mardi, novembre 28, 2006

N° 229 - Journal d'Irak Special dossier - 27/11/06

Sommaire :
1 Les Brèves
1-1 Pol De Vos : USA: les élections se sont muées en un référendum sur l’Irak.
1-2 Roland Marounek : Appel pour un déploiement de l'Otan dans le nord de l'Irak.
..2 Dossier & Point de vue
2-1 Point de vue de James Cogan : Octobre dernier le mois le plus meurtrier en Irak selon l’ONU.
2-2 Point de vue de Ramsey Clark : « L’engagement existait de détruire tout ou partie des Irakiens en tant que groupe racial, national ou religieux ».
.3 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net.
3-1 usa-menace.over-blog.com : L'armée US collaboreraient avec Al Qaîda.
1 Les brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
1-1 Pol De Vos : USA: les élections se sont muées en un référendum sur l’Irak.
Ce que le monde entier espérait en 2004 s’est quand même produit le 7 novembre 2006. Les électeurs américains ont sanctionné le président
Pour la première fois en douze ans, les Démocrates ont reconquis la majorité à la Chambre des représentants du Congrès américain. Au Sénat aussi, ils ont obtenu de justesse la majorité. Pourtant, le Parti démocrate ne doit pas crier trop fort victoire. Bill Scheider, analyste politique de CNN, a déclaré que les électeurs ne connaissaient même pas les noms des Démocrates pour qui ils ont voté. « Je vais voter Démocrate car je suis contre Bush, je suis contre cette guerre. Je veux le faire voir clairement1 », ont déclaré certains électeurs. Un sixième des personnes qui avaient élu Bush président en 2004 lui ont tourné le dos. Le Washington Times remarque : « Au sein de la base républicaine aussi, il y a une déception manifeste à propos des occasions manquées, de l’énorme déficit budgetaire, des attaques contre les libertés civiques, de l’échec des mesures sociales et de la guerre. En essence, il s’agissait d’un référendum contre la guerre et contre le président2. » Aussi le bilan de cette guerre n’a-t-il jamais été plus clair. Quelques semaines avant les élections, Bush avait même fait la comparaison avec le Vietnam, même s’il ne voulait pas encore admettre que la guerre en Irak courait droit à la défaite3. 2 845 militaires américains ont déjà perdu la vie, plus de 21 000 ont été blessés, outre les 655.000 morts du côté des Irakiens4. De plus, la guerre en Irak a coûté jusqu’à présent 273 milliards d’euros. C’est-à-dire, chaque jour, 213 millions d’euros : l’équivalent d’un millier de nouvelles maisons. Cela, dans un pays où le nombre de sans-logis ne cesse de s’accroître et où des millions de personnes vivent dans la pauvreté. La classe politique divisée Dans les deux parlements américains, les Démocrates ont conquis la majorité. Qu’est-ce que cela signifie pour l’occupation de l’Irak ? La politique américaine de guerre de Bush se trouve dans une impasse. Même chez les Républicains, beaucoup s’en prennent vertement à Bush. « Quelqu’un doit quand même expliquer clairement les choses au tyran de la Maison-Blanche : encore une gaffe et il est déposé, condamné et transféré au Tribunal de la guerre à La Haye », déclare Paul Craig Roberts, qui a été ministre des Finances sous le président républicain Reagan, dans les années 80, et n’a donc rien d’un homme de gauche. Cela montre la division au sein de la classe politique américaine à propos de la politique à suivre en Irak. Chez les Démocrates aussi, c’est le désaccord. Howard Dean et Hilary Clinton ont déclaré ouvertement qu’ils n’insisteraient pas en faveur d’un retrait de l’Irak. John Kerry a même parlé d’un accroissement des effectifs, alors que, la semaine dernière, la dirigeante du groupe démocrate, Nancy Pelosi, faisait savoir que les Américains devaient se retirer en toute hâte de l’Irak. Maintenant qu’une colonisation ouverte ne s’avère plus possible, le « plan B » rallie en tout cas des partisans : une politique du « diviser pour régner » qui plongera le pays dans l’instabilité pour très longtemps. De la sorte, les USA espèrent pouvoir conserver en (grande) partie leur contrôle sur la région – et son pétrole. « L’Irak se scindera en trois parties, soutient Roberts : dans le nord, les Kurdes peuvent s’unir aux Kurdes turcs. Dans le sud, les chiites peuvent opter pour un même régime islamique qu’en Iran. Sans pétrole, les sunnites se retrouveront isolés au centre. » Quoi qu’il en soit, pour le mouvement antiguerre aux USA et en Europe, la défaite électorale de Bush constitue une invitation à renforcer la mobilisation. Jusqu’à ce que les troupes étrangères se retirent et laissent enfin l’Irak aux Irakiens.
1. www.informationclearinghouse.info • 2. Washington Times, 11/8/2006 • 3. ABC-news, 25/10 • 4. www.Lancet.com
1-2 Roland Marounek : Appel pour un déploiement de l'Otan dans le nord de l'Irak.
Deux anciens responsables américains ont prôné lundi le déploiement de forces de l'Otan dans le nord de l'Irak afin d'éviter le risque d'une intervention militaire de la Turquie contre les rebelles kurdes menant des incursions transfrontalières sur son territoire.
Dans un document rendu public avant le sommet de l'Otan à Riga les 28 et 29 novembre, Richard Holbrooke, ex-représentant permanent des Etats-Unis auprès à l'Onu, et Ronald Asmus, vice-secrétaire d'Etat adjoint chargé des Affaires européennes dans l'administration Clinton, affirment que les membres de l'Otan ont tout intérêt à éviter un basculement de l'Irak dans une guerre civile ouverte.
»Déjà aujourd'hui, des voix s'élèvent en Turquie pour réclamer ouvertement une invasion du nord de l'Irak pour mettre fin aux raids constants effectués dans le sud-est de la Turquie par l'organisation terroriste connue sous le nom de PKK», déclarent les deux anciens responsables dans ce document rendu public par un centre de réflexion allemand.
»Le meilleur moyen de réduire ce risque serait que l'Otan déploie des soldats dans le nord de l'Irak», ajoutent-ils.
Une telle initiative semble toutefois hautement improbable en raison des profondes divisions provoquées au sein de l'Otan par l'intervention militaire américaine en 2003. La France, l'Allemagne, la Belgique et le Luxembourg s'étaient alors opposés à cette invasion et ont depuis résisté aux tentatives de forte implication de l'Alliance atlantique en Irak.
»Cela n'a été ni discuté ni envisagé de manière officielle ou informelle au sein de l'Otan», a déclaré James Appathurai, porte-parole de l'alliance.
http://www.tageblatt.lu/edition/article.asp?ArticleId=55271
2 Dossier & Point de vue
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs
mais doit être vu comme information
Marc
2-1 Point de vue de James Cogan : Octobre dernier le mois le plus meurtrier en Irak selon l’ONU.Le rapport sur les droits de l’homme publié mercredi par la Mission d'assistance des Nations Unies en Irak (MANUI) décrit un pays qui a été plongé dans la barbarie depuis l’invasion sous la direction des Etats-Unis en mars 2003. La guerre de l’administration Bush pour le pétrole et la puissance mondiale, cyniquement nommée « opération liberté irakienne », a fait un abattoir et un charnier de l’Irak. L’armée américaine utilise les frappes aériennes, les tireurs d’élite embusqués, les blocus de villes et de districts entiers et les détentions de masse pour collectivement punir le peuple irakien pour la résistance anti-occupation en cours. Les politiques américaines ont fomenté une guerre civile meurtrière entre l’establishment arabe sunnite qui formait la base du régime baasiste de Saddam Hussein et les organisations fondamentalistes chiites et nationalistes kurdes qui ont été mises au pouvoir par l’occupation américaine. Avec une violence à peine concevable pour ceux qui ne la subissent pas, l’activité économique s’est effondrée, l’infrastructure essentielle est dysfonctionnelle et il n’existe pas d’institutions réellement démocratiques et légales. La situation n’a jamais été aussi grave pour le peuple irakien. Le ministre irakien de la Santé a rapporté que le nombre officiel des civils ayant connu une mort violente en octobre — 3709 hommes, femmes et enfants — était le plus élevé en un mois depuis l’invasion en mars 2003. En septembre et en octobre, il y a eu 7054 morts violentes. De plus, 7425 personnes ont été blessées. Le plus grand carnage a eu lieu à Bagdad. Dans une ville d’environ cinq millions d’habitants, près de 5000 personnes ont officiellement connu une mort violente au cours des deux derniers mois. La plupart, selon la MANUI, arboraient des marques de torture et ont été abattus par balles. Le taux de mortalité annuel officiel pour Bagdad dépasse les 160 pour 100 000. Pour fin de comparaison, le taux de mortalité annuel de la ville de Détroit aux Etats-Unis, où l’on trouve un de taux d’homicides les plus élevés au pays, n’atteint pas 20 pour 100 000. Même ces chiffres sont considérés comme grossièrement sous-estimés. Des milliers de personnes ont disparu — dans des dépotoirs, des rivières ou des fosses sans indication — ou ont été enterrées par leur famille sans notification aux forces de l’occupation ou au gouvernement à la solde des Etats-Unis qu’ils détestent et méprisent. La MANUI a cité l’étude par le journal indépendant et qui fait autorité The Lancet, qui a estimé que plus de 600 000 Irakiens avaient connu une mort violente depuis mars 2003. Sans l’endosser ouvertement, l’organisme de l’ONU n’a laissé aucun doute que c’est un chiffre crédible. En se fiant au rapport des blessures aux décès, il faut faire l’hypothèse qu’encore plus de personnes ont été blessées en Irak. Les milices formées par les factions religieuses et ethniques rivales « opèrent pratiquement en toute impunité » alors qu’ils terrorisent la population et combattent pour des parcelles de territoires. Les banlieues et villes à majorité sunnite ou chiite se voient maintenant « nettoyées » de la faction rivale. « Un grand nombre d’escadrons de la mort et de milices rivales, a fait remarquer la MANUI, ont des liens directs ou sont appuyés par des partis politiques influents faisant partie du gouvernement [irakien] et ils ne cachent pas leur affiliation. » Les réfugiés chrétiens et palestiniens ainsi que les minorités ethniques sont victimes de persécution sectaire à grande échelle. Les droits des femmes ont été anéantis. La charia a été imposée à la majorité du pays, autant par les extrémistes chiites que sunnites, forçant les femmes à se conformer aux normes vestimentaires et codes moraux fondamentalistes, avec le risque d’être tuées ou horriblement mutilées si elles ne le faisaient pas. La pauvreté oblige des milliers de personnes, en particulier les veuves et les étudiantes universitaires, à se prostituer ou à participer à des mariages de « plaisir » qui prennent fin rapidement. De nombreuses écoles sont fermées et on garde les jeunes filles à la maison à cause du carnage sectaire. Selon les statistiques du ministère irakien de l’Éducation mentionnées par la MANUI, plus de 300 enseignants et fonctionnaires ont été tués cette année seulement et 1 158 ont été blessés. Plus de 150 universitaires ont été assassinés depuis l’invasion américaine et des centaines d’autres ont quitté le pays. Les journalistes et les travailleurs des médias craignent constamment d’être tués. Dix-huit sont morts durant les deux derniers mois. En septembre, le gouvernement fantoche américain a fait fermer le réseau de télévision Al-Arabiya pour empêcher qu’il ne diffuse son reportage critique de l’occupation. Al-Jazeera, le plus important réseau arabe, a été banni depuis septembre 2004. Tentant de résumer la situation des droits de l’homme en Irak, la MANUI a écrit : « La population civile de l’Irak continue d’être la victime d’actes terroristes, d’explosions, de fusillades, d’opérations militaires [dirigées par les États-Unis], de violences policières, de kidnappings, de crimes, et de feux croisés entre des gangs rivaux ou la police et les insurgés. Le contexte de sécurité, marqué par une intolérance et des préjugés sectaires, érode davantage la liberté de culte ou de religion ou même d’exprimer des pensées. Une augmentation du chômage, de la pauvreté et de la discrimination ainsi que la réduction de l’accès aux services essentiels minent les droits sociaux économiques. » À cause de la violence, l’agence de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) évalue que plus de 400 000 Irakiens ont été déplacés au pays depuis février de cette année. 1,6 million d’Irakiens ont quant à eux fui le pays depuis 2003, dont jusqu’à 600 000 se seraient dirigés vers la Jordanie, 600 000 en Syrie, 100 000 en Arabie Saoudite et plus de 400 000 ailleurs. Au total, le nombre de personnes déplacées représente environ 8 pour cent de la population irakienne avant que la guerre ne débute, soit 26 millions. Les gouvernements et les médias des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’Australie, les trois pays impérialistes qui portent l’entière responsabilité pour l’invasion et tout ce qui a pris place en Irak depuis mars 2003, n’ont aucune hésitation à décrire les 450 000 morts estimées dans la région de Darfour au Soudan durant une guerre civile de trois dans la région du Darfour au Soudan comme un « génocide ». La guerre illégale d’agression contre l’Irak, qui compte 14 millions d’habitants de moins que le Soudan, a résulté en beaucoup plus de morts et de déplacés. Dans la mesure où ce fait est ouvertement discuté, ce n’est que pour utiliser le cauchemar du peuple irakien pour déclarer cyniquement que les soldats étrangers ne peuvent quitter le pays sinon la situation serait encore pire dans ce pays. L’invasion et l’occupation de l’Irak est un crime de proportions historiques, une atrocité comparable aux événements les plus horribles du vingtième siècle. Si l’on rapportait aux 300 millions de personnes vivant aux Etats-Unis la dévastation subie par la population irakienne, cela signifierait 7,5 millions de morts et 8 à 10 millions de blessés. Environ 30 millions seraient chassés de leurs foyers et 80 millions de travailleurs perdraient leur emploi. Si le carnage à Bagdad se produisait à Los Angeles, près de 1000 personnes seraient brutalement assassinées chaque semaine. Au tournant du vingtième siècle, la marxiste allemande Rosa Luxembourg a déclaré que la lutte pour les marchés, les ressources et les sphères d’influence entre les Etats-nations rivaux n’offrait à l’humanité que l’alternative entre le socialisme ou la barbarie. L’Irak est un exemple de cette dernière. Il est un exemple de ce que l’impérialisme américain est prêt à faire en Iran, en Syrie, en Corée du Nord, à Cuba, au Venezuela et dans tout autre pays où les gouvernements sont déclarés comme ne se pliant pas suffisament aux intérêts stratégiques des grandes sociétés américaines. Les Nations unies ne sont pas un mécanisme qui peut, ou qui veut, bloquer le militarisme américain. Pour ouvrir la voie à leurs propres politiques militaristes, les autres puissances au Conseil de sécurité ont sanctionné les fausses déclarations selon lesquelles l’Irak possédait des « armes de destruction massive » et, en avril 2003, ont endossé l’invasion après le fait d'en retirer sa souveraineté à l’Irak et en le remettant à l’administration Bush. Le rapport de la MANUI souligne l’impotence de l’ONU. Malgré qu’il révèle l’ampleur du carnage qu’a causé l’invasion américaine, il n’appelle pas pour le retrait des forces de l’occupation et promet de travailler avec un gouvernement irakien qui n’est rien de plus qu’une marionnette des Etats-Unis. L’administration Bush, le gouvernement Blair et le gouvernement australien d’Howard peuvent être amenés devant les cours pour y être jugés pour crimes contre l’humanité. Il est de la responsabilité politique de la classe ouvrière internationale — particulièrement aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Australie — de demander qu’ils soient amenés devant les cours et de lutter pour le retrait immédiat et sans conditions de toutes les troupes étrangères de l’Irak. En agissant ainsi, les travailleurs renforceront la lutte nécessaire qui doit se développer au sein de la classe ouvrière irakienne pour un mouvement socialiste unifié contre l’occupation et les forces sectaires qui ont été encouragées. Sources WSWS
Posté par Adriana Evangelizt
2-2 Point de vue de Ramsey Clark :« L’engagement existait de détruire tout ou partie des Irakiens en tant que groupe racial, national ou religieux »

