lundi, février 26, 2007

N° 254 - Journal d'Irak Special dossier- 25/02

Sommaire :
2 Les Brèves.
2-1 Jean-Louis SANTINI (Afp) : La réalité virtuelle pour traiter les soldats traumatisés en Irak.
2-2 L'Australie disposée à étoffer son assistance en Irak et en Afghanistan.
2-3 Affaire Palme: Le procès du conseiller de Dick Cheney se termine.
3 Dossier & Point de vue.
3-1 L'ONU scandalisée par le recrutement de mercenaires pour l'Irak.
3-2 Hayfa Zanka : Qui signera l’arrêt de mort des femmes innocentes condamnées à la peine capitale ?
4 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
4-1 Le spectre d'Hitler hante à nouveau l'Europe.
5 Annexes
5 -1 Les derniers mots de Saddam Hussein : " À l’enfer qu’est l’Iraq !?" Ce que les médias ont délibérément caché.
2 Les brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
2-1 Jean-Louis SANTINI (Afp) : La réalité virtuelle pour traiter les soldats traumatisés en Irak.
S'inspirant d'un jeu vidéo de guerre très populaire, des psychologues américains ont créé un monde virtuel qui replonge des soldats dans une situation très réaliste de combat en Irak pour les aider à surmonter leurs traumatismes.
"Il y a un grand potentiel de soutien du traitement clinique traditionnel d'un malade avec un environnement virtuel", a expliqué dimanche Skip Rizzo, un psychologue de l'université de Californie du Sud qui avec d'autres chercheurs ont mis au point cette nouvelle approche thérapeutique ou cyberpsychologie.
La réalité virtuelle permet au sujet de revivre plus intensément les événements à l'origine de son traumatisme et des troubles psychologiques qui en découlent que s'il recourait seulement à sa mémoire, a-t-il dit à la presse en marge de la conférence annuelle de l'Association américaine pour la promotion de la science (AAAS).
Remettre le patient dans la situation responsable de son anxiété ou d'une phobie est le traitement psychologique traditionnel qui en faisant revenir la mémoire de l'événement fini par le désensibiliser. Il a noté que nombre d'anciens combattants du Vietnam ressentaient le besoin de retourner dans le pays pour les aider à guérir leur blessure psychologique.
Dans le cas de l'Irak, le système de réalité virtuelle, inspiré du jeu vidéo "Full Spectrum Warrior", fait revivre au soldat son expérience de façon très intense.
Installé dans une cabine, portant des lunettes spéciales et des écouteurs, le sujet peut se retrouver derrière le volant d'un Humvee fonçant sur une route déserte irakienne avec des tirs nourri de fusil mitrailleurs et de lance-grenade.
Le thérapeute peut selon les réactions de son patient, modifier cet environnement virtuel en ajoutant ou retirant le bruit des tirs et faire apparaître de la fumée.
Il est aussi possible d'entendre l'explosion d'une bombe près du véhicule et de sentir les secousses.
Ces psychologues font aussi appel à l'odorat pour stimuler la mémoire avec des odeurs corporels, de vapeur de gasoil, de caoutchouc brûlé et même d'épices traditionnelles de la cuisine irakienne, a précisé Skip Rizzo.
Ce système est encore en évolution, a-t-il ajouté indiquant qu'il recevait régulièrement d'Irak des suggestions pour rendre l'environnement virtuel le plus proche possible de la réalité comme par exemple ajouté l'odeur de cuisine de viande de mouton envahissante dans le pays.
Les Irakiens cuisinent souvent à l'extérieur car ils ont de fréquentes coupures de courant, a-t-il noté.
Jusqu'à présent a mis en garde Skip Rizzo, les résultats de cette approche expérimentale sont encore limités avec une guérison, la première à ce jour grâce à cette méthode, celle d'une jeune Américaine de 21 ans. Elle a été témoin de nombreuses scènes d'attaques suicide en Irak où elle faisait partie du personnel de soutien.
Le psychologue a aussi cité la nette amélioration de l'état psychologique de quatre autres malades. L'approche est néanmoins encourageante, a-t-il estimé, notant qu'une dizaine de centres sont en passe de s'ouvrir aux Etats-Unis.
Les premiers résultats de ces essais cliniques laissent aussi penser que la thérapie par la réalité virtuelle est parfaitement adaptée à la jeune génération immergée dans les jeux vidéo.
L'aspect jeu du traitement peut aussi aider à mieux accepter l'idée de suivre une thérapie.
Ce projet est une entreprise conjointe entre l'"Institute for Creative Technologies", un laboratoire de recherche de pointe de l'université de Californie du sud et le bureau de recherche de la marine américaine (Office of Naval Research).
19 février 2007, 11h07
Jean-Louis SANTINI
AFP) -
2-2 L'Australie disposée à étoffer son assistance en Irak et en Afghanistan.
L'Australie pourrait renforcer son assistance technique en Irak et en Afghanistan, mais n'a pas l'intention d'y déployer de renforts militaires, a déclaré le Premier ministre, John Howard, à quelques jours d'une visite du vice-président américain Dick Cheney.
"En ce qui concerne les troupes combattantes, je pense que le niveau actuel est approprié et je n'envisage pas de déploiement supplémentaire. Je n'attends pas dans ce domaine de requête spécifique de la part du vice-président", a déclaré M. Howard à la télévision Channel Nine.
Ces déclarations interviennent à l'approche d'une visite, vendredi en Australie, du vice-président Cheney, qui devrait demander à Canberra d'envisager une assistance renforcée aux forces américaines en Irak et en Afghanistan.
Fidèle soutien du président américain George Bush, le chef du gouvernement australien a cependant indiqué "ne pas exclure l'envoi de quelques nouveaux formateurs". "Parce qu'ils jouent une rôle important dans la préparation de l'armée irakienne aux missions que nous souhaitons tous qu'elle soit capable d'assumer", a-t-il déclaré.
