samedi, octobre 28, 2006

N° 222 -Journal d'Irak Special dossier - 28/10/06

Sommaire :
1 Les Brèves.
1-1 Point de vue de Michel Collon : C'est logique.
1-2 Thomas Friedman : Quitter l’Irak..
2 Dossier & Point de vue.
2-1 Lettre ouverte de Saddam Hussein Président de l’Irak et Commandant-en-chef de l’Armée Irakienne.au peuple irakien
2-2 Point de vue de Xavière JardezIrak : Désastre de la main de l’homme (US)
2-3 Barthélémy Courmont : Bush ou la vérité ne paye pas toujours…
2-4 Point de vue de Ian Buruma : Intox et mises en scène de George W. Bush (Où comment les journalistes ont donné naissance à une vérité falsifiée...)
2-5 Point de vue de Philippe Quillerier : Une fissure dans les certitudes de Bush.
2-6 Point de vue de Talal Selmane : Un avenir iraquien pour les « Arabes » sous la protection du criminel usaméricain ?
3 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net.
3-1 Merry Fitzgerald : Video: GuardianFilms and BBC Newsnight
3-2 Merry Fitzgerald : Watch « This World »
3-3 Lorenzo Jacobo : Juba, le tireur embusqué (ou le groupe de tireurs) qui sème la panique parmi les troupes d'occupation étatsuniennes,
1 Les brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
2-1 Point de vue de Michel Collon : C'est logique. Résumons. L'Irak fut bombardé parce qu'il n'avait PAS d'armes de destruction massive qui auraient pu faire hésiter son envahisseur. Pareil pour la Yougoslavie, l'Afghanistan, le Liban et quelques autres (Washington a bombardé 20 pays depuis 1945).A présent, ceux qui ONT des armes de destruction massive prétendent INTERDIRE à leurs prochaines victimes d'en posséder.
Israël a droit au nucléaire.
Par contre, Iran et Corée du Nord n'ont pas ce droit. Les Etats-Unis non seulement s'arrogent le droit de voler les matières premières, renverser des Etats et contrôler des régions stratégiques, mais en plus ils exigent de pouvoir le faire SANS RISQUES.
C'est logique.
2-2 Thomas Friedman : Quitter l’Irak.
« Mais le gouvernement doit maintenant admettre ce que quiconque, moi-même compris, qui a cru en l’importance de réussir en Irak doit admettre : qu’il s’agisse de raisons liées à Bush ou aux Arabes, ce succès n’a pas eu lieu et nous ne pouvons plus continuer à sacrifier de nouvelles vies...
Mais l’autre meilleure option est de quitter l’Irak. Parce que la pire option, celle que chérit l’Iran, c’est que nous restions en Irak, en continuant à saigner et à nous exposer au risque d’une attaque de l’Iran au cas où nous frapperions ses installations nucléaires... Il nous faut traiter avec l’Iran et la Syrie à partir d’une position de force et pour cela nous avons besoin de constituer une coalition large. Plus longtemps nous maintiendrons une stratégie unilatérale qui ne fonctionne pas en Irak, plus difficile sera la construction d’une telle coalition, et plus forts deviendront les ennemis de la liberté. » Thomas Friedman, New York Times, 4 août 2006
2 Dossier & Point de vue
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs
mais doit être vu comme information
Marc
2-1 Lettre ouverte de Saddam Hussein Président de l’Irak et Commandant-en-chef de l’Armée Irakienne.au peuple irakien
15 octobre 2006
« L’heure de la libération est proche, s’il plaît à Dieu,
mais n’oubliez pas que votre but est de libérer votre pays des envahisseurs
et de ses collaborateurs…
Je vous demande de garder ouverte la porte du pardon
plutôt que celle de la tolérance pour celui qui s’est égaré
s’il manifeste le désir d’être bien guidé… »

Le 10 octobre 2006, le Président Saddam Hussein a été expulsé une nouvelle fois du tribunal par le « juge » Mohammed al-Oreibi al-Khalifa sous prétexte de « propagande politique ». Son micro étant régulièrement coupé pour qu’on n’entende pas ses déclarations, il a dicté à son avocat Khalil Douleimi une « lettre ouverte au peuple irakien ». Il y déclare notamment:

Extraits :

(…) « A l’occasion du mois de Ramadan qui, cette année, nous arrive alors que nos vies font face à une situation difficile, exposées à l’injustice, à l’agression et à l’embargo, de 1991 à aujourd’hui , que notre peuple vit des moments difficiles sous l’occupation, les tueries, les destructions et les pillages de tout ce qui vit, sauf sa foi et sa fierté, qui lui fait rejeter l’humiliation, les complots et l’agression de ses voisins proches et lointains, dont les envahisseurs par-delà l’Atlantique inspirés par les ambitions sionistes malsaines, des intérêts illégitimes et l’agressivité.

Certains d’entre eux viennent de l’est de notre terre. Ils sont mauvais comme d’habitude. Tu sais, mon frère, que mes opinions et mes pensées sont libres. Mais, comme je suis détenu par les forces occupantes, je ne peux exprimer mes sentiments à volonté, tout particulièrement si je m’adresse à vous, Irakiens, à travers les médias ou au cours de cette farce qu’est ce procès où ils coupent mon micro pour me priver de la chance de vous parler tandis que leur média vous dévore vivant….

Résister à un envahisseur est un droit et un devoir. Cela vaut aussi pour ceux qui ont collaboré avec l’ennemi de l’est comme de l’ouest. Mais, je vous demande, mes frères et camarades, à des titres divers, de la courageuse résistance irakienne et à vous, fier peuple d’Irak, de considérer la vérité et la justice dans votre Jihad et de ne pas vous laisser entraîner à des réactions exagérées. Je vous demande de garder ouverte la porte du pardon plutôt que celle de la tolérance pour celui qui s’est égaré s’il manifeste le désir d’être bien guidé. Rappelez-vous que vous avez un devoir de le sauver de lui-même et de lui indiquer le bon chemin. Laissez la porte du pardon ouverte pour tout un chacun jusqu’au jour de la libération qui ne saurait tarder si Dieu le veut.

L'heure de la libération est proche, s'il plaît à Dieu, mais n’oubliez pas que votre but est de libérer votre pays des envahisseurs et de ses collaborateurs… Vous savez qu’après la guerre il y a la paix, après chaque dissension, il y a l’unité, après la séparation, la réunion et après la haine, la convivialité que Dieu rendra. L’humanité est la même, et votre peuple est une grande nation, qui a appris dans le berceau de notre terre les plus grands principes de l’être humain, et de la religion pure, la religion monothéiste, qui s’est répandue aux autres civilisations et les a sauvées de l’ignorance et de la sauvagerie. Vous vous êtes sacrifiés alors pour ces valeurs et vous vous sacrifiez aujourd’hui pour ces mêmes valeurs, en tête desquelles se trouve celle d’un Irak grand et uni, nullement fragmenté par la couleur, le groupe ou l’appartenance. C’est là la lumière en notre sein qui chasse l’obscurité.

Mes frères, mon cœur et ma langue ne peuvent s’adresser à vous selon vos titres et votre couleur politique, comme l’ont voulu les étrangers. L’Irak n’a jamais été un symbole de séparatisme. Nous nous le rappelons dans ses belles couleurs qui représentent ce grand Irak des Arabes, Kurdes et des minorités, sectes religieuses ou autres. Nous étions fiers d’être une grande nation.

Chers frères, vous êtes opprimés par les envahisseurs, leurs adeptes et leurs associés. Aussi n’opprimez personne car, alors, vous perdez le droit que Dieu vous a donné et vous ferez le jeu des opportunistes qui veulent déformer votre lutte. Ce serait une grande perte si cela devait survenir. Si vous gagnez, ce sera la victoire de Dieu car vous êtes ses soldats. Vous devez être magnanime et ne pas verser le sang de vos fils et frères, mettez la vengeance de côté y compris pour celui des fils de Saddam Hussein. Souvenez-vous des récits de nos prophètes miséricordieux, Mohammed et Jésus, le fils de Marie, qui ont pardonné à ceux qui les insultaient. N’oubliez pas que Mohammed a pardonné aux païens de La Mecque après sa victoire. (…)
http://www.albasrah.net/pages/mod.php?mod=art&lapage=../en_articles_2006/1006/saddam_191006.htm


2-2 Point de vue de Xavière JardezIrak : Désastre de la main de l’homme .
L’Irak, la Palestine, le Liban, l’Afghanistan disparaissent des écrans de télévisions, à moins d’un attentat plus atroce, d’une agression sanglante, de morts plus nombreux. Même la mort des soldats US, 66 et 776 blessés en septembre, ne fait plus la Une. Même les 655 000 morts irakiens depuis mars 2003, dénombrés par une équipe d’épidémiologistes américains et britanniques, n’ont droit qu’à des entrefilets.
Sur ce total de 655 000 « morts supplémentaires », 601 000 sont morts de la violence, soit 500 morts par jour, - on enregistre 6000 morts entre juillet et août selon l’ONU - et le reste de maladie et autres causes. Ces estimations montrent que, pour l’année se terminant en juin 2006, le taux de mortalité en Irak est quatre fois plus élevé que par rapport à l’année précédant l’agression américaine. Le même groupe avait conduit une enquête en 2004 qui chiffrait le nombre de morts en Irak à plus de 100 000.
Entre 655 000 et 950 000 morts
Les deux chiffres ont tout deux entraîné une levée de boucliers, Bush et Maliki criant à l’exagération. Cependant, dans un entretien donné à radio Democracy Now (13 octobre 2006, 8h49), Les Roberts, l’un des auteurs de l’étude, affirme que la méthodologie employée (cluster survey) est celle utilisée pour mesurer la mortalité dans des pays où le fonctionnement du gouvernement laisse à désirer ou en temps de guerre. Quand l’UNICEF veut connaître l’ampleur de la mortalité dans les pays en voie de développement, elle procède ainsi. C’est aussi de cette manière que le gouvernement américain a mesuré le taux de mortalité au Kosovo et en Afghanistan et, ironie, a dépensé des millions de dollars par an pour former du personnel de l’ONU et des ONG à cette méthode.
Selon Lee Roberts, il y a 2% de chances que le chiffre s’inscrive sous la barre des 400 000. Il se situe plus vraisemblablement entre ce chiffre et celui de 950 000 personnes, si on tient compte des variantes, dans les provinces et régions, des différents quartiers.
Sauvez les enfants
La mort n’est pas la seule à faire de ce pays, où, s’il n’avait rien d’un Eldorado, il faisait bon VIVRE, même au temps de l’embargo, un désastre créé de toute pièce par la main de l’homme. Une récente étude de l’organisation britannique Save the Children, intitulée « Réécrivons le futur : l’éducation des enfants dans les pays en guerre » fait état de 818 000 enfants, soit 22,2% de la population scolaire, qui ne peuvent fréquenter l’école primaire en Irak. La violence a dramatiquement augmenté dans un pays jouissant auparavant d’une relative sécurité. Les attaques contre les écoles par les forces gouvernementales et américaines et les milices, les enlèvements dus au crime organisé, ont augmenté et la peur s’est installée devant la présence toute croissante des voitures piégées, des tireurs isolés et des balles perdues.

Professeurs et élèves enlevés, assassinés
Le ministère de l’Education irakien a rapporté qu’au cours de l’année 2005, 64 enfants avaient été tués et 57 blessés au cours d’attaques contre des écoles (417 au total) , 47, enlevés et ces chiffres n’incluent pas les enfants blessés ou tués sur le chemin de l’école. La non fréquentation des écoles s’explique aussi par le problème des réfugiés à l’intérieur de l’Irak : le Haut Commissariat des Nations Unies aux réfugiés estime les déplacés à 1,8 million, une augmentation de 800 000 par rapport à 2005 auquel il faut ajouter les 100 000 à 150 000 personnes qui ont fui la région de Ramadi, l’été dernier, à la suite des opérations militaires américaines dans cette zone.
Le corps enseignant a lui aussi été victime d’assassinats, entraînant ainsi une pénurie de professeurs. Au cours des quatre premiers mois de 2005, 311 enseignants et employés du ministère ont été tués et quelque 158 blessés. Entre février et août 2006, 180 professeurs ont été tués, notamment professeurs de science, et 3250 ont fui le pays. S’il n’existe pas de chiffre exact sur le nombre de personnes qui ont quitté l’Irak, l’Union des Professeurs d’Université d’Irak l’évalue à plus de 10 000 professionnels dont des physiciens depuis le début de l’invasion US.
Dans un pays qui fut, auparavant, un modèle d’éducation pour le Moyen-Orient, les niveaux académiques dans les universités ont dû être revus à la baisse, afin de prendre en compte les difficultés quotidiennes (routes bloquées, ponts fermés, longs trajets en car, etc…) rencontrés par les étudiants.

Atteintes aux droits de la femme
Mais, les femmes, comme toujours, sont les victimes cachées de ce conflit brutal. Après un mois d’investigation, le journal britannique The Observer livre ses conclusions : les enlèvements, les viols et les meurtres sont le châtiment infligé à toute femme qui ose persévérer dans sa vie professionnelle. Les femmes irakiennes, choyées sous Saddam Hussein, vivent maintenant dans la peur d’appartenir à la mauvaise « secte », ou de continuer à travailler dans des secteurs que les milices interdisent : hôpitaux, ministères et universités. Les femmes n’osent plus s’exprimer ou défier le strict code de l’habillement prescrit par les milices extrémistes sunnites ou chiites. Elles vivent dans l’appréhension de leurs maris car les droits des femmes ont, dans la constitution élaborée après la guerre, été sévèrement écornés puisque ce sont les clercs qui sont jugent en lieu et place des tribunaux civils et que seuls 25% des sièges du Conseil des Représentants leur sont réservés. Cette représentation présentée comme une garantie n’est pour les militantes féministes qu’une feuille de vigne qui recouvre « une catastrophe des droits humains pour la femme irakienne ».
La situation s’est encore aggravée par les coups portés au Code de la Famille instauré en 1958, largement repris par la législation sous Saddam Hussein, qui offrait à la femme irakienne une certaine égalité avec l’homme en matière de divorce et d’héritage. Les religieux ont permis la résurgence de la polygamie et des « mariages de plaisir ». D’une société où les femme tenaient le haut du pavé, étaient docteurs, professeurs, ingénieurs, économistes, on façonne une société où la femme est cloîtrée et voilée « car porter un foulard n’est plus un choix religieux mais un moyen de survie dans de nombreuses régions d’Irak, ce qui est fâcheusement ressenti par les non-musulmanes » rapporte l’UNAMI (United Nations Assistance Mission to Iraq).
The Observer a ainsi établi que dans presque tous les secteurs, les femmes subissent une discrimination qui, dans certains cas, rappelle celle que subissaient les femmes du Moyen-Age, non seulement dans les quartiers chiites de Sadr City mais aussi à Mossoul, Kirkouk, Kerballa, Hilla, Basra et Nassariyah.
Le viol est de plus une arme dirigée contre les femmes mais aussi contre les communautés rivales. Il sert à humilier les membres d’une communauté, il est l’instrument des règlements de compte. Il est, selon Besmia Khatib, de Iraqi Women’s Network « un viol collatéral » souvent le fait des milices de bords opposés, parfois membres de la police nationale. Et personne ne s’en soucie car viols et meurtres sont liés. Souvent la famille commet, après un viol, un « crime d’honneur » qui n’est pas enregistré, n’est pas décompté ou fait l’objet d’un certificat de décès pour en cacher la véritable cause.
« C’est une violence qui ne serait pas possible si les brutalités à l’égard des femmes n’étaient pas tolérées sur une large échelle. Car ce ne sont pas les milices religieuses seules qui ont fait de la vie des femmes un enfer. C’est dans une certaine mesure le gouvernement lui-même qui a permis à ses ministères, gérés par des partis religieux, de discriminer son personnel selon le sexe. » écrit The Observer.