Pour Ramsey Clark, ancien procureur général dans l’administration de Lyndon Johnson et avocat principal dans le procès de Saddam Hussein, dont il fut évincé par le juge irakien, au moment du verdict, Bush n’est pas un vrai démocrate car « (Les Etats-Unis) c’est une plutocratie dans le sens classique du terme et ils utilisent les médias (qu’ils possèdent d’ailleurs) de manière très efficace pour berner le peuple et susciter un faux sens de l’histoire et de patriotisme, et tout le reste ». Entretien donné à Ian Douglas, professeur associé de Science politique à l’Université de Naplouse, en Palestine, à New York pour le journal égyptien al Ahram, 9-15 novembre 2006.

Al Ahram : L’avenir des Etats-Unis se présente donc mal ?
Ramsey Clark : Ce qui peut arriver avec l’administration Bush est qu’elle ira plus loin que toutes les administrations précédentes, à cause des moyens dont elle dispose, pour mettre à bas le système que les deux partis ont utilisé pour accomplir le même but. Le président ne s’aperçoit pas que les choses ne fonctionnent pas et ce qui se passe en Irak et se passera s’il poursuit sa politique militaire. Quelle que soit la force de la technologie, ils ne peuvent s’en servir à moins de se détruire eux-mêmes et ils ne peuvent vaincre parce que, même dans un pays comme l’Irak, leur nombre est insuffisant pour prévaloir.
*
AA : Certains disent que l’empire américain s’est enterré à Bagdad et que cela marque la fin de la globalisation par la guerre
R.C : C’est gentil de dire cela mais les chats ont sept vies. Je me souviens d’avoir fait observer à Bush père qu’Alexandre le Grand était mort à Babylone et qu’il devait se soucier de là où il allait. Peut-être, maintenant marque un moment décisif de l’histoire.

AA : Dernièrement, The Lancet a chiffré à 650 000 le nombre de morts « par excès » à la suite de la guerre conduite par les Etats-Unis en 2003. S’ajoutant à la catastrophe humanitaire des 13 années de sanctions la précédant, un tel chiffre ne reflète-t-il pas l’intention qui caractérise un génocide ?
R.C : Pour moi, les sanctions étaient un génocide. Vraiment. Elles ont tué un million et demi de personnes ou plus. La FAO, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture dénombrait, six ans après les sanctions, que 570 000 enfants de moins de 5 ans étaient morts des conséquences directes de celles-ci. Etant donné que cela était prévisible, on peut suggérer que l’engagement existait de détruire tout ou partie des Irakiens en tant que groupe national, racial ou religieux. Maintenant, nous en sommes à trois ans et demi de la guerre « Choc et terreur » et il serait difficile de nier qu’il n’y a pas un demi million de personnes mortes. Et cela s’accélère. Mais pire que l’idée de génocide est la stratégie de « laissez les s’entretuer »… Kissinger l’avait approuvé au début de la guerre Iran-Iraq. « J’espère qu’ils se tueront les uns les autres » entérinant ainsi notre politique de tueries intercommunautaires. Bien que nous soyons responsables de ces massacres, nous en avons tourné le robinet, il est très triste que les Irakiens tuent des Irakiens.

AA : Et maintenant, bien que la guerre ait été une guerre d’agression, les Etats-Unis prétendent que leur présence est justifiée pour empêcher une guerre civile.
R.C : …Parce que c’est, et sans aucun doute, une guerre d’agression, elle ne peut avoir aucune justification. Elle viole les premiers articles de la Charte des Nations unies qui interdit toute menace d’une attaque contre des Etats souverains égaux. L’article 51 ne la sauve pas parce qu’il n’y avait aucune menace. Ce serait difficile de trouver un pays qui était moins une menace pour les Etats-Unis que l’Irak au moment où il a été attaqué.

C’est ce qui fait de l’ « impeachement » de Bush quelque chose de si crucial car si le peuple américain ne peut ou ne veut pas empêcher son gouvernement de conduire des guerres arbitraires et n’a aucun epossibilité de savoir ce qui se passe - à cause des tromperies et de la diversion- alors nous ne sommes que des consommateurs et non des citoyens. ….

AA : Les généraux américains disent ouvertement que leur plan de pacification pour Bagdad a échoué. Je suis surpris qu’ils admettent la défaite mais je me méfie aussi de leurs déclarations.
R.C : C’est pitoyable. Casey était ici avec l’ambassadeur US, il y a quelques jours, et assurait que d’ici à un an, 18 mois, Bagdad sera en mesure de se défendre seul. C’est de la pure propagande…C’est en vue des élections…Si cela ne marche pas, le public pense « … Est-ce que je peux en rendre Bush responsable ? … en blâmer les Républicains ? Ils essaient… d’apporter la démocratie au Moyen-Orient et la liberté au peuple » quand en réalité, Bush a, plus que tout autre président dans notre histoire, détruit la liberté.

AA : Alors que l’on parle d’ « impeachement », il ne semble pas qu’il y ait une volonté de recourir aux instruments du droit international relatifs aux crimes de guerre en Irak, même si certains qui en seraient responsables – par exemple, Paul Wolfowitz - ne sont plus au gouvernement . Cela va-t-il changer ?
R.C : Mais c’est la raison pour laquelle les Etats-Unis sont allés si loin pour rejeter le droit international dans son entier, pour torpiller le statut du Tribunal International Pénal (ICC) avant qu’il ne soit ratifié, pour obliger 80 pays à ne pas accepter de remettre des citoyens US à ce tribunal en signant des traités bilatéraux qui sont supérieurs à ce droit. Le problème est que les Etats-Unis demeurent dominants….

A.A : Revenons à Saddam Hussein ? Un verdict sera-t-il obtenu le 5 novembre…
R.C : Avec ce tribunal, on ne peut être sûr de rien. Il dit que le verdict sera rendu le 5 novembre et ce qui lui donne sa crédibilité, c’est que c’est deux jours avant les élections au Congrès.

A.A: Il est difficile de croire qu’un ordre d’exécution sera donné car, politiquement et militairement, exécuter Saddam dans le contexte actuel en Irak, après la manifestation de plus de 300 chefs tribaux dont des chefs de Kirkouk, pour la rétablissement de Saddam en tant que président, serait un suicide pour les Etats-Unis ?
R.C : On peut toujours faire des choses folles….D’un autre côté, ce procès de Dujail n’est qu’une mascarade. C’est un procès enclenché par le parti Dawa . Jafaari avait apparemment directement ou personnellement planifié quelques unes de ces tentatives d’assassinats, dont celle sur la personne de Tarik Aziz entre 1980 et 1982.C’est un procès qui réclamait une procédure judiciaire, que cela vous plaise ou non, car depuis le début jusqu’à la signature de l’arrêt de mort, trois ans se sont écoulés. Si vous cherchez la vengeance ou si vous cherchez à montrer votre arbitraire, pour semer la peur, alors vous devez les pendre immédiatement, empaler leurs têtes afin que le peuple apprenne. ….En fait il s’agissait d’un procès du parti Dawa qui est un parti, formé en Iran pour renverser le gouvernement irakien. Il a pris les armes quand la nation était en danger. Je suis contre la peine de mort dans toutes les circonstances mais si vous acceptez le concept de nation, trahir la nation est la plus dangereuse atteinte à ce concept institutionnel de régulation internationale. Bush, en tant que gouverneur du Texas, a signé 152 arrêts de morts de jeunes de moins de 18ans, de femmes, de malades mentaux, d’étrangers en violation de la Convention de Vienne sur les Relations diplomatiques….Jamais de grâce, jamais de commutation de peine, une simple croyance en la mort : écraser le péché par la mort……

AA : Je crois comprendre, selon une source genevoise, que le Groupe de Travail des Nations unies sur la détention arbitraire a conclu que le procès de Saddam Hussein ne répond en rien aux obligations du droit international…..
R.C : (Le rapport n’étant pas encore rendu public, Ramsey Clark n’a pas de commentaires).. Nous avons déjà eu des rapporteurs et commentateurs qui ont déclaré que ce procès n’était pas juste…

AA : Etant donné vos vues sur l’invasion de 2003, sur son illégalité, êtes-vous pour la résistance populaire ? Le droit international semble considérer la résistance, y compris la lutte armée, comme la seule entité légale en Irak ?
R.C : … Je pense que la résistance est une solution mais peut-être la moins désirable pour atteindre l’objectif qui doit être atteint. … Les conditions présentes en Irak ont à tel point dégénéré que, si la haine la plus féroce est pour l’occupant, il n’empêche que ce que certains appellent des luttes interethniques, arrachent plus de vies irakiennes qu’américaines ou autres. Malgré leur propos, les Etats-Unis ont l’intention d’y rester : ils consolident les bases, élèvent les murs de la zone verte afin de se protéger. Avec 100 morts US par mois et 5000 victimes irakiennes, ils peuvent tenir longtemps.