Environ 1.400 soldats australiens participent aux opérations en Irak et une trentaine d'instructeurs militaires forment l'armée irakienne près de Tallil, au sud de Bagdad.
M. Howard a ajouté que l'engagement en Afghanistan, où sont déployés 550 soldats australiens, restait à l'examen.
"Nous aimerions un engagement plus important dans le Sud des pays qui ne sont pas membres de l'OTAN", a-t-il déclaré.
John Howard, qui a récemment critiqué le projet de retrait américain d'Irak de Barack Obama, candidat à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine de 2008, a répété son opposition à tout départ "précipité de la coalition".
"Cela plongerait le pays dans un bain de sang pire encore... et constituerait une humiliation énorme pour les Etats-Unis", a déclaré John Howard.
Après une visite au Japon, Dick Cheney arrivera vendredi en Australie pour une rencontre avec le leader de l'opposition travailliste Kevin Rudd. Samedi, il s'entretiendra avec M. Howard pour évoquer notamment le dossier nucléaire nord-coréen et le dossier du "taliban australien", David Hicks, dont l'incarcération sur la base de Guantanamo depuis plus de 5 ans suscite un mécontentement grandissant en Australie.
M. Hicks devrait comparaître d'ici quelques mois devant un tribunal militaire, l'Australie espérant le rapatrier avant la fin de l'année pour qu'il purge sa peine chez lui ou qu'il y soit libéré.
(Afp / 19 février 2007 05h10)
2-3 Affaire Palme: Le procès du conseiller de Dick Cheney se termine.
Après un mois d'audiences, le procès de Lewis "Scooter" Libby touche à sa fin. Les jurés devaient entendre mardi les ultimes arguments de l'accusation et la défense avant d'entamer leurs délibérations sur l'ancien conseiller de Dick Cheney, jugé pour parjure et entrave à la justice dans l'affaire Valerie Plame, bien embarrassante pour la Maison Blanche.
Le juge Reggie B. Walton n'a pas voulu que réquisitoire et plaidoirie durent plus d'une journée. Après plus de trois ans d'enquête, l'accusation devait disposer de trois heures pour démontrer que Libby a menti au FBI, qui enquêtait sur la fuite ayant exposé le nom de l'agent de la CIA Valerie Plame, avant de mettre ces mensonges sur le compte d'une mémoire défaillante. Dans le même temps, la défense de Libby devait expliqué qu'il avait tout bonnement oublié ses conversations avec des journalistes sur Valerie Plame.
C'est le procureur Peter Zeidenberg qui devait prendre le premier la parole, pour rappeler aux jurés le contexte de l'affaire. A l'été 2003, l'époux de Valerie Plame, Joseph Wilson devient très gênant pour la Maison Blanche. Quatre mois après l'intervention américaine en Irak, ce diplomate, ancien ambassadeur et ancien chargé d'affaires à Bagdad, accuse publiquement, dans une tribune dans le "New York Times", l'administration Bush d'avoir déformé les informations du renseignement pour exagérer la menace que représente le régime de Saddam Hussein.
D'après l'accusation, c'est en voulant jeter le discrédit sur Joseph Wilson que Libby évoque avec des journalistes le fait que sa femme travaillait pour la CIA.
Le même mois de juillet, un article du journaliste Robert Novak révèle que Valerie Plame est un agent de la CIA. Le FBI ouvre une enquête pour déterminer l'origine de la fuite.
Même si Libby n'est pas la source du journaliste, l'accusation estime qu'il a eu peur d'être inculpé parce qu'il avait évoqué des informations classées avec d'autres journalistes. Les procureurs l'accusent donc d'avoir menti, en déclarant qu'il avait appris l'identité de Plame par le vice-président Dick Cheney, puis oublié, et qu'il avait été surpris de l'entendre lors d'une conversation téléphonique avec le journaliste Tim Russert de NBC.
Cet appel téléphonique constitue l'un des points clés de la défense de Libby. Ce dernier a témoigné que tout ce qu'il avait confié aux journalistes sur Valerie Plame n'étaient pas des informations officielles gouvernementales, mais des rumeurs entendues de Russert. Tim Russert affirme, lui, que l'échange n'a jamais eu lieu.
Theodore Wells, l'avocat de Libby, devait tenter de décrédibiliser la journaliste du "New York Times" Judith Miller, qui a témoigné que Libby lui avait parlé de Valerie Plame bien avant la conversation avec Russert. L'avocat va rappeler aux jurés que Lewis Libby était connu pour sa mauvaise mémoire et que tous les témoins clés présentés par l'accusation ont eux aussi, soit des trous de mémoire, soit des raisons personnelles de mentir.
AP
3 Dossier & Point de vue
3-1 L'ONU scandalisée par le recrutement de mercenaires pour l'Irak .
L'ONU est scandalisée par les méthodes de recrutement de mercenaires de pays pauvres par des entreprises de sécurité occidentales qui n'hésitent pas à les envoyer dans des zones dangereuses comme l'Irak, où des centaines d'entre eux ont péri depuis l'intervention de 2003.
Les gardes privés alignés par ces sociétés représentent la deuxième force armée en Irak, après le contingent américain, mais devant l'armée britannique, souligne le président du groupe de travail des Nations unies sur l'utilisation des mercenaires, José Luis Gomez del Prado.
"Au moins 160 compagnies opèrent en Irak. Elles emploient probablement 35.000 à 40.000 personnes (ndlr : Non américain du nord)", estime M. Gomez del Prado, au terme de la deuxième session du groupe de travail qui s'est déroulée la semaine dernière à Genève.
