvement socialiste de masse capable de mettre fin à la guerre et au système capitaliste qui le crée.


Sources WSWS


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5 Annexes

5-1 Point de vue de Barry Grey : Observations sur la démocratie à la mode de Washington .

Excellent article sur la dictature qui s'est déjà bien installée aux Etats-Unis. Bush contre le Congrès et le Peuple, prend les pleins pouvoirs et fait ce que bon lui semble. La surveillance des données des citoyens ne fait que s'accroître, et s'ils font cela, ce n'est pas pour rien. Souvenons-nous des mesures installées par Hitler à son avènement au Pouvoir... on a droit à la même chose...

Adriana Evangelizt

La vie politique dans la capitale américaine est de plus en plus un exercice de tromperie et d’auto-illusion. Il n’est pas long pour l’observateur objectif de discerner que derrière les formes traditionnelles de la démocratie parlementaire — les débats au Congrès, les votes, les audiences des comités et le reste —, la machinerie d’une dictature présidentielle est en voie de consolidation et est déjà opérationnelle dans des secteurs clés de la politique intérieure et de la politique étrangère.
L’administration Bush a réussi à s’accaparer, en grande partie parce qu’un Parti démocrate complice et couard et des médias corrompus y souscrivent, des pouvoirs pour lesquels elle n’est ni supervisée ni imputable à un degré sans précédent dans l’histoire des Etats-Unis. Sur la base de la théorie pseudo-constitutionnelle du « pouvoir exécutif unitaire » et des soi-disant pouvoirs en temps de guerre du commandant en chef (en vertu de la « guerre au terrorisme », une guerre bidon qui n’a jamais été officiellement déclarée et qui est sans limites) la clique de droite à la Maison-Blanche viole de façon routinière les normes constitutionnelles et les statuts légaux, snobe le Congrès et entreprend des actions qui violent de façon flagrante les droits démocratiques du peuple américain.
Ceux qui sont impliqués — les responsables de l’administration, les juges, les membres du Congrès, la presse de Washington — sont bien au courant de l’état avancé du déclin des procédures démocratiques traditionnelles et du développement des formes de gouvernance propres à un Etat policier. Et pourtant, les formalités des processus parlementaires continuent, avec le consentement mutuel de toutes les parties impliquées, de ce qui est un village de Potemkine démocratique, maintenues en partie pour garder le peuple dans l’ignorance sur l’état de péril dans lequel se trouvent leurs droits démocratiques.
Il y a des débats et des conflits internes, qui deviennent parfois très chauds, sur la sagesse, la légalité et l’usage, en réponse aux affirmations les plus éhontées de pouvoir absolu que fait l’administration. Mais il n’est pas permis à de telles disputes de résonner hors des confins de l’establishment de Washington.
Entre eux, dans les bureaux, les clubs et les lieux où l’on étanche sa soif, les habitués de la capitale font de l’humour noir sur le plus récent outrage de l’administration à la démocratie et aux principes de l’équilibre entre les différentes branches du gouvernement. Mais puisqu’ils ont tous intérêt à maintenir le monopole politique des deux partis, au moyen duquel l’élite de la grande entreprise et de la finance affirme ses intérêts essentiels, et qu’ils défendent tous le capitalisme américain et ses visées impérialistes de par le monde, ils continuent à jouer le jeu comme si rien n’était changé.
L’audience de procureur-général américain, Alberto Gonzales, jeudi dernier devant le comité judiciaire du Sénat a offert le dernier exemple du mutisme et du mépris de l’administration envers le Congrès et de l’impotence des législateurs.
La journée précédant l'audience, Gonzales a annoncé à la commission que l'administration avait obtenu l'autorisation d'un membre anonyme du Tribunal sur la Loi de contrôle du renseignement étranger (FISA) nécessaire pour poursuivre son programme, implémenté par l'Agence de sécurité nationale, de surveillance électronique des appels téléphoniques et courriels des Américains. Il est tout à fait évident que cela était une manoeuvre visant à fournir une feuille de vigne judiciaire à une invasion illégale et inconstitutionnelle de la vie privée, à mettre un terme aux procédures légales intentées contre le programme, et à fournir à Bush et à d'autres représentants de l'administration une couverture légale dans le cas d'une éventuelle poursuite criminelle contre eux.
Lors de l'audience au Sénat, Gonzales a carrément refusé de répondre aux questions des membres de la commission à propos du contenu de l'autorisation accordée par le juge de la FISA, dont le nom n'avait pas été divulgué, ou de quelque aspect du programme d'espionnage en cours.
Au cours de ses interventions, le président démocrate de la commission, Patrick Leahy, a déclaré : « Pendant les 32 ans qui ont suivi mon arrivée au Sénat, à l'époque du Watergate et du Viêt-Nam, je n'avais jamais assisté à une telle situation où notre constitution, nos droits fondamentaux et même les Américains étaient aussi menacés par leur propre gouvernement. »
Mais ce qu'aucun des critiques du gouvernement à la commission n'ont osé affirmé est le fait évident que le but de tels programmes d'espionnage n'est pas la protection du peuple américain contre des menaces étrangères ou des attaques terroristes, mais plutôt de préparer une répression d'Etat totale contre ceux qui s'opposent aux politiques du gouvernement.
La semaine précédente, la commission judiciaire du Sénat avait tenu une audience sur le développement des programmes gouvernementaux de prospection de données qui a dévoilé des informations sur la création rapide d'un appareil d'Etat policier « Big Brother ».
Dans ses premières affirmations, Leahy a déclaré : « L'administration Bush a énormément augmenté son utilisation de technologie de prospection de données, à savoir, la collecte et la surveillance de grandes quantités de données personnelles et sensibles afin d'identifier des habitudes et des relations. Durant les dernières années, l'utilisation de la technologie de prospection de données par le gouvernement fédéral a explosé, sans qu'il n'y ait de surveillance de la part du Congrès ou de mesures complètes pour protéger la vie privée.
« Selon un rapport du Bureau général d'audit de mai 2004, au moins 52 agences fédérales différentes utiliseraient à l'heure actuelle une technologie de prospection de données. Au moins 199 programmes de prospection de données différents sont mis en oeuvre ou planifiés par le gouvernement fédéral...
« La très grande majorité de ces programmes sont utilisés pour amasser et analyser de l'information sur des citoyens ordinaires... Ils partagent cette information personnelle privée avec des gouvernements étrangers. Ils la partagent avec des employeurs du secteur privé. Le seul groupe avec lequel ils ne partageront pas cette information est celui des citoyens américains auxquels ils l'auront soutirée. »
Un des témoins était l’ancien membre du Congrès provenant de Géorgie, Bob Garr, un républicain résolument conservateur qui a joué un rôle de premier plan dans la campagne de destitution du président Bill Clinton. Garr, un droitiste libertaire et opposant au contrôle des armes ayant des liens étroits avec la National Rifle Association, est critique de la politique nationale d’espionnage et de la prospection de données. Son témoignage révèle une image saisissante de l’offensive menée contre les droits démocratiques et la constitution américaine.
« En tant qu’ancien membre du Congrès, » dit-il dans une déclaration écrite, « j’ai été déçu de voir le Congrès réduire sa responsabilité à l’égard du peuple américain et de rester assis en silence tandis que la Constitution est vidée de toute signification…
« La prospection de données menace sérieusement les premier, second, quatrième et cinquième amendements de la Constitution. C’est presque la moitié de la Charte des droits ! Où cela va-t-il finir ? Avec l'abrogation de la Constitution pour que la Maison-Blanche n’ait plus à se soucier de ces lois si encombrantes ? »
Le sénateur Arlen Specter, le républicain le plus important sur le comité judiciaire du Sénat, remarquait avec nonchalance durant de l’audition, « vous seriez abasourdi par le peu que nous apprenons lors des sessions à huis clos ». Il faisait référence à ces rencontres derrière des portes closes entre le comité et les administrateurs officiels durant lesquelles les législateurs reçoivent des briefings sur les aspects sensibles et classifiés des programmes gouvernementaux.
Après l’audition, j’ai demandé à Leahy, le président du comité : « Comment peu découvrez-vous à ces sessions à huis clos ? »
Leahy répliqua : « Nous ne découvrons pas grand-chose. Nous en apprenons plus sur les programmes secrets dans les médias publics que nous n’en avons jamais appris dans les rencontres classifiées. Après un certain temps j’ai cessé d’y aller parce je trouve beaucoup plus d’informations en lisant les journaux. »
J’ai alors demandé à Barr: « Où en sommes-nous quant à l’absence de contrôle et de supervision du Congrès sur la branche exécutive ? »
Barr répliqua : « Je pense que c’est difficile à dire parce que nous ne savons même pas ce que la branche exécutive fait. Nous avons quelques indications parce que de temps à autre il y a une fuite… Donc, nous avons quelques indications que c’est rendu extrêmement loin. Je dirais que c’en est au point où la situation est hors de contrôle… »
J’ai alors demandé : « Comment proche sommes-nous d’une dictature présidentielle ? Jusqu’à quel point les citoyens devraient-il s’inquiéter ? »
« Je pense que les citoyens devraient être extrêmement inquiets », a dit l’ancien congressiste.
Barry Grey

à Washington, D.C.

Dimanche 28 Janvier 2007

Sources WSWS

Posté par Adriana Evangelizt



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5-2 Point de vue de Michel Chossudovsky : La « diabolisation » des musulmans et la bataille pour le pétrole.

À travers l'histoire, les « guerres de religions » ont servi à cacher les intérêts économiques et stratégiques derrière la conquête et l'invasion des terres étrangères. Les « guerres de religions » ont été constamment livrées en vue de garder le contrôle des routes marchandes et des ressources naturelles.



Les croisades s'étendant du 11ème au 14ème siècle sont souvent présentées par les historiens comme une « succession ininterrompue d'expéditions militaro-religieuses faites par des chrétiens européens dans l'espoir de reprendre la Terre Sainte aux Turcs infidèles. » Cependant, l'objectif des croisades avait peu à voir avec la religion. Les croisades consistaient en grande partie à des actions militaires provoquant l’autorité des sociétés marchandes musulmanes qui dominaient les routes commerciales de l’Orient.



La « Guerre Juste » portait les croisades. La guerre se faisait avec l'appui de l'Église Catholique, agissant comme un instrument de propagande et d'endoctrinement religieux, servant dans l'ensemble de l'Europe au recrutement de milliers de paysans, de serfs et de vagabonds citadins.



La croisade US en Asie Centrale et au Moyen-Orient


Aux yeux de l'opinion publique, avoir une « cause juste » est crucial pour faire la guerre. Une guerre sera juste si elle est faite pour des raisons morales, religieuses ou éthiques.

La croisade US en Asie centrale et au Moyen-Orient n'est pas une exception. La « guerre contre le terrorisme » prétend défendre la patrie US et protéger le « monde civilisé ». Elle est soutenue comme une « guerre de religions », un « clash de civilisations », alors qu’en fait l'objectif principal de cette guerre est de sécuriser la domination et la propriété corporative sur les vastes richesses pétrolières de la région, tout en imposant aussi sous la direction du FMI et de la Banque Mondiale (dirigée maintenant par Paul Wolfowitz), la privatisation des entreprises publiques et le transfert des capitaux économiques des pays dans les mains du capital étranger.



La théorie de la guerre juste défend la guerre comme une « opération humanitaire ». Elle sert à camoufler les vrais objectifs de l'opération militaire, tout en fournissant une image morale et des principes aux envahisseurs. Dans sa version contemporaine, elle appelle l'intervention militaire pour des raisons éthiques et morales contre des « États voyous » et des « terroristes islamiques », qui menacent la patrie.



La possession d’une « cause juste » pour faire la guerre est essentiel pour justifier l’invasion et l’occupations de l'Afghanistan et de l'Irak par l'administration Bush.



Enseignée dans les académies militaires US, une version contemporaine de la théorie de la « guerre juste » a été intégrée dans la doctrine militaires US. La « guerre contre le terrorisme » et la notion de « préemption » se basent sur le droit à « l’autodéfense. » Ils définissent « quand il est permis de faire la guerre » : jus ad bellum [c’est-à-dire, par le droit international du maintien de la paix, NDT].



[Ce principe] Jus ad bellum sert à bâtir un consensus dans la structure de commandement des forces armées. Il sert aussi à persuader les troupes que l'ennemi est « mauvais » et qu'elles se battent pour une « cause juste ». Plus généralement, la version contemporaine de la théorie de la guerre juste est partie intégrante de la propagande de guerre et de la désinformation médiatique, appliquée pour gagner l’appui du public à l’ordre du jour guerrier.



La bataille pour le pétrole. La diabolisation de l'ennemi



La guerre édifie un ordre du jour humanitaire. À travers l'histoire, le dénigrement de l'ennemi a été appliqué maintes et maintes fois. Les croisades consistaient à diaboliser les Turcs en tant qu’infidèles et hérétiques, en vue de justifier l'action militaire.