AA : Mais la majorité de ces 5000 morts est victime des escadrons de la mort qui servent les forces du processus politique installé par les US. Elles sont l’instrument pour terroriser la population et l’arrêter dans son soutien à la résistance.
R.C : C’est vrai. Mais la chose la plus importante pour le peuple irakien, c’est de s’unir à moins de se détruire…. (Les Etats-Unis) alors comprendraient que la lutte est sérieuse.
Source
Afi n°66
27 novembre 2006
Rédaction et traduction : Gilles Munier, Xavière Jardez
Contact AFI et abonnements à « AFI-Flash » : Gilles Munier – Courriel : gilmun@club-internet.fr
ISSN : 1773 – 9780
3 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
3-1 usa-menace.over-blog.com : L'armée US collaboreraient avec Al Qaîda.(Extrait)Hurriyah, une zone mixte chiite-sunnite, avait été attaqué vendredi par des milices chiites qui ont brûlé une mosquée sunnite. Un hélicoptère américain est intervenu vendredi soir à Sadr City pour empêcher des miliciens de continuer à tirer des roquettes sur des quartiers sunnites voisins. Sur le plan politique, au Caire, le secrétaire général du Comité des oulémas musulmans Hareth Dhari a demandé aux pays arabes de ne plus soutenir le gouvernement du Premier ministre Nouri al-Maliki, qualifié de "force du mal" et de "gouvernement d'occupation". Chef de la principale association religieuse sunnite d'Irak, Hareth Dhari est accusé d'"incitation à la violence confessionnelle" et fait l'objet d'une enquête en Irak. Côté chiite, un proche du leader radical Moqtada Sadr a accusé les forces américaines de "collaborer" avec le réseau terroriste Al-Qaïda pour lancer des attaques contre la communauté chiite. "Il est clair qu'il y a une collaboration entre les forces américaines, Al-Qaïda et les Baassistes (partisans de l'ex-président Saddam Hussein, ndlr). Il y a des preuves", a affirmé Saheb Al-Amiri, secrétaire général des martyrs d'Allah, une institution religieuse liée au courant de Sadr. "Lors des attentats à Sadr City (jeudi), un groupe terroriste a attaqué des ambulances sous les yeux de l'occupant (américain)", a-t-il affirmé, accusant aussi l'armée américaine d'être impliquée dans le dynamitage du siège du mouvement de Sadr vendredi. Les Américains ont eux annoncé avoir tué 22 "terroristes" dans deux opérations au nord de Bagdad, indiquant que des civils avaient été atteints lors d'un raid à Taji. A l'étranger, l'Organisation de la conférence islamique (OCI) a appelé à mettre fin aux violences meurtrières entre chiites et sunnites alors que dix ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe sont attendus au Caire le 5 décembre pour une réunion devant appeler les factions irakiennes à empêcher les "flots de sang" de couler en Irak. Sources La libre
Posté par Adriana Evangelizt