Selon lui, plus de 400 de ces employés ont perdu la vie en Irak depuis 2003 "et beaucoup plus ont été blessés", ce qui fait un bilan plus lourd que celui de l'armée britannique
Dans un rapport que le groupe de travail doit remettre en mars au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, M. Gomez del Prado et quatre autres experts indépendants entendent faire part de leur "préoccupation" à l'égard des conditions de recrutement de ces salariés par des sociétés américaines comme Triple Canopy ou Blackwater.
Beaucoup sont d'anciens policiers ou militaires recrutés aux Philippines, au Pérou ou en Equateur, selon le groupe de travail qui a récemment effectué des missions dans ces deux derniers pays.
"Ils sont formés en vitesse mais pas préparés pour des situations de conflit armé", observe M. Gomez del Prado. "Ils sont envoyés là-bas, ils reçoivent un (fusil d'assaut) M16 et sont placés dans des endroits très périlleux comme la zone verte (à Bagdad), des convois ou des ambassades".
Leurs fonctions sont parfois fort honorables, lorsqu'il s'agit de protéger des convois d'organisations humanitaires, reconnaît-il. Mais moins bien formés que leurs homologues américains, ils "sont dans une situation où ils peuvent violer les droits de l'homme car ils sont armés".
Si un employé américain ou européen gagne le plus souvent autour de 10.000 dollars par mois, la paie d'un salarié péruvien ne dépasse généralement pas 1.000 dollars, selon lui. Les droits de ces salariés, notamment le droit du travail, sont en outre fréquemment violés.
"Le contrat qu'ils signent cache parfois des choses pas claires. L'original est en anglais, que la plupart ne parlent pas", relève l'expert onusien. Le droit applicable est en outre celui du pays où la multinationale a son siège et on voit mal en cas de litige "un pauvre Péruvien aller porter plainte devant un tribunal américain".
Le phénomène des sociétés de sécurité privées s'accentue: on compte environ trois employé privé pour quatre soldats américains en Irak contre seulement un pour 50 durant la première guerre du Golfe, relève M. Gomez del Prado, qui s'alarme du vide juridique en la matière.
Le statut de ces sociétés n'est en effet pas couvert par la définition stricte des mercenaires contenue dans la Convention internationale de 1989 sur l'utilisation, le recrutement, le financement et la formation des mercenaires, qui compte 28 Etats parties.
"C'est un peu comme la différence entre les corsaires et les pirates autrefois", souligne l'expert.
Outre les terrains de conflit, M. Gomez del Prado s'alarme de la présence des mêmes sociétés autour de sites d'extraction minière, où "elles violent les droits écologiques et sociaux de communautés qui veulent défendre leur terre ou leur environnement contre la pollution".
AFP : 24-02
3-2 Hayfa Zanka : Qui signera l’arrêt de mort des femmes innocentes condamnées à la peine capitale ?
Le gouvernement irakien fantoche prépare un cadeau d’un genre très spécial, aux femmes irakiennes, arabes et musulmanes, à l’occasion de la fête internationale de la femme, prévue chaque année le 8 mars. C’est un cadeau qui correspond très bien à la nature d’un gouvernement qui a réussi à allier confessionnalisme, corruption et défense acharnée de l’occupant. Le cadeau consiste en un bouquet de 4 têtes de femmes, condamnées à mort et qui seront exécutées au cours du mois de mars.
Il convient de rappeler que le gouvernement allié de l’occupant a exécuté 65 irakiens au cours de l’année dernière, pour des charges allant du vol, à l’enlèvement et au terrorisme. Ces exécutions ont eu lieu dans toutes les régions d’Irak, de Mossoul et Irbil au nord, à Bassora au sud. Les chiffres indiqués sont ceux rendus publics par le gouvernement fantoche qui prétend avoir organisé des procès, ce dont doutent les journalistes et les diplomates encore en poste en Irak. En fait il n’y a aucune statistique des exécutions sommaires, faites dans le secret, ni des charges retenues contre les accusés et encore moins des conditions dans lesquelles elles se sont faites.
Après toutes les tragédies qu’ils ont connues au cours des dernières décennies, les irakiens aspiraient à ne plus entendre parler d’exécution d’un seul de leurs concitoyens. Ils s’attendaient même à l’abolition définitive de la peine de mort, afin de se prémunir contre toute condamnation hâtive irréparable, surtout dans les crimes politiques et aussi pour rompre avec la culture de la vengeance, destructrice de toutes les valeurs de la civilisation.
Le nouveau régime et ses gouvernements successifs ont vidé l’islam de tout contenu et l’ont réduit à « un turban et une soutane » et ses membres, intarissables sur l’arbitraire, les exécutions sommaires et les violations des droits de l’homme sous l’ancien régime et inconsolables quand il s’agit de leurs calvaires personnels, prononcent sans la moindre pudeur des peines de mort dans des parodies de justice,sur la base d’aveux extorqués sous la torture, les mauvais traitements, les menaces et les humiliations ;aveux souvent publics,en direct à la télévision, ce que les irakiens ont espéré ne jamais revoir.
Le message est clair : faire comprendre à tout irakien qui refuse l’injustice, qu’il n’a qu’à courber l’échine s’il ne veut subir un sort pareil et perdre le droit à la vie. C’est la démocratie de la vengeance, de ceux qui se lamentent durant des décennies sur les injustices qu’ils ont subies en tant que victimes et qui reviennent pour se venger des leurs. La démocratie de l’ancienne victime qui se transforme en bourreau à la première occasion.