Des GI’s recrutés parmi les gangsters US
Mais peut-on véritablement espérer des Américains dont la prétendue « mission » se borne, après l’agression, à occuper, torturer, piller et à aggraver le chaos par l’envoi en Irak comme soldats d’anciens repris de justice qu’ils puissent rétablir un semblant de normalité ?
Selon le Washington Post sous la plume de David VonDrehle, « l’essence même des forces armées a subi une mutation sous nos yeux sous la pression de la guerre en Irak ». En février, le Baltimore Sun écrivait que « parmi les nouvelles recrues, un nombre accru de celles-ci possédaient des casiers judiciaires lourds », « attaques aggravées, vols, homicides, recels de biens volés et auteurs de menaces terroristes ». De 2004 à 2005, leur pourcentage a atteint 54% et la conscription des trafiquants d’alcool et de drogues augmentait de 13%, après une diminution au cours de quatre années précédentes. Le cas de Steven Green, ayant servi aux Etats-Unis au moins deux peines d’emprisonnement pour trafic de drogues et délits liés à l’alcool et accusé d’avoir tuée une jeune Irakienne après l’avoir violée, est là pour concrétiser la nature de l’armée US en Irak. Devant le peu d’enthousiasme des Américains pour la guerre et les désertions, les militaires US recrutent, selon le Chicago Sun-Times, des candidats appartenant au crime organisé dont les tatouages et graffitis se retrouvent sur les murs en Irak où, ayant accès aux armes et à la formation, ils renvoient à leurs gangs aux Etats-Unis l’équipement militaire utile.
Le chaos irakien, alors, est-il le fait seul des Sunnites, des Chiites, d’Al-Qaïda, des « terroristes » ? La véritable question est : qui l’alimente ?
Xavière Jardez
Sources :
§ Iraq Campaigners Warn of Catastrophe, par Jennifer Sym
www.uruknet.info?p=2688
§ Hidden victims of a brutal conflict: Iraq's women, par Peter Beaumont - Guardian, 5 octobre 2006
http://observer.guardian.co.uk/world/story/0,,1890260,00.html
§ U.S. is recruiting misfits for army Felons, racists, gang members fill in the ranks
http://www.sfgate.com/cgi-bin/article.cgi?file=/chronicle/archive/2006/10/01/ING42LCIGK1.DTL
2-3 Point de vue de Barthélémy Courmont : Bush ou la vérité ne paye pas toujours…
En admettant pour la première fois, en réponse à une analyse de l’éditorialiste Thomas Friedman (qui est passé, en l’espace de trois ans, d’un soutien quasi aveugle à son président et sa politique étrangère, au camp de ceux qui attaquent sur tous les fronts l’administration), des comparaisons entre l’Irak et le Vietnam, George W. Bush a donné l’une de ses interviews les plus sincères en matière de politique étrangère depuis la campagne électorale 2000, à l’occasion de laquelle il confessait ne pas connaître grand chose à l’extérieur des Etats-Unis. Ses propos contrastent avec le cri de « victoire » en Irak le 1er mai 2003, les mensonges sur les armes de destruction massive en Irak, le silence embarrassant à la suite des raids militaires israéliens au Liban, ou les diverses déclarations sur la fin proche de la violence en Irak et la démocratisation en marche du « Grand » Moyen-Orient. Le président américain, qui ne brigue plus aucun mandat, a cette fois laissé de côté ses slogans percutants préparés à l’avance par son entourage, pour répondre avec spontanéité aux questions qui lui étaient posées. Le problème est que cette stratégie, si louable fut-elle, ne semble pas être payante, là où des mensonges grossiers assurèrent à Bush une popularité sans précédent. Le président américain a certainement sous-estimé la portée de ses propos. En comparant l’aggravation de la situation en Irak avec l’offensive du Têt en 1968, il pensait simplement à la façon dont les adversaires de Washington cherchent à déstabiliser la coalition par un regain de violence, et on ne peut que lui donner raison et saluer sa lucidité retrouvée. Mais il n’avait certainement pas en tête le tournant dans la guerre du Vietnam que cette offensive provoqua. C’est en effet à partir de 1968 que l’opinion publique américaine se mobilisa massivement contre la présence américaine au Vietnam, avec pour effet la perte de crédit de la Maison-Blanche, et un enlisement inexorable qui conduisit, quelques années plus tard, aux accords de Paris et au retrait américain. Et c’est justement sur cet aspect que le public américain évalue les confessions de son président. S’agit-il d’une erreur de stratégie de communication ou d’un excès de sincérité auquel les observateurs et l’opinion publique ne sont pas habitués venant de Bush ? Sans doute les deux à la fois. Mais il faut reconnaître que, à trois semaines des élections mi-mandat, la Maison-Blanche a décidé de changer sa stratégie en Irak, à la fois sur le terrain (sous la houlette de l’ancien secrétaire d’Etat de Bush père, James Baker) et dans les propos, qui se veulent plus nuancés sur le succès d’une guerre qui a, au sein des forces de la coalition, déjà fait autant de victimes que les attentats du 11 septembre. Le bourbier irakien et les volte-faces successives des membres de l’administration – aux propos de Bush vient ainsi notamment s’ajouter une interview de Dick Cheney pour Time dans laquelle le vice-président américain reconnaît avoir prédit de façon prématurée la fin de la violence en Irak – se traduisent par une chute de la popularité du chef de l’Exécutif, et de l’ensemble de son parti. Les intentions de vote en faveur des Démocrates dépassent désormais de très loin celles des Républicains, qui devraient logiquement perdre leur majorité dans les deux chambres du Congrès lors des élections dans trois semaines. Mais c’est toutefois oublier que de tels sondages perdent tout leur sens quand il s’agit d’élections locales, ce qui signifie que rien n’est joué, et que le résultat sera de toute façon serré. Dès lors, inutile d’augurer le succès de tel ou tel camp. Une chose est certaine en tout cas, la stratégie du parti républicain, conseillé par un certain Karl Rove, ancien conseiller spécial de Bush, qui consistait à se démarquer de l’action présidentielle (notamment sur la stratégie suivie en Irak) pour assurer la victoire le 7 novembre, est un fiasco. La tempête électorale annoncée par les politologues américains aura bien lieu. Emportera-t-elle tout sur son passage ? Peut-être pas, mais il faudra, au sein du parti républicain, repenser la stratégie en vue de la prochaine échéance électorale, ô combien plus importante : l’élection présidentielle de 2008. Car dès le 8 novembre, on s’activera dans les deux camps pour préparer une campagne que d’aucuns annoncent déjà comme l’une des plus longues et des plus animées de l’histoire américaine.
Chercheur à l’IRIS, responsable du Bureau IRIS à Taiwan, co-auteur de L’Année stratégique 2007 (sous la direction de Pascal Boniface), aux éditions Dalloz.
Sources : IRIS
Posté par Adriana Evangelizt
2-4 Point de vue de Ian Buruma : Intox et mises en scène de George W. Bush
(Où comment les journalistes ont donné naissance à une vérité falsifiée...)
Le plus grand bobard de l’Histoire
Comment la Maison-Blanche a-t-elle pu falsifier à ce point les faits sur la guerre d’Irak ? Pourquoi la presse de référence a-t-elle relayé la propagande du gouvernement ? Ces questions sont au cœur de The Greatest Story Ever Sold, le livre du journaliste Frank Rich. En tant qu’ancien critique théâtral, Frank Rich est particulièrement bien placé pour parler de l’administration Bush, qui a tant fait pour brouiller la frontière entre politique et spectacle. Certes, on n’a pas affaire à un cas isolé : on pense notamment à Silvio Berlusconi, le magnat des médias passé maître dans l’art de la fiction politique, ou encore à Ronald Reagan, qui avait souvent bien du mal à faire la différence entre la vie réelle et le cinéma. Le sens du spectacle a toujours été une caractéristique essentielle des gouvernants, de même que le recours à la fiction, notamment quand il s’agit d’entrer en guerre. Qu’aurait été Hitler sans les élucubrations barbares dont il abreuvait un public avide par le biais de spectacles grandioses, de la radio et du cinéma ? Plus près de nous, aux Etats-Unis, pour justifier l’intervention au Vietnam, le président Lyndon B. Johnson avait invoqué en 1964 une attaque dans le golfe du Tonkin, qui, en fait, n’avait jamais eu lieu. Mais le plus remarquable, sous la présidence de George W. Bush, c’est que les conseillers en communication, les colporteurs de fausses informations, les organisateurs de mises en scène destinées aux photographes, les experts en désinformation, les manipulateurs du renseignement, les héros de fiction et les chargés de relations publiques jouant aux journalistes opèrent dans un monde où la réalité virtuelle est en passe d’éclipser l’enquête empirique. Souvenez-vous de ce conseiller de la Maison-Blanche, cité par Frank Rich, qui a déclaré qu’une “étude judicieuse de la réalité perceptible” ne correspondait plus à “la manière dont le monde fonctionne aujourd’hui”. Le milieu des “professionnels de la réalité”, à savoir la presse écrite et télévisée, disait-il, est hors du coup et n’a plus sa place dans “un empire” où “nous créons notre propre réalité”. Bien sûr, une telle arrogance officielle n’est pas nouvelle, même si elle sans doute plus le propre des dictatures que des démocraties. Ce qui est inquiétant, c’est qu’elle va dans le même sens que tant d’autres phénomènes actuels : le déboulonnage postmoderne de la vérité objective, les blogueurs et les grandes gueules des talk radios [radios d’opinion] qui montrent la voie aux médias, les entreprises de presse rachetées par des groupes de divertissement, les moyens toujours plus nombreux et perfectionnés de la manipulation de la réalité. Le sujet de Rich est la création d’une réalité falsifiée. Son livre, The Greatest Story Ever Sold* [Le plus gros bobard qu’on nous ait jamais vendu] n’est pas un ouvrage d’analyse politique ou géopolitique. Il ne s’attarde guère sur les arguments pour ou contre l’éviction de Saddam Hussein, sur les conséquences de l’intervention militaire américaine au Moyen-Orient ou sur la menace de l’extrémisme islamiste. L’auteur, éditorialiste au New York Times, a sur ces questions un point de vue de gauche qui n’a rien de très original. Il se trouve que je suis d’accord avec lui sur le fait que George Bush et [son conseiller politique] Karl Rove ont joué sur les peurs et le patriotisme pour gagner les élections. Et je suis également convaincu que [le vice-président] Dick Cheney et ses supporters néoconservateurs étaient partisans d’une guerre en Irak longtemps avant les attentats du 11 septembre 2001. Rich a-t-il raison d’affirmer que le “terrorisme apatride d’Al-Qaida” n’avait pas grand-chose à voir là-dedans ? C’est discutable. Les “néocons” ont très bien pu croire qu’une redistribution des cartes au Moyen-Orient était le meilleur moyen de lutter contre le terrorisme. Un nouveau type d’information : l’infopropagande Ils se sont trompés, cela ne fait guère de doute. Mais la thèse de Rich, c’est que l’administration Bush a menti d’un bout à l’autre : sur les causes de la guerre, sur la façon dont elle a été conduite et sur ses terribles conséquences. Il peut être légitime de renverser un dictateur, mais faire la guerre sous de faux prétextes ne peut que nuire à la démocratie, a fortiori quand l’un des buts affichés est de démocratiser d’autres pays. Si Rich a raison, ce que je crois, le gouvernement Bush a atteint des sommets rarement égalés dans le domaine de l’hypocrisie. Voici comment on nous a vendu la guerre. Fin 2001, Dick Cheney nous a dit que le lien entre l’Irak et Mohamed Atta, l’un des terroristes du 11 septembre, était “tout à fait avéré”. A l’été 2002, il a déclaré que Saddam Hussein persistait à “vouloir se doter de l’arme nucléaire” et qu’il ne faisait “aucun doute” qu’il possédait des “armes de destruction massive” (ADM). Le vice-président a fait allusion à des tubes d’aluminium (Michael R. Gordon et Judith Miller en avaient parlé dans le New York Times), que Saddam Hussein comptait utiliser “pour enrichir de l’uranium afin de fabriquer une arme nucléaire”. Cet uranium, nous a-t-on dit, les Irakiens se l’étaient procuré au Niger. Le président Bush a déclaré en octobre 2002 : “Devant la montée des périls, nous ne pouvons nous permettre d’attendre la preuve définitive qui pourrait se présenter sous la forme d’un champignon atomique.” Nous savons aujourd’hui qu’il n’y avait pas une once de vérité dans ces affirmations. Elles n’en ont pas moins justifié l’entrée en guerre. Les excuses ultérieures - le gouvernement aurait été trompé par des informations erronées émanant des services de renseignements - auraient été plus convaincantes s’il n’y avait pas eu divulgation d’une note du gouvernement Blair. Le chef des services spéciaux britanniques y affirmait que l’administration Bush avait fait en sorte que “le renseignement et les faits” concernant les ADM “cadrent avec la décision” d’entrée en guerre. Ses propos dataient de juillet 2002, soit huit mois avant l’invasion de l’Irak. Pourtant - et c’est là que l’analyse de Rich est particulièrement pertinente -, les journaux les plus sérieux ont publié les affirmations de la Maison-Blanche en une, reléguant les questionnements en dernière page, au milieu des brèves. Des hebdomadaires politiques plutôt progressistes, comme The New Republic, ont abondé dans le sens du très néoconservateur Weekly Standard, assurant que le président se rendrait coupable de “défaitisme dans la guerre contre le terrorisme international” s’il ne s’efforçait pas de renverser Saddam Hussein. Bob Woodward, le pourfendeur de l’admnistration Nixon [c’est lui qui a révélé l’affaire du Watergate en 1972 dans The Washington Post], a écrit Bush at War, un ouvrage dans lequel il semblait prendre pour argent comptant tout ce que lui avaient dit ses sources de la Maison-Blanche. [Le même Woodward publie ces jours-ci chez Simon & Schuster State of Denial : Bush at War III (L’état de déni : Bush en guerre), où il critique sévèrement le président.] Dès que les combats ont commencé, le spectacle s’en est mêlé. Déjà, en Afghanistan, le producteur hollywoodien Jerry Bruckheimer avait été autorisé à accompagner les troupes afin de réaliser une série télévisée sur la vaillance américaine, alors que les journalistes, notamment ceux du Washington Post, étaient maintenus à l’écart. En Irak, des histoires édifiantes, comme l’héroïque bataille de la soldate de première classe Jessica Lynch, ont été inventées de toutes pièces et formatées pour la presse, et ceux qui ont dénoncé la supercherie ont été traités de mauvais coucheurs et de “gauchistes”. Le président Bush s’est habillé comme Tom Cruise dans Top Gun et a atterri sur un porte-avions, le temps de déclarer la victoire devant les caméras. Et la presse, dans son ensemble, a mordu à l’hameçon. Comment a-t-on pu en arriver là ? Comment certains des journaux les plus réputés et les plus sérieux du monde anglophone ont-ils pu se laisser berner à ce point ? Comment expliquer cette paralysie temporaire du sens critique ? Telle est peut-être la question la plus douloureuse que pose le livre de Frank Rich, d’autant que son propre journal fait partie de ceux qui sont tombés dans le panneau. Le climat d’intimidation qui régnait aux Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001 y est sans doute pour beaucoup. Susan Sontag était devenue un objet de haine nationale, juste pour avoir dit que la politique étrangère des Etats-Unis avait peut-être favorisé la flambée d’antiaméricanisme. Quand [le ministre de la Justice] John Ashcroft a déclaré devant le Sénat que ceux qui remettaient en question sa politique, pourtant très critiquable, “[donnaient] des munitions aux ennemis des Etats-Unis”, il ne faisait que relayer les discours des vociférateurs des talk radios. Mais eux ne sont que des bouffons malveillants, alors qu’Ashcroft était ministre de la Justice. Pas étonnant, dès lors, que les grands journaux, après avoir été constamment accusés de parti pris de gauche, aient préféré se faire discrets. Les journalistes ne devraient pas avoir à donner des gages de leur patriotisme ou de leur absence de parti pris. Leur travail consiste à rendre compte de ce qu’ils croient être la vérité, preuves à l’appui, en conscience. Comme le souligne Rich, des revues comme The Nation et The New York Review of Books ont plus rapidement vu clair dans le jeu du gouvernement que la presse grand public. Et les journalistes du groupe [de journaux régionaux] Knight Ridder ont compris la manipulation du renseignement avant le New York Times. L’intimidation n’explique pas tout. L’évolution des méthodes de collecte et de publication de l’information ont mis les journalistes traditionnels sur la défensive. Le fait que les gens ont plus que jamais la possibilité d’exprimer leur point de vue dans des émissions de radio ou sur Internet est peut-être une forme de démocratie, mais cela a aussi pour effet de saper l’autorité de journalistes dont l’expertise est censée faire office de filtre contre les absurdités et les préjugés. Et la confusion délibérée à la télévision entre information et divertissement ne fait qu’aggraver les choses. Les républicains, dans la mesure où ils sont plus populistes que les démocrates, ont su exploiter ce nouveau climat avec beaucoup plus de finesse. Accuser les médias de parti pris est sacrément culotté de la part d’un gouvernement qui promeut ses messages directement auprès des animateurs radio et des agents de relations publiques. Rich en donne de nombreux exemples. L’un des plus frappants est celui de Dick Cheney apparaissant sur un plateau de télévision en compagnie d’Armstrong Williams, un faux journaliste rémunéré par la Maison-Blanche, pour se plaindre de la partialité de la presse. Quand l’un des détracteurs les plus crédibles de l’administration Bush n’est autre que John Stewart, animateur d’une excellente émission comique, quelque chose ne tourne pas rond. C’est dans son Daily Show que Rob Corddry, un acteur jouant le rôle d’un journaliste, déplorait de ne pas arriver à suivre le gouvernement, car il avait créé “une catégorie entièrement nouvelle de fausses informations - l’infopropagande”. Rich a raison : “Plus le vrai journalisme faisait mal son travail, plus il était facile à cette infopropagande gouvernementale de combler le vide.” Il y a peut-être une autre raison à cette dérive : les méthodes de travail classiques de la presse américaine, avec son obsession des citations et de l’accès aux sources. Aux Etats-Unis, un bon journaliste doit avoir des sources dignes de foi et des citations qui donnent les différents points de vue sur le sujet traité. Son expertise est négligeable. Si les opinions des éditorialistes comptent trop dans la presse américaine, les connaissances des journalistes sont notoirement sous-exploitées. Le problème, c’est qu’il n’y a pas toujours deux ou plusieurs points de vue sur un même sujet. Quelqu’un qui aurait rendu compte de la persécution des Juifs en Allemagne en 1938 n’aurait pas cherché à donner un “autre éclairage” en citant Goebbels. Par ailleurs, comme Judith Miller l’a appris à ses dépens, à quoi bon des citations si, à la base, les informations sont fausses ? [Cette journaliste vedette du New York Times a relayé à plusieurs reprises les fausses informations de la Maison-Blanche sur les armes de destruction massive irakiennes. Elle a démissionné en novembre 2005.] Bob Woodward, l’une des principales bêtes noires de Rich, a beau avoir plus qu’aucun autre journaliste ses entrées à Washington, la faiblesse de son travail tient au fait qu’il n’a jamais l’air meilleur que ses sources. Comme le souligne Rich à juste titre, “des journalistes qui n’avaient pas les contacts d’un Woodward ou d’une Miller au sein de l’administration non seulement ont obtenu les bonnes informations sur l’Irak mais ils les ont publiées rapidement, en faisant appel à ce que John Walcott, le chef du bureau de Washington du groupe Knight Ridder, appelle les ‘sources prolo’, situées à des échelons inférieurs de la hiérarchie.” Il fut un temps où Woodward travaillait lui aussi de cette façon. Crainte de perdre ses sources haut placées, surestimation de l’importance des déclarations des puissants, terreur injustifiée d’être accusé de parti pris de gauche : tout cela paralyse la presse à un moment où elle est plus indispensable que jamais. Frank Rich est un excellent produit de cette presse et, si jamais elle restaure sa réputation, ce sera en partie grâce à cet homme qui en avait plus qu’assez. Ian Buruma : * The Greatest Story Ever Sold. The Decline and Fall of Truth From 9/11 to Katrina (The Penguin Press, New York, 2006). Ian Buruma The New York Times Book Review
Ian Buruma : : Ce journaliste de 57 ans a longtemps été le principal critique de théâtre du New York Times. Depuis le printemps dernier, il publie chaque dimanche une longue chronique, souvent percutante, où il analyse l’actualité sous l’angle des rapports entre politique et culture populaire. Ian Buruma Né en 1951 à La Haye d’un père néerlandais et d’une mère britannique, ce spécialiste reconnu de l’Asie a vécu de longues années au Japon puis à Hong Kong. Il est aujourd’hui professeur de démocratie, droits de l’homme et journalisme au Bard College, dans l’Etat de New York.
L’Occidentalisme, une brève histoire de la guerre contre l’Occident, écrit en collaboration avec Avishai Margalit, vient de paraître aux éditions Climats (voir CI n° 723 du 9 septembre 2004). Son dernier livre est traduit en français,
Sources : Courrier International
2-5 Point de vue de Philippe Quillerier : Une fissure dans les certitudes de Bush.
A l’approche des élections pour le renouvellement du Congrès, le 7 novembre prochain, et alors que les républicains sont au plus bas dans les sondages, le président américain a concédé pour la première fois, au cours d’un entretien télévisé, la possibilité d’un parallèle entre la tournure que prend le conflit irakien et celle que prit, en son temps, la guerre du Vietnam. La Maison Blanche subit la pression d’un prochain rapport parlementaire qui préconiserait un changement de stratégie en Irak. Officiellement, toutefois, il n’est pas question d’envisager un retrait des troupes américaines. En janvier 1968, lors de la fête du Têt –le Nouvel An vietnamien–, le Vietcong et l’armée nord-vietnamienne lancent une vaste offensive contre les troupes sud-vietnamiennes et américaines. Militairement, elle se soldera par une lourde défaite pour les forces communistes, aucune de la centaine de villes visées n’étant prise en totalité. Mais psychologiquement, cet épisode va toucher une opinion américaine à qui le président Lyndon Johnson ne cessait de promettre «la lumière au bout du tunnel». L’offensive du Têt, renforçant l'opposition à la guerre aux Etats-Unis, alors plongés en plein débat électoral, conduira finalement au retrait américain. Peut-on établir un rapprochement avec l’actuelle situation irakienne? C’est ce qu’à fait, mercredi, l’éditorialiste du New York Times, Thomas L. Friedman: «Ce à quoi nous assistons en Irak apparaît comme l’équivalent jihadiste de l’offensive du Têt». Interrogé par la chaîne ABC, quelques heures plus tard, sur la pertinence d’une comparaison de si mauvais augure, George Bush a répondu: «Il pourrait avoir raison». Et d’ajouter: «Le niveau de violence s'est certainement élevé, et nous allons vers des élections» aux Etats-Unis. Ces propos, largement relayés par les médias américains, apparaissent comme le premier accroc aux convictions irakiennes de l’administration Bush, même si le chef de la Maison Blanche, dans le même entretien, a tenu à assurer qu’il n’était pas question de «changer de cap». Démentant que la recrudescence des violences et les attaques contre les troupes américaines –67 soldats tués depuis le début octobre– éloignent de l’objectif d’un Irak capable de se gouverner et de se défendre lui-même, il a de nouveau refusé un retrait militaire prématuré. «La stratégie, c’est de l’emporter», a confirmé, un peu plus tard, le porte-parole de la Maison Blanche, John Snow. L’Irak, donnée majeure du scrutin Reste que la déclaration de George Bush survient dans un contexte électoral délicat pour sa majorité parlementaire. A moins de trois semaines des élections de mi-mandat au Sénat et à la Chambre des représentants, le 7 novembre, les républicains ne cessent de perdre du terrain dans les sondages. Ils comptent désormais 15 points de retard sur les démocrates. D’après une étude réalisée pour la chaîne NBC News et le Wall Street Journal, 37% des personnes interrogées envisagent de voter républicain contre 52% qui pensent voter démocrate. C’est l’écart le plus important jamais enregistré par ce baromètre et il est en hausse de 6 points en un mois. Quant à l’indice de satisfaction à l’égard de George Bush, il est également en baisse d’un point, à 38%. Or selon NBC News, ces chiffres traduisent, notamment, l’attention portée par l’électorat à la guerre en Irak. Ce conflit, selon les analystes américains, est l’une des données majeures du scrutin. Les responsables républicains en sont particulièrement conscients. L’opposition démocrate aussi, qui en a fait un thème essentiel de sa campagne en réclamant une réduction des effectifs militaires sur place. Du coup, la pression se renforce sur le président Bush afin qu’il change de politique, y compris au sein de son propre camp. Sans évoquer un retrait militaire, la sénatrice républicaine Kay Bailey Hutchison a ainsi estimé que l’Irak était en proie au «chaos» et que le pays devait être divisé en trois régions semi-autonomes. L’hypothèse a été rejetée par la Maison Blanche: «Ce ne serait pas une option sage pour la stabilité de l’Irak ou de la région». Révisions déchirantes Le débat sur l’Irak est d’autant plus vif qu’il est alimenté par la publication récente, aux Etats-Unis, de plusieurs ouvrages dénonçant violemment la politique irakienne de George Bush. Un rapport parlementaire préconisant une modification de la stratégie américaine fait également grand bruit. Le document, rédigé par une commission constituée en mars par le Congrès et avalisée par George Bush, ne sera rendu public qu’en décembre, mais certains éléments essentiels ont déjà filtré. La commission, baptisée Groupe d’études sur l’Irak (GEI) et composée de républicains et de démocrates, est présidée par l’ancien secrétaire d’Etat James Baker, un ami de la famille Bush. Le diplomate ne peut donc être suspecté de malveillance à l’égard du président. Il a d’ailleurs accepté, à la demande de l’administration, de reporter la publication du rapport après le scrutin. Pourtant, le rapport du GEI s’avèrerait, selon le New York Post, très pessimiste sur l’issue d’un statu quo prolongé, et prônerait des objectifs plus «réalistes». Le texte préconiserait deux options. Soit une concentration des forces américaines sur Bagdad qui irait de pair avec l’ouverture de pourparlers sur deux fronts: avec les insurgés d’une part, avec la Syrie et l’Iran d’autre part. Soit un retrait progressif des troupes couplé à une campagne diplomatique visant à convaincre les alliés que la détermination américaine à combattre les terroristes reste entière. Ce qui entraînerait, dans les deux cas, des révisions déchirantes pour l’administration Bush.
Philippe Quillerier
Sources : RFI
Posté par Adriana Evangelizt
2-6 Point de vue de Talal Selmane : Un avenir iraquien pour les « Arabes » sous la protection du criminel usaméricain ?
Note du TraducteurAu mois de Muharrem (Mars) de l’an de grâce 656 de l’Hégire/1258 après J.C, les Tatars occupèrent Bagdad. Ce fut la fin de la dynastie Abbasside. Le chroniqueur Ibn Kathir écrivit dans son livre Al Bidaya Wa Nihaya- Le début et la fin :" Les avis se partagèrent sur le nombre des morts parmi les musulmans durant la prise de Bagdad. Certains disent 800 000 personnes, d’autres disent 1 800 000, d’autres estiment encore que leur nombre avait atteint 2 millions d’âmes. Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons. Les Tatars sont entrés dans la ville à la fin du mois de Muharrem et l’épée a égorgé ses habitants pendant 40 jours. Et, à l’issue de cette période, quand les crieurs annoncèrent l’Aman (la grâce) à la population, les survivants sortirent de sous terre, des caves, des cimetières et des canaux, tels des morts déterrés...Une grande épidémie finit par décimer les survivants et les envoya rejoindre ceux qui les avaient précédés dans la mort."Les nouveaux Tatars ont fait pire et ont envoyé à la mort lente, pendant 12 ans, sûrement deux millions d’Irakiens. Mais Bagdad survivra et la guerre ne fait que commencer.Ahmed Manaï, 11 avril 2003
Le chiffre effroyable des victimes de l’occupation usaméricaine de l’Iraq, ne semble avoir ému personne, ni au Machrek arabe ni au Maghreb : plus de 650.000 morts iraquiens au cours des 40 mois d’occupation, sans compter les destructions hallucinantes, le démantèlement de l’entité politique du pays, l’effondrement de ses frontières, la scission des Kurdes et la guerre civile qui s’installe entre les « Arabes » au pays de la Mésopotamie.Plus de 650.000 morts, victimes des raids aériens, des explosions, des voitures piégées, des massacres interconfessionnels et intercommunautaires, des opérations d’incursion et de poursuite quotidiennes, dont la plupart, des jeunes de 16 à 40 ans, représentant une partie de l’espoir de l’Iraq dans son avenir…tout cela par le fait de l’occupation usaméricaine, avec la bénédiction et le soutien du président usaméricain à l prétendue marche de l’Iraq sur la voie de la stabilité !Malgré tout cela, personne, dans le monde arabe, ne s’est manifesté pour dénoncer, protester ou condamner et aucune manifestation n’a eu lieu pour exprimer la colère et la solidarité avec les victimes ou appeler à réagir contre le responsable de ce massacre permanent qui détruit le présent et l’avenir de l’Iraq et, nécessairement aussi, le présent et l’avenir des pays voisins.Aucun responsable arabe n’a élevé la voix et aucun gouvernement arabe n’a pris la peine d’interpeller l’administration usaméricaine ou de protester auprès d’elle contre ce massacre permanent qui menace leurs pays respectifs, proches ou lointains.L’on comprend bien qu’aucun gouvernement arabe ne puisse bouger, parce qu’ils sont tous privés de leur pouvoir de décision et qu’aucun d’entre eux n’ose exprimer la moindre opposition à la politique usaméricaine vis-à-vis de l’ensemble desArabes et du droit à la vie des Iraquiens tout particulièrement et, par voie de conséquence, à l’alliance inamovible usaméricaine avec Israël, aux dépens du sang palestinien et dans ses tentatives permanentes pour abattre l’expérience démocratique dans les territoires palestiniens.