lundi, novembre 27, 2006

N° 228 - Journal d'Irak - 26-11

Tiré a part :
# Je vous recommande chaudement la lecture de 7-1 Point de vue de Ali Hussein Bakeer : La vérité sur les pertes usaméricaines en Iraq : 3 000, 15 000 ou 20 000 morts.
23-11
## "A 6h du matin, les Américains ont tiré de sang froid sur un bus transportant des travailleurs dans la rue Al-Falah, à Sadr City provoquant un certain de nombre de morts", a affirmé Abdul Zahra Al-Zuwaidi, un responsable du courant de Sadr.
"Ces actes font des victimes quotidiennement. Je demande au peuple américain de manifester contre ces agissements"..
"Quatre personnes ont été tuées. Huit personnes dont deux femmes sont blessées. Certains des blessés sont dans un état critique", selon une source médicale.
(AP -Reuters)
24-11
Le mouvement Sadr, qui compte 30 députés au Parlement et plusieurs ministres au sein du gouvernement d'union nationale de M. Maliki, a accusé l'armée américaine d'implication dans les attentats de Sadr City."Les attentats ont coïncidé avec une panne du réseau téléphonique mobile et des survols intenses de l'aviation américaine, et cela est le signe d'une alliance entre les Takfiris et l'occupant" américain, selon le communiqué.
(AFP)
21-11
Kofi Annan, dont le mandat à la tête de l'ONU expire au 1er janvier, a signalé que son principal regret en dix ans aux commandes était la guerre d'Irak, et l'échec du conseil de sécurité de l'ONU à empêcher l'invasion américaine. "Je crois fermement que la guerre aurait pu être évitée, les inspecteurs (en désarmement, NDLR) auraient dû avoir un peu plus de temps"
AP- Reuters
26-11
Le roi Abdallah II de Jordanie déclare parlant de l'Irak, du Liban et la guerre d’agression israélienne : "Nous pourrions imaginer entrer en 2007 avec trois guerres civiles", "Il est donc temps que nous faisons un important pas en avant, pour protéger le Proche-Orient d'une crise terrible que je crains et qui risque d'arriver en 2007".
"Nous devons nous assurer que toutes les parties en Irak comprennent les dangers de la pousuite de l'escalade", car "comme nous le voyons, la situation est en train de devenir incontrôlable. "Il faut une action forte sur le terrain aujourd'hui. Je ne crois pas que nous sommes en position de revenir sur le problème début 2007. Il faut un plan qui amène toutes les parties
Marc
Sommaire :
1 La résistance contre l'agresseur
2 Politique des collaborateurs afghans
3 Politiques des occupants
4 Lutte pour la libération du territoire
Détails
L'Irak en chiffres
5 Médias.
6 Les Brèves..
7 Dossier & Point de vue.
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net.
9 Annexes
L'Irak en chiffre: du 19-11 au 26-11/06
tués
blessés
Peuple irakien
249
280
Usboys/Autres boys
5
X
Policiers, armée et collaborateurs
13
x
1 La résistance contre l'agresseur
Analyse des colonisteurs
23-11
# D'après Zamily, le ministère, souvent attaqué, ne l'avait jamais été de manière aussi soutenue.
Il pense que les résistants tentent de créer un corridor sécurisé liant l'enclave d'Adhamiya,ans l'est de Bagdad, à la rive occidentale du Tigre. (AP)
Les forces en présenc
Irakienne
21-11
# Des officiers Us chargés de la formation des forces irakiennes ont signalé d'importants problèmes entravant le programme, de l'insuffisance de la préparation à l'absence d'interprètes, écrit le Washington Post.
Le journal s'appuie sur les entretiens réalisés par l'armée avec des officiers participant à des missions d'entraînement et de conseil des forces irakiennes.
Certains officiers affirment ne pas avoir été formés pour leur tâche et disent que des soldats détachés sous leur commandement n'ont jamais servi en Irak et ignorent tout des techniques d'entraînement.
D'autres évoquent l'insuffisance des moyens matériels mis à leur disposition et se plaignent d'avoir des interprètes qui ne semblent pas comprendre l'anglais.
Des officiers irakiens entendus dans le même cadre ont également exposé leurs griefs, le plus important étant qu'ils sont conseillés par des gradés américains n'ayant aucune expérience du combat.
Le Post écrit qu'il faudra peut-être cinq à dix années pour remplir cette mission.
Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat au Pentagone.
(Reuters)
2) Politique des collaborateurs Irakiens
Mise sur rail d'un état fasciste
26-11
Le Premier ministre Al-Maliki, dont le convoi a été caillassé dans le quartier de Sadr ....
(AFP)
Gouvernement fantoche
24-11# Le courant de Moqtada Sadr à menacé de se retirer du gouvernement et du Parlement si M. Maliki maintenait sa rencontre avec M. Bush en Jordanie". Le mouvement Sadr, qui compte 30 députés au Parlement et plusieurs ministres au sein du gouvernement d'union nationale de M. Maliki, a accusé l'armée américaine d'implication dans les attentats de Sadr City."Les attentats ont coïncidé avec une panne du réseau téléphonique mobile et des survols intenses de l'aviation américaine, et cela est le signe d'une alliance entre les Takfiris, les Saddamistes et l'occupant" américain, selon le communiqué. Le siège vide du courant de Moqtada Sadr à Baaqouba, au nord de Bagdad, a été dynamité dans la journée, selon la police. Quelques heures avant l'attaque, les forces irakiennes et américaines s'étaient rendues au même siège et avaient arrêté les cinq gardes du bâtiment, a-t-on précisé.(AFP)
24-11
# L'un des plus proches collaborateurs de Sadr au parlement, Faleh Hassan Chanchal, a déclaré qu'il se retirerait du gouvernement d'union nationale :
"Nous avons demandé à Maliki de renoncer à la rencontre avec Bush, car il n'y a aucune raison de rencontrer le criminel responsable du terrorisme en Irak", a dit Faleh Hassan Chanchal. "Nous cesserons de siéger au parlement et au gouvernement s'il maintient son projet".
L'Armée du Mehdi, qui s'est soulevée à deux reprises en 2004 contre les forces américaines, exige de longue date leur retrait
(Reuters).
26-11
Le vice-président Tarek al-Hachemi, chef du Parti islamique, l'une des principales formations, a affirmé : "Nous faisons toujours partie du processus politique. Tout le monde a des responsabilités. Nous nous étions engagés à être des partenaires honnêtes du gouvernement Maliki et ce partenariat perdure "Nous devons évaluer les résultats du gouvernement",
(afp- 12h04)
Gouvernement corrompu
25-11
# Le haut dignitaire Hareth Dhari, (contre lequel un mandat d'arrêt a été lancé la semaine dernière pour incitation à la violence), a accusé le gouvernement irakien "d'exploiter le sectarisme", et a demandé aux pays arabes de ne plus reconnaître "ce gouvernement partial et sectaire".
Dari a déclaré qu'il avait "Dès les premiers mois de l'occupation (de l'Irak en 2003), nous avons condamné l'effusion de sang des Irakiens, qu'ils soient musulmans ou non musulmans, et nous avons renié toute personne qui porterait atteinte à un Irakien ou un non Irakien venu en paix en Irak", "
Hareth Dhari, a qualifié le cabinet de M. Maliki, de "gouvernement d'occupation" et de "force du mal".
(Reuters & afp 15h08)
Les grandes manoeuvres
20-11
# L'Irak accuse certains pays voisins, en particulier la Syrie, de ne pas faire suffisamment d'efforts pour empêcher l'infiltration de "terroristes" (lire résistants)dans le pays.(AFP)
20-11
# "La mise en place d'un calendrier de retrait des forces étrangères d'Irak contribuera à réduire la violence", a déclaré M. Mouallem
"La Syrie apporte son soutien au processus politique et au gouvernement né des élections. Nous sommes prêts à vous fournir toute l'aide possible pour que l'Irak maintienne son unité", a ajouté M. Mouallem, appelant à "ouvrir une nouvelle page" dans les relations entre les deux pays. (qui n'ont toujours pas renoué des relations diplomatiques rompues depuis 1980.)
(AFP)
21-11
# L'Irak et la Syrie ont renoué leurs relations diplomatiques.
"Nous venons de conclure un accord en vertu duquel les relations diplomatiques rompues depuis un quart de siècle ont été complètrement rétablies", a dit le ministre des affaires étrangères Zébari..
M. Zebari a ajouté que les deux parties sont convenues de "coopérer en matière de sécurité" et que des experts des deux pays allaient se rencontrer pour discuter de ces questions.
Les problèmes historiques entre les deux pays, portaient sur le contrôle des eaux de l'Euphrate, l'aide des Syriens aux rebelles kurdes dans le nord de l'Irak et la décision de Bagdad d'acheminer son pétrole via le port de Bassorah plutôt que via les oléoducs syriens.
(ats -:00)
3 Politiques des occupants
3-1 Usa
Bush
22-11
# Bush a ouvert la porte à un possible changement de politique.
Il a annoncé la démission de son secrétaire à la Défense, l'impopulaire Donald Rumsfeld.
Il a engagé une revue d'ensemble de la politique irakienne au sein de l'administration. Et il s'est déclaré "ouvert à toutes les idées". Deux rapports sont très attendus: celui que produira l'administration, mais aussi celui d'un groupe de personnalités chargé au début de l'année par le Congrès d'évaluer la situation en Irak.
Ce "Groupe d'études sur l'Irak" devrait soumettre ses recommandations d'ici à la fin de l'année et les experts estiment que l'administration a tout intérêt politiquement à achever le sien avant le Groupe d'études. De nombreux points de vue s'opposent aux Etats-Unis.
(Afp)
25-11
# A l'occasion de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, Bush s'était engagé à faire de la relance du processus de paix au Proche-Orient l'une des priorités de la fin de son mandat et avait confié ce dossier à la Rice.
(Reuters)
Occupation de l'Irak
21-11-.
# La Usa ont appelé la Syrie a faire preuve d'un "engagement constructif" envers le gouvernement irakien et à stopper l'infiltration en Irak de combattants étrangers rejoignant la résistance.
Selon l'armée américaine, 50 à 70 combattants traversent tous les mois la frontière irako-syrienne.
Le chef de la diplomatie syrienne, M. Mouallem a dit qu'il "ne voulait pas revenir à ces accusations, car sa visite a pour objectif de bâtir un nouveau mécanisme de coopération et tant qu'il y a une volonté politique et des bonnes intentions, je pense que les question de sécurité seront bien étudiées par les experts des deux pays".
"Nous voulons accroître la coopération politique et économique ainsi qu'en matière de sécurité", a-t-il souligné.
(AFP)
25-11
La Maison Blanche a condamné(…) les violences des deux bords et a assuré que "les assassins" ne parviendraient pas à renverser le gouvernement irakien élu.
"Sécuriser Bagdad et contrôler la résistance figureront parmi les priorités quand Bush rencontrera le Premier ministre Maliki", a dit un porte-parole, Scott Stanzel.
(AFP)
25-11
# Confrontée à une situation de plus en plus désastreuse en Irak, l'administration Bush s'est lancée dans une offensive diplomatique visant à associer les pays arabes jugés modérés à la (stabilisation) du pays .
25-11
Cheney entend inviter la Jordanie à user de son influence auprès de la communauté irakienne qui fournit le gros des effectifs de la résistance irakienne.
(Reuters)
Écoutes clandestines
21-11
## Un juge fédéral a décidé que l'Agence pour la sécurité nationale (NSA) n'était pas obligée de donner des précisions sur son programme secret d'espionnage des communications.
La demande avait été déposée par un groupe militant libéral qui souhaitait obtenir des enregistrements en vertu de la loi sur la liberté d'information. L'organisation voulait déterminer comment les écoutes sont autorisées, et qui surveille le programme.
Bush avait reconnu l'existence de ce dispositif, qu'il appelle Programme de surveillance terroriste. La NSA peut intercepter des appels téléphoniques et des courriels entre des personnes se trouvant aux Etats-Unis et dans d'autres pays, lorsqu'elles ont un lien présumé avec le’terrorisme.’
AP
Dans les coulisses et au sénat
21-11
Le sénateur Biden, qui présidera à partir de janvier la puissante commission du Sénat américaine pour les Affaires étrangères, a appelé à des discussions pour conduire la Syrie et l'Iran vers un "accord de non-agression" avec le gouvernement irakien.
(AFP)
Prisons, exactions & torture
21-11
# Le caporal Jerry Shumate, 21 ans, a été condamné mardi à 21 mois il a plaidé coupable d'agression avec circonstances aggravantes et d'association de malfaiteurs en vue de faire obstruction à la justice, le tout en liaison avec la mort de Hashim Ibrahim Awad, un Irakien de 52 ans.
(afp- 01h18-AP) –
21-11
# Robert B. Pennington, un Marine inculpé pour sa participation à l'enlèvement et le meurtre de d'Hashim Ibrahim Awad a déclaré que les représentants du gouvernement avait violé ses droits communs lorsqu'ils l'ont interrogé à propos de ce meurtre.
Le soldat affirme que lorsque les agents du service d'enquête criminelle de la marine (NCIS) l'ont interrogé après la mort d'Hashim Ibrahim Awad, le 26 avril, ils l'ont menacé de la peine de mort et lui ont dit qu'il s'agirait d'une erreur de demander un avocat.
Robert B. Pennington, originaire de Mukilteo (Washington), fait partie d'une équipe de huit militaires américaine, dont sept Marines, qui ont été inculpés de l'enlèvement du civil irakien de 52 ans dans son village rural d'Hamdania. Les soldats ont tué l'homme à l'extérieur du village, et auraient ensuite tenté de maquiller le meurtre en plaçant une arme et une pelle a côté du corps pour faire croire qu'il s'agissait d'un résistant.
Le première classe Robert B. Pennington a été le premier des huit soldats à témoigner dans l'affaire. Trois autres membres de l'escadron ont déjà plaidé coupables pour obtenir des réductions des chefs d'accusation.
AP
Les alliés
1 Onu
Les Etats-Unis "pris au piège" en Irak
21-11
# Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan a déclaré : "La question de la présence militaire est difficile. D'une certaine façon, les Etats-Unis sont pris au piège en Irak, du fait qu'ils ne peuvent rester mais ne peuvent partir non plus".
M. Annan a fait valoir que les Etats-Unis devraient trouver la date "optimale" pour le départ de leurs troupes pour s'assurer que la situation du pays n'empire(…) pas après ce retrait.
Leur objectif devrait être de partir quand les autorités irakiennes seront en mesure d'assurer un "environnement raisonnablement sécurisé(…)".
(afp- 10h57)
21-11
## Kofi Annan, dont le mandat à la tête de l'ONU expire au 1er janvier, a signalé que son principal regret en dix ans aux commandes était la guerre d'Irak, et l'échec du conseil de sécurité de l'ONU à empêcher l'invasion américaine. "Je crois fermement que la guerre aurait pu être évitée, les inspecteurs (en désarmement, NDLR) auraient dû avoir un peu plus de temps"
AP- Reuters)
2 UE
20-11
# La Commission européenne a lancé des négociations en vue de conclure un accord de commerce et de coopération avec l'Irak.
Cet accord, qui mettra en place les premières relations contractuelles entre l'UE et l'Irak, est notamment destiné à "améliorer le cadre des échanges entre l'Irak et l'UE" pour le commerce des marchandises, des services, les incitations à l'investissement ou la douane. Un volet portera aussi sur la réduction de la pauvreté, l'environnement, la culture et l'éducation.
Il vise aussi à consolider le nouvel Etat irakien.
Depuis 2003, la Commission européenne a octroyé 720 millions d'euros à la ‘reconstruction’ de l'Irak.
( 18h29)
Autres organisation
Nations unies
25-11
# Ashraf Qazi l'émissaire des Nations unies en Irak, dénonçant le "carnage" de jeudi à Bagdad a exhorté le gouvernement irakien à tout faire pour empêcher que le pays ne sombre dans la guerre civile.
Ashraf Qazi, représentant spécial du secrétaire général de l'Onu Annan, a également appelé les pays de la région à participer à la recherche d'une solution négociée.
Dans un communiqué, il prône un "dialogue national" pour résoudre les problèmes politiques du pays et "empêcher les extrémistes de détruire l'Irak".
"Sinon, l'Irak continuera à sombrer dans une situation de guerre civile et son peuple deviendra la victime d'une catastrophe sans précédent en matière de droits de l'homme".
Les pays de la région, a ajouté le responsable de l'Onu, n'ont rien à gagner de la "tragédie actuelle" et doivent tous participer à la recherche d'un règlement.
(Reuters)
Les voisins
Jordanie
26-11
## Le roi Abdallah II de Jordanie déclare parlant de l'Irak, du Liban et la guerre d’agression israélienne : "Nous pourrions imaginer entrer en 2007 avec trois guerres civiles", "Il est donc temps que nous faisons un important pas en avant, pour protéger le Proche-Orient d'une crise terrible que je crains et qui risque d'arriver en 2007".
"Nous devons nous assurer que toutes les parties en Irak comprennent les dangers de la pousuite de l'escalade", car "comme nous le voyons, la situation est en train de devenir incontrôlable. "Il faut une action forte sur le terrain aujourd'hui. Je ne crois pas que nous sommes en position de revenir sur le problème début 2007. Il faut un plan qui amène toutes les parties ensemble, et ce aujourd'hui, pas demain",
AP
Turquie
6-11
# Erdogan s'est prononcé contre "toute division de l'Irak en trois entités", qui serait selon lui "le début d'une guerre civile totale".
Ankara s'inquiète de l'influence sur sa propre minorité kurde d'une telle division...
AP
4 Lutte pour la libération du territoire
Pertes US
23-11
Trois Marines US ont été tués lors de combats dans la province d'Anbar, a annoncé l'armée jeudi.
Ils avaient été touchés durant une offensive ennemie, a précisé le commandement de l'arme.
AP
Ville non précisée
25-11
Les forces de la coalition ont attaqué trois véhicules transportant 12 résistants ? (civils ?), dont un qu'il recherchait pour son rôle présumé dans la fabrication de voitures piégées, selon la coalition.
Les soldats ont ouvert le feu sur les voitures,le véhicule n'ayant pas tenu compte des tirs de sommation. Tous ont été tués.
AP
1-1 Bagdad
20-11
Le vice-ministre irakien de la Santé Hakim al-Zamili a échappé à un attaque à Bagdad qui a coûté la vie à deux de ses gardes,.M. Zamili, a déclaré que son convoi était de passage dans une avenue du centre-ville lorsque des hommes armés lui avaient tendu une embuscade, ouvrant le feu sur les voitures et tuant deux gardes du corps.(AFP)20-11
Le secrétaire d'Etat sans portefeuille, Mohammed Abbas al-Oreibi, a également échappé à un attaque à la bombe, selon un responsable de son bureau, qui n'a déploré aucune victime.
(AFP)
21-11
Les forces irakiennes et américaines ont lancé un raid mardi pour la troisième fois en quatre jours dans le quartier de Sadr City, Le raid était accompagné par des hélicoptères
D'après un porte-parole du ministère de la Santé, cette opération à tué au moins 4 civils dont un bébé de six mois et fait 15 blessés.
Selon le ministère de l'Intérieur, leur arrivée a déclenché des affrontements avec les miliciens de Moktada al Sadr.
(AP -Reuters) –
23-11
Trois attaques kamikazes et deux attaques au mortier dans le quartier de Sadr City, à Bagdad, a-t-on appris auprès de la police.
Les bombes et tirs de mortier ont frappé à quinze minutes d'intervalle à partir de 15h. Le premier kamikaze a frappé un marché de primeurs.
Huit tirs de mortiers ont visé le siège du Conseil des oulémas, sans toutefois faire de blessés, selon la police.
Deux autres tirs de mortiers sur des quartiers de l'ouest de Bagdad ont tué neuf personnes et blessé trois autres..Selon un nouveau bilan fourni par une source médicale à Sadr City, au moins 215 personnes sont mortes et 257 ont été blessées dans l'explosion de quatre voitures et d'obus de mortiers jeudi dans ce quartier populeux de l'est de Bagdad. "Le bilan pourrait encore s'alourdir, de nombreux blessés étant dans un état grave", a précisé cette source.
Rapidement, des habitants et miliciensde Sadr en colère ont envahi les rues. Le quartier de Sadr City, pauvre et très peuplé, est le fief de l'Armée du Mahdi, un mouvement de résistance opposé aux forces US .
Un proche d'une victime à Sadr City a déclaré: "le gouvernement ne nous protège pas et les Américains essayent de nous monter les uns contre les autres".
(AFP& AP)
23-11
Des résistants ont tiré au mortier et à la mitrailleuse sur le ministère irakien de la Santé à Bagdad, l'une des attaques les plus spectaculaires depuis 2003.
Sadr City est un fief de Moktada Sadr, (qui contrôle également le ministère de la Santé.)
Selon Hakim al Zamily, vice-ministre de la Santé, et une source au ministère de l'Intérieur, une trentaine d'hommes sont impliqués dans l'opération.
"Des résistants sont en train d'attaquer le bâtiment au mortier et à la mitrailleuse, et on a aussi aperçu des tireurs embusqués. Tout employé qui quittera le bâtiment sera tué", a déclaré Zamily .
La source au ministère de l'Intérieur a déclaré que des hommes armés affrontaient les forces de sécurité irakiennes.
Ils n'ont été dispersés qu'après trois heures de guérilla et l'intervention des hélicoptères de l'armée américaine et des soldats irakiens.
Selon le lieutenant de police Maitham Abdoul-Razaq, au moins sept des gardes du ministère ont été tués.
(AP& Afp).
23-11
## "A 6h du matin, les Américains ont tiré de sang froid sur un bus transportant des travailleurs dans la rue Al-Falah, à Sadr City provoquant un certain de nombre de morts", a affirmé Abdul Zahra Al-Zuwaidi, un responsable du courant de Sadr.
"Ces actes font des victimes quotidiennement. Je demande au peuple américain de manifester contre ces agissements"..
"Quatre personnes ont été tuées. Huit personnes dont deux femmes sont blessées. Certains des blessés sont dans un état critique", selon une source médicale.
(AP -Reuters)
24-11
Bagdad était paralysée par un couvre-feu illimité et l fermeture des aéroports de Bagdad et Bassorah (sud). Presque aucun véhicule ne circulait dans les rues de la capitale.
(AFP)
26-11 –
## Au moins 2 obus de mortier se sont abattus dimanche sur un poste militaire américain dans un quartier est de Bagdad, provoquant un incendie mais sans faire de tués ( ?voir la dernière attaque contre le camp Falcon par la Résistance Irakienne du 10-10… :).
Le lieutenant-colonel Scott Bleichwehl, porte-parole de l'armée américaine, a confirmé que des "tirs indirects" étaient tombés à proximité d'un avant-poste opérationnel de la coalition, mais a refusé de dire s'il avait été touché.
AP