Pourquoi exécuter la femme irakienne ?
Amnesty International dont tout le monde connaît le sérieux et la minutie de son travail ainsi que la crédibilité de ses appels et de ses actions, a publié une « action » le 8 février, appelant les gens à écrire en urgence au président irakien Jalel Talabani et à l’un des 3 vice-présidents, pour réclamer l’amnistie de 4 femmes risquant d’être exécutées au mois de mars prochain. Ces femmes sont : Samar Saad Abdallah, 25 ans, accusée d’avoir participé au meurtre de proches, Liqa Omar Muhammad, 25 ans, accusée d’avoir participé à un enlèvement et, Wassan Taleb, 31 ans et Zainab Fadhel, 25 ans, accusées d’avoir participé au meurtre de policiers. Tout un chacun estimerait que ces femmes ayant commis des crimes graves, méritent bien leur sort.
Amnesty International émet des doutes sérieux sur l’équité des sentences et ce pour de nombreuses raisons. Ainsi pour Samar, A.I. observe que le sort de son fiancé et coaccusé dans cette affaire demeure inconnu, l’accusation est très floue, ajoutant que le pourvoi en cassation a été refusé ce qui l’expose à une exécution imminente. A.I. n’a pu obtenir d’amples informations sur les charges retenues contre Liqa Omar, détenue en même temps que son mari et coaccusé. Liqa est détenue en même temps que sa fille, née en prison et âgée d’une année.
Wassan Taleb et Zainab Fadhel, condamnées toutes les deux à la peine capitale par la cour criminelle le 31 août 2006, pour le meurtre de membres des forces de sécurité irakiennes à la cité de l’Euphrate, avaient démenti toute implication dans cette affaire. Zainab qui est aussi en prison avec sa fille de 3 ans, assure qu’elle était en dehors du pays au moment des faits.