Reconstruction de l'Iraq, par J.Bosco, Brésil, 6 septembre 2006. Source : irancartoonMais que dire alors de la réaction des masses arabes à l’annonce de ce crime contre l’humanité, commis par les Usaméricains à l’encontre de l’Iraq et des Iraquiens : indifférentes, n’exprimant face à l’événement aucun intérêt, ni colère, ni tristesse, toujours soumises à la propagande de leurs régimes qui les bercent de l’illusion que les Usaméricains sont occupés à assurer aux Palestiniens un État sur une partie de leurs terres, qu’ils agissent pour garantir aux Libanais leur paix civile et aux Égyptiens leur prospérité et, qu’ils sont préoccupés de garantir la sécurité aux pays du Golfe et une position de leadership à l’Arabie Saoudite.Que, partout où ils se trouvent, les Arabes continuent à mener leur petit train de vie comme si l’Iraq, l’État et son unité territoriale, ne les intéresse pas, que les incitations à la violence des uns contre les autres et le bain de sang qui s’en suit, ne peuvent avoir d’effet sur leur propre vie, dans leurs pays respectifs, proches et lointains, a de quoi inquiéter sur leurs chances d’avoir un avenir plus stable et plus prospère que leur présent. Un présent habité par une multitude de peurs : la peur de leurs dirigeants, la peur des uns des autres après avoir sacrifié leur destin commun et s’être retranchés derrière leurs intérêts nationaux, la peur d’Israël, la peur des Usaméricains et, pour céder à un effet de mode, la peur de l’Iran.L’étude de terrain effectuée par deux universités de médecine respectables, l’Université Johns Hopkins, en premier, puis par l’Université iraqienne Al Moustansiria, et qui a concerné 1849 familles, réparties dans 16 gouvernorats du pays et comprenant 12 801 personnes, constituant 47 échantillons, révèle l’étendue du scandale arabe autant que l’horreur du crime usaméricain.Les Arabes sont encore assommés par le terrorisme, à cause de l’opération impardonnable, exécutée à New York, par des jeunes extrémistes aveuglés par la haine, sous la conduite de Oussama Ben Laden.Mais quel rapport donc, entre un crime, dont la responsabilité incombe au seul groupe extrémiste qui l’a exécuté et le massacre usaméricain permanent en Iraq (ainsi que celui d’Israël en Palestine) perpétré sous la protection et avec la participation directe des troupes d’occupation usaméricaines ?Il s’agit d’un massacre au quotidien, contre un grand et valeureux peuple, l’un des premiers bâtisseurs de la civilisation humaine et celui qui l’exécute est un criminel contre l’humanité…Il ne sert à rien que le président usaméricain, Georges Bush, baisse le nombre des victimes et le réduise à 30.000 seulement !Malgré tout, les Arabes tournent le dos à leur présent pour se préoccuper de la discorde entre les éléments constitutifs de leur identité et de leur histoire, et se désintéressent de leur avenir par peur de leurs tortionnaires.Les tensions d’ordre confessionnel et communautaire que nous observons à Beyrouth, ne sont-elles pas en fait, une fuite du terrain de la véritable confrontation contre l’ennemi réel et une entreprise d’usure dans une lutte avec soi-même, qui ne peut profiter qu’à ceux qui font couler le sang de la Oumma toute entière, qu’ils soient un tyran au pouvoir ou un occupant étranger, l’un et l’autre bafouant la volonté et confisquant le présent et l’avenir.Il est clair que l’avenir des Arabes se situe dans les modèles libanais, palestinien et iraquien ou dans un mélange des trois, tant qu’ils ne défendront pas leur terre par leur sang et défendront leur sang en s’attaquant à ceux qui le font couler et non pas en fuyant la confrontation avec eux.
Assafir
TLAXCALA
13 octobre 2006
Traduit de l’arabe par Ahmed Manaï et révisé par Fausto Giudice, membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traductione st en Copyleft : elle est libre de reproduction à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner sources et auteurs. URL de cet article :http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=1351&lg=fr
http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Talal_Selmane.131006.htm
3 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
3-1 Merry Fitzgerald : Video: GuardianFilms and BBC Newsnight
http://www.guardian.co.uk/video/page/0,,1927660,00.html
3-2 Merry Fitzgerald : Watch « This World »
Cliquer sur : “This World – Latest programme”
LIEN :http://news.bbc.co.uk/2/hi/programmes/this_world/6070286.stm
Baghdad: A doctor's story
Filmed exclusively by an Iraqi doctor, This World reveals the terrible conditions of a civilian emergency room in Baghdad.

Tuesday, 24 October, 2006
2150 BST on BBC Two
Al Yarmouk Hospital is in the most dangerous area of Baghdad.
Sectarian violence is tearing the city apart and ambulance crews go from one dangerous mission to another.
Talking on camera is dangerous, but here patients and doctors speak out.
Wherever they go, the doctor is there with his camera.
"People don't know what is going on in Iraq," he says, "they can't hear the Iraqi people screaming."
In the constant stream of news reports from Iraq, the voice of ordinary people seems to have been lost.
In this film, we hear from them directly... and get a harrowing insight into everyday life in Baghdad.
Producer: Ben SummersSeries producer: Louise NormanEditor for This World: Karen O'Connor
3-3 Lorenzo Jacobo : Juba, le tireur embusqué (ou le groupe de tireurs) qui sème la panique parmi les troupes d'occupation étatsuniennes,
Bonjour Marc, Michel, Thierry et Nordine !Ce petit message pour vous avertir que Juba, le tireur embusqué (ou le groupe de tireurs) qui sème la panique parmi les troupes d'occupation étatsuniennes, a rendu publique il y a peu la deuxième vidéo de ses actions... et cette fois-ci elle risque de connaître un plus grand impact que la première, vu qu'une version assez complète du document est disponible en ligne sur le site YouTube:http://www.youtube.com/watch?v=vlS9RjEkzwkBien utilisé, ce matériel me semble constituer un instrument qui pourrait permettre de hâter la fin de la boucherie iraquienne.Je vous fais confiance quant à la diffusion de l'information :-)¡Abrazos desde Guatemala!Laurent / Lorenzo

vendredi, octobre 27, 2006

N° 221 - Journal d'Irak - 26-10

Tiré à part : 21-10
Alberto Fernandez, un haut responsable du Département d'Etat américain & directeur du Bureau des Affaires du Proche-Orient , a déclaré :les Etats-Unis avaient fait preuve d'"arrogance" et de "stupidité" en Irak. il a estimé que l'administration devrait se montrer plus humble dans sa stratégie en Irak qui a été marquée par "beaucoup d'erreurs".
"Nous avons essayé de faire de notre mieux (en Irak) mais je pense qu'il y a vraiment place à la critique parce que, sans aucun doute, il y a eu arrogance et stupidité de la part des Etats-Unis en Irak"
Fernandez, a tendu la main aux différents mouvements de résistance irakiens, à l'exception notable d'Al-Qaïda, afin de parvenir à une réconciliation nationale dans le pays.
"Nous sommes ouverts au dialogue parce que nous savons tous qu'en fin de compte, la solution à l'enfer et aux meurtres en Irak est liée à une réconciliation nationale irakienne effective", a déclaré M. Fernandez, qui s'exprimait en arabe et était interrogé par Al-Jazira à Washington. "Le gouvernement irakien est convaincu de cela."
Le responsable du département d'Etat a toutefois prévenu qu'un échec en Irak constituerait un désastre pour toute la région. "Nous assistons à un échec en Irak et ce n'est pas seulement l'échec des Etats-Unis mais c'est un désastre pour la région. Un échec en Irak sera un échec pour les Etats-Unis mais un désastre pour la région", a-t-il souligné.
Les remarques de M. Fernandez s'inscrivent dans un changement de ton observé ces derniers temps sur la situation en Irak de la part de la Maison Blanche et de l'armée américaine. Ainsi, mercredi, le président George W. Bush avait dressé un parallèle, pour la première fois, entre la situation des forces américaines en Irak et la guerre du Vietnam, comparant la vague de violence actuelle en Irak à l'offensive du Têt, qui avait alors fait basculer l'opinion américaine contre la guerre.
(AFP- AP)
--------------------------------------------------------------------------------Sommaire : 1 La résistance contre l'agresseur
2 Politique des collaborateurs afghans
3 Politiques des occupants
4 Lutte pour la libération du territoire
Détails
L'Irak en chiffres
5 Médias.
5-1 La "vérité non maquillée" de la guerre en Irak.
6 Les Brèves.
6-1 Bush a accepté que l'on dresse un parallèle entre l'Irak et le Vietnam.
6-2 Point de vue de l'Associated Press : L'occupation de l'Irak.
6-3 Eloge de Rumsfeld.
6-4 La direction des Marines prévoit ainsi de renvoyer en Irak des bataillons de réservistes...
6-5 Des soldats US se rebiffent.
6-6 Elections de mi-mandat: le retrait d'Irak également au menu de référendums dans plusieurs Etats
6-7 Plusieurs pays justifient les mauvais traitements de prisonniers par les pratiques américaines.
6-8 L'ayatollah Khamenei appelle les musulmans à se méfier des complots US.
6-9 "Document de La Mecque"
6-10 L'Irak réduit sa communication sur le bilan des morts.
6-11 D'anciens responsables gouvernementaux ont dérobé entre 500 & 800 millions de dollars.
6-12 Inquiétude et insatisfaction: tels sont les sentiments qu'inspirent les USA.
7 Dossier & Point de vue.