1-2 Province d'Anbar (vaste territoire à l'ouest de Bagdad comprenant les villes de Amiriya, Baghdadi, Diyarah, Falloujah, Habbaniyah, Haditha, Haqlaniyah, Hawija, Hit, Houssabayh, Karabilah, Khaldiyah, Koussaïba, Mahawil, Oubaïdi, Ramadi -capitale de la province d'Al-Anbar-, Kaïm (à la frontière avec la Syrie), Sindjar & Zaidan)
Qaldiyah,
25-11
Un attaque kamikaze aurait tué trois civils irakiens et un soldat américain a annoncé la coalition. Neuf soldat américain ont en outre été blessés.
Deux enfants se trouvaient parmi les civils tués, selon le porte-parole de la coalition, le lieutenant-colonel Bryan Salas, qui y a vu une nouvelle démonstration du "manque complet de souci envers" les civils des résistants.
L'attaque a été exécuté à un barrage tenu à la fois par des soldats irakiens et américains près de Qaldiyah, située à 90 kilomètres à l'ouest de Bagdad et non loin de Falloujah, selon la coalition.
Plus tôt, la police irakienne avait fait état de cinq soldats irakiens tués dans cette attaque,
!AP & Reuters)
1-3 Province de Ninive : Mossoul (capitale de la région nord du pays province de Ninive- à 375 km au nord de Bagdad,) AL-Hadhar, Hawijah, Kassak"(70 km au nord-est de Mossoul) & Tall Afar
Mossoul
26-11
Une employée de la télévision publique irakienne Iraqia a été assassinée.
(AFP)
1-4 Région de Tadji
Tadji, à 20km au nord de la capitale irakienne.
25-11
Au cours de trois raids simultanés, les forces de la coalition ont tué 10 résistants(?) et un civil samedi ( Le civil qui a été mortellement blessé est un adolescent.
Une Irakienne enceinte a aussi été blessée lors des combats, et elles ont détruit une entreprise utilisée pour fabriquer des bombes ( ?) qui sont placées en bordure des routes, a annoncé l'armée américaine.
## Les forces de la coalition ont découvert la firme en question et les caches d'armes, et ont demandé à l'aviation américaine de les détruire, a précisé l'armée américaine.
AP
1-7 Province de Diyala (Baaqouba (chef-lieu- 60 km au nord de Bagdad) Abou Saïda.-Bahriz, Baladrouz, Balad Rouz,Jaloula, Khalès, Khan Bani Saad, Moqdadiyah, Mouradiya, Yathreb
(La région de Baaqouba, capitale de la province de Diyala, à 60 km au nord de Bagdad, est le théâtre d'attaques visant quasi quotidiennement les forces colonialistes et ces acolytes sur le terrain
Baaqouba (60 km au nord de Bagdad)
24-11
Le siège du courant de Moqtada Sadr a été dynamité dans la journée par des résistants ( ?) , selon la police.
Quelques heures avant l'attaque, les forces irakiennes et américaines s'étaient rendues au même siège et avaient arrêté les cinq gardes du bâtiment, a-t-on précisé.(AFP)
1-10 Bassorah ( capitale méridionale de l'Irak, à 550 au sud de Bagdad.- (deuxième ville du pays)
24-11 –
Un soldat britannique est décédé avoir été blessé par des tirs au cours d'une opération dans la ville, a annoncé le ministère britannique de la Défense.
Il s'agissait d'une opération prévue de "ratissage" a précisé le ministère.
(afp- 15h43)
1-11 Province de Salahedinne : Tikrit (170 km au nord de Bagdad- chef-lieu de la province de Salaheddine)
Tikrit (bastion de la résistance)
Près de Tikrit (nord),
26-11
Deux soldats irakiens ont été tués lors de l'explosion d'un engin artisanal.
(AFP)
1-13 Les autres régions de l'Irak occupée
Aziziyah (sud),
26-11
Des heurts entre miliciens de l'armée du Mahdi et la police se sont soldés par deux tués et trois blessés.
(AFP)

Enlèvements
19-11
Le vice-ministre de la Santé, Ammar Al-Saffar, a été enlevé dans la capitale. Aucune information n'était disponible lundi sur son sort.(AFP)

Doujail (nord),
26-11
8 policiers ont été enlevés à un point de contrôle par des hommes armés….
(AFP)

L’Irak en chiffres (depuis le début de la guerre de conquête en mars 2003)





Peuple

Civils tués (depuis l'occupation)
659.339
Civils blessés (depuis l'occupation)
67.433(chiffre très très minimum)
Civils violés (par les troupes d'occupations)
2.507 (voir Ibrahim Allousch
Civils/Résistants arrêtes : (une dizaine par jour...)
7.993 (chiffre minimum)
Résistants (décrit tel quel ) tués
3.334 (chiffre minimum)
Résistants (décrit tel quel ) blessés
3.823 (chiffre minimum)
En prison
39.593 (Craig Roberts)
Embargo
750.000 enfants (chiffre minimal)
Embargo
750.000 adultes (chiffre moyen)


Militaires irakiens tués pendant l'invasion
45.468 (chiffre minimal)
Civils tués pendant l'invasion
120.000 (chiffre minimal)


Coalition (depuis le début de la guerre) :

Nombre de Soldats tués (ou morts...)
10.295
Soldats rapatriés (blessés ou malades)
51.826 (chiffre minimal)
(*) dont 10% meurent en cours de route ou à l'hopital)

Disparus (dans la nature)
1.014
Désertions
5.501
Mutinerie
2 corps + 25
Aide psychologique
66.108***
Suicides
79


Policiers/soldats irakiens (ou mercenaires ..) tués
7.454
Policiers /soldats irakiens (ou mercenaires .) blessés
9.630
Policiers /soldats irakiens disparus (dans la nature)
13.854


Autres tués (collaborateur irakiens & autres etc)
4.386
Autres blessés ( collaborateur etc)
3.212


Oléoducs,les infrastructures pétrolières & d'electricité
239 attaques (très grand minimum)
Infrastructures du rail
195 attaques (idem)
Hélicopteres
69 ++ (idem)
Avions (& drone)
24 ++

Ces totaux sont obtenu par le recoupement (si possible) des chiffres des pertes communiqué par la résistance & les médias occidentaux
Lire au sujet des pertes Us 7-1 Point de vue de Ali Hussein Bakeer : La vérité sur les pertes usaméricaines en Iraq : 3 000, 15 000 ou 20 000 morts (journal N° 228)
5 Médias
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
5-1 Antonio Artuso : LA DÉSINFORMATION PAR LES MÉDIAS DE DROITE :
L'une des méthodes de désinformation des médias occidentaux consiste à omettre les faits principaux et à insister sur les faits secondaires.
Le groupe «Yahoo France Actualités!» est passé maître en désinformation sur l'actualité française et internationale.

Il suffit de suivre tous les jours leur page de présentation et de lire les gros titres.
Les médias commerciaux et les puissants groupes qui les dirigent visent à intoxiquer un public qui n'a pas le temps de lire.
Le public n'a pas le temps de comparer les informations «fast food» avec des médias objectifs mais non neutres devant l'injustice sociale.
Comme l'est le magazine «Le Monde diplomatique».
Ce qui reste dans la mémoire c'est le titre.