Il me faut expliquer les raisons pour lesquelles je suis contre la peine de mort d’une façon générale et surtout quand elle vise les femmes. Je cite un communiqué du « Comité de la Volonté de la femme », membre du Congrès constitutif national irakien contre l’occupation », sous le titre : Non à la peine de mort et notamment contre la femme : « le Comité de la Volonté de la femme soutient la légitimité de la résistance contre l’illégitimité de l’occupation, et refuse catégoriquement tout acte de violence visant les civils, qu’il soit le fait d’un Etat, d’une milice ou de tout autre groupe armé de toute obédience ».
Le droit à la vie est un droit sacralisé par toutes les religions. Celles-ci ont fait du pardon, notamment quand la victime est à même d’obtenir réparation et de se venger, une vertu et une valeur humaine. Notre Comité soutient tous les efforts visant à abolir la peine de mort… ».
C’est de cette vision philosophique des droits de la femme que notre Comité a adoptée et qu’il entend approfondir que nous refusons la peine de mort et que nous la refusons davantage pour la femme parce qu’elle est la matrice de la vie et qu’elle a pour mission de la préserver et de la garantie pour l’éternité.
Il est donc absolument nécessaire pour nos sages d’admettre que la violence ne peut que conduire à la violence et que, par contre, le respect de la vie humaine, de sa dignité et de sa liberté ainsi que le respect de l’indépendance des peuples et de leur droit à l’autodétermination, sont les garants de la paix sociale dans notre pays et dans le monde.
Les condamnations à mort prononcées en Irak suscitent le mépris parce qu’elles sont le fait d’autorités responsables, avec une occupation illégale et non soumise au droit irakien, du plus grand nombre et des pires crimes commis dans le pays. Les autorités d’occupation échappent même à la punition quelque soient les crimes et les massacres qu’elles commettent en Irak. Les autorités irakiennes sont celles là même qui insistent pour le maintien des troupes d’occupation dans notre pays avec toutes leurs armes, leurs équipements lourds, leurs violations des droits humains et leur pillage des biens que seul dépasse celui du gouvernement.