7-1 Ewen MacAskill, Julian Borger et Michael Howard : Le chaos en Irak déclenche une recherche de stratégie de sortie aux États-Unis et au Royaume-Uni9 Annexes9-1 Déclaration du MSRPP..
9-2 Le site Réseau Voltaire en butte à des perturbations.
9-3 Sommaire d’AFI-Flash n°65 (en pièce jointe)
9-4 Ban Ki-moon, le prochain secrétaire général des Nations unies, s'est dit "très perturbé"
9-5 Le pape a adressé un "salut cordial" aux musulmans
9-6 Géographie de l'Irak

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L'Irak en chiffre: du 17-10 au 26/10/06
tués blessés
Peuple irakien 30 70
Usboys/Autres boys 52 7
Policiers, armée et collaborateurs 86 233

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--------------------------------------------------------------------------------1 La résistance contre l'agresseurAnalyse & commentairesa) La résistance20-10
# L'Armée islamique en Irak, à laquelle appartiendrait d'anciens membres du Parti Baas de Saddam Hussein, de ses services de renseignement et d'ancien officiers de l'armée irakienne, a rejeté l'appel du Premier ministre al-Maliki de participer au processus politique jusqu'à ce que le retrait des troupes américaines soit planifié.
AP
22-10
Les forces irakienne sont la cible privilégiée des résistants car ils collaborent avec les forces américaines.
22-10
# Bakouba se trouve dans la province de Diyala où les habitants sont fortement hostiles aux forces américaines.
(Reuters)
24-10
Moqtada al-Sadr. "Protéger l'Irak est notre principal objectif et l'expulsion des troupes d'occupation du pays est aussi notre objectif".(AP)
b) Les colonisteurs
19-10
## Le général Caldwell a reconnu jeudi que l'opération "Together Forward" (avancer ensemble) lancée il y a deux mois par les forces Us et irakiennes n'avait pas "répondu aux attentes".
Il a jugé "décourageant" le pic d’attaques lors du mois en cours et assuré qu'Irakiens et Américains travaillaient à un "recentrage" des mesures de sécurité. (…)
Ap
19-10
# Le commandant de la force multinationale en Irak, le général américain George Casey, devrait présenter dans les prochaines semaines de nouvelles recommandations pour Bagdad, a indiqué un haut responsable sous couvert de l'anonymat.
(afp

--------------------------------------------------------------------------------b) Analyse du terrain a) La résistance19-10
# Entre 06H30 (03H30 GMT) et 09H00, l'armée Us a recensé 11 attaques contre les forces de la coalition dirigée par les Etats-Unis et d'autres cibles à Mossoul.
19-10
Selon l'armée des Usa, les trois premières semaines du mois d’octobre ont vu les attaques augmenter de plus de 20%, les actions visant de plus en plus les forces d’occupation.
# Les attaques à Bagdad ont augmenté de 22% par rapport aux trois semaines précédant le début du mois
"Ce n'est pas une coïncidence si la montée des attaques contre les forces de la coalition et l'augmentation du nombre des tués Etat-uniens coïncide avec notre présence dans les rues de Bagdad ", a affirmé le général William Caldwell, porte-parole de la Force multinationale à la presse.
(AFP)
b) Les colonisteurs18-10
## James Baker, qui préside une commission spéciale sur l'Irak créée par le Congrès a décrit la situation en Irak comme "un sacré bazar". La commission qu'il préside s'apprête à proposer des changements majeurs dans la stratégie américaine en Irak d'ici au début 2007, a affirmé le Los Angeles Times, citant des membres de cette commission.
Selon le LAT deux options ont été étudiées par la commission
: un retrait des troupes américaines par étapes,
: la participation de l'Iran et de la Syrie à un effort commun pour stopper les combats.
La BBC juge qu'une troisième possibilité est prise en considération: concentrer tous les efforts sur la stabilisation du pays...
(AFP)
19-10
# Malgré les lourdes pertes état-unienne, la Maison Blanche a écarté un changement de stratégie en Irak.
"Non", a répondu le porte-parole Snow à la presse qui lui demandait si la mort de dix soldats américains, mardi, conduisait Bush à reconsidérer sa position.: Le président comprend la difficulté d'y parvenir, Mais (...) il faut l'emporter. Et cela a un prix",
(AFP)
19-10
Blair, qui à déployé 7.200 soldats en Irak, a réaffiché sa détermination à y rester aussi longtemps que nécessaire pour éviter un "désastre".
# "C'est notre politique de nous retirer progressivement d'Irak quand les forces irakiennes seront capables d'assurer la sécurité",
(AFP-AP)
20-10
Les USA comptent aujourd'hui 141.000 soldats en Irak, contre 127.000 en juillet.
# Selon certains experts, au moins une division supplémentaire, soit 20.000 hommes, serait nécessaire uniquement pour aider à ‘stabiliser’ l'ouest du pays.
AP
22-10
# Le recrutement et la formation de policiers et de soldats est un élément essentiel dans la stratégie des Etats-Unis qui espèrent transférer la responsabilité de la sécurité aux forces irakiennes et réduire leurs propres effectifs.
(Reuters)
24-10
Le commandant-en-chef général Casey, a déclaré,tout en soutenant que les forces américaines gagnaient le combat… "Nous nous sommes continuellement adaptés pour rester devant l'ennemi",
(afp- 14h10)

--------------------------------------------------------------------------------c) Les forces en présence
Leurs analyses & commentaires2) Les troupesUsa18-10
# 141.000 militaires américains sont déployés en Irak, dont 120.000 soldats de l'armée de terre répartis dans 15 brigades de combat. Le chef d'état-major américain, Peter Schoomaker, a indiqué le 12 octobre que l'armée de terre était prête à conserver le même niveau de soldats jusqu'en 2010.
(AFP)
24-10
Il y a environ 15.000 soldats américains à Bagdad, engagés dans une opération mixte avec les Irakiens.
(afp- 18h39)
24-10
Le soldat américain disparu à Bagdad a été enlevé
"Les opérations de recherche continueront jusqu'à ce que le soldat soit retrouvé", a encore indiqué le communiqué.
"Nous allons utiliser tous les moyens disponibles de la force multinationale pour retrouver ce soldat", a déclaré le général James Thurman, commandant les forces américaines à Bagdad. "
(afp- 18h39)
25-10
# Bush a annoncé qu'il renforcerait les effectifs militaires si le général George Casey, commandant des forces US, en faisait la demande
Reuters)

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Danemark
24-10
Le Danemark a déployé 470 soldats en Irak, basés la plupart à Bassorah (sud) sous commandement britannique.
(Afp-18h22)

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Slovaquie
18-10
Les 110 militaires slovaques quitteront l'Irak en février, annonce le Premier ministre Robert Fico, qui a fait de cette promesse l'un des ses principaux arguments de campagne électorale.
"Les militaires slovaques peuvent commencer à rassembler leurs affaires, parce qu'il devront être à la maison en février 2007. Ainsi le gouvernement tient-il sa promesse", a déclaré le Premier ministre Robert Fico chef de file de la gauche, qui a succédé en juin à Mikulas Dzurinda, fervent partisan de l’occupation musclée…
Onze d'entre eux resteront sur place dans le cadre d'une mission de formation de l'Otan..
(Reuters)

--------------------------------------------------------------------------------UK
23-10
7.200 soldats occupent le pays.
# Le général Richard Shirreff, commandant de l'armée britannique à Bassorah a pour sa part estimé qu'une "réduction raisonnable des forces britanniques dans le sud-est de l'Irak" était envisageable en 2007.
(AFP

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2) Politique des collaborateurs afghansMaliki: 25-10
#M. Maliki: Mon gouvernement n'a accepté aucun calendrier fixant les décisions à prendre pour stabiliser l'Irak, et personne n'a à lui en imposer un.
(AFP)
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--------------------------------------------------------------------------------Mise sur rail d'un état fasciste23-10
# Le vice-Premier ministre irakien Barham Saleh a affirmé que "d'ici à la fin de cette année, près de sept ou huit provinces d'Irak sur 18 seront sous contrôle direct des autorités irakiennes"
(AFP)

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Les grandes manoeuvres17-10
Le bureau de Moqtada Sadr a accusé l'armée américaine d'avoir arrêté lundi à son domicile cheikh Mazen al-Saidi, chef du mouvement de Sadr à Al-Karkh à Bagdad et promis d'organiser des manifestations de protestation.
--------------------------------------------------------------------------------Sur le terrain
18-10 2.000 partisans de Moqtada Sadr ont manifesté à Bagdad pour réclamer la libération d'un de leurs dirigeants arrêté, par les Américains.. "Non, non aux Américains. Non, non à Israël. Libérez cheikh Saidi", a scandé la foule
Un représentant de Sadr al-Mohamadaoui, a stigmatisé les forces américaines en Irak
(afp)
18-10
Après la manifestation, un porte-parole de mouvement Sadr, Hamdallah al-Rikabi, a annoncé que les forces occupantes ont libéré cheikh Saidi.
(AFP)
20-10
Moqtada Sadr a appelé ses miliciens au calme et à ne pas tomber dans le piège de ceux "qui veulent diviser les Irakiens afin de semer la désunion", avertissant que "ceux qui n'obéiront pas aux ordres, y compris les membres de l'Armée du Mahdi, ne seront plus des nôtres",
(AFP)
24-10
# Abdel-Aziz Hakim, président du Conseil Suprême de la Révolution Islamique en Irak (CSRII), a défendu le fédéralisme. Il s'agit d'un rempart, a-t-il dit, contre "la dictature" et "un pouvoir central injuste".(?)
Hakim a affirmé que "la meilleure assurance pour notre peuple, c'est de mettre en oeuvre le fédéralisme dans les provinces du centre et du sud.",
(AFP)
Intervenant dans ce débat, la ministre britannique des Affaires étrangères Margaret Beckett ne s'est pas opposée à une éventuelle partition…
(AFP).
--------------------------------------------------------------------------------Les Observateurs23-10
Le vice-Premier ministre Salih a mis en garde …"Je dois dire que je suis bien sûr préoccupé par le débat tant aux Etats-Unis qu'en Europe, parce qu'il y a trop de pessimisme dans ce débat, je dirais même que dans certains cercles, le ton est défaitiste",. "Nous devons être réalistes, mais pas défaitistes. Nous devons comprendre qu'il est de la plus grande urgence de régler de nombreux problèmes en Irak, mais nous ne devons pas céder à la panique",
(Reuters)
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Procès de Saddam Hussein18-10
Mercredi, la 17ème journée d'audience s'est ouverte en l'absence des avocats de la défense, les accusés étant représentés par des avocats commis d'office.
Le comité de défense de Saddam Hussein a indiqué qu'il devait étudier plusieurs questions avec le tribunal irakien avant de décider de poursuivre ou non le boycott des audiences.
Les avocats de la défense étaient toujours absents du tribunal malgré un accord sur leur retour et les accusés étaient représentés par des avocats commis d'office.
# Les avocats ont décidé de boycotter le procès pour protester contre la nomination en septembre de l'actuel juge à la suite, selon eux, d'une intervention du gouvernement irakien.
(afp)
19-10
Le procès a été ajourné au 30 octobre, a annoncé le tribunal.
(AFP)
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--------------------------------------------------------------------------------3 Politiques des occupants 3-1 Usa Bush18-10
# Bush a dit juger du succès ou de l'échec de sa stratégie à la faculté des Irakiens à se défendre eux-mêmes, et du gouvernement du Premier ministre Nouri al-Maliki à "prendre les décisions difficiles nécessaires à l'unification du pays".
"Ce garçon, Maliki, n'est au gouvernement que depuis quatre mois environ.
A mon avis, Maliki a les qualités requises pour diriger un gouvernement d'unité", a-t-il dit.
"Je suis patient. Je ne suis pas patient indéfiniment. Je ne suis pas patient au point de m'endormir. Mais je reconnais le niveau de difficulté de la tâche et c'est pourquoi je dis aux Américains, nous ne dirons pas: courage, fuyons".
AP
21-10
# Bush. "Nous allons continuer de faire preuve de flexibilité. Et nous ferons tous les changements nécessaires pour l'emporter dans ce combat."
"Notre objectif en Irak est clair et demeure le même: la victoire. Ce qui peut changer est la tactique pour obtenir cette victoire",
Bush : "Une des raisons pour lesquelles vous voyez plus de victimes, c'est que l'ennemi est actif, tout comme nos troupes","Nous ajustons constamment les tactiques pour pouvoir atteindre nos objectifs, et actuellement, c'est difficile", a-t-il expliqué. Il a refusé de dire si un changement était nécessaire.
Vendredi soir, il a signalé que les USA étaient confronté à "une lutte titanesque avec les extrémistes et les radicaux qui ne peuvent supporter le mode de vie de l'Amérique".(…)
AP
21-10
# Bush a consulté ses commandants militaires sur d'éventuels changements tactiques en Irak..( décrite par la Maison Blanche comme faisant partie des concertations régulières et non comme une panique..)
M. Bush à réuni pour ce conseil de guerre le général George Casey, commandant de la force multinationale en Irak, le général John Abizaid, commandant des forces américaines dans la région, le général Peter Pace, chef d'état-major des armées, le secrétaire à la guerre Rumsfeld, le vice-président Cheney, l'ambassadeur US à Bagdad, Khalilzad, et les conseillers du président à la sécurité nationale, Stephen Hadley et Jack Crouch.
(afp-16h47)
21-10
# Bush ayant consulté ses ‘généraux’ a exclu, un changement fondamental de stratégie…évoquant des ajustements tactiques.
"L'objectif en Irak est clair et inchangé: c'est la victoire. Ce qui change(era), c'est la tactique que nous employons pour atteindre cet objectif"
(AFP)
24-10
Bush "très inquiet" face a échecs récents, citant notamment le nombre important des soldats américains tués.
Bush : "Les événements du mois écoulé m'inquiètent beaucoup, et inquiètent également beaucoup le peuple américain"
"Ce mois-ci(ndlr nous sommes le 24) nous avons perdu 93 militaires en Irak..
# Dans la même période, plus de 300 membres des forces de sécurité irakiennes ont perdu la vie dans des batailles,...
AP
25-10
Bush a défendu la poursuite de l'occupation, soulignant que "vaincre les résistants était essentiel pour faire échouer la cause de l'extrémisme (?) au Moyen-Orient".
# "Le fait que les combats sont durs ne signifie pas que nos efforts n'en vaillent pas la peine, au contraire".
A contrario, a-t-il dit, "si nous ne l'emportons pas contre les résistants ils auront accès à de vastes ressources pétrolières et utiliseront l'Irak comme base pour renverser des gouvernements modérés dans le Grand Moyen-Orient". (..) (AFP

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Faites marquants - Réactions ou confirmation21-10
Rice :"Je n'interpréterais pas cela comme le fait qu'il y ait une avancée de grande envergure ou une réévaluation majeure"
"Il a toujours été question de réévaluer le plan de sécurité de Bagdad à la fin de son application, ",
# "Je suis assez certaine que compte tenu des problèmes de violence en Irak et du fait que les violences ne diminuent pas au niveau que nous aurions espéré, il va y avoir beaucoup de discussions sur la manière dont nous allons y remédier"
Nicole Guillemard, porte-parole de Bush : "C'était la troisième d'une série de consultations entre le président et les responsables des opérations en Irak", "Les participants se sont concentrés sur la nature de l'ennemi, les défis en Irak, la façon de mener à bien notre stratégie, les enjeux pour la région et la sécurité des Américains".
(afp- 13h32- Reuters)