LE RÔLE DE LA DÉSINFORMATION SOULIGNE L'IMPORTANCE DE CRÉER DES RÉSEAUX D'INFORMATION OBJECTIVE :
« Reporters sans frontières » : Les militants/antes de l'information ont déjà dénoncé «Reporters sans frontières» agence de désinformation contre le gouvernement cubain, et financé par la CIA.
La CIA, Central Intelligence Agency, est l'organisation de renseignements des États-Unis dans tous les pays. Elle est, depuis sa fondation, responsable d'actions clandestines illégales, de crimes contre des citoyens et contre des gouvernements, d'organisation de la répression, des activités anti-démocratiques, des renversement de gouvernements et d'assassinats de chefs d'État (renversement gouvernement Mossadegh en Iran, assassinats du président Lumumba au Congo, du président Salvador Allende au Chili, etc.). des campagnes d'assassinat de leaders de gauche dans toute l'Amérique latine («Plan Condor»). d'appui à toutes les dictatures de droite (Duvalier, Pinochet, Banzer, Geisel, Strossner, etc.). La CIA finance des médias et des journalistes.
23-11 Jocelyne ZABLIT
Dave Marash, Américain de confession juive, assure depuis une semaine à Washington la présentation des journaux d'Al-Jazeera English (AJE), la version anglophone de la chaîne qatarie Al-Jazira, un engagement qui intrigue ses compatriotes.
Dave Marash est l'un des visages de la dernière-née des chaînes d'information en continu, basée à Doha et accessible dans plus de 80 millions de foyers à travers le monde... mais pas aux Etats-Unis ou au Canada, où AJE n'a réussi à convaincre aucun opérateur de télévision.
Pour le journaliste, qui espère que le problème sera réglé avant un an, cet ostracisme est en partie dû à "un complot de la droite conservatrice pour faire pression sur les opérateurs de câble et de satellite pour qu'ils ne nous diffusent pas".
En attendant, les Américains peuvent suivre sur internet les débuts en anglais de la chaîne qui révolutionne depuis 10 ans par son franc-parler le paysage médiatique dans le monde arabe.
A ceux qui accusent la chaîne en arabe d'être un porte-voix des groupes extrémistes, Dave Marash répond qu'il faut regarder les programmes dans leur ensemble et reconnaître que les intervenants "agressifs" sont toujours contestés à l'antenne.
Et même si la chaîne offre une tribune à certains propos anti-américains ou antisémites, "au pire, nous permettrons à l'Amérique de connaître ses ennemis", estime-t-il.
Quant aux membres de l'administration Bush qui critiquent la chaîne, notamment le ministre de la guerre démissionnaire, Rumsfeld, qui a un jour qualifié Al-Jazira de "vicieuse, inexacte et inexcusable", Dave Marash leur demande de regarder la chaîne avant de tirer leurs conclusions.
"C'est une chaîne d'information, pas d'endoctrinement politique ou culturel", insiste le journaliste.
Et c'est sur le traitement de l'information qu'AJE entend faire la différence, en apportant un éclairage non-occidental et plus appronfondi sur le monde, afin de remettre en cause la suprématie de CNN et de la BBC sur l'information internationale.
"Tous nos concurrents (...) concentrent 80% de leurs ressources à l'Europe occidentale et à l'Amérique du nord", explique Dave Marash, assis dans son petit bureau à Washington: "Nous allons concentrer environ 80% de nos ressources sur le reste du monde".
"Quand CNN présente 15 ou 20 sujets en une demi-heure, nous aurons plutôt tendance à en faire 5 ou 7", ajoute-t-il.
A 64 ans, Dave Marash est un professionnel reconnu, ancien journaliste de la chaîne ABC, où ses reportages sur la guerre en Bosnie, l'attentat contre un avion de la TWA au-dessus de Lockerbie (Ecosse), le tsunami de décembre 2004 ou le sida au Zimbabwe lui ont valu de nombreux prix.
Depuis son arrivée à AJE, ses confrères journalistes le bombardent de questions: certains sont curieux ou intrigués, mais d'autres se montrent "admiratifs de ce qu'Al Jazeera English représente", assure-t-il.
Jocelyne ZABLIT
AFP)
6 Les brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
6-1 Le corps des Marines a besoin d'augmenter ses effectifs s'il veut pouvoir répondre aux nécessités actuelles de la "guerre",
Le corps des Marines a besoin d'augmenter ses effectifs s'il veut pouvoir répondre aux nécessités actuelles de la "guerre", a affirmé mercredi le nouveau commandant de ce corps d'élite de l'armée américaine.
A moins de réduire l'engagement des Marines dans des opérations extérieures, le seul moyen de permettre un programme de rotations plus équilibré serait "d'augmenter les effectifs pour ce que nous appelons la +longue guerre+", a déclaré le général James Conway
Le corps des Marines compte actuellement environ 180.000 soldats.
"Il n'y a pas beaucoup d'autres options", a dit le général Conway. "Nous avons examiné les moyens de rendre disponibles d'autres forces opérationnelles mais c'est vraiment à la marge. Nous n'avons pas beaucoup de gens que nous pouvons faire venir d'ailleurs", a-t-il dit.
Selon lui, des Marines pourraient par exemple être pris dans d'autres parties du monde comme Okinawa, au Japon, pour les déployer en Irak. Mais selon lui, il y a un risque et cela n'est utile que d'une manière marginale.
"Je pense qu'un corps des Marines comptant entre 175.000 et 180.000 troupes est probablement ce qu'il faut quand nous ne sommes pas en guerre", a-t-il dit. "Quand les troupes sont plus impliquées, soumises à davantage de stress, je pense que ce chiffre a besoin d'évoluer".
Selon lui, une augmentation temporaire des troupes américaines en Irak, une option actuellement à l'étude, pourrait ne pas être réalisable dans l'état actuel des choses et aurait probablement un effet inverse sur la capacité de l'armée à recruter sur le long terme.
Pour simplement être en mesure d'assurer les rotations actuelles en Irak, les Marines passent déjà moins de temps sur leur base aux Etats-Unis que les 14 mois requis pour chaque déploiement de sept mois en Irak ou en Afghanistan.
Il y a actuellement 22.000 Marines au sein du contingent militaire américain en Irak, qui s'élève au total à quelque 144.000 soldats. Ils participent notamment à des ‘opérations’ dans la province Al-Anbar, dans l'ouest du pays.
Selon le Washington Post cette semaine, une option envisagée est d'envoyer 20.000 à 30.000 soldats américains supplémentaires pendant une courte période pour assurer cette transition.
(afp- 19h19-22-11 )
6-2 Rumsfeld avait autorisé les interrogatoires "poussés" de détenus à la prison d'Abou Ghraïb,
Rumsfeld avait autorisé les interrogatoires "poussés" de détenus à la prison d'Abou Ghraïb, affirme l'ancienne générale américaine Janis Karpinski, qui a dirigé jusqu'au début 2004 cette prison où des prisonniers irakiens ont été victimes de tortures très poussées.
Dans une interview au journal espagnol El Pais de samedi, elle précise avoir vu un document signé par l'ancien secrétaire à la Défense, limogé après la défaite des républicains aux élections de mi-mandat le 7 novembre, autorisant les employés civils sous contrat avec l'US Army à utiliser lors des interrogatoires des méthodes guère ‘compatibles’ avec le respect des droits de l'homme.
"La signature manuscrite (de Rumsfeld) était au-dessus de son nom imprimé et on pouvait lire dans la marge, de la même écriture: 'Assurez-vous que cela est fait'", dit-elle.
"Rumsfeld a autorisé ces méthodes", assure Janis Karpinski, qui se dit prête à témoigner contre lui.
NB ; Aucun responsable militaire américain en Irak n'a pu être joint dans l'immédiat.
(25-11 -Reuters)
6-3 Rapport sur les droits de l'homme
a) Le document indique que le nombre de tués s'est établi en octobre au niveau sans précédent depuis 2003: 3709 morts, contre 3.345 en septembre et 3.009 en août.
Le rapport de l'Onu fait état d'informations s'accumulant sur des milices et escadrons de la mort qui agissent sous le couvert ou avec la complicité de la police officielle et se livrent à "des enlèvements, tortures, meurtres, actes de corruption, extorsions et vols".
Le représentant de l'Onu pour les droits de l'homme, Gianni Magazzeni, a toutefois concédé, que cette évaluation, fondée sur les chiffres de la morgue de Bagdad et du ministère de la Santé, ne faisait pas l'unanimité.
Et Le ministre irakien de la Santé a contesté les estimations de l'Onu, qu'il a accusée de "tromper le monde".
"Le véritable chiffre est quatre fois moins élevé", a dit Ali al Chimeri, qui a en outre accusé l'Onu de s'être procuré des données par des moyens "illégaux et indirects".
b) Le document indique que plus de 100.000 Irakiens, dont de nombreux cadres, quittent l’Irak chaque mois pour des pays comme la Syrie et la Jordanie et le total des exilés atteint deux millions de civils depuis l'invasion anglo-américaine de mars 2003.
c) Le rapport soulève des questions sur l'action des 300.000 membres des forces de sécurité irakiennes formés par l'US Army et sur leurs allégeances.
Le document jette le doute sur les affirmations récentes de Maliki voulant que les forces irakiennes soient en mesure de réduire la violence dans les six mois si les Etats-Unis lui laissaient la bride sur le cou.
22-11
6-4 France : Un Algérien et un Français soupçonnés d'avoir voulu aller rejoindre les rangs des résistants, ont été mis en examen ...
Un Algérien de 30 ans et un Français de 18 ans soupçonnés d'avoir voulu aller rejoindre les rangs des résistants, ont été mis en examen samedi à Paris, apprend-on de source judiciaire.
Arrêtés à la mi-octobre à la frontière irako-syrienne, les deux hommes originaires de Tours (Indre-et-Loire) ont été remis à la France par Damas le 21 novembre, puis placés en garde à vue à la Direction de la surveillance du territoire (DST).
Ils sont poursuivis pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Le parquet a demandé leur placement en détention provisoire.
Un troisième membre du groupe est détenu en Syrie et pourrait être remis à son tour à la France prochainement. Il a étudié à l'Ecole nationale supérieure des techniques avancées (Ensta) de Tours.
(Reuters- 25-11)
6-5 Cynisme bénéfique -
Selon Thomas Friedman, chroniqueur à International Herald Tribune (9 nov.2006) en se retirant rapidement de l’Irak, les Etats-Unis engrangeraient des bénéfices stratégiques. La Syrie serait obligée de soutenir les Sunnites, et l’Iran, les Chiites. Ils se retrouveraient dans les camps opposés de la guerre civile. Les milices chiites seraient la migraine de l’Iran et libres de ce fardeau, les Etats-Unis pourraient se consacrer plus librement au nucléaire iranien, à la lutte contre l’islam radical et s’extraire du syndrome de l’occupation et d’Abou Ghraib. L’instabilité ainsi réactivée en Irak ferait grimper les prix du pétrole jusqu’à 80 dollars le baril, incitant les Américains à acheter des voitures hybrides, à investir dans des sources d’énergie alternative et à mettre un terme à la dépendance des Etats-Unis du pétrole de la région. (On comprend l’empressement de Tony Blair à promouvoir cette voie - AFI)
Base : Gilles Munier
6-6 : Saddam Hussein & Mohammad Munib : Le Président avait assuré que les Américains ne l’avaient pas arrêté dans le trou où il a été photographié, mais dans une des maisons de Tikrit.
Mohammad Munib, avocat égyptien membre du groupe assurant la défense de Saddam Hussein, a déclaré sur une chaîne de télévision égyptienne que le Président irakien lui avait assuré que les Américains ne l’avaient pas arrêté dans le trou où il a été photographié, mais dans une des maisons de Tikrit. Il lui a dit qu’il ne se rappelle plus ce qui s’est passé ensuite, et il pense qu’il a été transporté hors d’Irak pour une série d’interrogatoires.
http://www.arabtimes.com/news/EEyFlpFEZZEoNefmDI.php