Et alors que le devoir du gouvernement de ce nouvel Irak est d’agir pour se laver du sang des innocents, le voici qu’il est en passe de commettre un nouveau genre de crime en essayant de faire croire qu’il fait respecter la loi et défend le citoyen.
Ce gouvernement sait pertinemment qu’il assume l’entière responsabilité d’avoir vidé le pays de ses compétences et d’avoir réduit les fiers citoyens à quémander l’assistance et la charité de pays qui leur ferment leurs portes.
Au moment où les organisations humanitaires internationales réclament de la communauté internationale d’apporter son aide aux deux millions d’irakiens déplacés dans leur pays et aux deux autres millions contraints de le quitter, le gouvernement Maliki tente de camoufler son échec et sa compromission dans les crimes commis contre les enfants, les femmes et les vieillards, par les arrestations massives et l’exécution du plan Bush. C’est ce qu’il essaie de faire aussi en exécutant les quatre condamnées à mort. Mais sait-on qui signera leur arrêt de mort ? Saura-t-on jamais qui avait signé l’arrêt de mort dans les centaines de sentences de mort prononcées ces dernières années ?
Nous savons tous par contre, que les fantômes des morts, les cris et les lamentations des suppliciés et les drames de leurs familles pourchasseront à jamais les responsables*.
Traduit de l’arabe par Ahmed Manai : www.tunisitri.net/
http://www.iraqirabita.org/index3.php?do=article&id=7527/
4 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
4-1 Le spectre d'Hitler hante à nouveau l'Europe.
C'est le moins que l'on puisse dire. Et ceux qui ont mené Hitler au Pouvoir sont dans la même lignée que ceux qui y ont mené Bush et Cheney. Tout se tient. Le 11 septembre, l'incendie du Reischtag... la mise au pas des médias, propagande mensongère, renforcement de la répression dans les deux cas. Invasion de l'Autriche et de la Pologne, de l'autre côté l'Afghanistan et l'Irak... et souvenons nous de tous les pays "démocratisés" de l'Est actuels dont le trois quart avait pactisé avec Hitler.
Aujourd'hui les mêmes pactisent avec Bush pour se venger de la Russie et trahissent l'Europe. Doit-on dire ce qu'Hitler fit de la SDN et l'équpe Bush de l'ONU ?
Doit-on parler des méthodes de gestapistes avec lesquelles sont traités les prisonniers ?
Des chiens policiers ?
Des goulags ?
Mais aujourd'hui, la peste noire a jeté son sort sur les musulmans. Mais tout comme nous avons vaincu Hitler, nous vaincrons tous ceux qui veulent prendre sa place et nous imposer ce que nous ne voulons pas. A coeur vaillant rien d'impossible. Peuple debout pour combattre l'ennemi du monde.
Adriana Evangelizt
20 Février 2007
5 Annexes
5 -1 Les derniers mots de Saddam Hussein : " À l’enfer qu’est l’Iraq !?" Ce que les médias ont délibérément caché.


Mahdi Darius Nazemroaya, 31 janvier 2007Traduit par Fausto Giudice
"Le jour sacré de l’Aïd, le monde a assisté horrifié au lynchage barbare du président de l’Iraq Saddam Hussein, soi-disant pour crimes contre l’humanité. Ce meurtre public a été sanctionné par les criminels de guerre que sont le président Bush et le Premier ministre Blair.Tout le procès a été une parodie de justice, devant un tribunal d’opérette. Des avocats de la défense ont été brutalement assassinés, des témoins menacés et des juges remplacés, à cause de leur impartialité, par des juges fantoches. Et pourtant, on nous a dit que l’Iraq avait été envahi pour promouvoir le démocratie, la liberté et la justice. »(Tun Dr. Mahathir Mohamad, ancien Premier Ministre de Malaysia, 30 décembre 2006)