La diabolisation sert des objectifs géopolitiques et économiques. De même, la campagne contre le « terrorisme islamique » (qui est appuyée secrètement par le Renseignement US) supporte la conquête des richesses pétrolières. L’expression « islamo-fascisme, » sert à avilir les politiques, les institutions, les valeurs et le tissu social des pays Musulmans, tout en défendant en même temps les principes de la « démocratie occidentale » et du « marché libre » comme seule alternative pour ces pays.



La guerre menée par les USA dans la région étendue du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale consiste à prendre le contrôle de plus de soixante pour cent des réserves mondiales de pétrole et de gaz naturel. Les géants pétroliers anglo-US cherchent aussi à prendre le contrôle de l’itinéraire des pipelines pétroliers et gaziers sortant de la région. (Voir le tableau et les cartes ci-dessous).



Les pays Musulmans, incluant l'Arabie Saoudite, l’Irak, l’Iran, le Koweït, les Émirats Arabes Unis, le Qatar, le Yémen, la Libye, le Nigéria, l’Algérie, le Kazakhstan, l’Azerbaïdjan, la Malaisie, l’Indonésie et le Brunei, possèdent entre 66,2 et 75,9 pour cent du total des réserves pétrolières, en fonction de la source et de la méthodologie d'évaluation. (Voir le tableau ci-dessous).



Par contraste, les USA ont à peine deux pour cent du total des réserves pétrolières. Les pays occidentaux avec ses principaux producteurs pétroliers (Canada, USA, Norvège, Royaume-Uni, Danemark et Australie) contrôlent à peu près quatre pour cent du total des réserves pétrolières. (Dans une autre évaluation de Oil and Gas Journal qui comporte les sables pétrolifères du Canada, ce pourcentage serait le de l'ordre de 16,5 pour cent. Voir le tableau ci-dessous).



La plus grande part des réserves pétrolières mondiales se trouve dans une région s’étendant (du sud au nord) de l’extrémité du Yémen au bassin de la mer Caspienne et (d’ouest en est) du littoral méditerranéen oriental au golfe Persique. Cette vaste région, du Moyen-Orient à l’Asie Centrale, théâtre de la « guerre contre le terrorisme » menée par les USA, englobe, d’après les évaluations de World Oil, plus de soixante pour cent des réserves pétrolières mondiales. (Voir le tableau ci-dessous).



L'Irak a cinq fois plus de pétrole que les USA.



Les pays Musulmans possèdent au moins 16 fois plus de pétrole que les pays occidentaux.



Les principaux pays non Musulmans ayant des réserves pétrolières sont le Venezuela, la Russie, le Mexique, la Chine et le Brésil. (Voir le tableau)



La diabolisation est employée contre un ennemi qui possède les trois quarts des réserves pétrolières mondiales. « L’axe du mal », les « États voyous », les « nations ratées », les « terroristes islamiques » : la diabolisation et le dénigrement sont les piliers idéologiques de la « guerre contre le terrorisme » US. Ils servent de casus belli pour guerroyer dans la bataille pour le pétrole.



La bataille pour le pétrole exige la diabolisation de ceux qui le possèdent. L'ennemi est présenté comme mauvais, dans le but de justifier l'action militaire qui inclut le massacre de masse des civils. La région de l’Asie Centrale au Moyen-Orient est fortement militarisée. (Voir la carte). Les gisements pétroliers sont encerclés : Navires de guerre de l'OTAN placés dans l’est méditerranéen (en tant qu'éléments de l’opération de « maintien de la paix » de l'ONU), porte-avions des Groupes d’Attaques US, et Escadres de Destroyers dans le Golfe Persique-Arabique, déployés en tant qu'éléments de la « guerre contre le terrorisme ».






Le Groupe d’Attaque de l’USS Enterprise


L'objectif ultime, de l'action militaire combinée aux opérations secrètes du Renseignement et à la propagande guerrière, est de briser le tissu national pour transformer les pays souverains en territoires économiques ouverts, dans lesquels les ressources naturelles peuvent être pillées et confisquées sous la surveillance du « marché libre ». Ce contrôle s’étend aussi aux couloirs stratégiques des pipelines pétroliers et gaziers (par exemple en Afghanistan).



La diabolisation est une opération psychologique, servant à faire pencher l'opinion publique pour construire un consensus en faveur de la guerre. La guerre psychologique est commanditée directement par le Pentagone et l'appareillage du Renseignement US. Elle ne se limite pas à assassiner ou à exécuter les dirigeants des pays Musulmans, elle s’étend aux populations entières. Elle vise aussi les musulmans en Europe de l'ouest et en Amérique du Nord. Elle prétend casser la conscience nationale et la capacité de résistance à l'envahisseur. Elle dénigre l'Islam. Elle crée des divisions sociales. Elle a l’intention de diviser les sociétés nationales pour en définitive déclencher la « guerre civile ». Tout en créant un environnement qui facilite carrément l'appropriation des ressources des pays, en même temps, potentiellement en contrecoup, elle crée une nouvelle conscience nationale, développe la solidarité entre les communautés ethniques et rassemble les peuples dans la confrontation contre les envahisseurs.



Il vaut la peine de noter que le déclenchement des divisions sectaires et des « guerres civiles » sont envisagés dans le processus de refonte de la carte du Moyen-Orient, dans lequel il est prévu que les pays seront morcelés et transformés en territoires. La carte du Nouveau Moyen-Orient, bien que non officielle, a été utilisée par l'Académie Nationale de Guerre US. Elle a été publiée récemment dans le Journal des Forces Armées (en juin 2006). Dans cette carte, les états nation sont morcelés, les frontières internationales sont redéfinis le long des lignes des clans ethniques, le plus souvent en fonction de l’intérêt des géants pétroliers anglo-US (voir la carte ci-dessous). La carte a aussi servi dans un programme de formation à l'Université de la Défense de l'OTAN pour les officiers supérieurs militaires.



Carte du Nouveau Moyen-Orient







Note : Cette carte a été préparée par le Lieutenant-Colonel Ralph Peters. Elle a été publiée au Armed Forces Journal en juin 2006, Peters est colonel en retraite de l'US National War Academy. (Carte sous Copyright 2006 du Lieutenant-Colonel Ralph Peters).


Cette carte a été préparée par le Lieutenant-Colonel Ralph Peters. Elle a été publiée au en juin 2006, Peters est colonel en retraite de l'. (Carte sous Copyright 2006 du Lieutenant-Colonel Ralph Peters).



Le pétrole se trouve dans les terres musulmanes



Le pétrole est dans les terres musulmanes. Le dénigrement de l'ennemi est un constituant essentiel de la géopolitique énergétique eurasiatique. C'est une fonction directe de la distribution géographique des réserves pétrolières et gazières mondiales. Si le pétrole étaient dans des pays à prédominance Bouddhiste ou Hindou, on s’attendrait à ce que la politique étrangère US se dirige contre les Bouddhistes et les Hindous, qui deviendraient aussi l’objets du dénigrement.



Dans le théâtre de guerre du Moyen-Orient, l'Iran et la Syrie, qui font partie de « l’axe du mal », sont les prochaines cibles selon des déclarations officielles US.



Les « guerres civiles » parrainées par les USA ont été aussi conduites dans plusieurs autres régions pétrolières et gazières stratégiques, comme au Nigeria, au Soudan, en Colombie, en Somalie, au Yémen, en Angola, pour ne pas citer la Tchétchénie et plusieurs républiques de l'ancienne Union Soviétique. Coutumiers du fait, les USA ont sponsorisé les « guerres civiles », comportant souvent l’acheminement de groupes paramilitaires d'appui secret, qui ont été déclenchées dans la région du Darfour au Soudan ainsi qu'en Somalie, le Darfour possédant de vastes réserves pétrolières. En Somalie, des concessions lucratives sont déjà accordées à quatre géants pétroliers anglo-US.



« Selon des documents obtenus par The Times, pratiquement les deux-tiers de la Somalie ont été attribués aux géants pétrolier US Conoco, Amoco (maintenant partie de BP), Chevron et Phillips, dans les dernières années avant que Mohamed Siad Barre, le président somalien pro-U.S, soit renversé et que la nation plonge dans le chaos en janvier 1991. Des sources industrielles ont dit que les compagnies ayant des droits sur les concessions les plus prometteuses sont dans l’attente d’une décision de l'administration Bush pour envoyer des troupes US afin de protéger l’envoi d’assistance qui aidera aussi à protéger leurs investissements de multiples millions de dollars en Somalie. » (Intérêts US en Somalie, Global Research, 2002)



Mondialisation et conquête des ressources énergétiques mondiales


La diabolisation collective des musulmans, avec le dénigrement de l'Islam, exercée dans le monde entier, représente au niveau idéologique un instrument de la conquête des ressources énergétiques mondiales. Elle fait partie des mécanismes économiques et politiques plus généraux qui sous-tendent le Nouvel Ordre Mondial.



Réserves pétrolières mondiales prouvées par pays



Rang






Pays


World Oil,
décembre 2004


Oil & Gas Journal, janvier 2006



% des réserves


Milliards de barils


% des réserves


Milliards de barils



1


Arabie Saoudite


24,2


262,1


20,6


266,8



2


Canada *


0,4


4,7


13,8


178,8



3


Iran


12,1


130,8


10,3


132,5



4


Iraq


10,6


115,0


8,9


115,0



5


Koweït


9,2


99,7


7,9


101,5



6


Émirats Arabes Unis


6,5


69,9


7,6


97,8



7


Venezuela *


4,8


52,4


6,1


79,7



8


Russie


6,2


67,1


4,6


79,7



9


Libye


3,2


33,6


3,0


39,1



10


Nigeria


3,4


36,6


2,7


35,9



11


USA


2,0


21,4


1,7


18,3



12


Chine


1,4


15,4


1,4


18,3



13


Qatar


1,8


20,0


1,2


15,2



14


Mexique


1,4


14,8


1,0


12,9



15


Algérie


1,4


15,3


0,9


11,4



16


Brésil


1,0


11,2


0,9


11,2



17


Kazakhstan


0,8


9,0


0,7


9,0



18


Norvège


0,9


9,9


0,6


7,7



19


Azerbaïdjan


0,6


7,0


0,5


7,0



20


Inde


0,5


4,9


0,4


5,8



21


Oman


0,4


4,8


0,4


5,5



22


Angola


0,8


9,0


0,4


5,4



23


Équateur


0,5


5,5


0,4


4,6



24


Indonésie


0,5


5,3


0,3


4,3



25


Royaume-Uni


0,4


3,9


0,3


4,0



26


Yémen


0,3


3,0


0,3


4,0



27


Égypte


0,3


3,6


0,3


3,7



28


Malaisie


0,3


3,0


0,2


3,0



29


Gabon


0,2


2,2


0,2


2,5



30


Syrie


0,2


2,3


0,2


2,3



31


Argentine


0,2


2,3


0,2


2,3



32


Guinée Équatoriale


0,2


1,8


0,0


0,0



33


Colombie


0,1


1,5


0,1


1,5



34


Viêt-nam


0,1


1,3



0,6



35


Tchad


0,0


0,0


0,1


1,5



36


Australie


0,3


3,6


0,1


1,4



37


Brunei


0,1


1,1


0,1


1,4



38


Danemark


0,1


1,3


0,1


1,3



39


Pérou


0,1


0,9


0,1


1,0



Total des pays Musulmans **


75,9


822,1


66,2


855,6



Total Occident (Amérique du Nord, UE, Australie)


4,1


44,8


16,5


213,3



Total Autres pays


20,6


214,9


17,3


223,6



Total mondial


100,0


1.081,8


100,0


1.292,5







Source : EIA : Agence de l’Information sur l’Énergie (faire défiler de haut en bas pour les notes explicatives dans la table)


:

ANNEXE







Théâtres de guerres au Moyen-Orient
© Carte de Eric Waddell, Global Research, 2003.







Pour les détails sur la campagne contre le pipeline, voir : http://www.bakuceyhan.org.uk/more_info/bp_pipeline.htm







Notes concernant le tableau de répartition des réserves pétrolières



Les pays des principales réserves pétrolières mondiales sont indiqués. Les pays ayant moins de 0,1% des réserves totales ne sont pas montrés.



Les chiffres de Oil & Gas Journal indiqués ci-dessus sont basés sur les réserves pétrolières prouvées incluant les gisements de pétrole bitumineux (sables pétrolifères ou sables bitumineux). Les chiffres pétroliers mondiaux indiquent les réserves pétrolières sans les sables bitumineux. La différence entre les deux ensembles de chiffres concerne en grande partie la situation du Canada et du Venezuela. Les sables bitumineux sont considérés par quelques experts comme non récupérables avec la technologie et les prix actuels, bien que cette question soit l'objet de discussions houleuses.


Les pays Musulmans sont indiqués en bleu. Les pourcentages sont arrondis jusqu'à la première décimale.