6-7 Alexander Haig et Zbigniew Brzezinski - règlent leurs comptes avec l’administration Bush
Interviewés sur CNN (*), Alexander Haig – Général et Secrétaire d’Etat de Ronald Reagan – et Zbigniew Brzezinski - conseiller du Président Jimmy Carter pour les questions de sécurité – s’en sont pris aux néo conservateurs et à la politique menée en Irak par George W. Bush.
Nous avons cassé l’Irak…
Pour Brzezinski, la guerre en Irak n’est pas une guerre contre le terrorisme. Si c’était le cas, dit-il, « nous serions en train de la perdre»… « Les Etats-Unis sont en train de perdre en Irak. Tout va de plus en plus mal ». Mais, lui demande le journaliste Wolf Blitzer, « même s’il ne s’agissait pas au départ d’une guerre contre le terrorisme, c’en est une maintenant. Des membres d’Al-Qaïda sont en Irak et y combattent les Etats-Unis… »
Réponse de Brzezinski: « La majorité des Irakiens qui nous combattent, ou qui se battent entre eux, ne sont pas des membres d’Al-Qaïda. Ceux qui nous combattent ne nous aiment pas parce qu’ils nous perçoivent comme des colonialistes, des étrangers ; et ceux qui se battent entre eux le font pour des motifs ethniques ou confessionnels. Nous avons déstabilisé, cassé l’Irak. Nous avons créé le désordre dans lequel nous sommes empêtrés ».
Base : Gilles Munier
7 Dossier & Point de vue
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs
mais doit être vu comme information
Marc
7-1 Point de vue de Ali Hussein Bakeer : La vérité sur les pertes usaméricaines en Iraq : 3 000, 15 000 ou 20 000 morts ?
Depuis le début de la guerre usaméricaine contre l’Iraq, le chiffre des pertes humaines de l’occupant fait l’objet d’une polémique qui n’est pas prête de prendre fin, étant donné son impact sur l’opinion publique, sur les médias, le moral de l’armée, l’administration usaméricaine et ses orientations politiques.Ce papier se promet d’analyser les données fournies par toutes les sources en vue de parvenir à une évaluation correcte du chiffre des morts usaméricains en Iraq. Les chiffres officiels Le mois de septembre 2006 a connu le plus grand nombre de pertes dans les rangs des troupes usaméricaines en Iraq, au cours des deux dernières années.
Selon le Pentagone, le chiffre des morts a été de 70 et celui des blessés de 776.
Le Site Global Security pour sa part, a estimé le chiffre des blessés au cours du même mois mois à 900. Cela correspond à une moyenne tout à fait exceptionnelle et jamais citée dans les rapports du Pentagone, en dehors de l’offensive des troupes usaméricaines sur la ville de Falloujah au cours du mois de novembre 2004. Cette offensive avait fait 1429 blessés et 140 morts dans les rangs des troupes usaméricaines.La nouvelle surprise est que le mois d’octobre 2006 a connu un regain de violence et d’actions de résistance et a été de ce fait l’un des mois les plus durs pour les troupes usaméricaines.
Le nombre de soldats morts avait atteint le chiffre de 86, jusqu’à la date du 23 octobre, amenant celui des 9 premiers mois de l’année 2006, à 620 et le chiffre global des morts à 2790, et ce depuis 2003, toujours selon les sources officielles usaméricaines.Selon de nombreux observateurs arabes et étrangers, selon aussi des centres d’étude et d’observation occidentaux ainsi que des organismes d’information, ces chiffres, quoique élevés, ne traduisent pas la réalité.Nous avons appris récemment, selon l’étude publiée par le journal The Lancet, que le nombre de civils iraquiens morts depuis l’invasion usaméricaine de 2003 était de 655.000. Ce chiffre est 3 à 5 fois plus élevé que les chiffres avancés par les estimations les plus connues.
Mais il est 13 fois plus élevé que les estimations du programme Irak Body Count , et sans doute encore plus grand que les estimations officielles usaméricaines (plus de 23 fois plus) qui prétendent que le nombre de morts irakiens était de 30 .000. Il est évident dans ces conditions que le nombre officiel de morts usaméricains est lui aussi irréaliste et en deçà de la vérité. Les estimations des sources étrangères indépendantesSelon le site Internet d’information http://www.tbrnews.org/ , qui recense les chiffres des morts et blessés usaméricains en Irak et produit un bulletin périodique régulièrement actualisé, le nombre de militaires tués en Irak en date du 23/10/06, dépasse les 15.000 et celui des blessés dépasse les 27.000.Ce site a publié en date du 23/10/06, un article intitulé « la guerre des républicains : Merci Georges ! », dans lequel il est notamment écrit : le nombre exact des militaires morts en Irak jusqu’au 19 octobre 2006 dépasse actuellement les 15 000 et augmente sans cesse, ainsi que celui des blessés, qui a atteint les 27 000 et ne cesse d’augmenter lui aussi.Ce site a fait allusion à l’opération exécutée par la résistance contre la base Falcon, au sud de Bagdad dans la nuit du 10 au 11 octobre 2006 et dans laquelle plus de 300 militaires trouvèrent la mort ou furent blessés. Les pertes n’ont pas été recensées officiellement. Rappelons que cette base abrite près de 5 000 militaires usaméricains, mais les sources officielles n’ont admis l’existence que d’une centaine de militaires dans la base.Sur la base de l’article publié sur le même site par Brian Harring, il y aurait une forte présomption que le Pentagone omet sciemment de publier le chiffre exact des morts usaméricaines. Harring signale qu’il avait eu l’occasion de recevoir des copies de listes établies par l’unité de transport aérien des soldats usaméricains effectivement transportés à la base de Dover. Ces listes montrent que le nombre de soldats transportés est nettement supérieur à celui publié par le Pentagone.L’auteur, un analyste et correspondant en matière stratégique et de renseignements, affirme disposer d’un document officiel, publié par le Pentagone mais vite retiré de la circulation, qui confirme que le nombre des morts usaméricains en Irak avait atteint les 10.000 dans la période allant de mars 2003 à juillet 2005 (ce document est disponible sur le lien suivant : www.maktoobblog.com/alibakeer .)Harring conclut que si l’on tient compte que les milieux officiels avaient reconnu l’existence de 15.000 blessés graves en plus de 25.000 blessés légers, le nombre de morts usaméricains qui ne dépasserait pas les 3 000 officiellement, serait tout à fait irréaliste.Mais la situation ne se limite pas à cela, puisque le rapport mentionne que pas moins de 5.500 soldats usaméricains ont déserté vers le Canada, l’Irlande et d’autres pays européens.Dans un article intitulé « Combien d’Usaméricains sont morts vraiment en Irak » publié le 11/ octobre 2006, Tribor Tsharm écrit : « l’administration usaméricaine ment sans doute à propos des chiffres des morts en Irak », ajoutant qu’il avait lu des rapports assurant que le chiffre des morts usaméricains dépassait les 10.000, ce qu’il estime être d’une grande crédibilité, surtout en prenant en compte la révélation récente faite par l’association des anciens combattants au Vietnam, selon laquelle le nombre des morts usaméricains au Vietnam serait supérieur de 20.000 au chiffre officiellement admis, soit 78.000 au lieu de 58.182. Les chiffres des groupes de résistance
Il est de notoriété publique que les groupes de résistance ont de grandes capacités de rendre compte des réalités des opérations sur le terrain et des pertes humaines et matérielles qu’ils font subir à l’ennemi. Le problème qui se pose ici est celui de la multitude des groupes et par conséquent de leurs communiqués. Un grand nombre de groupes entreprennent leurs actions sur le terrain sans aucune coordination et parfois même sans publier de communiqués relatifs à leurs actions.On peut tout de même évaluer les pertes causées par ces groupes dans les rangs de forces d’occupation, en nous basant sur les communiqués de chacun d’entre eux.L’Armée islamique en Irak est considérée comme étant le plus important groupe de résistance. C’est aussi le groupe le plus structuré, le mieux organisé, le plus discipliné et aussi le plus précis dans ses statistiques.
L’Armée islamique a conservé une grande régularité dans ses opérations et procède comme les autres groupes à filmer ses opérations les plus éclatantes.Dans une entrevue avec le journal online de l’Armée islamique, son commandant en chef a déclaré : « Nous avons tué des milliers de soldats et de gradés et blessé beaucoup plus. Selon nos statistiques, les pertes usaméricaines dépassent les 25.000 et les blessés sont quelques dizaines de milliers ».Le chiffre de 25.000 morts est proche de l’estimation d’un expert militaire russe pour lequel « le nombre réel des morts usaméricains en Irak équivaudrait au chiffre officiel du Pentagone multiplié par dix ». Les chiffres des sites d’information arabesA notre connaissance, le site internet http://www.almokhtsar.com/ est le seul site arabe qui mentionne le nombre de morts des occupants usaméricains depuis le début de l’occupation.
L’actualisation de ce chiffre se fait régulièrement tous les jours, sur la base des informations récoltées des diverses sources sur les pertes usaméricaines. Le site comporte 2 parties, l’une réservée aux pertes du jour et l’autre aux pertes totales depuis l’annonce par Georges Bush de la fin des opérations de guerre en avril 2003.Le compteur du site marque pour le 23/10/06 le chiffre de 33.693 morts, soit 12 fois le chiffre de 2790 annoncé ce jour-là par les autorités officielles usaméricaines.Nous avons écrit une lettre aux responsables du site pour nous informer sur ses sources. Leur réponse était qu’ils se fondaient sur une synthèse de données fournies par de nombreuses sources, dont le site www.islammemo.cc/ , celui de Mohamed Abu Nasr www.nodo50.org/csca/ et le site Jihad Insheen que le département d’État a violemment attaqué et cherché à fermer, puis les agences de presse, des sites irakiens et Aljazeera.net.Il nous a été dit que le compteur avait commencé à fonctionner 3 mois après le début de l’occupation, mais que le chiffre des morts correspondants à cette période a été ajouté. La vérité dans tout cela ?Il est à remarquer que la grande différence entre les divers chiffres a incité certains lecteurs à douter de la véracité des plus élevés d’entre eux, surtout lorsqu’on les compare aux chiffres officiels. Pour avoir une idée correcte sur le chiffre approximatif des pertes humaines des troupes d’occupation en Irak, nous devons convenir de certaines règles : 1) Le rapport quotidien publié par le Pentagone souffre de graves insuffisances techniques. Ainsi il arrive qu’entre le moment où l’on établit le rapport et celui de sa publication, l’on enregistre des pertes mais celles-ci ne sont pas couvertes par le rapport journalier et ne sont pas publiées.Si le chiffre officiel était exact, le Pentagone n’aurait pas été amené à interdire de filmer ou de transmettre les cérémonies de transport des dépouilles mortelles vers l’Allemagne ou les USA.Les chiffres exacts, qui sont supérieurs à 3 000 sûrement, risquent, s’ils étaient publiés, d’influer sur l’opinion publique usaméricaine, de créer un climat hostile à la guerre, de déstabiliser la classe politique et d’influer sur les positions de retrait ou de maintien des troupes en Irak. C’est essentiellement pour ces raisons qu’ils sont occultés et minorés.
2) Le problème des chiffres officiels ne réside pas uniquement dans le fait qu’ils sont minorés mais aussi et surtout qu’ils ne comprennent pas les soldats blessés et morts lors de leur secours ou de leur transport vers les hôpitaux des pays voisins ou en Allemagne.