--------------------------------------------------------------------------------Occupation de l'Irak.
18-10
# Bush a assuré le Premier ministre al-Maliki qu'il ne prévoyait pas de retirer les forces US en Irak et que les rumeurs sur l'existence d'une date-butoir pour le rapatriement des GI étaient infondées.
AP


19-10
# L'administration Bush refuse tout calendrier pour un retrait des soldats US d'Irak.
Ps : Ce retrait est l'un des enjeux majeurs des élections parlementaires du 7 novembre aux Etats-Unis, de plus en plus périlleuses pour la majorité républicaine à mesure que les mauvaises nouvelles affluent d'Irak.
(AFP )
23-10
# La secrétaire au Foreign Office, Margaret Becker. "Nous devons conserver notre sang-froid. Nous devons remettre l'Irak sur pieds. Nous devons imposer une plus grande stabilité", a dit Becker.
"Nous souhaitons un gouvernement convenable qui serve les intérêts(…) du peuple irakien. "Nous souhaitons examiner les meilleurs moyens d'atteindre nos objectifs en Irak."
(Reuters)
24-10
Khalilzad l'ambassadeur des USA estime :"En dépit des défis auxquels nous faisons face, le succès est possible en Irak"..
Il a indiqué que le gouvernement irakien recevrait avant la fin de l'année un calendrier d'action dans lequel il lui serait demandé de "s'engager à faire ce qui est nécessaire" dans le domaine de la sécurité pour continuer à bénéficier de l'aide internationale
(afp- 14h10)

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Résistance & manifestation18-10
# Rumsfeld : Le nouvel ennemi est "encore plus impitoyable et plus mortel -avec aucun territoire à défendre, aucun traité à honorer. Il mesure ses avancées en termes de décennies et pas de jours et cherche à obtenir les armes les plus dangereuses au monde"
,"Avec ce genre d'ennemi, les Américains ne peuvent pas se permettre, et de toute manière ne pourront pas survivre à une nouvelle absence dans l'histoire", devait-il ajouter.
AP



--------------------------------------------------------------------------------Sur le terrain19-10 Rumsfeld. : Les forces de coalition "ont transféré deux provinces aux Irakiens. Et elles prévoient de transférer les seize autres",. "Aussi la question est de savoir quand cela va arriver? Quand les Irakiens pourront-ils être prêts à assumer ces responsabilités?",
Il a précisé qu'il n'y aurait pas de dates précises mais que tout le monde souhaitait que les choses aillent plus vite.
"Notre espoir est de pouvoir les assister, que la coalition puisse les assister à assumer leurs responsabilités le plus tôt possible", a-t-il conclu…
(afp-23h27)
--------------------------------------------------------------------------------Les grandes manoeuvres
21-10# Carl Levin, le chef des Démocrates au sein de la Commission des Armées du Sénat demande à la Maison Blanche un calendrier détaillant les étapes d'un retrait US
EuroNews
23-10.
D'après les médias américains, la commission spéciale sur l'Irak, chargée de faire des propositions et présidée par l'ancien secrétaire d'Etat républicain James Baker,
# s'apprête à suggérer des changements majeurs dans la stratégie américaine: soit un retrait des troupes américaines par étapes, soit des discussions avec l'Iran et de la Syrie. Le président Bush, qui a consulté samedi ses généraux sur la réponse à apporter à la dégradation de la situation, a cependant exclu un changement fondamental de sa stratégie évoquant des ajustements tactiques.
(AFP)
24-10
Le gouvernement irakien a adopté un calendrier d'objectifs destiné à (essayer) d’enrayer la multiplication des actes de la résistance, a annoncé Zalmay Khalilzad , citant notamment la réforme de la Constitution et de la législation sur le pétrole (…) le démantèlement des milices parmi les objectifs que le ‘gouvernement’ s'est engagé à atteindre.
"Nous allons coopérer avec eux aussi étroitement que possible pour qu'ils atteignent ces objectifs", a poursuivi Khalilzad, selon lequel des "progrès significatifs" peuvent être accomplis dans les douze mois qui viennent. .
Des revers occasionnels sont inévitables, mais l'objectif central - la création d'un Irak multiethnique et multiconfessionnel - doit rester inchangé.
Khalilzad. : "Lorsque nous nous tournons vers l'avenir, la question pour les Etats-Unis est de savoir si nous allons nous soumettre à nos ennemis ou les vaincre. Nous ne devons pas nous soumettre mais nous adapter (...) et redoubler d'efforts pour réussir",.
"Le camp des résistants n'est pas constitué uniquement d'Al Qaïda, l'Iran et la Syrie sont à l'oeuvre pour nous empêcher de réussir, nous et les Irakiens", a renchéri Khalilzad…
(Reuters)

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Dans les coulisses et au sénat
18-10
Une commission spéciale bipartisane co-présidée par l'ancien secrétaire d'Etat J. Baker doit présenter un rapport après les élections sur les options possibles en Irak.
Il conviendra d'examiner "sérieusement" les conclusions de la commission, a souligné Snow, porte-parole de la Maison Blanche. "Mais nous n'allons pas externaliser le travail de gestion de la guerre en Irak (...) le président est le commandant en chef."
AP
18-10
Deux sénateurs républicains ont toutefois appelé à un changement de cap. "Nous devons repenser toutes les options", sauf celles d'un retrait précipité a déclaré Jonn Warner, président de la Commission sénatoriale des services armés. "
AP
22-10
Carl Levin, chef des démocrates au sein de la commission des armées du sénat, a déclaré : "Nous ne devons pas attendre la fin de l'année pour fixer un calendrier. Le retrait des forces américaines doit être l'axe central de la politique irakienne des Etats-Unis "Car sans l'existence de l'échéance d'un départ des troupes américaines, les Irakiens ne feront jamais ce qu'eux seuls sont en mesure de faire, à savoir travailler à passer outre les divergences politiques",
(Reuters)

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Extension de la guerre ?
24-10
Khalilza a condamné "le soutien" de l'Iran et de la Syrie aux groupes impliqués dans la violence confessionnelle en Irak. Ces pays "ont peur du succès de l'Irak et veulent miner notre détermination", a-t-il ajouté. "Ils apportent leur aide à des groupes extrémistes opérant à l'intérieur du pays".
(afp- 14h10)


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Prisons, exactions & torture18-10
# Huit soldats américains comparaîtront pour meurtres devant une cour martiale dans le cadre de deux affaires dont une concernant le viol et l'assassinat d'une jeune fille irakienne, a-t-on appris mercredi de source militaire.
Quatre soldats, membres de la prestigieuse 101e division aéroportée, sont accusés d'avoir participé en mars au viol d'une Irakienne de 14 ans et à son meurtre, ainsi qu'à celui de son père, de sa mère et de sa soeur de cinq ans.
Quatre autres soldats sont impliqués dans l'assassinat de prisonniers irakiens lors d'un raid au nord de Bagdad en mai.
(afp- 21h46)
(AP) –
18-10
Trois Marines américains vont être jugés en Cour martiale pour l'enlèvement et le meurtre d'un Irakien dans la ville de Hamdania en avril, mais n'encourrent pas la peine de mort, a annoncé le Corps de Marines.
Le général James Mattis, qui dirige l'affaire, n'a pas encore annoncé sa décision quant au sort du chef de l'équipe, le sergent Lawrence G. Hutchins III.
Trois autres Marines ont également été déférés devant une Cour martiale.
AP
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Les alliés 2 UE
25-10
Le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana, en tournée au Proche-Orient, a affirmé jeudi que l'UE était "plus que jamais attachée" au processus de paix dans cette région
4 Grande BretagneBlair
25-10
# Blair : "Laissez-moi vous dire clairement: il n'y aura pas de changement de stratégie concernant un retrait d'Irak, qui ne se produira que lorsque les forces irakiennes seront sûres qu'elles peuvent assumer la sécurité"
"Faire autrement serait une trahison complète non seulement des Irakiens mais aussi face à tous les sacrifices que nos forces armées ont faits depuis des années",
(afp- 14h46)
23-10
# Le porte-parole de Blair a assuré que le retrait des troupes britanniques doit être considéré comme un "processus, et non un événement" ponctuel, ajoutant que la stratégie britannique restait la même qu'en 2004, avec comme objectif de rester "jusqu'à ce que le travail soit fait"(…) et que les forces de sécurité irakiennes puissent prendre le relais. "Nous ne travaillons pas en fonction d'une date spécifique", a-t-il insisté.
"Bien sûr, nous réexaminons constamment nos tactiques, a concédé le porte-parole de M. Blair. "Mais y a-t-il un réexamen spécifique? Non. Nos objectifs ont-ils changé depuis 2004? Non", a-t-il insisté.
Toute décision de retrait sera une "décision politique" prise d'un commun accord avec le gouvernement de Bagdad, a-t-il également déclaré.
(AFP)

--------------------------------------------------------------------------------23-10
Le libéral-démocrate Sir Menzies Campbell, chef du deuxième parti d'opposition, a pour sa part demandé, la tenue d'un débat au Parlement sur l'avenir des troupes anglaises …
(AFP)
24-10
La ministre britannique des Affaires étrangères Margaret Beckett a déclaré "c'est vraiment l'affaire des Irakiens. Ils en ont assez des gens de l'extérieur qui déterminent des frontières arbitraires et prennent des décisions arbitraires".
(afp 11h02)
25-10
## L'armée britannique espère se retire d'Irak d'ici un an pour se concentrer sur l’occupation de l’ Afghanistan, a annoncé mardi un responsable militaire américain ayant requis l'anonymat.
Le responsable US a précisé que les discussions des Britanniques sur leur niveau d'engagement faisaient partie des questions régulièrement examinées en interne et que le gouvernement de Tony Blair n'avait pas approché les autorités américaines avec un plan d'ajustement.
Nb : Ces commentaires constituent la première indication d'un possible calendrier de retrait que pourrait avoir l'armée britannique.
(Reuters)

--------------------------------------------------------------------------------24-10
# Plus de 60% des Britanniques veulent un retrait des troupes britanniques d'Irak, selon deux sondages publiés mardi.
a) Selon un sondage ICM pour le quotidien The Guardian,
1- plus de 60% des personnes interrogées se prononcent en faveur d'un départ d'Irak cette année,
2- 45% souhaitant un retrait immédiat.
3- Seulement 30% des sondés soutiennent la position de Blair selon laquelle les soldats britanniques doivent rester en Irak jusqu'à ce que l'armée irakienne soit capable d'assurer seule la sécurité du pays.
Nb : Lors du dernier sondage publié par le Guardian sur le sujet, en septembre 2005, 51% des Britanniques en âge de voter s'étaient prononcés en faveur d'un retrait d'Irak.
b) Selon un sondage CommunicateResearch pour le quotidien The Independant,
1- 62% des Britanniques veulent un retrait le plus rapidement possible.
2- 72% à estimer que la guerre en Irak est "ingagnable".
3- Ils sont toutefois un nombre du même ordre à penser que l'Irak sombrera dans la guerre civile si les troupes américaines et britanniques quittent le pays.
(Reuters)
25-10
Selon un sondage rendu public lundi par CNN,
20%, seulement, pense que les Etats-Unis sont en train de gagner la guerre.
66% se disent hostiles la guerre.
Parallèlement, des sondages parus mardi dans la presse anglaise montrent que plus de 60% des Britanniques veulent que leur armée se retire d'Irak cette année.
(Reuters)
25-10
Selon un sondage paru mardi, plus de 60% des Britanniques souhaitent un retrait d'Irak cette année.
(Reuters)
--------------------------------------------------------------------------------5 Danemark24-10# Le Danemark, mécontent de la situation en Irak, veut une nouvelle stratégie …Le Premier ministre Fogh Rasmussen, un des plus fidèles alliés des Usa en Irak, s'est déclaré "déçu" mardi par les efforts du gouvernement irakien, et a souhaité une nouvelle stratégie. .
"Il est nécessaire, de mener des consultations intenses dans les mois à venir, avec le gouvernement irakien et les forces de la coalition, en vue de réévaluer la stratégie actuelle dans le but de réaliser des progrès de plus grande ampleur et à un rythme plus rapide".
"Je ne cache pas que la mission s'est avérée plus difficile que nous avions prévu ", a-t-il constaté..
"Beaucoup de choses sont en jeu. Et il est très important que la dictature(…) et la tyrannie ne gagnent pas sur la démocratie.
Il est "vital qu'il y ait un soutien militaire pour aider le gouvernement irakien à établir la sécurité nécessaire".
--------------------------------------------------------------------------------6 France25-10
# "La France n'appelle pas à un retrait immédiat des forces étrangères d'Irak, qui sont actuellement autorisées par un mandat des Nations unies". "Néanmoins, une perspective concertée et programmée de retrait enverrait au peuple irakien le message clair que l'objectif de la communauté internationale est le rétablissement de la pleine souveraineté de l'Irak", a souligné le minisètre français des Affaires étrangères.
(afp- 16h54)
--------------------------------------------------------------------------------7 Russie24-10
Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a mis en garde contre un éclatement de l'Irak si rien n'est fait pour "unifier" le pays, ont rapporté les agences Itar-Tass et Ria Novosti.
M. Lavrov : "cette situation (l'éclatement de l'Irak) deviendra réalité s'il n'y a pas de tournant et si une véritable unification ne commence pas".
(afp 11h02)

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Les voisins
Palestine 21-10
Le ministère chargé des affaires des réfugiés palestiniens a condamné l'assassinat de quatre citoyens palestiniens et la blessure de 20 autres en Irak par des groupes armés inconnus. Il faut indiquer que le nombre de palestiniens tués en Irak depuis l'invasion américaine a atteint 70 morts ...http://www.palestine-info.cc/french/article_10900.shtml
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4 Lutte pour la libération du territoirePertes US
Le mois d'octobre sera l'un des plus meurtriers pour l'armée des USA depuis l'invasion de l'Irak en mars 2003.
17-10
La journée de mardi a été particulièrement meurtrière:
Dix soldats d’occupation état-uniens ont été tués en un seul jour de combat en Irak, ont dit leurs quartiers généraux mercredi ...
4 militaires ont ainsi été tués dans l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule à l'ouest de Bagdad. La bombe de fabrication artisanale a explosé au passage d'un véhicule transportant les soldats vers 6h50 (a précisé l'armée américaine dans un bref communiqué.
3 soldats appartenant à une unité de la 4e Division d'infanterie ont été tués et un quatrième blessé dans un accrochage dans la province de Diyala,
Toujours dans le nord de Bagdad, 1 militaire a été abattu, victime d'une embuscade à l'arme automatique.
Un Marine est mort mardi des suites de blessures infligées dans des combats dans la province d'Anbar.
Le 10 eme ?
(AP –Reuters & http://www.manar-fr.com/article.php3?id_article=291)
18-10
Un soldat a été tué mercredi, a indiqué l'armée sans donner de détails.
(AP)
18-10
L’armée US a annoncé la mort de 3 de leurs soldats tués mercredi dans des combats dans la province d'Anbar, et dans une explosion sur une route au nord de Balad.
(ats -18:57)
18-10
L'armée américaine perd 14 soldats en 24 heures en Irak
(Reuters)
20-10
Par ailleurs, l'armée américaine a annoncé qu'un de ses soldats avait trouvé la mort vendredi dans l'explosion d'une bombe en bordure de route au sud-ouest de Bagdad.
21-10
Les forces américaines sont en train d' enregistré leur mois le plus meurtrier depuis le début de l'année, dont deux samedi.
EuroNews
21-10
Six soldats américains ont péri samedi en Irak.
Trois Marines américains ont été tués au combat samedi dans la province d'Anbar,
Egalement samedi, un autre soldat a été tué dans la province de Salahuddin, au nord de Bagdad, dans des combats qui ont en outre fait trois blessés parmi les soldats américains.
(AP) –
22-10
Al-Jazeera a diffusé samedi une séquence vidéo montrant des tireurs prenant pour cible des soldats état-unien dont au moins trois d'entre eux tombent vraisemblablement sous les balles.
Ces images semblent tirées d'attaques indépendantes les unes des autres, sans que soit précisé quand et où ces attaques auraient eu lieu.