Selon cette évaluation, le Canada * apparaît comme le deuxième pays en termes de taille des réserves prouvées à cause de la taille de ses gisements de pétrole bitumineux. L'évaluation pétrolière ci-dessus pour le Canada de Oil & Gas Journal inclut 4,7 milliards de barils de réserves de pétrole brut conventionnel et en condensat, et 174,1 milliards de barils de réserves de sables pétrolifère.



Dans d’autres évaluations reconnues, où les sables pétrolifères ne sont pas pris en compte, les réserves canadiennes sont de beaucoup inférieures (en milliards de barils) :



BP Statistical Review 16,802

Oil & Gas Journal 178,792

World Oil 4,700

BP note que « le chiffre des réserves pétrolières canadiennes inclut une estimation officielle des sables pétrolifères canadiens en cours de développement actif ». BP dit de ses sources d’informations sur les réserves pétrolières que « Les évaluations de cette table ont été compilées en utilisant une combinaison de sources primaires officielles, de données de tierce personne, du Secrétariat de l'OPEP, de World Oil, de Oil & Gas Journal et d’une évaluation indépendante des réserves russes basée sur des informations du domaine public. »



L'évaluation des réserves pétrolières canadiennes de Word Oil « n'inclut pas la réserve de 174 milliards de barils de sable pétrolifère. »


Original : GlobalResearch.ca


: Les pays Musulmans sont indiqués en bleu. Les pourcentages sont arrondis jusqu'à la première décimale. "


http://news.stcom.net/modules.php?name=News&file=article&sid=2346



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mardi, janvier 30, 2007

N° 246 - Journal d'Ira k-29-01:

Journal d'Irak
N° 246 - du 19/01 au 29/01/07
Par M.Lemaire



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Les informations contenues dans ce journal sont obtenues par la lecture journalière des journaux en ligne (Afp- ats - Ap - Reuters, la résistance & les médias occidentaux & Al Manar & Chine nouvelle Bassirat-net ainsi que les sources d'informations de la résistance.



Ps : Mes informations sont le travail de recoupements intensifs car les occupants donnent beaucoup d’informations qui se contredissent ou ne prennent en note qu’une partie des infos que le articles suivant rectifient ou apportent des éléments supplémentaires…


Ps : Avant de vous lancer dans la lecture du journal, noter ceci: 'Al Qaïda' & Al-Zarqaoui, Mollah omar = concept réducteur inventé par les Usa, pour désigner la résistance (Idem pour le mot terrorisme employé en Irak par les Usa & ces acolytes)

2eme Ps : Ne soyer pas surpris d’entendre Bush & consort parler de résistants, en lieu & place de terroristes : j’ai programmé mon ordinateur dans ce sens.

3eme Ps : L'ordinateur ne corrige pas lorsque je parle d’action terroriste des occupants



Le " Journal d’Irak " est visible dès maintenant sur ...

a) Mon blog : http://journal-liban.blogspot.com

b) Site de BRussells Tribunal : http://www.brusselstribunal.org/ sous www.brusselstribunal.org/Lemaire.htm.

c ) Site de Aredam http://www.aredam.net ou il est placé à la rubrique n° 14, en page d'index :14 Journal de Bagdad, La guerre en Irak.
Ps : # veut dire important (à mes yeux) :

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Tiré à part :
Politique US 2005/2006 au Moyen-Orient : L'Influence des USA dans le monde est fortement négative

23-01

Selon un sondage publié mardi, la moitié (49%) des personnes interrogées dans le monde considèrent que les Etats-Unis ont un rôle négatif au niveau international.

Sur les 26'000 personnes interrogées dans 25 pays pour ce sondage de BBC World Service réalisé au cours des trois derniers mois,

73% ont totalement désapprouvé Bush dans son agression de l’Irak.

Ce pourcentage est même de 81% Britanniques, alors que la Grande-Bretagne est le principal allié des Etats-Unis.

57% des Américains ont critiqué la politique américaine en Irak.

57% des Américains estimé que leur pays aeu un rôle positif au niveau mondial mais, (deux ans plus tôt, ils étaient 71% à le penser.)

68% des personnes interrogées ont également déclaré que les troupes US au Moyen-Orient ont provoqué davantage de conflits qu'elles n'en ont empêché.

Seulement 17% les considèrent comme une force de stabilisation.

La désapprobation est également importante pour le traitement des prisonniers de Guantanamo Bay (67%),

la guerre d’Israël contre le Liban (65%),

NB : Les 25 pays sont : Allemagne, Argentine, Australie, Brésil, Chili, Chine, Corée du sud, Egypte, Emirats Arabes Unis, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Hongrie, Inde, Indonésie, Italie, Kenya, Liban, Mexique, Nigeria, Philippines, Pologne, Portugal, Russie et Turquie.

(ats 01:34


Marc


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Sommaire :
1 La résistance contre l'agresseur

2 Politique des collaborateurs afghans

3 Politiques des occupants

4 Lutte pour la libération du territoire

Détails

L'Irak en chiffres

5 Médias.

5-1 Bush père dénonce l'hostilité des médias à l'égard de son fils …

6 Les Brèves..

6-1 United for peace and justice". Manifestation anti-guerre aux USA.

6-2 Bush : "je suis celui qui décide" sur l'Irak...

6-3 La classe politique irakienne ne voit que peu de changement dans le discours de Bush sur l'état de l'Union.

6-4 Le discours de Bush fraîchement accueilli dans le monde.

6-5 Irak: La hausse des prix de consommations dépasse 70%...et voici le FMI.

6-6 Tandis que la Banque Mondiale …

6-7 Vols de la CIA : la commission d'enquête du Parlement européen pointe du doigt les Etats-membres.

6-8 Vers un nouvel accord UE/USA sur les 'données' de passagers d'ici juillet ?

7 Dossier & Point de vue.

7-1 point de vue de Bakkali Ahmed ; Plan Bush et rapport Hamilton-Beker. Patate ou Pomme de terre ?

7-2 Point de vue de Stefano Chiarini : Butin de guerre : ou … ?



8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net.
8-1 «Soldats du Paradis»

8-2 «Impeach Bush».

9 Annexes
9 -1 Dossier Marc Lemaire : Michelin va équiper en pneus les véhicules de l'armée US.

9-2 Géographie de l'Irak




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L'Irak en chiffre: du -01 au /01/07


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tués
blessés






Peuple irakien
363
30






Usboys/Autres boys
63
8






Policiers, armée et collaborateurs
24
51















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1 Occupation de l'Irak
Analyse & commentaires
a) La résistance
22-01

# Ayman al Zawahiri,(désigné comme N°2 d'al Qaïda) se gausse de l'intention de Bush d'envoyer des renforts en Irak.

"Pourquoi n'en envoyer que 20'000? Pourquoi pas 50 ou 100'000 ou "la totalité detson armée" ?

"Envoyez donc la totalité de votre armée, qu'elle soit exterminée par les moujahidine et que le monde entier soit débarrassé de ta méchanceté ",

L'Irak, le pays du califat et du jihad, est capable d'être un tombeau pour dix de tes armées", a-t-il poursuivi

"Ce sont Al-Qaïda et les Talibans, sous la conduite de Mohammed Omar, qui ont privé les Américains d'un abri sécurisé en Afghanistan", a encore dit Zawahiri.

"La sécurité doit être partagée: si nous sommes en sécurité, vous le serez aussi.

Si nous sommes frappés et tués, vous serez inéluctablement frappés et tués. Aujourd'hui, le devoir de tout musulman est de porter les armes ou de soutenir et de servir ceux qui portent les armes",

(SITE a précisé que le discours de Zawahiri avait été diffusé sur as-Sahad, un organe multimedia d'al Qaïda.)

(ats , AFP AP -01:06)



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b) Les colonisteurs

25-01

# Les USA espèrent que la Grande-Bretagne maintiendra ses troupes dans le sud de l'Irak malgré les appels de plus en plus nombreux en faveur d'un retrait lancés à Blair, a déclaré mercredi l'ambassadeur des Etats-Unis en Irak.

Zalmay Khalilzad : "Les Britanniques ne vont manifestement pas dans le sens d'un renforcement de leur présence mais on entend des choses différentes sur une future diminution (de cette présence)", a-t-il ajouté.

Prié de dire s'il préférait quela Grande-Bretagne continue a occuper la province méridionale de Bassorah (avec 7.100 hommes, Zalmay Khalilzad a répondu : "Nous aimerions que les Britanniques agissent de concert avec nous. Ce serait bien d'avoir une stratégie commune. Nous en discutons.

"Il est évident que notre préférence va à une poursuite de la ‘coopération’ dans le temps", a-t-il connclu.

(Reuters)

25-01

# Un porte-parole du Premier ministre britannique a tenu à souligner : "Nous ne quitterons le sud de l'Irak, une opération qui se fera en concertation avec nos partenaires de coalition et le gouvernement irakien, qu'au moment où nous aurons décidé ensemble que les conditions sont réunies pour le faire", a-t-il déclaré.

Plus tôt dans la journée, Tony Blair avait jugé "profondément irresponsable" de fixer un calendrier arbitraire de retrait des forces britanniques d'Irak.

De sources gouvernementales, on précise cependant que le processus de transfert de responsabilité entre les forces britanniques et les forces irakiennes dans la province de Bassorah pourrait être finalisé dans les toutes prochaines semaines.

(Reuters



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2) Politique des collaborateurs Irakiens
Gouvernement fantoche
22-01

Moqtada Sadr après avoir reçu des garanties sur la satisfaction de ses demandes. : "Nous allons participer de nouveau au processus politique"
Le courant Sadr a obtenu la promesse de la discussion au Parlement "d'un calendrier de retrait des troupes américaines et que le gouvernement s'abstienne de renouveler le mandat des forces d'occupation sans en référer au Parlement",
Le courant Sadr compte 32 députés sur 275 et contrôle six ministères et secrétaires d'Etat, mais il avait cessé de soutenir le gouvernement et boycottait le Parlement depuis le 29 novembre 2006 pour protester contre une rencontre entre al-Maliki et lBush.

(AFP

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Gouvernement corrompu
25-01

# Le ‘Parlement irakien’ a adopté à l'unanimité(…) le plan de sécurité de Bagdad, qui sera mis ‘en œuvre’ par les forces irakiennes et américaines.

En début de séance, M. Maliki a expliqué que le plan, qui divise Bagdad en neuf secteurs d'opération contrôlés par des unités mixtes de la police et de l'armée, vise "tous les hors-la-loi" (lire la résistance) et "n'épargnera aucune permanence ou mosquée qui abriterait des hors-la-loi".

"Il n'est pas permis qu'il y ait un Etat dans l'Etat. ", a-t-il conclu.

(ats - 17:16)


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Les grandes manoeuvres
21-01

# Le mouvement sadriste a exprimé son mécontentement après l'arrestation, la veille d'un de ses responsables à Baladiyat, quartier proche de Sadr City, dans l'est de la capitale. Abdul-Hadi al-Darraji était directeur pour les médias à Bagdad, les Américains affirmant qu'il s'agit d'un chef militaire.

Nassar al-Rubaie, président du groupe de députés sadristes au parlement, a accusé les Américains de pousser le groupe à la réaction en vue de leur grande opération à Bagdad de ses milices: "c'est un homme pacifique", a-t-il déclaré, qualifiant de "mensonges" les accusations américaines, destinées selon lui à "justifier l'agression contre le mouvement d'Al-Sadr".

21-01

Le maire de Sadr City, Rahim al Darradji, a assuré qu'il n'y avait aucun groupe dans le quartier si ce n'est des soldats gouvernementaux. "Nous nous engageons en faveur du plan de sécurité, tout comme tous les groupes politiques du secteur ainsi que les organisations non gouvernementales et tous les chefs de tribus", a-t-il dit dans un communiqué.

Les autorités irakiennes ont promis que Darrajdi serait libéré, a déclaré Abdoul Mahdi Mtiri, membre du mouvement politique "sadriste". Mais, indique celui-ci à Reuters, "Nous ignorons dans quelle mesure cette promesse est sérieuse, car jusqu'à présent, ils ne l'ont pas libéré".

(AP & Reuters)


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Sur le terrain
22-01

# Les irakiens se réclamant de la branche chiites sont les principales victimes (ndlr : de la volonté Us de créer la guerre civile) (77%), selon le président Talabani.

Lundi, 88 personnes ont été tuées dans une explosion dans le centre de Bagdad, aussitôt attribué par les autorités aux sunnites….

Il s'est agi de l'attentat le plus meurtrier depuis le 23 novembre 2006, quand le quartier populaire chiite de Sadr city, bastion de l'Armée du Mahdi, avait été frappé par une série d'attaques coordonnées qui avaient fait 202 morts.

Face à ces attentats, l'armée du Mahdi, qui compterait environ 60.000 hommes selon les Américains, se présente comme une force d'auto-défense,

Son chef Moqtada Sadr, farouche opposant dès la 1ere heure à l'occupation américaine, jouit d'une immense popularité dans les quartiers chiites n'est pas un chef de bande (comme décrit par le pentagone) : Il détient 32 sièges sur 275 au Parlement et six ministres sur 37 au gouvernement.