Le chiffre ne comprend pas non plus les fonctionnaires usaméricains des affaires étrangères et des services de renseignement, ni les contractuels, les mercenaires, les soldats combattant dans l’armée mais n’ayant pas la nationalité usaméricaine.Un rapport de l’agence Reuters daté du 10 octobre 2006, affirme que le nombre de contractuels travaillant à titre personnel et privé en Irak est de 100.000. Ce sont les chauffeurs, les traducteurs, les électriciens, cuisiniers et autres catégories de personnel d’assistance aux militaires dans les services de bureau ou autres travaux.Selon les services du ministère du travail US, le nombre de morts dans ces catégories de personnel, jusqu’au mois de novembre 2005 était de 428 et celui des blessés de 3963, mais le chiffre de morts dans cette catégorie de contractuels passe à 647 selon le rapport de Reuters, cité plus haut. Évidemment ces morts et ces blessés ne sont pas pris en compte dans les statistiques officielles du Pentagone. 3) Pour bien évaluer le chiffre des pertes US en Irak, il faudrait tenir compte du nombre des opérations exécutées au quotidien contre l’armée d’occupation. Se fondant sur les déclarations du journaliste Bob Woodward du Washington Post, il y a entre 800 et 900 opérations et attaques par semaine contre les forces d’occupation, ce qui veut dire plus d’une centaine par jour ou 4 par heure.Si nous comparons cette estimation aux déclarations d’un seul groupe de résistance, nous trouverons qu’elles sont très proches. Ainsi l’Armée islamique en Irak déclare au mois de septembre 2006, que le nombre d’opérations que ses formations avaient faites au cours des 4 derniers mois, était de 2600, soit 22 opérations par jour. Si par conséquent un seul groupe de résistance fait 22 opérations par jour, tous les autres seraient bien en mesure d’en faire une centaine par jour. Rappelons qu’il y a des groupes de résistance très importants et très actifs sur le terrain, tels que l’Armée des Moujahidine, l’Armée des Rachidine, Ansar Assunna, le Conseil de la Choura des Moujahidines, les Phalanges de la Révolution de 1920, l’Armée des conquérants et d’autres. 4) Si nous tenons compte du chiffre des morts le plus élevé qui est celui du site http://www.almokhtsar.com/ , c'est-à-dire 33.693 morts usaméricains, on constate qu’il n’est pas exagéré, compte tenu des effectifs usaméricains présents en Irak, le nombre de résistants et celui de leurs opérations.Le nombre d’Usaméricains présents officiellement reconnu est de 144.000, plus 100.000 autres à titre officieux et dont les morts ne figurent pas dans les rapports officiels.Selon un rapport de 57 pages, publié par le Centre Brookings le 19 octobre 2006 et qui comporte un certain nombre de données sur la Résistance Irakienne, les résistants et les combattants venus des pays arabes, ainsi que sur les conditions économiques, sociales, d’hygiène et de sécurité, il y a, au mois de septembre 2006 en Irak, 162.000 militaires de la coalition, dont 144.000 usaméricains, ainsi que 100.000 contractuels et assimilés.Le chiffre avancé par http://www.almokhtsar.com/ représenterait 13,8% de l’effectif total des militaires usaméricains, 244.000, ce qui est acceptable et crédible. En tout cas, il l’est plus que le chiffre officiel et qui ne représenterait que 1,9% des effectifs militaires usaméricains en Irak. 5) Les cassettes vidéo des opérations de la résistance participent beaucoup à démentir les chiffres officiels des morts, en plus de leur effet psychologique sur l’ennemi. Elles constituent un miroir de la situation précaire des troupes d’occupation. Une cassette vidéo, réalisée par l’Armée Islamique sur le « tireur de Bagdad », permet à elle seule de démentir les chiffres officiels. Est-il possible qu’une unité de tireurs d’élite, puisse tuer 666 militaires usaméricains (un grand nombre de ces opérations sont filmées) soit pratiquement le 1Ž4 des tués selon la version officielle. Ceci accrédite davantage la thèse du chiffre élevé retenu par certains sites, que la thèse officielle. D’ailleurs les usaméricains n’ont jamais publié de communiqué sur les victimes des tireurs d’élite et peut-être sont-elles simplement occultées. Sans les cassettes vidéo, peu de gens auraient entendu parler des victimes des snipers irakiens. 6) Si les chiffres officiels des morts étaient d’autre part exacts, cela veut dire que l’armée d’occupation ne rencontre pas de grosses difficultés, ne serait-ce que parce que ses pertes sont faibles (1,9% du total des effectifs). Mais est-ce l’indice qu’il n’y a pas de problème ou au contraire qu’il y en beaucoup ?Comment expliquer dans ce cas ses difficultés à recruter, malgré les avantages consentis aux nouvelles recrues, tel que le montant de 20.000$ alloué à chaque nouvelle recrue, une couverture des frais de scolarité allant jusqu’à 60.000$ ? En plus, l’armée avance jusqu’à 15.000$ comme avantages divers aux engagés dans certaines unités spéciales et disposant de certaines qualités.En plus une nouvelle loi sur la nationalité, signée en novembre 2003, a permis de faire baisser le délai d’obtention de la nationalité usaméricaine de 3 à 1 an pour les engagés de l’US Army.En 2004, 7500 soldats ont ainsi obtenu la nationalité US et ce chiffre est le plus élevé depuis la guerre du Vietnam.Mais pourquoi toutes ces difficultés de recrutement malgré tous ces avantages et pourquoi l’on n’assiste pas au contraire à un rush de candidatures ?N’est-ce pas parce que le chiffre des morts est important et que les jeunes craignent d’y laisser la vie ? Pourquoi aussi le Pentagone se trouve-t-il contraint de multiplier les avantages pour les nouvelles recrues, si ses pertes sont faibles et ne constituent pas un facteur inhibant pour les jeunes ? Ou bien est-ce plus tôt pour combler les brèches et remplacer les morts, de plus en plus nombreux ?Selon un rapport précédent, intitulé « les manifestations d’un désastre usaméricain en Irak », l’incapacité des Usaméricains à incorporer des nouvelles troupes n’est pas le problème n°1 , qui est en revanche celui de garder leurs recrues, puisque 30% des nouvelles recrues abandonnent le service au bout de 6 mois et certains d’entre eux le font à cause du grand fossé entre leurs propres dispositions et ce qu’on exige d’eux sur le terrain. Ceci a incité l’armée à baisser ses critères de recrutement et à recommander à ses commandants « de ne pas libérer les soldats pour leur mauvaise condition physique, leur mauvais rendement, du fait que certaines soldates tombent enceintes, du fait de leur alcoolisme ou l’usage de drogues ». Tout cela pour colmater les brèches et le vide laissés par les morts sur le terrain en Irak.D’autre part comment expliquer les désertions en grand nombre ? Le Pentagone a reconnu que plus de 5500 soldats ont déserté le service militaire depuis le début de la guerre contre l’Irak. En 2001, une ligne téléphonique a été mise au service des jeunes Usaméricains qui voulaient quitter l’armée et a répondu à 33 000 de leurs appels en 2005, soit le double des appels de 2001.Ainsi, si tout va bien pour l’armée usaméricaine et si ses pertes sont faibles, pourquoi alors l’administration interdit-elle aux soldats en fin de service de quitter l’armée ? Conformément à un rapport publié par « l’Institut d’études de la politique usaméricaine » en date du 31 août 2005, les décisions d’interdiction, sans limite de temps, aux soldats de quitter l’Irak après la fin de leur service a touché plus de 14.000 d’entre eux, c'est-à-dire près de 10% de l’ensemble des effectifs servant en Irak.
Ali Hussein Bakeer, 30 octobre 2006
Traduit par Ahmed Manaï et révisé par Fausto Giudice
Original : http://www.albasrah.net Ali Hussein Bakeer , 24 ans, est Jordanien, chercheur en relations internationales et s’intéresse particulièrement aux questions géostratégiques. Il anime un blog en arabe : http://www.maktoobblog.com/alibakeer Traduit de l’arabe par Ahmed Manaï et révisé par Fausto Giudice, membres de Tlaxcala , le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique.
Cette traduction est en Copyleft pour tout usage non-commercial : elle est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner sources et auteurs.URL de cet article :
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7-2 Point de vue de Alain Campiotti, : Pentagone va proposer l'envoi de gros renforts temporaires en Irak.
Raymond Odierno passera Noël à Bagdad. Son fils en est revenu avec un bras en moins. Le père, qui avait participé à l'invasion et supervisé la capture de Saddan Hussein près de Tikrit, va prendre le commandement opérationnel de toutes les forces d'occupation en Irak. Mais le général, trois ans et demi après, ne sait plus très bien ce que veut dire le mot victoire. L'établissement d'un gouvernement capable de contrôler le pays et de mettre fin à la violence? Henry Kissinger, dans un entretien à la BBC, répond que c'est une mission désormais impossible. Le vieux diplomate, qui avait approuvé l'intervention du bout des lèvres, continue de conseiller discrètement George Bush. Lundi à Djakarta, le président a dit qu'il n'avait pas encore pris de décision sur la suite de la guerre. Le Pentagone lui propose de mettre à disposition du général Odierno un renfort de 20000 à 30000 hommes. Ce n'est pas exactement ce que souhaitent les démocrates, maîtres du Congrès dès janvier: ils demandent que le retrait graduel des forces américaines commence l'an prochain. Selon le Washington Post, le scénario que retiennent les stratèges du Ministère de la défense est assez différent. Thomas Ricks, auteur d'un livre dévastateur sur la guerre (Fiasco), explique dans le quotidien de la capitale que l'état-major général a fait étudier trois hypothèses baptisées Go Big, Go Long et Go Home. Dans le premier cas de figure, l'effectif américain serait massivement renforcé. Impossible. John Abizaid, le commandant régional, l'a dit lui-même la semaine dernière devant le Congrès: il pourrait engager rapidement 20000 hommes de plus en Irak, mais pas durablement, car l'armée a épuisé ses moyens. Go Long consisterait à réduire l'effectif, jusqu'à 60000 hommes environ, au lieu de 150000 aujourd'hui, dont la mission serait essentiellement de former et d'assister l'armée et la police irakiennes. Go Home, c'est le retrait rapide, que le Pentagone et la Maison-Blanche ont écarté: la guerre civile, pensent-ils, serait alors sans frein. Les stratèges ont finalement retenu une proposition hybride, qui pourrait s'appeler Big Long: l'envoi le plus rapidement possible de renforts jusqu'à hauteur de 180000 hommes, pour un temps limité, et pour tenter de faire diminuer le niveau de violence dans le grand Bagdad et asseoir le fragile pouvoir irakien hors de la Zone Verte; ensuite, des unités seraient graduellement retirées pour que l'effectif atteigne le niveau du soutien. Mais ce scénario pose un problème à ses auteurs eux-mêmes: ils voient bien que ce nouveau déploiement précédant des retraits risque d'être interprété par toutes les parties irakiennes comme l'annonce du désengagement que demandent les démocrates. Les milices s'armeraient alors pour les pires affrontements. Ces arrière-pensées donnent la mesure de la situation désespérée dans laquelle sont les Américains, au centre de leur propre piège. La cacophonie des propositions qui sont avancées à Washington pour en sortir contient le même message. Le dernier carré des néo-conservateurs qui n'ont pas tourné leur veste demande aussi l'envoi de troupes, mais plus massif: 50000 hommes au moins, pour tenter de casser la résistance armée sunnite. John McCain, le sénateur candidat républicain à la présidence, veut ces renforts depuis trois ans. Chez les modérés et chez les démocrates, il y a tout une série de propositions de retrait, rapide ou lent, avec éventuellement au bout du compte une partition de l'Irak, voulue ou subie. Et tous attendent le rapport de l'Iraq Study Group de James Baker (républicain) et Lee Hamilton (démocrate), qui sera publié le mois prochain. Ses suggestions militaires seront proches des plans du Pentagone. Ses propositions politiques veulent ouvrir la voie à des discussions avec la Syrie et l'Iran, pour associer la région à la stabilisation de l'Irak. Damas, soudain courtisé, a envoyé son ministre des Affaires étrangères à Bagdad pour dire qu'il était prêt à donner un coup de main si les Etats-Unis annoncent un calendrier de retrait. La réponse du président iranien Mahmoud Ahmadinejad est plus subtile: il a convoqué chez lui pour le week-end prochain son propre sommet régional, avec le Syrien Bachar el-Assad et l'Irakien Jalal Talabani. Le rôle des Américains, Téhéran ne cesse de le répéter, c'est de s'en aller
Alain Campiotti, New York
Mardi 21 novembre 2006
Le Temps, 2006 .
9 Annexes
9 -1 Géographie de l'Irak
L'Irak est divisé en 18 provinces (muhafazat, au singulier muhafazah):
Superficie : 437 072 km² (dont 4 910 km² d'eau)

Al Anbar
Al Basrah
Al Muthanna
Al Qadisiyah
An Najaf
Arbil
As Sulaymaniyah
At Ta'mim
Babil
Bagdad
Dahuk
Dhi Qar
Diyala
Kerbala
Maysan
Ninawa
Salah ad Din
Wasit
VILLES importantes
Bagdad
Bassorah
Duhok
Falloujah
Mossoul
Arbil
Kirkouk
Souleymaniah
Frontières : 3 650 km
Iran (1 458 km)
Jordanie (181 km)
Koweït (240 km)
Arabie saoudite (814 km)
Syrie (605 km)
Turquie (352 km)