(AP) 22-106 soldats sont morts dimanche à Bagdad, dans des quartiers du sud-ouest, de l'ouest et de l'est de la capitale.
L'un des deux soldats a été tué dans l'attaque de sa patrouille dans le sud-ouest de la capitale irakienne
le deuxième a été tué dans l'explosion d'une bombe qui a touché son véhicule dans l'ouest de Bagdad.
Un soldat a été tué à la mi-journée dimanche dans l'est de la capitale, Bagdad, lorsque sa patrouille a été visée par une bombe
Un marine est d'autre part mort samedi dans la province occidentale d'Al-Anbar, à la suite "d'une action ennemie", a précisé le commandement
Le véhicule du cinquième a sauté sur une bombe artisanale.
Un soldat a été tué dimanche dans un quartier du sud-est de la capitale, lorsque son véhicule a sauté sur une bombe artisanale. C'est le sixième soldat américain mort en une seule journée dimanche à Bagdad, le commandement ayant déjà annoncé la mort de cinq autres.
(AP- AFP 16h31) –
AP
22-10
L'armée américaine a en outre été attaquée à Ramadi, dans la province d'Anbar.
(reuters)

23-10
Lundi, dans la province d'Al-Anbar deux marines sont morts des blessures reçues au combat, a précisé un communiqué militaire.
23-10
Dans la province d'Al-Anbar également, un marin, attaché à un régiment de combat, est mort lundi "à la suite d'une action ennemie".
23-10
Deux marines sont morts des blessures reçues au combat, dans la province occidentale d'Al-Anbar, a précisé un communiqué militaire.
En outre, un soldat américain d'origine irakienne est porté disparu depuis lundi soir à Bagdad
"Un soldat de la division multinationale à Bagdad a été porté disparu aujourd'hui à Bagdad autour de 19h30" heure locale, a déclaré l'armée dans un communiqué.
(afp-13h04)
23-10
Cinq soldats état-uniens ont été tués dans des attaques
Les cinq militaires ont perdu la vie dans différents quartiers de Bagdad lors d'"attaques contre leur patrouille" ou dans l'explosion de bombes, a annoncé lundi le commandement américain.
(AFP)
24-10
Un soldat est mort mardi de ses blessures après que son véhicule de patrouille ait sauté sur un bombe artisanale dans le centre de Bagdad.
24-10
Un soldat a également trouvé la mort en Irak, a annoncé mardi l'armée américaine. .
AP
26-10
(AP) –
Quatre Marines et un marin américains ont été tués au combat dans la province d'Anbar , a annoncé l'armée américaine, jeudi.
AP
ndlr : Cela porterai le nombre de tués en 9 jours a au moins 48 et un total de 97 en 26 jours
NB : En octobre 2005, le bilan avait été de 96 morts.
Auparavant les mois les plus meurtriers avaient été janvier 2005 (107 morts), novembre 2004 (137 morts) et avril 2004 (135 morts).
AP


--------------------------------------------------------------------------------1-1 Bagdad
19-10
Une bombe a explosé à Doura, (sud de Bagdad), au passage d'une patrouille de police tuant quatre policiers.
AFP)
19-10
Selon le général William Calwell, un porte-parole de l'armée américaine, deux attaques kamikazes ont visé des troupes américaines dans la ville, mais il n'a pas précisé s'il y avait des tués….
21-10Trois réfugiés palestiniens ont été tués à Bagdad, jeudi soir, et huit autres blessés dans une attaque contre le plus grand groupement de réfugiés palestiniens dans la capitale irakienne ...http://www.palestine-info.cc/french/article_10898.shtml
24-10
Des résistants tirant un obus tiré du quartier Abou Dchir, dans le sud de la ville, à touché mardi soir un dépôt Us de munitions, déclenchant un incendie, des munitions de chars, d'artillerie et d'armes légères ont ensuite explosé, a dit un porte-parole militaire américain.
Des dizaines d'explosions qui continuaient d'ébranler la capitale irakienne mercredi matin, déclare le lieutenant-colonel Jonathan Withington, porte-parole de la 4e division d'infanterie de l'armée américaine.
Trois bataillons sont installés à Camp Falcon, avec des chars Abrams, des véhicules de combat de type Bradley et des Strykers.
Aucune victime( ?) n'a été signalée parmi les militaires américains.
D'après des habitants d'Abou Dchir, les miliciens de l'Armée du Mehdi sont de plus en plus présents dans ce secteur de Doura.
24-40
Deux policiers ont trouvé la mort et sept autres ont été blessés lors d'affrontements entre des résistants et des policiers à la sortie sud de Bagdad.
(afp- 17h58)
25-10
Opération des forces spéciales de l'armée irakienne appuyées par des conseillers américains à Sadr City, Au cours de l'opération : "les forces irakiennes ont été prises sous des tirs. Elles ont demandé à la Force multinationale un appui aérien ", selon un communiqué américain.
Confirmation d'un témoin, les accrochages entre les forces irako-américaines et l'Armée du Mahdi, ont nécessité l'utilisation d'hélicoptères de combat, l’intervention à duré environ deux heures.
Des chars ont tiré au canon à cinq reprises mercredi après-midi dans le ciel de Bagdad, alors que des avions F-16 américains survolaient Sadr City.
L'opération a fait quatre morts .(4 habitants ) et 20 blessés, selon le ministère de l'intérieur irakien.
25-10
Le commandement américain a annoncé que l'opération a été menée au cours de la nuit de mardi à mercredi "avec l'autorisation du gouvernement",Depuis des mois, le commandement américain en Irak, préoccupé par le pouvoir croissant de la résistance, réclamait de pouvoir mener une vaste opération à Sadr City
(AFP)
R
25-10
Réactions à l'opération américano-irakienne à Sadr City
Le Premier ministre Nouri al-Maliki, commandant en chef de l'armée irakienne, a déploré ne pas avoir été informé de l'opération. "Nous demanderons une clarification au sujet de ce qui s'est passé à Sadr City. Nous étudierons cette question avec les forces multinationales afin que cela ne se reproduise pas",… a-t-il déclaré.
Rappel : Le premier al-Maliki a déclaré la semaine dernière, qu'il n'avait pas d'objection "à un raid contre une cellule de l'Armée du Mahdi à Sadr City", mais qu'il avait rejeté une vaste opération de la force multinationale "qui détruirait un quartier entier"…
AP
25-10
A la suite de cette opération, le chef du groupe parlementaire de Moqtada Sadr, Falah Chanchal, a réclamé que "le gouvernement ouvre une enquête", et que "les raids contre les civils cessent".
(ats - 12:12)
(AFP)

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1-3 Province de Ninive : Mossoul (capitale de la région nord du pays province de Ninive- à 375 km au nord de Bagdad,) Al-Hadhar, Hawijah, Kassak"(70 km au nord-est de Mossoul) & Tall Afar .Mossoul 19-10
Lorsqu’un kamikaze a visé une caserne de la police et a fait sauter le camion-citerne qu'il conduisait. 11 policiers ont été tués et 26 autres ont été blessés.
Toujours dans la même ville, l'attaque coordonnée d'un poste de police a fait neuf morts.
(ats -18:57- Reuters- AFP)
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1-4 Balad20-10
A Balad, à 80 kilomètres au nord de Bagdad, des tirs de mortier( ?) ont susciter des représailles de la part des résistants qui ont attaqué deux villages de la région, a rapporté la police vendredi.
Le contrôle de Balad avait été remis aux autorités irakiennes par les forces américaines il y a quelques mois.
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1-7 Province de Diyala (Baaqouba (chef-lieu) 60 km au nord de Bagdad )-Abou Saïda.-Bahriz, Baladrouz (Balad Rouz,Jaloula, Khalès, Khan Bani Saad, Moqdadiyah , Yathreb (70 km au nord de Bagdad) La région de Baaqouba, capitale de la province de Diyala, à 60 km au nord de Bagdad, est le théâtre d'attaques visant quasi quotidiennement les forces colonialistes et ces acolytes sur le terrainBaaqouba (60 km au nord de Bagdad)19-10
Trois personnes, dont un policier, ont été tuées.
(AFP).
Mouradiya, au sud de la ville de Baaqouba
26-10
Des hommes armés ont attaqué un poste abritant une unité spéciale de la police irakienne, tuant six policiers et en blessant dix autres, ont indiqué des policiers.
(Reuters) Khan Bani Saad",
22-10
L'explosion d'une bombe et l’embuscade tendue à un convoi d'autocars près de Khan Bani Saad",(près de Bakouba,), a causé la mort de 17 recrues de la police Certains policiers qui étaient à bord auraient disparu, et des corps de victimes ont été piégés par des explosifs, selon un responsable local.
80 recrues ont en outre été blessées, a indiqué lundi le porte-parole du ministère de l'Intérieur le général Abdel Karim Khalaf..
Les autocars emmenaient les jeunes policiers à Bagdad après l'attaque de leur base par des résistants samedi.
(Reuters & AP)

Une ville située au nord de Bagdad, près de Bakouba …
25-10
Un kamikaze a fait exploser son véhicule contre un point de contrôle de la police près de Baaqouba, tuant deux policiers et blessant un civil.
(afp- 13h38)
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1-9 Kirkouk (chef-lieu de la province de Taamim - 255 km au nord de Bagdad) et environ ::Dakouk, Hawija, Rachaad, Touz Khourmatou, Yaïtchi )Kirkouk19-10
Deux actions kamikazes ont fait 17 morts du côté de militaires locaux.
L'une des attaques visait un barrage militaire,
L’autre une banque dans laquelle des militaires allaient toucher leur solde,
(ats -18:57 & AP)
19-10
Attaque kamikze contre le siège de la banque Bab al-Aswad dans un quartier sud de Kirkouk a indiqué le général Adel Zine el Abidine, chef de la police dans ce secteur.Parmi les personnes tuées, 12 policiers, deux employés de la banque et deux soldats. Dix des 70 blessés se trouvent dans un état critique. selon la police.
(afp 14h51)

--------------------------------------------------------------------------------1-14 Province du Wasit 21-10
Jose Argelio Soto Ochoa, 39 ans, un capitaine de l'armée du Salvador a été tué et quatre soldats blessés par l'explosion d'un engin sur leur convoi, a annoncé le département de la Défense du Salvador.
Le Salvador a envoyé des troupes en Irak, en août 2003.
AP
--------------------------------------------------------------------------------1-13 Les autres régions de l'Irak occupée Al-Amara (sud)
19-10
Amarah., a été le théâtre de combats entre des membres de l'Armée du Mahdi et des policiers, ont annoncé des sources policières et hospitalières.
Les combats ont commencé jeudi matin à la suite de l'arrestation du frère d'un commandant de l'Armée du Mahdi. Ce dernier étant accusé d'avoir exécuter le directeur des services de renseignements de la police de la ville et de trois de ses collaborateurs, au début de la semaine.
(AFP)
20-10
La milice al-Sadr s'est emparée vendredi de la ville d'Amarah (sud de l'Irak), l'une des opérations de guerre les plus impressionnantes à ce jour de la part d'une des milices du pays, a annoncé la police.
L'Armée du Mahdi est entrée dans Amarah, ville de 750.000 habitants, située à quelque 320 km au sud-est de Bagdad, à partir de la ville de Najaf, son bastion.
Les résistants ont investi trois commissariats de police, faisant sauter les édifices à l'explosif, ont rapporté des témoins.
Les forces britanniques avaient rendu en août le contrôle d'Amarah aux forces irakiennes.
Selon les témoins, quelque 800 hommes patrouillaient la ville dans des véhicules de la police. D'autres ont dressé des barrages sur les routes menant à l'intérieur de la ville, tandis que des camions sonorisés circulaient dans les rues, appelant la population à ne pas sortir de chez elle.
L'armée irakienne a envoyé des renforts dans la ville et la Grande-Bretagne a mis en alerte un groupe de combat de 600 hommes, prêt à intervenir à la demande des autorités irakiennes.
Le porte-parole militaire britannique, le commandant Charlie Burbridge, a indiqué samedi que 2.300 soldats irakiens s'étaient déployés dans la ville, et 700 attendent à l'extérieur. Les policiers ont regagné leurs casernes
Selon Karim Khalaf, porte-parole du ministère de l'Intérieur, les forces de sécurité irakiennes sont arrivées en lisière de la ville
Depuis vendredi, le bilan s'élevait vendredi soir à 25 tués, dix morts parmi les policiers et quinze parmi les miliciens, et 97 blessés, selon le directeur du Département de la santé, le Docteur Zamil Shia.
Amarah est située sur les rives du Tigre, à 50 km à peine de la frontière iranienne,
(AP & afp 09h32- Reuters) .
21-10–
Le secrétaire d'Etat à la Sécurité nationale, Chirwan al-Waili a estimé :
"C'est l'armée qui a pris maintenant le contrôle de la ville où le calme règne depuis vendredi soir. La police a regagné les casernes et les miliciens ont reçu pour instruction de ne pas circuler dans les rues"...
Le porte-parole militaire britannique, le commandant Charlie Burbridge, a indiqué samedi que 2.300 soldats irakiens s'étaient déployés dans la ville, et que 700 attendent à l'extérieur.
L'armée irakienne est également en cours de redéploiement dans cette ville de 250.000 habitants.
(afp- 12h12)
24-10
Après deux jours de calme relatif, les résistants ont repris leurs attaques contre les membres de la police des Brigades Badr .
Au moins deux policiers ont été tués tôt mardi à Amarah, dans le sud de l'Irak,
(Le capitaine Hussein Salih Hassan a été tué mardi avant l'aube par des assaillants qui sont entrés dans sa maison, a-t-on appris auprès d'Ali Challoub, un administrateur de l'hôpital public Al-Sadr d'Amarah. Un second policier, Ala Ghlayyim Zned, a également été tué chez lui, au même moment,).
Quatre policiers avaient déjà été tués lundi.
L'Armée du Mahdi semble avoir pris le contrôle de la ville après la fuite des forces de police.
Même si l'armée a établi quelques barrages, les soldats n'ont pas cherché à bloquer les miliciens.
Le conflit d'Amarah a coûté la vie à 25 policiers
AP
24-10.
Quatre policiers avaient déjà été tués lundi (23-10).
L'Armée du Mahdi dirigée par Al-Sadr a toujours le contrôle de la ville après la fuite des forces de police. Même si l'armée a établi quelques barrages, les soldats n'ont pas cherché à bloquer les miliciens.
(AP)

Saouira, à 60 km au sud-est de Bagdad,
21-10
D'après un lieutenant de police, 150 miliciens de l'Armée du Mahdi, ont attaqué un commissariat de police de cette ville située à 45 km au sud de la capitale.
Hamid al Zargani, porte-parole de l'organisation de Sadr, explique que l'opération a été menée en représailles à un raid des forces US contre un local du mouvement,.
Les combats auraient fait huit morts; dont 2 membres de l'Armée du Mahdi et un civil , deux autres civils auraient été blessés dans les tirs.
Hamid al Zargani, porte-parole de l'organisation de Sadr, explique que l'opération a été menée en représailles à un raid des forces US contre un local du mouvement. Il a précisé que les miliciens s'étaient retirés de Souwaïra.
(AFP -Reuters) –
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--------------------------------------------------------------------------------L’Irak en chiffres (depuis le début de la guerre de conquête en mars 2003) Peuple Civils tués (depuis l'occupation) 658.992 Civils blessés (depuis l'occupation) 67.177(chiffre très très minimum) Civils violés (par les troupes d'occupations) 2.507 (voir Ibrahim Allousch Civils/Résistants arrêtes : (une dizaine par jour...) 7.733 (chiffre minimum) Résistants (décrit tel quel ) tués 3.226 (chiffre minimum) Résistants (décrit tel quel ) blessés 3.815 (chiffre minimum) En prison 39.593 (Craig Roberts) Embargo 750.000 enfants (chiffre minimal) Embargo 750.000 adultes (chiffre moyen) Militaires irakiens tués pendant l'invasion 45.468 (chiffre minimal) Civils tués pendant l'invasion 120.000 (chiffre minimal) Coalition (depuis le début de la guerre) : Nombre de Soldats tués (ou morts...) 9.914 Soldats rapatriés (blessés ou malades) 51.640 (chiffre minimal) (*) dont 10% meurent en cours de route ou à l'hopital) Disparus (dans la nature) 1.014 Désertions 5.501 Mutinerie 2 corps + 25 Aide psychologique 66.108*** Suicides 79 Policiers/soldats irakiens (ou mercenaires ..) tués 7.105 Policiers /soldats irakiens (ou mercenaires .) blessés 9.436 Policiers /soldats irakiens disparus (dans la nature) 13.854 Autres tués (collaborateur irakiens & autres etc) 4.312 Autres blessés ( collaborateur etc) 3.111 Oléoducs,les infrastructures pétrolières & d'electricité 239 attaques (très grand minimum) Infrastructures du rail 195 attaques (idem) Hélicopteres 67 ++ (idem) Avions (& drone) 24 ++

A noter Le nombre de civils morts (tués, selon les Usa par leurs compatriotes,) n'étant pas vérifiables par recoupements, (puisque annoncé au moment du briefing journalier par les autorités de tutelles...) elles ne sont pas indiqués dans ce tableau
# Bush : Dans la même période, plus de 300 membres des forces de sécurité irakiennes ont perdu la vie dans des batailles,...Ces totaux sont obtenu par le recoupement (si possible) des chiffres des pertes communiqué par la résistance & les médias occidentaux + XINHUANET
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5 MédiasNdlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information Marc
5-1 La "vérité non maquillée" de la guerre en Irak.
19-10
Des images diffusées mercredi et jeudi par la chaîne CNN montraient des tireurs embusqués prenant les soldats américains pour cible.
La séquence montre un militaire US au milieu d'Irakiens. Un coup de feu retentit, puis CNN noircit l'écran avant que la fin ne soit visible
Le producteur de CNN David Doss a expliqué que la diffusion de la séquence incriminée participait de l'effort pour présenter la "vérité non maquillée" de la guerre en Irak.
"Notre responsabilité est de rapporter des informations", a expliqué Laurie Goldberg, porte-parole de la chaîne. "
(AP)
21-10
Le président de la Commission des services armés de la Chambre des représentants a demandé au Pentagone de retirer les journalistes de CNN embarqués avec les troupes US en Irak, expliquant que certaines images équivalaient à de la propagande ennemie.
Duncan Hunter : "CNN sert maintenant de diffuseur pour un film de propagande ennemie montrant la mort d'un soldat américain".
AP
22-10
Al-Jazeera a diffusé samedi une séquence vidéo montrant des tireurs prenant pour cible des soldats état-unien dont au moins trois d'entre eux tombent vraisemblablement sous les balles.
Ces images semblent tirées d'attaques indépendantes les unes des autres, sans que soit précisé quand et où ces attaques auraient eu lieu.
La chaîne n'a pas souhaité faire de commentaires.
La séquence, sur laquelle apparaissait l'emblème de l'Armée islamique en Irak, un important groupe de résistants auquel appartiendrait d'anciens collaborateurs de Saddam Hussein, était précédé d'une allocution de l'homme présenté comme le commandant des tireurs.
Celui-ci y expliquait avoir utilisé le livre "The ultimate sniper", écrit par un ancien commandant de l'armée Us John Plaster, pour entraîner ses tireurs.
"C'est l'un des livres de snipers sur lequel nous nous sommes basés pour notre entraînement", expliquait l'homme, dont le visage était flouté.
L'homme a été présenté comme le "sniper de Bagdad" -une identité inconnue jusqu'à présent- par le présentateur de la chaîne Al-Jazeera. Selon le présentateur, ce groupe de résistants a revendiqué le mort de 600 soldats américains.
Les estimations officielles militaires font état pour le mois d'octobre de 30 morts -sur 78- dues à des tireurs embusqués dans les rangs de l'armée américaine en Irak.
Les dirigeants américains ont fréquemment accusé Al-Jazeera de renforcer le sentiment anti-américain au Moyen-Orient et d'offrir une tribune aux résistants.
(AP)