(AFP)


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Procès
25-01

# Un tribunal 'irakien' a reporté sa décision sur la suite à donner à la recommandation d'une cour d'appel selon laquelle l'ancien vice-président Taha Yassine Ramadan devrait être exécuté.

Ce tribunal devait décider s'il acceptait la recommandation de la cour préconisant que la condamnation de Ramadan à la prison à vie pour crimes contre l'humanité devienne une condamnation à la peine capitale.

(Reuters

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3 Politiques des occupants
3-1 Usa
Sondage Ipsos pour l'agence Associated Press et AOL News :

# Deux tiers des Américains (65%) désapprouvent la politique de Bush en Irak

(La situation a bien changé depuis janvier 2002, quand 68% des Américains (contre 29%) se montraient confiants..)

# Bush apparaît comme un homme obstiné (83%),

modérément préoccupé d'éthique (49%)

et malhonnête (54%).

Le mécontentement de l'opinion publique sur les dossier suivants est pour l'Irak 65% , devant la santé (16%), l'économie (14%), le terrorisme (13%) et la sécurité sociale (10%).

67% des Américains sont opposés à l'envoi, de 21.500 soldats supplémentaires en Irak,

63% n'en attendant pas d'amélioration de la sécurité dans ce pays.

La marge d'erreur est de plus ou moins trois points de pourcentage.

AP


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Bush
24-01

Bien que 59% des Américains estiment que le Congrès devrait empêcher Bush de mener à bien son projet, le président a signifié qu'il ne renoncerait pas.

"Nous comprenons qu'on exprime son opinion. Nous disons aussi (aux parlementaires): pourquoi ne pas laisser le plan agir", a dit sur la chaîne NBC le porte-parole de la Maison Blanche Tony Snow.

(AP)

24-01

"Trouvons notre résolution et renversons les événements vers la victoire", "Nous pays ( ?) conduit une nouvelle stratégie en Irak, et je vous demande de lui donner une chance de réussir", devait déclarer le chef aux membres du Congrès aujourd'hui contrôlé par les démocrates. "Et je vous demande de soutenir nos soldats sur le terrain et ceux qui sont en route"."L'Amérique ne doit pas échouer en Irak",.

"Le Congrès a changé mais nos responsabilités restent les mêmes",. "Beaucoup au sein de cette chambre comprennent que l'Amérique ne doit pas échouer en Irak parce que vous comprenez que les conséquences d'un échec seraient douloureuses et porteraient loin. J'ai choisi cette ligne de conduite parce que c'est celle qui offre les plus grandes chances de succès".

(Afp- Reuters)



26-01

## Bush a prévenu que les USA "stopperaient" quiconque s'en prendrait aux soldats américains en Irak, (…)

"Si quelqu'un essaie de s'en prendre à nos soldats, ou de nous empêcher d'atteindre nos objectifs, ou (essaie) de tuer des innocents en Irak, nous le stopperons", "J'ai signifié très clairement (...) que notre politique consisterait à protéger nos soldats en Irak",

Selon le Washington Post, cette volonté se traduit depuis fin 2006 par l'autorisation donnée par l'administration aux soldats américains de tuer ou de capturer les agents des renseignements iraniens ou les membres de l'armée idéologique iranienne opérant en Irak.

Il s'agit de contenir l'influence grandissante de la République islamique dans la région, renforcée par les problèmes américains, et de forcer Téhéran à renoncer à ses activités nucléaires sensibles, expliquait vendredi le journal,

# L'administration accuse les Iraniens de soutenir la résistance et de les pourvoir en engins explosifs qui compte pour beaucoup dans les pertes américaines. Le regain d'activité américaine contre les "ingérences" iraniennes a donné lieu à de sérieux accrochages ces dernières semaines en Irak.

(Afp- Reuters) –


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Occupation de l'Irak

29-01

# John Bolton, ndlr : (l'ex ambassadeur US d’extrême-droite à l'ONU…), estime que les Etats-Unis auraient dû transférer "plus rapidement" l'autorité aux Irakiens, soulignant que le renforcement des troupes est "le dernier effort", et "la meilleure d'une série de mauvaises options".

Selon lui, "nous n'avons pas rendu service aux Irakiens en les privant des responsabilités politiques". "L'Autorité provisoire de la coalition a été un hiatus d'un an dans la maturation politique de l'Irak", poursuit John Bolton.

Il (ose) affirmé que les Usa "n'ont aucun intérêt stratégique dans le fait qu'il y ait un Irak ou trois Iraks". "Nous avons un intérêt stratégique dans le fait d'assurer que ce qui émerge ne devienne un refuge pour les terroristes, ou un Etat terroriste. Que ce soit un Etat ou trois Etats, ne relève pas de notre intérêt stratégique", souligne l'homme.

Interrogé sur l'envoi de renforts, il considère que "c'est la meilleure d'une série de mauvaises options". "Ce renforcement est le dernier effort. Si les Irakiens ne redressent pas la situation, c'est leur problème. Mon inquiétude est que ce ne soit pas suffisant".

AP



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Les grandes manoeuvres
26-01

La présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, troisième personnage de l'Etat Us a insisté pour une "solution politique" et un renforcement des troupes irakiennes, permettant une mise en retrait des soldats américains.
"Il est plus que temps que les forces irakiennes assurent la sécurité dans leur propre pays (...). Les forces américaines doivent rapidement passer d'un rôle de combat à un rôle de formation, d'antiterrorisme, de protection des forces et de contrôle des frontières", "Nous sommes convaincus qu'il doit y avoir une solution politique aux problèmes de l'Irak. Plus tôt les dirigeants irakiens feront les compromis politiques nécessaires, y compris en amendant leur Constitution (..), meilleures seront les chances de mettre fin aux violences confessionnelles", a-t-elle conclu

(AFP)



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Dans les coulisses et au sénat.

25-01

## «la commission des Affaires étrangères du Sénat a infligé un sévère désaveu à Bush en adoptant un projet de résolution non contraignant condamnant le déploiement en Irak de 21 500 militaires supplémentaires. (12 voix contre 9)

Même son propre camp n'est plus solidaire. Au moins cinq républicains influents ­ y compris John Warner, vétéran de la Seconde Guerre mondiale.

Lundi, l'ex-président de la commission des forces armées John Warner était allé jusqu'à présenter sa propre résolution pour exprimer le "désaccord" du Sénat.

Des négociations sont en cours pour harmoniser son texte avec celui de la commission avant leur examen en séance plénière, l'état-major démocrate souhaitant rassembler le maximum de soutiens pour mieux se faire entendre par la Maison Blanche.

(Afp- Reuters)

25-01

Le président de la commission Biden a promis l'examen prochain de textes pouvant "permettre de limiter efficacement et constitutionnellement (l'action) du président",

(AFP.



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Prisons, exactions & torture
23-01

## Plus de 600 miliciens (résistants), dont 16 cadres haut placés, ont été arrêtés ces dernières semaines par les forces de sécurité irakiennes et leurs conseillers américains et attendent d'être jugés, a annoncé l'armée américaine.

Un porte-parole de l'Armée du Mahdi, Abdel Hadi al-Darraji, a notamment été arrêté à Bagdad le 19 janvier,

Ces chiffres confirment(suivant le servile journal de L’Afp) le changement de stratégie américaine constaté ces dernières semaines :"Le groupe qui a actuellement l'impact le plus négatif sur la situation de la sécurité en Irak est l'Armée du Mahdi, qui a remplacé la branche irakienne d'Al-Qaïda comme l'accélérateur le plus dangereux ", a jugé le Pentagone en décembre 2006, dans son rapport trimestriel sur le pays.

Cette nouvelle tendance se confirme sur le terrain: ces 45 derniers jours, l'armée américaine et les forces irakiennes ont lancé 52 raids contre l'Armée du Mahdi, et seulement 42 contre les autres résistants

(AFP- 06h58)
24-01

# Les autorités libanaises ont arrêté Mudhhir Abdul-Karim Thiyab al-Kharbit recherché par les USA.

Il figure sur la liste des 41 personnes les plus recherchées Il y apparaît en huitième position.

La télévision publique irakienne a fait état de l'arrestation, présentant Al-Kharbit comme un important financier des résistants Irakiens.

AP


25-01

# Au terme d'un accord avec la justice militaire, Corey Clagett, qui appartient à la 101e Division aéroportée, a plaidé coupable de meurtre et tentative de meurtre jeudi dans le cadre de l'enquête sur la mort de trois détenus en Irak. Il peut ainsi espérer obtenir une peine moins sévère.

Après avoir accepté que l'accusé plaide coupable, le juge militaire de Fort Campbell (Kentucky) est entré directement dans la phase devant conduire au verdict.

Clagett risque la perpétuité, mais devrait écoper d'une peine réduite pour avoir reconnu les charges pesant contre lui.

AP




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Reprise du procès "Anfal"
28-01

# Le procès des six personnes restants en vie a repris dimanche à Bagdad après une interruption de quatre jours.
Hassan al-Majid, (urait) assumé dimanche sa responsabilité.des campagnes militaires. : "C'est moi qui ai donné les ordres à l'armée pour qu'elle détruise les villages", a-t-il déclaré.

"Ces ordres ont été donnés alors que les agents iraniens infestaient la région. Nous devions isoler les saboteurs. L'Iran s'était emparé d'une partie importante de notre territoire, de la taille du Liban", s'est justifié "Ali le chimique".

Une nouvelle fois, Hassan al-Majid s'est installé dans la chaise précédemment occupée par l'ancien président Saddam Hussein.

L'accusation a présenté une vingtaine de lettres et de télégrammes adressés à l'état-major et aux autorités politiques.

Ces documents sont destinés à établir la chaîne des responsabilités dans les bombardements chimiques, la destruction de milliers de villages et la déportation de leurs habitants..

Pour leur défense, les accusés assurent qu'il s'agissait d'une campagne classique de contre-insurrection, dans le cadre de la guerre contre l'Iran (1980-1988).

Le juge Mohammed al-Oreibi al-Khalifa, qui préside les débats, a annoncé l'ajournement du procès à lundi.

(AFP)

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3-2 Politique dans les autres pays
Les voisin
Ligue arabe
28-01

Le représentant de la Ligue arabe à Bagdad, M. Lamani, l'un des rares diplomates arabes encore présent dans la capitale irakienne, a démissionné en regrettant le manque de "vision" du monde arabe sur la crise irakienne, selon sa lettre de démission, Mokhtar Lamani dit avoir "décidé de mettre fin à sa mission" fin février, "en raison de l'incapacité de parvenir à quoi que ce soit de sérieux ou de positif" en "l'absence d'une quelconque vision arabe" sur la crise irakienne.

M. Lamani avait été nommé en mars par les ministres des Affaires étrangères des pays arabes, avec comme mission d'aider à la réconciliation nationale.

(Afp- 13h51)


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3-6 Dans le monde
France

24-01

# Bush "persiste et signe", a estimé mercredi le ministre français des Affaires étrangères, "Il pense qu'il y a une solution militaire au problème irakien. Nous, nous pensons le contraire", a déclaré Philippe Douste-Blazy sur la chaîne LCI.

"Jusqu'à maintenant, (la stratégie américaine) est un échec, il y a une guerre civile", a souligné le ministre. "Il ne faut qu'une solution politique, il faut revenir à un processus inclusif pour que toutes les différentes parties de la société civile irakienne puissent avoir un accès équitable aux ressources financières et aux responsable politiques."

La souveraineté irakienne "ne peut revenir qu'avec un horizon de retrait des troupes étrangères.

C'est aux Américains de fixer le calendrier. S'il n'y a de retour de souveraineté de l'Irak, il ne pourra pas y avoir de retour à la paix civile", a conclu le chef de la diplomatie française.

AP


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4 Lutte pour la libération du territoire
Pertes US

20-01

30 militaires ont été tués dans des attaques et une chute d'hélicoptère en Irak.

(AFP)

certains détails

20-01

"Samedi vers 15H00 locales des unités de la défense aérienne relevant de la province de Diyala (au nord de Bagdad), ont abattu un hélicoptère de type Black Hawk", affirme le "porte-parole de l'Etat islamique en Irak",D'après une source au Pentagone, des éléments dans la carcasse de l'appareil indiquent qu'il a été abattu par un missile sol-air

13 soldats américains, et quatre membres d'équipage, ont été tués, a annoncé dimanche l'armée US

(AFP - AP)

20-01

5 soldats américains ont été tués et trois blessés dans Kerbala, lorsque des résistants les ont attaqués à l'aide d'armes automatiques, de grenades et d'obus de mortier, au milieu d'une réunion dans un poste de sécurité.

Les Américains ont été pris par surprise", a expliqué Akil al-Khazaali.le gouverneur de Kerbala,

(AFP)

20-01

4 soldats et un Marine sont morts samedi des suites de leurs blessures dans la province d'al-Anbar (ouest), tandis que deux autres soldats sont morts dans l'explosion de bombes artisanales, à Bagdad et dans le nord de l'Irak.
(AFP)

20-01

L'armée US, a annoncé la mort de trois autres de ses soldats au combat samedi.

(Reuters)

21-01

Un soldat du 105e corps du génie, blessé dans l'explosion d'une bombe au passage de son véhicule dans le nord de l'Irak, a succombé à ses blessures.

21-01

Deux autres soldats Us ont péri samedi dans l'explosion de bombes artisanales, dans le nord de Bagdad et dans le nord de l'Irak.

(AFP

21-01
Un soldat britannique a été tué dimanche matin dans l'explosion d'une bombe, près de Bassorah au passage de sa patrouille.
(AFP)

22-01

Un soldat américain est mort lundi dans l'explosion d'une bombe artisanale dans le nord de l'Irak.
(Reuters)

22-01

L’armée américaine fait état de la mort de 2 nouveaux Marines dimanche dans la province d'Anbar,

(AP)


23-01


L'armée Us a en outre annoncé la mort de trois soldats dans le pays,

(AFP)

25-01.

Deux militaires ont été tués et deux autres blessés jeudi lors d'une mission de combat dans l'est de la capitale.

(Reuters) –

26-01

L'armée d’occupation US a déclaré que quatre GI's qui ont été enlevés après une attaque la semaine dernière à Kerbala, on étét exécutés.
Ceci complète l'information dans laquelle cinq soldats américains, dont deux officiers, étaient morts dans l'attaque du centre de coordination conjointe de la province de Kerbala,

ndlr : Lire Kerbala

(AFP)

27-01

Sept soldats américains ont été tués en Irak au cours de ces deux derniers jours, dans une série d'attaques à l'engin explosif, a rapporté samedi l'armée américaine.

Ces soldats ont été tués lors de différentes attaques menées au moyen de bombes placées au bord des routes, selon cette source.

Détail s pour 6 des 7 …

"Un Marine relevant de la 15e unité expéditionnaire des Marines a succombé samedi à des blessures reçues lors d'une action ennemie dans la province d'al-Anbar", a indiqué l'armée dans un premier communiqué.

"Un soldat de la 89e brigade de police militaire est mort samedi des suites de ses blessures reçues lors de l'explosion d'une bombe artisanale au passage de son véhicule dans le nord de Bagdad", a ajouté l'armée.

"Une bombe artisanale a explosé le 27 janvier à proximité d'une patrouille de la division multi-nationale Bagdad, tuant un soldat au nord de la capitale irakienne", a-t-elle annoncé dans un autre communiqué.

Trois ont trouvé la mort ce samedi au nord de Bagdad. "L'unité effectuait une mission d'escorte lorsqu'une bombe a explosé en bord de route, tuant trois soldats et en blessant un", a précisé l'armée.

(Afp- 16h02)

28-01

Deux attaques distinctes survenues vendredi (26) dans la province de Diyala, ont fait deux morts et trois blessés.

(AP) –

29-01

Un Marine est mort des suites de blessures infligées dans des combats dans cette vaste province qui s'étend des faubourgs de la capitale irakienne aux frontières avec la Syrie, la Jordanie et l'Arabie saoudite..

AP



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Pertes militaires irakienne - Ville non précisée

23-01

Cinq policiers, ont été tués dans des attaques.

(AFP)



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1-1 Bagdad
"Opération Wolf"

L’armée d’occupation US à annoncé que la deuxième brigade de la 82e division aéroportée, qui compte près de 3.200 soldats, est arrivée à Bagdad et sera "pleinement opérationnelle vers le 1er février".( Il s'agit de la première des cinq brigades américaines, comptant au total 17.500 soldats)
"Sa mission sera d'assister les forces de sécurité irakiennes pour nettoyer, contrôler et tenir les points clés de la capitale, et jeter les bases d'une transition vers un contrôle de Bagdad par les seules forces irakiennes", a ajouté l'armée.

L'armée américaine a annoncé le début d'une opération conjointe avec les Irakiens dans un quartier dangereux du nord de Bagdad, Azamiyah.

Nb : 20.000 GI's et 50.000 policiers et soldats irakiens sont déjà déployés dans la capitale.(AP)
(AFP AP)

21-01

Des forces d'élite de la police irakienne, appuyées par six hélicoptères US, ont mené un raid contre un groupe de résistants de la Brigade Omar tuant (selon eux) 15 de ses membres et en capturant cinq autres,

La veille, un des chefs présumés de la Brigade Omar, Tami al-Majmaie, et dix de ses hommes, avaient été capturés lors d'un raid à Balad, au nord de Bagdad.

(AP)

24-01

Les forces américaines et irakiennes ont affronté mercredi, pour la deuxième journée consécutive, des résistants dans le centre de Bagdad,.

Deux habitants ont déclaré à Reuters avoir vu une imposante colonne de blindés américains et irakiens entrer à 06h00 (03h00 GMT) dans ce secteur proche du complexe fortifié de la Zone verte, siège des autorités irakiennes.

Des combats ont éclaté près d'un cimetière et des tireurs d'élite Us ont pris position sur les toits de certains bâtiments, ont-ils ajouté.

Les tirs se sont poursuivis toute la journée.

Des combats avaient déjà éclaté mardi dans ce secteur.

Selon la télévision publique Irakia, citant le ministère de la Défense, 30 résistants ont été tués dans les combats et 35 autres arrêtés.

Le commandant Steven Lamb, porte-parole des forces Us a précisé que des véhicules blindés équipés de mitrailleuse participaient aux opérations. Les troupes américaines, a-t-il ajouté, ont essuyé des tirs de mortier et ont été visées par des grenades RPG lancées à partir des immeubles .

Lamb n'a fourni aucun détail sur le bilan des opérations de la rue Haïfa.

L'Association des oulémas, a dénoncé ces opérations qui, affirme-t-elle, relève d'"une campagne de génocide"

(Reuters)

27-01

L’armée US s'apprête à lancer une nouvelle attaque.

Près de 85'000 hommes, 50'000 policiers et soldats irakiens et 35'000 soldats américains doivent participer à cette nouvelle opération, la troisième du genre en l'espace de huit mois.

Les précédentes ont échoué à ramener l'ordre dans la capitale.

(ats -17:30)



Et à Bagdad. pendant de ce temps..?

24-01

Un hélicoptère de la société Blackwater, s'est écrasé sous un tir nourri d'armes lourdes au dessus du centre de Bagdad, tuant cinq collaborateurs US se trouvant à bord,. Deux autres personnes ont été blessées dans l'attaque", a précisé l'ambassadeur.

ps : La société Blackwater employant près de 1.000 personnes en Irak assure la sécurité des responsables du département d'Etat américain en Irak, ainsi que l'entraînement de militaires de plusieurs pays. Elle travaille également pour des compagnies privées

Ses hélicoptères, des Boeing AH/MH6 "Little Bird", dont l'équipage se compose d'un pilote, d'un co-pilote et de deux mitrailleurs, font partie du paysage à Bagdad, où ils fournissent régulièrement une couverture aérienne à des convois au sol.

Ps2 : Au moins 770 collaborateurs civils américains ont été tués depuis mars 2003 en Irak dont 22 employés de Blackwater, selon des statistiques américaines.

Ps3 : Une sixieme personne dans un autre hélicoptère a aussi été abattue.

AP

24-01

Des hommes ont attaqué mercredi le convoi du ministre de l'Enseignement supérieur

"Nous avons été soumis à des tirs provenant de plusieurs endroits le long de la route. L'un de mes gardes du corps a été tué et un autre a été touché à la tête et grièvement blessé", a dit Abd Dhiab,

(Reuters)

25-01

Un kamikaze s'est fait exploser en milieu d'après-midi au passage d'une patrouille de police, en plein Bagdad, ont indiqué les sources sécuritaires.

Au moins 25 personnes ont été tuées et 50 blessées, dont des policiers, selon ces sources, révisant à la hausse un précédent bilan de 20 morts et 20 blessés.

(Afp-16h57)

25-01

Alors qu'un épais nuage de fumée noire s'élevait le long de la rive orientale du Tigre, des échanges de tirs nourris ont éclaté à travers le centre de la capitale dans la foulée de l'explosion, notamment dans le quartier de Karradah.( zone verte, ou se trouve tout les occupants et collaborateurs irakiens)

Tandis que les sirènes des véhicules de secours hurlaient dans la ville, une information diffusée par haut-parleurs aux personnels travaillant dans la zone verte annonçait en anglais: "il ne s'agit pas d'un exercice".

Nb : Pas de bilan communique…

Deux heures plus tard, une autre déflagration violente a secoué le même quartier: la police dit avoir fait exploser une seconde voiture piégée -qui avait été auparavant neutralisée- avant que le kamikaze ne le fasse.

AP


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1-7 Province de Diyala (Baaqouba (chef-lieu- 60 km au nord de Bagdad) Abou Saïda.-Bahriz, Baladrouz, Balad Rouz,Jaloula, Khalès, Khan Bani Saad, Moqdadiyah, Mouradiya, Yathreb
(La région de Baaqouba, capitale de la province de Diyala, à 60 km au nord de Bagdad, est le théâtre d'attaques visant quasi quotidiennement les forces colonialistes et ces acolytes sur le terrain)
21-01

Dans la province de Diyala, les affrontements se poursuivent tant avec les résistants qu'avec les milices, …

(AP)

22-01

93 membres de la résistance irakienne se réclamant d'Al Qaïda ont été tués et 57 autres capturés lors d'une opération menée durant dix jours dans la province de Diyala, au nord-est de Bagdad, a annoncé lundi l'armée US:

Nb : ce chiffre n’a pu être confirmé de source indépendante et la résistance à démenti cette information,

Lors d'une vidéo-conférence inhabituellement détaillée, le colonel David Sutherland : Les forces américaines et irakiennes, ont progressivement isolé les 'insurgés' depuis novembre avant d'entamer le 4 janvier un assaut de dix jours mené avec un appui aérien.

Nb : L'armée irakienne a fait état d'une cinquantaine de tués parmi les résistants.

En revanche, le bilan côté assaillant n’a pas pu être déterminé.)


(Reuters



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1-9 Kirkouk (chef-lieu de la province de Taamim - 255 km au nord de Bagdad) et environ :Dakouk, Hawija, Rachaad, Touz Khourmatou, Yaïtchi )
Kirkouk

28-01

7 employés du secteur pétrolier ont été blessés dans l'explosion d'une bombe près de cette ville.

(ats 16:57)
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1-12 Province de Najaf
Najaf (dans le centre de l'Irak.)
28-01

Des combats ont opposé dans cette région des miliciens d'un groupe inconnus(«Soldats du Paradis».)à des soldats et policiers irakiens, appuyés par des hélicoptères américains, a-t-on appris

Le colonel de police Ali Jarou a déclaré qu'"entre 250 et 300" miliciens (résistants? ) avaient "été tués au cours de combats" près de Najaf par des forces irakiennes appuyées par l'aviation US

Nb : ce chiffre n’a pu être confirmé de source indépendante et la résistance à démenti cette information,



Celle-ci est intervenue après le bombardement à plusieurs reprises de la région où s'étaient 'retranchés' plusieurs centaines de résistants.

Ce groupe de résistants comptant surtout des Irakiens mais également des Afghans et des étrangers s'exprimant en langue perse s'appelle al-Mahdawiya, selon le ministère de la Défense.
(AFP)28-01

28-01

Trois policiers, dont le chef de la police de Najaf, ont été tués et 21 autres blessés dans ces combats, a dit un officier de police tandis qu'une source au ministère de la Défense a fait état également de la mort de trois soldats irakiens.

(AFP)

Selon une autre source : Une dizaine de soldats et policiers irakiens ont péri dans la bataille, un bilan qui semble avoir été minorisé...

28-01

"Un hélicoptère militaire américain a été touché par les tirs près de Zarqa, au nord de Najaf (160 km au sud de Bagdad), et il s'est écrasé", a affirmé le gouverneur.

Interrogé, un porte-parole militaire américain a indiqué: "Nous ne pouvons pas faire de commentaire sur des opérations en cours"..

(Afp-13h16)

29-01

"Un groupe de miliciensde "Jound al-Sama" (les soldats du ciel), a réussi à prendre la fuite à la faveur des combats, et leur chef, identifié comme Ahmed Ibn al-Hassan, est introuvable", a déclaré un porte-parole du gouverneur de Najaf, Ahmad Douaïbel.

Au total, ce groupe comptait près de 500 membres, fortement armés et qui disposaient d'un armement sophistiqué et de moyens de transmission modernes.

Lundi avant l'aube, les combats ont cessé et des opérations de ratissage du secteur, près de Zarka, à 20 km au nord de Najaf, étaient en cours.

l'hélicoptère engagé en soutien des forces au sol (28-01) a été descendu, tuant deux soldats.

L'aviation américaine est intervenue pour bombarder à plusieurs reprises la région, où étaient retranchés plusieurs centaines de membres de cette milice. Des forces irakiennes et américaines ont été envoyées en renfort pour soutenir la police locale.

L'armée américaine avait transféré le 20 décembre 2006 aux forces irakiennes la responsabilité de la sécurité dans la province de Najaf.