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--------------------------------------------------------------------------------6 Les brèvesNdlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information Marc
6-1 6-1 Bush a accepté que l'on dresse un parallèle entre l'Irak et le Vietnam.18-10
Bush a accepté que l'on dresse un parallèle entre l'Irak et le Vietnam, dont l'armée américaine s'est envuie en 1973 sur une défaite durement éprouvée.
Bush dit ou ne dit pas ?
M. Bush n'a pas dit mercredi que l'Irak était dans la même situation que le Vietnam, loin de là.
Mais, a-t-il déclaré que l'éditorialiste Thomas Friedman "pourrait avoir raison" quand il dit que le redoublement des attaques contre les soldats américains et irakiens s'apparente à l'offensive du Têt au Vietnam en 1968. Pour l'éditorialiste, cela pourrait participer à forcer, avec une nouvelle majorité à Washington, un retrait d'Irak.
Considérée comme une défaite militaire et une victoire psychologique pour les communistes, la vaste offensive lancée par le Vietcong et les forces nord-vietnamiennes contre les Américains et les Vietnamiens du Sud a été un point de rupture.
Plus de 60.000 Américains ont été tués au Vietnam.
(afp)

--------------------------------------------------------------------------------6-2 Point de vue de l'Associated Press : L'occupation de l'Irak
A deux semaines des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, la Maison Blanche tente d'apaiser les anxiétés politiques concernant la sécurité en Irak tout en excluant un changement radical de stratégie réclamé par une partie du Congrès, républicains et opposition démocrate confondus. Le scrutin du 7 novembre pourrait tourner au référendum sur l'Irak.
"Y a-t-il des changements radicaux de politique? La réponse est non", a tranché lundi soir Tony Snow, porte-parole de la Maison Blanche, ajoutant que les Etats-Unis allaient néanmoins adapter leur stratégie, sans poser d'ultimatum aux irakiens. Il a démenti les informations du "New York Times" qui affirmait ce week-end que les Etats-Unis élaboraient un plan afin, pour la première fois, de fixer un calendrier au gouvernement irakien pour désarmer les milices et remplir d'autres objectifs politiques ou économiques.
Le président Bush est allé dans ce sens lors d'un entretien à la chaîne de télévision CNBC. "Je parle de changement de tactique depuis que je -que nous sommes là-bas, parce que le rôle du commandant en chef est de dire à nos généraux: 'Adaptez-vous à l'ennemi sur le champ de bataille'", a-t-il déclaré.
Mais son discours ne convainc pas, même dans son camp. "Nous sommes au bord du chaos et le plan actuel ne fonctionne pas", a déclaré la sénatrice républicaine Lindsey Graham dans un entretien à l'Associated Press. Selon cette élue fréquemment critique à l'égard du gouvernement, les responsables irakiens et américains, dont le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, devraient être tenus pour responsables du manque de progrès dans la lutte contre la violence en Irak.
Bush avait réuni ce week-end les généraux américains pour discuter de la situation en Irak et les hauts responsables de son équipe chargée de la sécurité nationale participaient lundi à des réunions à la Maison Blanche.
Mardi à Bagdad, l'ambassadeur américain Zalmay Khalizad et le commandant des forces américaines en Irak, le général George Casey, ont organisé une conférence de presse conjointe, événement rare, pour annoncer que les forces irakiennes devraient pouvoir assurer la sécurité du pays tout entier avec un soutien américain minimum dans les 12 à 18 prochains mois.
Le général Casey a estimé que les Etats-Unis devraient continuer de chercher à réduire leur présence militaire en Irak, ajoutant qu'il n'hésiterait cependant pas à demander davantage d'hommes s'il le jugeait nécessaire.
A ce jour, les autorités irakiennes ont repris le contrôle de deux provinces dans le sud du pays mais les zones de Bagdad ainsi que du nord et de l'ouest de la capitale restent en proie à des violences qui ont tué au moins 300 soldats irakiens pendant le seul mois du ramadan qui vient de s'achever.
Face aux critiques visant le gouvernement irakien de Nouri al-Maliki, pour son incapacité à faire cesser les violences, le vice-Premier ministre Barham Saleh a exhorté les forces internationales à ne pas abandonner l'Irak dans cette position difficile. "Il ne faut pas céder à la panique", a-t-il lancé.
AP- 24-10

--------------------------------------------------------------------------------6-3 Eloge de Rumsfeld.
Bush encouragé par certains à limoger le secrétaire de la guerre Rumsfeld, (ceci) pour marquer une inflexion de la politique gouvernementale sur l'Irak, Bush a refusé de s’exécuter.
"Je suis content de la manière dont il a mené à bien toutes ses missions", a déclaré Bush au sujet de la gestion par Rumsfeld des opérations d’occupation (et de destruction en Irak et en Afghanistan.) "C'est un ministre intelligent, déterminé et capable." …

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6-4 La direction des Marines prévoit ainsi de renvoyer en Irak des bataillons de réservistes...
19-10
Le secrétaire à la guerre Rumsfeld, a donné son feu vert à l'élaboration d'un plan et d'un calendrier détaillé sur la reprise de service de ces bataillons, a annoncé le Lieutenant Scott Fazekas, porte-parole des Marines
La direction des Marines prévoit ainsi de renvoyer en Irak des bataillons de réservistes qui ont déjà servi sur place, afin de permettre de soulager les membres d'active du Corps de Marines, soumis à une pression croissante.(…).
Le Corps de Marines, dont neuf des 24 bataillons d'active sont en Irak actuellement, est confronté à un problème de rotation des effectifs. Le temps d'entraînement des Marines s'en trouve affecté, alors que les tués sont de plus en nombreuses dans les rangs américains.
Le temps de déploiement d'un bataillon en Irak est de sept mois, mais il est de douze mois pour les réservistes, qui doivent observer une période d'entraînement préalable et une période de démobilisation.
Les bataillons de réservistes devraient arriver en Irak au plus tôt en 2008, selon le plan actuellement à l'étude.
AP

--------------------------------------------------------------------------------6-5 Des soldats US se rebiffent.
Plus de 200 militaires en service actif soutiennent sur internet une campagne présentée comme la première du genre contre la guerre en Irak, et appelant au retrait des forces américaines de ce pays, ont fait savoir ses organisateurs.
Cette campagne profite des règlements édictés par le département de la Défense autorisant les soldats d'active à exprimer des opinions personnelles à des membres du Congrès, ont expliqué ses organisateurs.
"En tant qu'Américain patriote, fier de servir mon pays en uniforme, j'exhorte respectueusement mes représentants politiques au Congrès à soutenir un retrait rapide de toutes les forces militaires américaines d'Irak", peut-on lire dans cet appel publié sur le site internet www.appealforredress.org.
"Rester en Irak ne marchera pas et n'en vaut pas le prix. Le temps est venu pour les soldats américains de rentrer chez eux."
Le site permet aux soldats d'active de signer cet appel qui sera présenté à des membres du Congrès. Selon les organisateurs, le nombre de signataires est passé de 65 à 219 depuis que l'appel a été mis en ligne, il y a quelques jours.
Reuters)

--------------------------------------------------------------------------------6-6 Elections de mi-mandat: le retrait d'Irak également au menu de référendums dans plusieurs Etats.
Sur la question de la stratégie US
26-10
Les électeurs de trois Etats (Massachusetts, Wisconsin et Illinois) vont être appelés à se prononcer par référendum sur un retrait immédiat du pays lors des élections de mi-mandat au Congrès.
Dans le Massachusetts, ces référendums -organisés après soumission de pétitions citoyennes suffisamment larges- auront lieu dans 139 villes (dont Boston et Cambridge). Dix villes du Wisconsin seront également concernées, tandis que, dans l'Illinois, les électeurs de Chicago et de Springfield notamment seront appelés à se prononcer.
Les référendums du 7 novembre n'auront aucune valeur juridique, et leurs organisateurs ne s'attendent pas à ce qu'ils aient un impact réel sur la politique décidée à Washington. Ils estiment en revanche qu'ils peuvent envoyer un signal à l'administration Bush sur le sentiment anti-guerre croissant.
"Il y a un fossé entre ce que le public veut et ce que les responsables publics veulent", explique Steve Burns, du Wisconsin Network for Peace and Justice. "Ils n'agissent pas en notre nom.
"Steve Burns fait valoir que six villes du Wisconsin qui se sont prononcées l'année dernière pour le retrait d'Irak lors d'un scrutin semblable avaient voté pour Bush en 2004.
AP

--------------------------------------------------------------------------------6-7 Plusieurs pays justifient les mauvais traitements de prisonniers par les pratiques américaines.
NATIONS UNIES Plusieurs gouvernements justifient désormais les mauvais traitements de prisonniers en affirmant qu'ils ne font que suivre l'exemple des méthodes utilisées par les Etats-Unis dans leur lutte contre le terrorisme, a déploré lundi le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture.
Le rapporteur spécial Manfred Nowak a déclaré que lorsqu'il formule des critiques contre certains gouvernements sur le traitement discutable de leurs détenus, ils répondent en disant que si les Etats-Unis le font, cela doit être acceptable. M. Nowak s'est refusé à nommer ces pays, sauf la Jordanie.
"Les Etats-Unis ont été le pionnier, si vous voulez, des droits de l'Homme et sont un pays qui a une haute réputation dans le monde", a-t-il déclaré à la presse. "Aujourd'hui, nombre d'autres gouvernements disent en quelque sorte: 'mais pourquoi nous critiquez-vous, nous ne faisons rien de différent de ce que font les Etats-Unis'".
M. Nowak a estimé que leur rôle prépondérant de par le monde confère aux Etats-Unis une responsabilité supplémentaire quant au respect des normes internationales en matière de détention, pour que d'autres pays n'utilisent pas leur exemple comme une justification pour leurs propres méthodes.
Pourfendeur de Guantanamo Bay, M. Nowak a également critiqué les prisons secrètes des Etats-Unis et s'est dit sceptique quant à la nouvelle loi ‘antiterroriste’ promulguée par. Bush, qui n'évoque pas le droit automatique à un avocat et interdit aux prisonniers de contester leur détention devant un tribunal fédéral.
AP (24-10)

--------------------------------------------------------------------------------6-8 L'ayatollah Khamenei appelle les musulmans à se méfier des complots US.
Le guide suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei a mis en garde mardi les musulmans contre les complots des Américains pour diviser le Moyen-Orient au profit d'Israël.
"Aujourd'hui au Moyen-Orient, les Etats-Unis n'ont pas de plus grande priorité que les intérêts du régime sioniste", a-t-il déclaré "Ce qui est considéré comme un succès pour les Etats-Unis porte atteinte à tous les pays islamiques", a poursuivi l'ayatollah Khamenei. "Toutes les nations arabes de la région, l'Irak et d'autres pays musulmans, doivent être vigilantes".
. AP -24-10

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6-9 "Document de La Mecque"21-10 Un "Document de La Mecque", (organisée par l'Organisation de la conférence islamique (OCI)(, a été signé vendredi soir par vingt-neuf dignitaires religieux.Le document en dix points, souligne la nécessité de "sauvegarder les biens, le sang et l'honneur du musulman", "les lieux de culte des musulmans et des non-musulmans" et "l'unité nationale islamique". Le texte appelle à la "libération des innocents enlevés et des otages musulmans ou non musulmans" et à "permettre aux personnes déplacées de réintégrer leur lieu d'origine". Il exhorte le gouvernement irakien à "libérer les détenus innocents et à juger les responsables présumés de crimes de manière équitable".
Le document appelle aussi à soutenir "tous les efforts et toutes les initiatives visant à réaliser l'unité nationale, la sécurité et la paix en Irak". Il souligne enfin la nécessité d’"unifier leurs rangs en vue de l'indépendance de l'Irak et de son intégrité territoriale".
Le secrétaire général de l'OCI a souligné que cette déclaration constituait un "engagement moral".
Il a également affirmé que "le Premier ministre al-Maliki, et des ministres irakiens ont apporté leur soutien à ce document".
"Ce qui se passe en Irak n'est pas une guerre civile, ce sont des crimes perpétrés par diverses parties connues, qui ont des objectifs et des visées hostiles au peuple irakien", écrit notamment cheikh Hareth Dari, le chef du Comité des oulémas musulmans, la principale association d'Irak.
(AFP)
--------------------------------------------------------------------------------6-10 L'Irak réduit sa communication sur le bilan des morts.21-10
Le ministère irakien de la santé ne va plus transmettre à l'ONU le bilan des morts en Irak. Ces données seront désormais fournies par le directeur de la communication du chef du gouvernement, ce qui fait craindre à certains l'introduction d'un biais politique dans ces statistiques.
Dans son mémo, Ashraf Qazi estime que la décision du gouvernement d'Al-Maliki "pourrait affecter" la capacité de l'UNAMI à établir un décompte des morts civiles en Irak.
Les chiffres de l'UNAMI sont basés sur deux séries de données fournies par le ministère irakien de la Santé. L'une est obtenue à partir de l'Institut médico-légal de Bagdad, qui recense le nombre de civils décédés de mort violente et conduits à la morgue de la capitale irakienne. L'autre, gérée par le ministère lui-même, fait le compte des victimes de mort violente amenées dans les hôpitaux de tout le pays, excepté le Kurdistan (nord).
L'armée américaine fait part de son scepticisme sur la fiabilité des statistiques du ministère de la santé, qu'elle considère comme un repaire de partisans de Moktada Sadr( ?)
(ats - 04:47- AP)

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6-11 D'anciens responsables gouvernementaux ont dérobé entre 500 & 800 millions de dollars.
23-10 D'anciens responsables gouvernementaux ont dérobé entre 500 & 800 millions de dollars (634 millions d'euros) qui étaient destinés à équiper l'armée irakienne.L'ancien ministre Ali Allawi a affirmé que ce détournement, opéré par le biais de ventes d'armes frauduleuses, est "l'un des plus grands vols de l'histoire"
Des enquêteurs s'intéressent actuellement à plusieurs accords portant sur des armes et des équipements militaires négociés par, Ziad Cattan responsable des achats au ministère de la Défense à l'époque, et fort d'un budget de 1,2 milliard de dollars, selon CBS.
Selon M. Allaoui, sur ce budget, entre 750 et 800 millions de dollars ont été volés. Le reste a été dépensé pour l'achat d'équipements obsolètes ou inutiles, selon le juge Radhi al-Radhi, chef d'une commission d'enquête anti-corruption.
Des enregistrements obtenus par CBS font entendre M. Cattan en train de discuter avec un associé à Amman (Jordanie) en 2004 du transfert de fonds irakiens et du versement de commissions à des responsables irakiens.
L'enregistrement fait notamment allusion à un versement de 45 millions de dollars sur le compte d'un conseiller politique du ministère de la Défense également identifié comme représentant du Président et du Premier ministre du gouvernement intérimaire, affirme CBS.
M. Cattan, a été interviewé pour la même émission et a déclaré que ces enregistrements avaient été trafiqués
(ats 15:55 & AP)

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6-12 Inquiétude et insatisfaction: tels sont les sentiments qu'inspirent les USA Inquiétude et insatisfaction: tels sont les sentiments que l'état des relations des USA avec les pays étrangers inspirent aux Américains. l'étude demontre que nombre appréhendent que la politique étrangère suivie par l'administration Bush rende le monde plus dangereux pour les Etats-Unis
18-10
La majorité des jeunes dans les régions arabes d'Irak estiment que leur sécurité s'améliorerait si les troupes de la coalition internationale quittaient le pays immédiatement, selon un sondage commandé par le département d'Etat américain.
Cette enquête, souligne également la réticence particulière des jeunes à s'enrôler dans les forces de sécurité irakiennes. Dans les deux régions de Mossoul et de Takrit et Baqouba, une forte majorité de jeunes de 15 à 29 ans refuserait de rejoindre l'armée ou la police irakiennes.
Ps : L'enquête présente cependant des failles: les échantillons régionaux sont restreints et les résultats taisent le nombre de personnes qui ont refusé de répondre aux questions posées.
L'institut de sondage privé chargé de l'enquête par les autorités américaines n'a pas non plus pu interroger les habitants de la province d'Anbar.
AP
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7 Dossier & Point de vue7-1 Ewen MacAskill, Julian Borger et Michael Howard : Le chaos en Irak déclenche une recherche de stratégie de sortie aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs
mais doit être vu comme information
Marc
Le ministère des Affaires étrangères recommande vivement l'établissement de négociations avec la Syrie et avec l'Iran, alors que les milices s'emparent d'une ville après le départ des Britanniques
Des efforts effrénés sont en cours à Washington et à Londres pour trouver une stratégie de sortie en Irak, alors qu'une nouvelle flambée de violence a conduit, hier, George Bush à admettre que les tactiques actuelles devraient peut-être être modifiées.
Des diplomates et des politiciens de ces deux capitales sont en train de revoir et de discuter désespérément des options qui auraient, il y a peu de temps, été jugées impensables.
Une révision est devenue plus urgente hier, alors que 800 hommes que l'on croit être membres de la milice de Mahdi, se sont déchaînés à Amara, ville qui avait été placée par les Britanniques sous le contrôle des Irakiens il y a deux mois.
Une source de la police du département d'Amara a affirmé que 30 officiers et 20 civils ont été tués quand des miliciens ont envahi les postes de police et établi des barrages routiers. Hier soir, environ 500 soldats britanniques étaient en état d'alerte, prêts à y retourner.