(afp- 08h21)



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Kerbala

20-01

5 soldats américains ont été tués et trois blessés dans Kerbala, lorsque des résistants les ont attaqués à l'aide d'armes automatiques, de grenades et d'obus de mortier, au milieu d'une réunion dans un poste de sécurité.
C'est la première fois que ce type d'action se produit ici.

Dans un communiqué l'armée Us évoque "une brèche dans la sécurité", détaille cette attaque de commandos particulièrement audacieuse: "des militants portant des uniformes ressemblant à ceux des soldats américains et des armes américaines ont passé samedi 20 janvier vers 17H00 (14H00 GMT) les postes de contrôle irakiens menant au local sans susciter de soupçons".
"Une fois à l'intérieur du site, une douzaine de ces hommes ont tiré à l'arme automatique sur les forces américaines et lancé des grenades poursuit le texte. "Les assaillants se sont retirés en emmenant quatre soldats américains en otages", "La précision de l'attaque, l'équipement utilisé (...) suppose que l'attaque a été bien préparée sur les lieux", a indiqué le lieutenant-colonel Scott Bleichwehl, porte-parole de la division de Bagdad de la Force multinationale.
Les Américains ont été pris par surprise", a expliqué Akil al-Khazaali.le gouverneur de Kerbala,

D'après une source irakienne de sécurité vivant à Kerbala, qui a requis l'anonymat, des hommes armés portant l'uniforme américain sont arrivés vers 06H00 (03H00 GMT) à bord de huit véhicules tout-terrain.

Ils ont maîtrisé les gardes irakiens, sans leur faire de mal, puis posé des bombes artisanales autour du bâtiment, avant d'envahir le centre de coordination et d'ouvrir le feu sur les soldats américains présents à l'intérieur.

"Ils ont uniquement ouvert le feu sur les soldats américains", a affirmé la source

(AFP)



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Enlèvements
23-01

Dix-sept Palestiniens ont été enlevés par des hommes armés portant des uniformes de police dans une résidence de Bagdad louée par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, a déclaré le HCR.

"Le HCR est très inquiet et il tente d'obtenir des informations sur leur sort", a déclaré Ron Redmond, porte-parole de l'agence onusienne, à Genève.

Les réfugiés palestiniens en Irak, dont le nombre est estimé à environ 15.000, sont régulièrement la cible d'enlèvements et de meurtres, selon le HCR.

Selon les collaborateurs irakiens Les réfugiés ont bénéficié d'un traitement de faveur sous le régime de Saddam Hussein (ndlr : et doivent donc être punis…)

(Reuters)




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L’Irak en chiffres (depuis le début de la guerre de conquête en mars 2003)




Peuple


Civils tués (depuis l'occupation)
659.768

Civils blessés (depuis l'occupation)
67.786 (chiffre très très minimum)

Civils violés (par les troupes d'occupations)
2.507 (voir Ibrahim Allousch

Civils/Résistants arrêtes : (une dizaine par jour...)
8.935 (chiffre minimum)

Résistants (décrit tel quel ) tués
3.397 (chiffre minimum)

Résistants (décrit tel quel ) blessés
3.824 (chiffre minimum)

En prison
40.268. (chiffre minimum)

Embargo
750.000 enfants (chiffre minimal)

Embargo
750.000 adultes (chiffre moyen)




Militaires irakiens tués pendant l'invasion
45.565 (chiffre minimal)

Civils tués pendant l'invasion
120.134 (chiffre minimal)




Coalition (depuis le début de la guerre) :


Nombre de Soldats tués (ou morts...)
33.876

Soldats rapatriés (blessés ou malades)
51.881(chiffre minimal)

(*) dont 10% meurent en cours de route ou à l'hopital)


Disparus (dans la nature)
1.014

Désertions
5.501

Mutinerie
2 corps + 25

Aide psychologique
66.108***

Suicides
79




Policiers/soldats irakiens (ou mercenaires ..) tués
11.084

Policiers /soldats irakiens (ou mercenaires .) blessés
24.975

Policiers /soldats irakiens disparus (dans la nature)
13.854




Autres tués (collaborateur irakiens & autres etc)
4.610

Autres blessés ( collaborateur etc)
3.289




Oléoducs,les infrastructures pétrolières & d'electricité
240 attaques (très grand minimum)

Infrastructures du rail
195 attaques (idem)

Hélicopteres
74 ++ (idem)

Avions (& drone)
26 ++





Ces totaux sont obtenu par le recoupement (si possible) des chiffres des pertes communiqué par la résistance & les médias occidentaux.

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5 Médias
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc

5-1 Bush père dénonce l'hostilité des médias à l'égard de son fils …

Bush le père de l'actuel président a dénoncé "l'animosité personnelle" des médias à l'égard de son fils..

"C'est une chose d'avoir une relation conflictuelle avec les médias lorsqu'ils se montrent intransigeants. Mais quand la parole des journalistes va au-delà de l'expression d'un certain scepticisme pour adopter un discours continûment critique, mû par l'hostilité et une animosité personnelle, cela dépasse les limites", a-t-il déclaré.

Nb : l'indice de popularité de Bush est tombé à un plus bas depuis sa prise de fonctions en 2001, à environ 33%,

27-01 (Reuters) -




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6 Les brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc

6-1 United for peace and justice". Manifestation anti-guerre aux USA.

Les USA ont vécu une imposante manifestation anti-guerre.

500.000 personnes ont réclamé le retrait des troupes américaines

Ils se sont rassemblés sur la grande esplanade au pied du Capitole, pour scander des slogans qui étaient moins adressés à Bush, "qui se fiche vraiment de ce que pensent les Américains", mais au Congrès, "qui a le pouvoir de mettre fin à cette guerre", avait expliqué un porte-parole de l'association, Hany Khalil.

"L'escalade en Irak? sens interdit", proclamaient plusieurs banderoles, tandis que les manifestants entonnaient le slogan "ramenez les troupes maintenant!"

Deux heures durant, les orateurs se sont succédés devant le Capitole pour fustiger Bush et réclamer le rapatriement du corps expéditionnaire.

"Cela fait 34 ans que je ne m'exprime pas dans un rassemblement antiguerre, parce que j'avais peur que, à cause des mensonges propagés sur moi (et la guerre du Vietnam), je sois utilisée pour nuire à ce nouveau mouvement antiguerre - mais le silence n'est plus une option", a lancé Jane Fonda,

"Nous sommes venus dire (aux responsables politiques) que s'ils ne se ressaisissent pas, et s'ils ne votent pas une résolution aussi contraignante que le bilan humain (de la guerre), nous n'allons pas les soutenir!" a lancé Sean Penn.

Cette manifestation intervenait alors que le Sénat pourrait adopter dans une dizaine de jours une ou plusieurs résolutions non contraignantes dénonçant la nouvelle stratégie annoncée par Bush le 10 janvier.

L'état-major démocrate a cependant exclu de couper les fonds de la guerre….
La mobilisation, semblait en passe de devenir la plus réussie depuis la dernière manifestation de force en septembre 2005.

La police s'est comme à l'habitude refusée à estimer l'ampleur de la foule, que les organisateurs du collectif "United for peace and justice" ("Unis pour la paix et la justice") ont évaluée à 500.000 participants.
(Afp-Ats- reuters 28-01).



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6-2 Bush : "je suis celui qui décide" sur l'Irak...

Bush balaie d'un revers de main les critiques ..
"Je suis celui qui prend les décisions", a-t-il dit, alors qu'il recevait le nouveau commandant en chef des troupes en Irak, le général David Petraeus

Le Secrétaire à la guerre Gates, a renchérit, quelques heures après les propos du président. Il s'en est pris à la résolution votée au Congrès contre les renforts de troupes : "il est assez clair qu'une résolution qui dit que le général qui va prendre le commandement des opérations ne devrait pas avoir les ressources qu'il croit nécessaire renforce l'ennemi et nos adversaires".

EuroNews 27-01



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6-3 La classe politique irakienne ne voit que peu de changement dans le discours de Bush sur l'état de l'Union.

"Bush n'a rien dit de nouveau et n'a donné aucun espoir réel aux Irakiens ordinaires", a estimé le parlementaire Hussein al-Falluji. "Bush nous a dit que l'envoi de troupes supplémentaires pourrait résoudre le problème de la sécurité, mais je crois qu'il ne réduira pas la violence avant longtemps parce que le problème n'est pas uniquement d'ordre militaire, c'est un problème davantage politique et d'ingérence étrangère."

De l'autre côté de l'échiquier politique irakien, un député proche de Moqtada al-Sadr réclame : "Le discours de Bush contient encore la logique de la force et de la destruction en lieu et place d'une logique de dialogue et de solutions politiques", critique Falah Hassan. "Je pense que le gouvernement américain devrait adopter un discours de paix plutôt qu'un discours militaire."

Pour Falah Hassan, dont le bloc réclame le départ des troupes américaines, :"Bush doit comprendre que seul le peuple irakien et les partis politiques irakiens peuvent fournir le meilleur moyen d'obtenir un Irak stable à travers le dialogue. Nous ne voulons pas davantage d'ingérence étrangère dans les affaires de l'Irak.

Bush doit comprendre que le langage de la puissance militaire a été un échec ",.

AP 24-01




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6-4 Le discours de Bush fraîchement accueilli dans le monde.

Bush a reçu uniquement le soutien du Japon …

Pour le ministre français des Affaires étrangères, George Bush "persiste et signe". "Il pense qu'il y a une solution militaire au problème irakien. Nous, nous pensons le contraire: il ne faut qu'une solution politique", a déclaré Philippe Douste-Blazy, ajoutant que les Etats-Unis devaient fixer un calendrier de retrait de l'Irak pour que le pays retrouve sa souveraineté et la paix civile.

Le ministre malaisien des Affaires étrangères, Syed Hamid Albar, dont le pays assure la présidence de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), a également estimé qu'un renfort de troupes ne résoudrait pas les violences interconfessionnelles en Irak. "Il doit y avoir un calendrier clair pour quitter" l'Irak, a-t-il dit, "le conflit irakien doit être résolu par les Irakiens, et si d'autres veulent s'impliquer, cela doit être au sein de la région".

Au Pakistan, un parlementaire (Liaqat Baluch) de la coalition de six partis i appelée "Mutahida Majlis-e-Amal (MMA)", ou Forum d'action unie, a demandé le retrait des forces américaines d'Irak mais également d'Afghanistan. "Son discours ne sera pas bénéfique à la paix dans le monde", .Ces deux pays "sont des Etats souverains et l'Amérique les occupe avec sa puissance militaire".

AP-24-01


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6-5 Irak: La hausse des prix de consommations dépasse 70%...et voici le FMI.
Le ‘gouvernement’ s'était fixé pour objectif de maintenir le taux d'inflation annuel l'an dernier autour de 20 à 25%.

L'indice des prix à la consommation, qui calcule mensuellement l'inflation, a dépassé en moyenne les 70% sur l'année, avec une hausse de plus de 80% des produits pétroliers et de l'électricité.

En excluant l'énergie, l'indice s'établit entre 30 à 35%.

Le litre de carburant est ainsi passé de 50 dinars fin 2005 à 400 dinars au début de 2007, notamment à la suite de la suppression progressive des subventions de l'Etat.

Plusieurs produits de première nécessité sont subventionnés en Irak, depuis l'époque de l'ancien régime.

ET voici le FMI…

La fin de ces subventions est l'une des ‘recommandations ‘du Fonds monétaire international (FMI), qui exige l'application d'ici 2008 d'un programme de réformes économiques structurelles, pour obtenir d'effacer 80% de la dette de l'Irak vis-à-vis des créanciers non membres du Club de Paris.



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6-6 Tandis que la Banque Mondiale …

La Banque centrale a décidé d'intervenir en relevant à trois reprises les taux d'intérêt en 2006, qui sont passés en un an de 8% à 20%, a indiqué cette source.

La dernière hausse des taux d'intérêt est intervenue en décembre 2006.

Par ailleurs, et dans le cadre de sa politique de resserrement monétaire, la Banque centrale a procédé il y a trois mois, à l'appréciation du dinar face au dollar, de quelque 20%. Le taux de change du dinar face au dollar a ainsi été porté à 1.290 dinars pour un billet vert contre 1.500 en moyenne auparavant.

L'Etat a construit son budget 2007 sur un taux de change de 1.260 dinars pour un dollar.

Selon ce responsable de la banque centrale, les mesures prises n'ont pas encore donné de résultat….

Pour leur part, les banques n'ont pas relevé leur taux, continuant à appliquer des taux d'intérêt bas.

En outre, cette politique de rigueur monétaire est de nature à décourager l'investissement qui est déjà à un niveau faible. Or des taux bas sont la principale incitation à l'emprunt et donc à l'investissement.

"Nous espérons voir les résultats des mesures prises par la Banque centrale d'ici juin 2007. Sinon, il faut prendre d'autres mesures … ", a dit le responsable de la Banque centrale.

(Avec l'aimable et contraite participation de l'afp- 11h53)



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6-7 Vols de la CIA : la commission d'enquête du Parlement européen pointe du doigt les Etats-membres.

Le couperet de la commission d'enquête du Parlement européen est tombé
Plusieurs gouvernements européens étaient parfaitement au courant des activités de la CIA sur leur sol ou dans leur espace aérien.

Certains auraient même collaboré. D'après le rapport final adopté par la Commission et qui sera soumis mi-février à l'ensemble des eurodéputés, pas moins de 1245 vols, opérés par la CIA, auraient transité par des aéroports européens entre 2001 et 2005.

A leur bord parfois, des personnes suspectées de terrorisme et victimes de détentions extra-judiciaires. Carlos Coelho, président de cette commission temporaire : "Le Conseil européen, c'est-à-dire les Etats-membres, n'a pas coopéré de manière significative avec la commission.

Au contraire, il a fourni des documents tronqués, et cela est grave pour la relation entre le Parlement et le Conseil. Dès lors, ma condamnation la plus ferme concerne le manque de coopération du Conseil européen." Lorsque l'affaire avait éclaté fin 2005, il était aussi question de prisons secrètes en Pologne et en Roumanie.

Mais en vertu d'un amendement déposé par le Parti populaire européen, le rapport reconnaît qu'il n'est pas possible de prouver l'existence de ces centres de détention secrets.

EuroNews 23-01



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6-8 Vers un nouvel accord UE/USA sur les 'données' de passagers d'ici juillet ?

26-01

Les USA et l'Union européenne sont confiants d'arriver d'ici juillet à un nouvel accord sur les données de passagers aériens, équilibré entre protection de la vie privée et efficacité de la lutte ‘contre le terrorisme,’ ont indiqué vendredi à Berlin les ministres de l'Intérieur américain et allemand.

Un compromis est en voie d'être trouvé même si un désaccord persiste sur le point de savoir comment les informations sur les données personnelles peuvent être utilisées, ont indiqué à Berlin le secrétaire américain de la Sécurité intérieure, Michael Chertoff et son homologue Wolfgang Schäuble, dans une conférence de presse commune.

Aux termes d'un accord conclu en octobre dernier dans le cadre de la lutte anti-terroriste, et qui doit arriver à échéance en juillet, un certain nombre d'agences américaines ont accès à des données des passagers se rendant aux Etats-Unis en provenance d'Europe.

Il s'agit de 34 données qu'ils fournissent aux compagnies aériennes au moment de l'achat de leur billet. Elles vont de l'adresse du voyageur à son numéro de téléphone à la carte de crédit….

L'accord intérimaire actuel, qui prévoit un transfert automatique aux services américains de jusqu'à 34 données personnelles, a été critiqué comme une soumission de Bruxelles aux exigences de Washington.

M. Chertoff a expliqué que les Etats-Unis ne réclamaient pas plus d'informations que celles prévues dans ces 34 domaines, mais (ndlr : encore) davantage de flexibilité dans leur exploitation.

M. Schäuble, s'exprimant au nom de l'Union européenne a expliqué que "les Européens aimeraient transformer l'actuel accord intérimaire en un nouvel accord (...) La partie américaine aimerait arriver à un meilleur usage des données….

(AFP)


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7 Dossier & Point de vue
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs

mais doit être vu comme information

Marc

7-1 point de vue de Bakkali Ahmed ; Plan Bush et rapport Hamilton-Beker. Patate ou Pomme de terre ?

(extraits – Irak)

Poursuivre les terroristes, sécuriser Bagdad et préparer les Irakiens à se gouverner par eux-mêmes tels sont les éléments les plus mis en avant dans le nouveau plan Bush.

Nous constatons donc aujourd’hui que le Maître du monde a complètement oublié ses grandes déclarations démagogiques sur la reconstruction de l’Irak dont toute l’infrastructure a été volontairement démolie par les bombardiers Anglo-américains. On nous a beaucoup cassé les oreilles aussi avec des mots comme les libertés, la démocratie, la justice et les droits de l’homme. Il est vrai qu’après Guantanamo, Abougharib, le faux procès de Saddam et son exécution sauvage ce genre de discours ne trompe plus personne.

Pour stabiliser l’Irak il faut surtout gagner la bataille de Bagdad déclare, de concert avec Bush, le premier ministre du gouvernement de la Zone verte. Le président américain et ses alliés prennent donc le contre-pied du rapport Beker-Hamilton.

Toutefois commencer l’exécution de ce nième nouveau plan Bush par une attaque d’envergure, impliquant toute l’armada US, y compris les hélicoptères Apache et les avions de combat F-15, contre un seul quartier portant le même nom que Hayfa, la ville palestinienne occupée, était à la fois un fait symbolique mais aussi très révélateur de l’ampleur du bourbier irakien.

Les républicains et les démocrates américains ne sont visiblement pas d’accord sur la stratégie et les tactiques mais, rappelons le, ils étaient unis lorsqu’il s’agissait d’envahir l’Irak. Ils le sont toujours quant au sort réservé au pétrole irakien. Pour l’or noir, tous les coups sont permis et les uns tout comme les autres sont incapables de retenir leur bave.

Cependant, face à la ténacité de la résistance irakienne, l’augmentation du nombre de morts dans les rands de l’occupant, le mécontentement populaire américain et la perte sèche subie par les amis de Bush lors des derniers législatives, les deux partis ont été acculé à travailler de concert au sein de l’Irak Study group(ISG). Ce groupe a produit le fameux document nommé rapport Beker-Hamilton dont les recommandations pouvaient servir à chercher une porte de sortie honorable pour l’administration Bush.

Ce rapport recommande toute une série de pistes notamment la recherche d’une solution politique qui doit trouver son expression dans le dialogue, la conciliation et l’unité nationales. Or le néo-plan Bush encourage le gouvernement Maliki tant décrié pour son sectarisme confessionnel mais aussi et surtout pour ses liens avec les milices Chiites et sa protection voire son instrumentalisation des escadrons de la mort. Bien entendu, tout en continuant à féliciter ce gouvernement pour son bilan catastrophique, Bush hausse le ton cette fois-ci. Il lui demande d’être plus « efficace ». Le nombre de 650 000 morts et plus parmi les populations civiles irakiennes ne semble pas satisfaire le locataire de la maison blanche.

Aussi, là où le rapport du groupe bipartite exprime le souci de veiller sur l’unité et l’intégralité des territoires irakiens et en faisant même allusion à la révision de la « constitution irakienne » qui prévoit un certain fédéralisme refusé par une bonne partie de la population ; le plan Bush agit et prend des mesures dans le sens opposé. Il ne cesse de renforcer« les gouvernements locaux».

La discorde interethnique ou/et interconfessionnelle sciemment organisée n’est pas la seule opposition entre le néo-plan Bush et le rapport Beker-Hamilton. D’autres contradictions aussi violentes, aussi dramatiques les unes comme les autres viendront aggraver aussi bien le chaos irakien que l’instabilité dans toute la région du Moyen Orient.

En effet, une des recommandations principales du rapport précité souligne l’intérêt du dialogue avec les voisins de l’Irak notamment l’Iran et la Syrie. Bush ne semble pas l’entendre de cette oreille. Sur le terrain le plus têtu des présidents, dans l’histoire des USA, adopte une attitude de confrontation à travers ce qu’il appelle les opérations préventives. Il s’agit à ses yeux de priver les extrémistes irakiens de toute aide ou soutien provenant de l’Iran et/ou de la Syrie. Le chef du Pentagone déclare aussi son intention de s’attaquer aux collaborateurs de l’Iran en Irak. Sur ce point on se demande s’il est vraiment sérieux ou comme d’habitude il prend ses désirs pour des réalités. En tous cas le président semble se réveiller sur un cauchemar particulièrement paradoxal puisque il n’est plus un secret pour personne que la plupart de ses collaborateurs chiites, bien engraissés et bien instalés dans les ministères de la Zone verte, sont non seulement très liés au régime iranien mais la plupart disposent toujours de leur nationalité iranienne d’origine.



Par ailleurs et au même moment les troupes US s’attaquaient au symbole palestinien le plus visible dans la capitale irakienne à savoir le quartier de Hayfa. Cette opération donnait, en effet, le ton à la fameuse nouvelle stratégie de Bush quelques heures avant même qu’elle ne soit officiellement annoncée.

Fidèles à leurs idéologie les néo conservateurs continuent à prendre les habitants de la planète Terre pour des idiots, ils font semblant d’écouter... Ils donnent l’impression et font comme s’ils allaient opérer des changements. Or il s’agit en fait d’une bien banale technique de manipulation tout comme le mensonge et la désinformation systématiques.

Dans les faits, il est clair que Bush et ses amis sont incapables de concevoir une autre politique, une approche pacifique pour gérer les relations internationales. Ils ne sont malheureusement pas les seuls à utiliser la force mais il s’agit de l’administration la plus armée et la plus dangereuse depuis la deuxième guerre mondiale.

Enfin, alors qu’une majorité de plus en plus large de l’opinion publique américaine revendique le retrait pur et simple de leurs troupes déployées en Irak, le rapport Beker-Hamilton préconise juste une réduction progressive. Quant à Bush, il reste ce qu’il est. Face à l’echec, là ou les gens normalement constitués font autre chose, le président se voit obligé de continuer à faire la même chose envers et contre tous et ce malgré la grande sensibilité de ce dossier eu égard au nombre de morts qui a largement dépassé ce que les américains appellent désormais le seuil psychologique de tolérance (3000 morts). L’homme qui se voit chargé d’une mission divine, non seulement n’envisage ni retrait ni réduction mais, au contraire, il décide d’envoyer plus 21 000 soldats supplémentaires.

Ainsi de par ces attitudes souvent inacceptables, les locataires de la Maison blanche rejettent sans le dire l’essentiel du rapport Beker-Hamilton. En donnant l’impression d’avoir cédé Bush et son entourage croient pouvoir contourner le mécontentement populaire.

Or cet entêtement stupide dans le chef des néo conservateurs est non seulement de nature à augmenter les souffrances de la population irakienne qui n’en peut plus mais il va continuer à empoisonner d’avantage les relations internationales avec le risque d’une guerre contre l’Iran et la Syrie.

En effet 2007 est l’année de tous les dangers. Pas d’élections et donc pas de pressions tangibles, le budget militaire est déjà adopté et Bush n’a plus rien à perdre sur le plan interne. Le monde doit rester vigilant. La folie du président peut s’aggraver, il a encore deux longues années devant lui. Si tout va bien nous assisterions, tout au plus, à un bien navrant combat de coq entre démocrates et républicains dans leur bataille pour les présidentielles de 2008. Le pire à ne pas exclure serait une attaque contre l’Iran. Mais un autre scénario intermédiaire semble aussi prendre forme. Les deux présidents vont peut-être réussir à se faire la guerre par les Irakiens et les Libanais interposés, Sunnites d’un côté et Chiites de l’autre.

Bakkali Ahmed

Bruxelles le 29 janvier 2007



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7-2 Point de vue de Stefano Chiarini : Butin de guerre : ou … ?

La loi qui légalise la rapine des ressources irakiennes prochainement approuvées par Bagdad,

« Glissant silencieusement dans la nuit du Golfe persique, les Navy Seals - écrivait un reporter excité du « New York Times » le 23 mars 2003- ont occupé deux terminaux pétroliers off shore par une série d’attaques hardies qui se sont terminées ce matin à l’aube, et sont arrivés à s’imposer face aux armes légères des gardes irakiens, obtenant une victoire sans effusion de sang dans la bataille pour le vaste empire pétrolier de l’Irak ». Une victoire qui fut immédiatement suivie, comme cela avait été programmée en plans détaillés par le Pentagone, par l’occupation des principales installations pétrolières du pays et celle, à Bagdad, du très surveillé ministère du pétrole par les troupes Usa alors que ces mêmes militaires étasuniens ouvraient les portes des autres ministères ou en abattaient les murs pour inviter la foule au saccage de l’histoire et de la mémoire de l’Irak.

Dans les prochains jours, voire prochaines heures, selon ce qu’a écrit dimanche l’hebdomadaire britannique « The Independent of Sunday », l’Administration Bush et le cartel des principales compagnies pétrolières, seraient sur le point de mettre définitivement la main sur le pétrole de ce que Paul Wolfowitz avait défini comme « un pays qui navigue sur le pétrole ».Un pays considéré comme le troisième au monde pour les réserves pétrolifères, après l’Arabie Saoudite et l’Iran, mais qui, en réalité, pourrait être le second, si ce n’est le premier. Officiellement l’Irak a des réserves pour 115 milliards de barils de pétrole, 10% du total mondial, mais il y aurait en fait dans son désert occidental des quantités de pétrole encore inconnues. Il s’agit d’un pétrole d’excellente qualité et très facile à extraire, au point que dans certaines zones, les autorités ont du couler du ciment pour éviter que les citoyens, en creusant, ne fassent jaillir du sol l’or noir. Un pétrole qui coûte donc très peu à l’extraction.