Aujourd'hui à Washington, M. Bush a déclaré qu'il consulterait les membres de son haut commandement militaire qui se trouvent en Irak pour savoir s'il faut changer de tactique. Mais le président est soumis à des pressions pour repenser sa stratégie irakienne, et peut-être même toutes ses positions en matière de politique étrangère. «Nous sommes constamment en train d'ajuster nos tactiques pour que nous puissions atteindre nos objectifs, et en ce moment cela est difficile» a admis le président à l'agence de nouvelles «Associated Press».
Octobre n'est pas fini et déjà 74 soldats états-uniens sont morts, faisant de ce mois sans doute le pire que les forces armées des États-Unis aient eu depuis deux ans. Jeudi dernier, des fonctionnaires des États-Unis ont admis que l'«Initiative de Bagdad», qui visait à pacifier la capitale, a échoué.
Ces pressions pour changer de stratégies sont dues en partie à des fuites sur les discussions tenues par un groupe d'étude créé par l'ex-secrétaire d'État des États-Unis, James Baker, à la demande de M. Bush. Les fuites du Groupe d'étude sur l'Irak [Iraq Study Group (ISG)] de M. Baker, qui doit présenter un rapport après les élections du Congrès du mois prochain, indiquent que ce dernier recommandera un changement fondamental d'orientation.
Le ministère des Affaires étrangères est en train de procéder à une révision conjointement avec M. Baker. Les autorités du Royaume Uni ont dit que ce dernier est en train «travailler d'arrache-pied» sur une demie douzaines d'options,qui sont en gros les mêmes que celles qui sont en train d'être examinées par l'ISG. Un membre des autorités a dit que les discussions se poursuivaient «à rythme accéléré».
On s'attend, entre autres changements, à ce que l'ISG recommande d'entamer des négociations sur le futur de l'Irak avec la Syrie et l'Iran, pays que la Maison Blanche avait essayé d'isoler.
«L'échec de l'«Initiative de Bagdad» est une preuve convaincante que la solution militaire n'est pas viable» a déclaré Larry Diamond, ancien conseiller des autorités de l'occupation dirigée par les États-Unis et qui est maintenant conseiller de l' ISG. «Nous devrions parler aux pays arabes voisins et nous pensons que nous devrions discuter avec l'Iran pour négocier les compromis qui pourraient résoudre la situation», a déclaré M. Diamond au journal «The Guardian».
Les autres options examinées sont le redéploiement des forces vers des «super bases» en Irak ou vers des bases situées à l'extérieur de pays, en faisant pression sur le gouvernement de Bagdad afin qu'il trouve une façon plus équitable de partager la richesse du pétrole, assurant aux sunnites un arrangement plus acceptable, et même le partage du pays en plusieurs régions autonomes, kurde, sunnite et shiite, idée que la Maison blanche avait rejeté comme n'ayant aucune chance.
Les diplomates britanniques, entre autres Dominic Asquith, ambassadeur d'Irak, et Sir David Manning, ambassadeur à Washington, ont participé aux discussions au sein ISG.
Le ministère des Affaires étrangères est en train d'appuyer la proposition de l'ISG de discuter avec l'Iran et la Syrie. «Nous sommes en train de les encourager d'accepter cette proposition» a déclaré une source sure du ministère des Affaires étrangères.
Le ministère des Affaires étrangères a rejeté un retrait unilatéral immédiat des Britanniques ou une division du pays. Somme toute il appuie la poursuite de la politique actuelle, mais se ronge les sangs pour savoir s'il doit insister pour un échéancier, et même, probablement, sur un échéancier secret pour le retrait. «Toute option politique dont je peux vous part serait pire que celle que nous sommes en train d'élaborer» a déclaré un haut fonctionnaire britannique.
http://www.guardian.co.uk/Iraq/Story/0,,1928037,00.html
Ewen MacAskill, Julian Borger à Washington et Michael Howard à Sulaymaniya
Samedi 21 octobre 2006
The Guardian

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--------------------------------------------------------------------------------8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net8-1 --------------------------------------------------------------------------------
9 Annexes9 -1 Déclaration du MSRPP 26/10/2006.
Le récent développement de la situation au Moyen Orient illustre la convergence des projets de l'Impérialisme et de l'Etat sioniste dans la région.
A l'occupation militaire et à la désintégration de l'Irak par les forces armées des Etats Unis, à l'occupation de la Palestine et au nettoyage ethnique du Peuple palestinien par l'Etat sioniste d'Israël, s'est ajoutée la récente agression meurtrière et destructrice menée par l'armée israélienne contre le Liban, avec le soutien actif des gouvernements des Etats-Unis et de la Communauté Européenne et la passivité complice des régimes arabes soumis aux exigences des maîtres impérialistes.
Si les moyens employés diffèrent parfois, en Irak, en Palestine et au Liban les objectifs sont les mêmes: briser toute volonté de résistance des peuples qui s'opposent à la réalisation des projets impérialistes de contrôle stratégique de la région et du vol de ses ressources et de ses richesses.
Pour faire aboutir ce projet, tous les moyens sont mobilisés: terreur militaire exercée à l'encontre des populations par des armées d'occupation américaine, israélienne et européenne (dont française); destruction systématique des ressources et des infrastructures; blocus économique et financier visant à cantonner la population dans des préoccupations de survie et à exacerber les tensions en son sein suivant des lignes de clivages ethniques et religieux, dans le but de diviser les victimes de l'occupation et de l'oppression et de les pousser à la guerre civile.
Certes, le plan de domination impérialo-sioniste n'a pas aujourd'hui obtenu les succès escomptés par ses responsables.
L'armée américaine s'enlise en Irak dont elle ne contrôle en réalité qu'une infime portion du territoire. L'armée israélienne s'est heurtée à une résistance populaire inattendue au Liban et a du se retirer une nouvelle fois piteusement du Sud Liban qu'elle prétendait contrôler en 8 jours.
Après 10 mois de blocus politique et économique et malgré une reprise de l'escalade terroriste israélienne quelques mois après le simulacre du "retrait de Gaza", la population palestinienne n'accepte toujours pas de céder au chantage à la terreur et à la faim et ne veut pas renoncer à ses droits nationaux légitimes. Mais ces échecs temporaires de l'Impérialisme et ces difficultés ne doivent pas créer d'illusions.
L'échec de leur politique au Moyen-Orient ouvrirait une crise de grande ampleur susceptible de remettre en cause leur domination sans partage avant tout fondée sur la terreur. Seule leur supériorité militaire, écrasante pour le moment, fait obstacle à l'entrée des forces sociales convaincues que le rapport des forces ne permet pas de gagner contre les pouvoirs en place. Les enjeux pour l'Impérialisme et pour l'Etat sioniste sont majeurs et c'est pourquoi la guerre totale menée aux peuples ne s'arrêtera pas au motif des difficultés rencontrées.
Le passage sous commandement de l'OTAN de toutes les troupes d'occupation en Afghanistan, l'envoi d'une "FINUL renforcée" (OTAN déguisée) au Liban dans le but d'isoler puis de désarmer la résistance populaire libanaise et notamment le Hezbollah, le renforcement de l'aide économique et de l'appui militaire à Israël ( livraison d'armes et de carburant pendant l'invasion israélienne au Liban), le maintien du blocus à l'encontre de la population palestinienne, simultanément au versement d'aides financières et au soutien logistique apporté à des politiciens palestiniens corrompus qui n'acceptent pas d'avoir été privés des moyens et des lieux de pouvoir par le vote des électeurs palestiniens en janvier 2006, les menaces proférées à l'encontre de la Syrie et de l'Iran...sont autant de signes que cette guerre contre les peuples va continuer.
Dans ces circonstances le devoir des militants et des forces progressistes est de soutenir, sans hésitations ni réserves, la résistance des peuples soumis à l'agression permanente et multiforme d'un adversaire commun.
Nous avons fondé le MSRPP en 2005 sur la base d'un constat: l'absence, en France, d'un mouvement soutenant pleinement les droits historiques des Palestiniens, au premier rang desquels le droit de résister à l'occupation et à la colonisation sionistes de la Palestine. En lieu et place de soutien à la résistance, la "solidarité" avec les Palestiniens se réduisait pour l'essentiel à encourager une attitude de compassion pour "les Palestiniens victimes des excès de l'occupant israélien dans les territoires occupés en 1967" et à cantonner celles et ceux qui voulaient aider les Palestiniens à n'être que les auxiliaires d'une politique de pression visant à revenir à des négociations, "seule voie possible pour une paix juste entre Israéliens et Palestiniens". Force est de constater, un an après, que cette situation n'a fait que s'aggraver, menant à une véritable déliquescence de l'action de solidarité avec le Peuple palestinien.
- En dehors de quelques déclarations symboliques, quelles sont les initiatives prises pour tenter de briser le blocus imposé aux Palestiniens? Le MSRPP a pris la responsabilité d'inviter en France des représentants de la résistance palestinienne, dont des élus Hamas choisis par la population en janvier 2006 pour les représenter dans le nouveau conseil législatif. Non seulement nous avons été les seuls à agir ainsi (donner la parole à ceux qui étaient soumis au blocus politique) mais nous n'avons trouvé aucun soutien face aux pressions et aux manoeuvres visant à interdire cette expression.
- Depuis des mois des dizaines de parlementaires palestiniens, dont le président du Conseil législatif et des ministres, sont illégalement emprisonnés et publiquement humiliés par les forces de répression israélienne. Aucune initiative des partis présents au Parlement, aucune délégation de solidarité, aucune mesure de rétorsion à l'égard des institutions, des collectivités et des politiciens israéliens avec lesquels se poursuivent les collaborations et les échanges, au nom de "la paix" évidemment!
Ce ne sont là que deux exemples parmi d'autres et confirmés par la réaction de la classe politique et de forces qui se revendiquent par ailleurs de la solidarité avec les Peuples libanais et palestinien lors de l'agression israélienne contre le Liban. Loin de tirer les leçons de l'escalade d'Israël dans sa guerre permanente contre les peuples de la région, ces forces ont eu pour principale préoccupation de limiter les critiques à l'égard de l'Etat d'Israël, se contentant de dénoncer sa "riposte disproportionnée", renvoyant dos à dos et sans les nommer " les auteurs de crimes de guerre " et exigeant un " cessez le feu " comme si il y avait de part et d'autre des fauteurs de guerre également responsables et non un Etat surarmé agressant une population désarmée.
C'est ainsi que cohabitent, au sein d'un cadre unitaire prétendant représenter la solidarité avec les peuples du Moyen Orient, des forces qui affirment soutenir la résistance et d'autres qui la condamnent (" actions terroristes "), des forces qui affirment leur opposition à la présence de troupes françaises au Liban et d'autres qui demandent l'application des résolutions 1559 et 1701 qui confient mission à la Finul d'organiser le désarmement des "milices" libanaises et palestiniennes présentes au Liban etc.
Au delà de la confusion ainsi créée, le constat fait il y a un an sur la question palestinienne est confirmé après la guerre contre le Liban. Un tel "mouvement de solidarité" aboutit en réalité à protéger l'Etat sioniste en évitant de se confronter à la réalité: celle un Etat dont les fondations reposent sur le nettoyage ethnique des Palestiniens, la conquête territoriale et la domination économique et militaire de ses voisins et dont le seul ciment est la guerre permanente contre les peuples arabes.
Un tel cadre politique est évidemment incapable de prendre une quelconque initiative d'ampleur visant à combattre sérieusement l'état terroriste israélien, à l'isoler et à en dénoncer les fondements coloniaux et racistes qui interdisent toute perspective de paix possible avec les peuples qu'il veut détruire.
Le tragique isolement imposé au Peuple palestinien rend ce constat encore plus accablant.
A la mesure de ses forces le MSRPP prendra des initiatives et proposera des actions visant à desserrer le noeud qui étrangle les Palestiniens qui crèvent dans le silence complice d'une "communauté internationale" elle-même soumise à la loi des puissances qui dirigent la planète et oppriment les peuples pour garantir leur profits et conserver leurs pouvoirs.
Avec d'autres le MSRPP a pris l'initiative de créer un "Collectif de soutien à la résistance des peuples du Moyen-Orient contre l'impérialisme et le sionisme".
La raison en est notre conviction que , s'il y a plusieurs fronts, il n'y a qu'une seule guerre: celle que mène l'Impérialisme, allié avec l'Etat sioniste au Moyen Orient, contre les peuples qui luttent pour leur émancipation et notamment leur droit à l'autodétermination.
Parmi ces fronts, celui de la Palestine est décisif et il restera celui où nous concentrerons nos forces, sans négliger de combattre l'impérialisme français et tous ceux qui protègent l'Etat d'Israël. En refusant de l'isoler du combat global nous le renforcerons. Nous invitons toutes celles et tous ceux qui veulent s'engager dans cette lutte à agir avec nous et à nous rejoindre pour construire ensemble le mouvement de soutien dont les Palestiniens ont besoin.
Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (Association SolidariP, Comité palestinien pour le droit au retour - section France, Enfants de la Palestine, ISM France, Mouvement Justice pour la Palestine, Nanterre Palestine, Niort pour la Palestine, Saint-Ouen Solidarité Palestine)
Contact : msrpp_buro@yahoo.fr
--------------------------------------------------------------------------------9 -2 Le site Réseau Voltaire en butte à des perturbations.
Silvia Cattori - 24 octobre 2006
http://www.voltairenet.org/article143832.html

Ecrire, garder le moral, tout au long de ces années douloureuses de guerres et de massacres de populations innocentes - en Afghanistan, en Palestine, en Irak, au Liban - n'a pas été une tâche facile.
En effet, témoigner d'évènements aussi violents qui génèrent tant de victimes et tant de souffrances pour des millions de gens, exige une force intérieure immense, une force capable de résister aux intimidations, aux insultes, et même aux menaces de mort.

Ecrire pour faire entendre, de façon sincère et désintéressée, la voix des sans voix, ne va pas de soi. Face à des catastrophes humaines d’une telle ampleur, on se sent souvent écrasé par un sentiment d'impuissance, par le sentiment de n'avoir pas su communiquer de la meilleure façon les situations dramatiques dont on a été témoin.

Ecrire un article, cela prend parfois des semaines avec, au bout, la pénible impression que votre voix n'a pas été entendue. Et qu'il va falloir recommencer, et se soumettre à encore plus de solitude et de sacrifices.

Je sais les difficultés qu’à connu le site Réseau Voltaire récemment. Un site particulièrement menacé parce qu’il mène des investigations sur des activités terrifiantes et que les Etats concernés, ont intérêt à cacher. Son président, Thierry Meyssan, qui a présenté les attentats du 11 septembre 2001 comme le résultat d'un complot intérieur, continu d’être attaqué de toutes parts. Je pense aussi ici à son équipe de jeunes journalistes dont je connais l'abnégation et l'engagement en faveur des opprimés : elle fait un travail qui mérite notre reconnaissance.

La lecture de l’article dont le lien figure ci-après explique les raisons de la disparition du Réseau Voltaire du net durant neuf jours.

http://www.voltairenet.org/article143787.html
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9-3 Sommaire d’AFI-Flash n°65 (en pièce jointe)
Condamnation à mort du Président Saddam Hussein : la guerre civile peut commencer – Lettre ouverte du Président Saddam Hussein au peuple irakien (extraits) – Enquête : Irak, désastre de la main de l’homme (US) – « Nouveau Moyen-Orient » : une carte qui fait scandale – Vidéo : Entraînement d’une milice kurde par le Mossad - Fondation d’un Etat sunnite en Irak : la partition entérinée par une fraction de la résistance ou opération d’intoxication néo conservatrice ? – Revue de presse : Bluff ou réalité US ?... Nasrallah aux chefs d’Etats arabes : « Entre la dignité de votre peuple et votre trône, vous choisissez votre trône » - Le fiasco de l’Académie de police de Bagdad – Brèves…

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9-4 Ban Ki-moon, le prochain secrétaire général des Nations unies, s'est dit "très perturbé" Ban Ki-moon, le prochain secrétaire général des Nations unies, s'est dit "très perturbé" par les informations diffusées dans la presse selon lesquelles il aurait promis des postes clés à des membres du Conseil de sécurité qui auraient pu opposer leur véto à sa nomination. Il a ajouté qu'il était "très frustré par les histoires " sur l'aide présumée de la Corée du Sud à certains pays afin d'obtenir leur voix..
Selon plusieurs médias, la Grande-Bretagne aurait demandé des garanties sur l'obtention par un britannique du poste de sous-secrétaire aux affaires politiques, actuellement occupé par un Nigérian, et la France aurait souhaité être assurée de la direction des missions de maintien de la paix. Les ambassadeurs des deux pays ont démenti.
Le journal britannique The Times rapportait quant à lui au début du mois que la Corée du Sud avait triplé en février, lorsque Ban Ki-moon avait annoncé sa candidature, le montant de son aide aux pays africains, le portant à 100 millions de dollars (79,7 millions d'euros). Selon le quotidien, la Tanzanie, la Slovaquie, la Grèce et le Pérou, quatre membres non-permanent du Conseil de Sécurité, faisaient partie des bénéficiaires.
(AP-19-10)
--------------------------------------------------------------------------------9-5 Le pape a adressé un "salut cordial" aux musulmansLe pape a adressé un "salut cordial" aux musulmans et souligné sa proximité avec les "victimes innocentes" des ‘violences’ en Irak, à l'issue de la prière de l'angelus place Saint-Pierre
il a appelé à prier pour que les responsables religieux et politiques, en Irak et dans le monde, trouvent le "courage" de rechercher une solution pour l'Irak qui respecte "les équilibres" et la "diversité" du pays. …
(AFP - 22-10)