Ce jardin des délices sera de nouveau là pour les pétroliers, à plus de trente ans de la nationalisation du secteur conduite par le président de l’époque, Hassan al Bakr et son vice président Saddam Hussein, en 1972 : prêt à être exploité dans des conditions très favorables par les grandes multinationales comme Bp et Shell, britanniques, et les étasuniennes Exxon et Chevron. Peut-être quelques miettes relatives aux gisements de Nassiriya pourraient-elles être laissées par les compagnies Us à l’Eni (Ente nazionale idrocarburi, la société nationale des hydrocarbures, italienne, fondée par Enrico Mattei, NDT). Quelque chose d’assez différent de ce qu’il aurait pu advenir si Enrico Mattei n’avait pas été tué dans son avion le 26 octobre 1962 aux environs de Linate (aéroport de Milan ; l’enquête sur l’explosion en vol de l’avion personnel de Mattei, n’a toujours pas déterminé les causes de cet accident, NDT). Quelques jours plus tard le président de l’Eni aurait du mettre au point un accord avec le gouvernement irakien d’Abel Karim Kassem qui avait annoncé le 30 septembre la formation de la Société nationale irakienne pour le pétrole, avec une production annuelle de 20 millions de tonnes de pétrole. Un véritable défi aux sept sœurs.

La nouvelle loi qui sera discutée par le gouvernement de Bagdad pro-étasunien et pro-iranien et approuvée par le petit parlement issu des élections-farce de l’année dernière, s’écarte totalement de celles qui sont appliquées normalement dans la région et dans les pays en voie de développement : en effet, sous un système appelé « Production-Sharing Agreements », ou Psa, elle permet aux sociétés pétrolières de s’approprier 75 % des profits tant qu’elles n’auront pas récupéré les coûts supportés, pour ensuite descendre à 20%, à supposer que ce jour arrive jamais. Le double exactement de ce que le gouvernement de Saddam Hussein avait offert à la veille de la seconde guerre du Golfe à Total, pour le développement d’un grand gisement pétrolifère, et de ce qui est normalement pratiqué.

De plus, les contrats auront une durée trentenaire et si quelque gouvernement irakien à venir voulait changer de perspective et revendiquer la souveraineté de l’Irak sur son pétrole, il y aurait toujours des marines pour le rappeler à ses devoirs.

C’est pour cela qu’il s’agit d’un accord qui sera difficilement accepté par le peuple irakien. Les accords de Psa laissent bien sûr la propriété des gisements au pays hôte mais assignent une grande partie des profits aux sociétés qui ont investi dans les infrastructures et dans la gestion des puits, des oléoducs et des raffineries, et, de ce fait, la nouvelle loi irakienne serait la première de ce type jamais adoptée par un grand pays producteur de pétrole de la région. Sans compter qu’en cas de controverses entre l’Etat irakien et les sociétés pétrolières, la souveraineté irakienne n’aura aucune valeur et les parties en présence devront avoir recours à un arbitrage international.

Les sociétés pétrolières, selon le document obtenu par The Independent, pourront en outre exporter librement leurs profits sans aucune condition, et elles ne seront soumises à aucune taxe en le faisant. L’Arabie Saoudite aussi bien que l’Iran - de même que l’Irak de 1972 à maintenant- contrôlent par contre tous les deux leur secteur avec des sociétés d’état dans lesquelles il n’y a aucune place pour des sociétés étrangères, comme c’est le cas pour la plus grande partie des pays qui adhèrent à l’OPEC.

La loi constituerait donc une sorte de dangereux précédent pour l’Organisation des pays exportateurs, depuis toujours dans le collimateur des « néo-cons », pour lesquels la guerre et l’occupation de l’Irak auraient du servir à la désagrégation des pays arabes : l’Irak d’abord, la Syrie ensuite, et pour finir l’Arabie saoudite, et les pays musulmans comme l’Iran, pour tout à la fois laisser le champ libre à Israël et asséner un coup définitif à l’Opec. Et la constitution provisoire de l’Irak, écrite par les experts étasuniens, ouvre justement la voie à la division du pays en trois « patries ethniques », une kurde, une sunnite et la troisième chiite, qui gèreront de façon autonome l’exploitation des nouveaux puits pétroliers, en ne laissant au gouvernement central qu’un pourcentage de revenus dérivant des gisements déjà en exploitation. Cela signifiera non seulement un conflit permanent entre les trois entités, chacune pouvant être facilement rançonnée par les multinationales, mais constituera aussi la fin d’un rôle prééminent du gouvernement central et donc de toute forme de « welfare » et d’intervention de l’état dans l’économie.

La loi qui légalise la rapine des ressources irakiennes n’a pas été rédigée, comme on pourrait le penser, par le gouvernement irakien mais par BearingPoint, une société étasunienne soudoyée par le gouvernement étasunien pour « conseiller » les autorités de Bagdad, ayant son propre représentant fixe auprès de l’ambassade Us dans la « zone verte ».

En juin 2003, BearingPoint a eu un contrat pour « faciliter la reprise économique irakienne » auquel se sont ajoutés une série de tâches assez délicates : rédiger le budget irakien, réécrire la loi sur les investissements, organiser la collecte des impôts, rédiger les nouvelles règles libérales pour le commerce et les douanes, privatiser les entreprises irakiennes, mettre fin à la distribution des denrées alimentaires à prix politiques, créer une nouvelle monnaie et fixer les taux de change. Une fois perfectionnée, la loi sur le pétrole a été présentée au gouvernement étasunien, aux sociétés pétrolières et, en septembre, au Fond Monétaire International. De nombreux députés irakiens l’ignorent encore.

Stefano Chiarini

Il manifesto, mardi 9 janvier 2007.

Source : il manifesto www.ilmanifesto.it

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio


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8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
8-1 «Soldats du Paradis».

Cette fois, c'est la ville de Najaf, le coeur battant du chiisme, qu'un groupe ultraradical totalement inconnu et professant des idées messianiques, aurait cherché à conquérir ces derniers jours. Cette entreprise a provoqué les affrontements les plus meurtriers entre forces irako-américaines et résistants depuis plusieurs années.

Selon le bilan des autorités irakiennes, près de 200 membres du groupe ont été tués et 120 autres arrêtés à l'issue des combats qui ont duré tout dimanche et se sont poursuivis jusqu'à hier matin. Une dizaine de soldats et policiers irakiens ont péri dans la bataille, un bilan qui semble avoir été minorisé. Les Américains, qui ont pris le contrôle des opérations, dimanche, en faisant intervenir des blindés et des hélicoptères en renfort des forces irakiennes, ont perdu un hélicoptère avec deux hommes à bord. L'appareil a, semble-t-il, été abattu au cours des combats.

En l'absence de témoignages indépendants, la seule version des faits est donnée par de hauts responsables irakiens. Selon le gouverneur de la province de Najaf, Assad Abou Gilel, 600 à 700 combattants s'étaient regroupés ces derniers jours dans des vergers à proximité de la ville sainte. Leur mission aurait été de l'attaquer puis de tuer les hauts dignitaires chiites qui y résident. Selon le ministre irakien de la Sécurité nationale, des femmes et des enfants avaient même rejoint les insurgés et nombre d'entre eux figurent parmi les victimes.

«Soldats du Paradis». La plus grande confusion règne sur l'identité et l'origine de ces combattants. Selon une source militaire irakienne, les insurgés portaient des tenues de camouflage et parfois un bandeau frappé des mots «Soldats du Paradis» ­ qui devrait être le nom du groupe. Il s'agirait d'une secte militaro-religieuse, comparable aux talibans, à cette différence qu'elle se réclamerait du chiisme.

Le guide spirituel du groupe, Samir Abou Kamar, alias Al-Yéméni, 40 ans, aurait été tué lors des combats. Cet homme se disant descendant du prophète se prenait semble-t-il pour le Mehdi, l'«imam de la résurrection» ­

«Ce groupe très bien structuré entendait attaquer les responsables religieux chiites et prendre le contrôle de Najaf et de ses lieux saints», a déclaré hier le vice-gouverneur de la province de Najaf, cité par l'AFP.

Infidèles illégitimes. Au sujet de l'Irak, la Brookings Institution, l'un des instituts de recherches américains les plus renommés, a fait savoir hier que le pays allait plonger de plus en plus dans la guerre civile. Et que cette dernière allait probablement s'étendre aux pays voisins, provoquant des vagues de violences sanglantes, de sérieux problèmes de distribution pétrolière dans le Golfe persique et un déclin significatif de l'influence américaine dans la région.

(Ndlr : perdu les références...)





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8-2 «Impeach Bush»

À Washington, le 27 janvier dernier, 150 000 personnes ont manifesté contre la guerre en Irak

Le message «Destituez Bush!» était partout à travers les rues situées autour du Congrès des États-Unis

«Impeach Bush» écrit : «Félicitations à toutes et tous! La manifestation du 27 janvier a été un encouragement puissant pour le mouvement pour mettre fin à la guerre et pour destituer Bush. Nous remercions particulièrement toutes les personnes qui ont aidé financièrement à payer le transport en autobus des jeunes qui sont allé manifester à la marche.

La manifestatino était très grande. Ne croyez pas les déclarations sur le nombre de manifestants/antes de l'agence de nouvelles CNN (“des milliers"). du «New York Times» (qui titre : “Des dizaines de milliers”), ou la police de Washington (nombre non-officiel était "inférieur à 100 000).

Notre évaluation, beaucoup plus élevée, est que 150 000 personnes ont manifesté. Les nombres systématiquement inférieurs donnés par les médias et par la police sont invraisemblables.

Le «National Mall» était rempli de manifestants/ants, très densément entre la 3ème rue et la 4ème, et au moins à moitié de la densité maximale jusqu'à la 7th rue. Ce n'est pas une question trop compliquée que d'évaluer le nombre.

D'autres manifestations ont eu lieu au National Mall qui permettent d'établir des comparaisons avec cette manifestation.

La prochaine étape sera une marche sur le Pentagone, le 17 mars

L'organisation «Impeach Bush», a comme adresse t www.votetoimpeach.org


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9 Annexes
9 -1 Dossier Marc Lemaire : Michelin va équiper en pneus les véhicules de l'armée US.
Michelin a signé un contrat de dix ans et 1,7 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros) avec le département américain de la Défense pour équiper les véhicules de l'armée des Etats-Unis, a annoncé jeudi le manufacturier français

. Michelin va équiper les célèbres Humvee en devenant le fournisseur unique des véhicules des forces américaines.

Le groupe français était déjà le principal fournisseur de l'armée de Terre américaine pour les véhicules tactiques.

Le nouveau contrat prévoit que le manufacturier français équipe les véhicules au sol de l'armée de Terre, de l'Air, de la Marine et du Corps des Marines, a précisé Lynn Mann.

Début janvier, Michelin avait annoncé avoir reçu un contrat, également sur dix ans, pour équiper les avions militaires américains dans le cadre d'un plan de privatisation de ces opérations par le Pentagone couvrant aussi la fourniture, le stockage et la distribution.

Le groupe français s'est associé à l'Américain Lockheed-Martin pour ce contrat qui étend à tous les appareils militaires américains celui qui existait déjà avec la Marine américaine.

Dans un communiqué, le manufacturier indique avoir investi 16 millions de dollars (12,3 millions d'euros) pour satisfaire les besoins en hausse de l'armée américaine du fait de son engagement en Irak.

Michelin n'est pas le seul groupe français à avoir remporté des contrats avec l'armée américaine. Le groupe de restauration collective Sodexho a ainsi un contrat pour l'alimentation du corps des Marines.

Le groupe aéronautique européen EADS (Paris: NL0000235190 - actualité) est aussi actuellement en compétition avec son concurrent américain Boeing (NYSE: BA - actualité) pour un contrat portant sur le renouvellement de la flotte d'avions ravitailleurs de l'armée dont le total est évalué à 100 milliards de dollars.

La division Amérique du Nord de Michelin est basée à Greenville (Caroline du Sud) et emploie 22.300 salariés dans 19 usines réparties sur 17 sites sur le continent.

Source : AP & AFP -26-01


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9-2 Géographie de l'Irak
L'Irak est divisé en 18 provinces (muhafazat, au singulier muhafazah):
Superficie : 437 072 km² (dont 4 910 km² d'eau)
L'Irak est divisé en 18 provinces (muhafazat, au singulier muhafazah):
Al Anbar
Al Basrah
Al Muthanna
Al Qadisiyah
An Najaf
Arbil
As Sulaymaniyah
At Ta'mim
Babil
Bagdad
Dahuk
Dhi Qar
Diyala
Kerbala
Maysan
Ninawa
Salah ad Din
Wasit
VILLES importantes
Bagdad
Bassorah
Duhok
Falloujah
Mossoul
Arbil
Kirkouk
Souleymaniah
Frontières : 3 650 km
Iran (1 458 km)
Jordanie (181 km)
Koweït (240 km)
Arabie saoudite (814 km)
Syrie (605 km)
Turquie (352 km