Le lynchage barbare de Saddam Hussein, l’ancien président de l’Iraq, a été un événement orchestré, une opération de guerre psychologique soigneusement mise en scène sous supervision US, avec l’objectif de déclencher des divisions sociales et de fomenter une violence sectaire en Iraq et, au-delà, à travers le Moyen-Orient. Dans leur couverture de l’exécution, les médias internationaux ont, d’une manière hautement sophistiquée, combiné la transcription de l’exécution de Saddam Hussein avec des déclarations de soi-disant témoins.Plus, les transcriptions ont été souvent présentées aux lecteurs hors contexte et sans explication. Plus généralement, les traductions de l’arabe ont fait l’objet de manipulations et de distortions médiatiques.L’exécution du dirigeant iraquien a été soigneusement fixée à un moment sensible pour les Musulmans. Elle a eu lieu le jour de l’Aid El Kebir, un jour sacré pour les Musulmans. La date de l’exécution est peut-être ce qui indique le plus clairement qu’il s’agissait là vraiment d’une opération psychologique (PSYOP*) lancée par les USA.La date de l’exécution a été choisie délibérément a une période sacrée pour les Musulmans afin d’exploiter la division entre chiites et sunnites. L’Aïd était en effet observé le samedi 30 décembre 2006 par les sunnites et le dimanche 31 décembre par les chiites.L’exécution a eu lieu le 30 décembre afin d’enrager les musulmans sunnites contre les musulmans chiites. Les médias et les déclarations officielles US ont simultanément pointé les chiites (et le « gouvernement chiite ») comme responsables de l’exécution.À part le contexte religieux, l’exécution était en outre illégale du point de vue du code pénal et de la constitution de l’Iraq. C’est ce qu’a démontré Rizgar Mohammad Amin, un Kurde iraquien qui a été l’un des juges au procès contestable de Saddam hussein.L’exécution a été effectuée, comme arme psychologique, pour susciter des violences et des divisions sectaires à travers le Moyen-Orient. Le moment choisi coïncidait aussi avec de nombreuses annonces et informations faisant état de plans de guerre des USA et d’Israël contre la Syrie et l’Iran.Ce n’est pas une coïncidence si, peu après l’exécution, le Président US a identifié la Syrie et l’Iran comme ennemis de l’Iraq et a ordonné un raid contre un consulat iranien au Kurdistan iraquien.La campagne médiatique de désinformation accompagnant l’exécution a été coordonnée avec les instruments de la propagande de guerre émanant du pentagone et des services de renseignements US.Dans la foulée immédiate de l’exécution, les réseaux mondiaux des médias dominants se sont empressés de propager la désinformation que le Pentagone voulait transmettre au grand public.Les traductions des transcriptions des derniers mots de Saddam Hussein, scrupuleusement manipulées et dénaturées, ont inondé la chaîne mondiale d’information. Nous présentons ci-dessous la traduction par Global Research de l’original arabe enregistré, semble-t-il, à partir d’un téléphone portable. Nous présentons aussi, à titre de comparaison, plusieurs autres « traductions » du même original arabe.

Transcription: notre traduction de l’original arabe

À l’arrière-fond, une conversation, difficilement audible, a lieu : quelqu’un appelle quelqu’un d’autre dans la salle d’exécution par son nom « Ali ».

Saddam Hussein: "Je témoigne que Mohamed est le messager de Dieu."

Saddam Hussein: "Oh Dieu." [il dit cela pendant qu’on lui passe la corde au cou]

Une voix engage la récitation d’une prière musulmane coutumière (une salvat): "Que les bénédictions de Dieu soient sur Mohamed et les siens."

Toutes les voix, y compris celle de Saddam Hussein, répètent : « Que les bénédictions de Dieu soient sur Mohamed et les siens."

Un groupe de voix : "Moqtada...Moqtada ...Moqtada." [allusion à Moqtada A Sadr, chef de l’Armée du Mahdi] …

Saddam, amusé : "Moqtada...Moqtada! Vous trouvez que c’est ça, le courage ? " [Cela peut aussi être traduit par : "C’est ça votre virilité ?"]

Plusieurs individus disent plusieurs fois : "Au diable!" [= « Va en enfer ! »]

Saddam Hussein moqueur : "À l’enfer qu’est l’Iraq !? "

D’autres voix: "Longue vie à Mohammed Baqir Al-Sadr."

Voix isolée : "Non, s’il vous plaît. L’homme a été exécuté. S’il vous plaît, non, s’il vous plaît arrêtez."

Saddam Hussein commence la récitation de la prière musulmane finale: "Je témoigne qu’il n’y a de Dieu que Dieu et que Mohamed est son messager. Je témoigne qu’il n’y a de Dieu que Dieu et que Mohamed… " [Saddam Hussein est soudain interrompu dans sa prière par l’ouverture de la trappe.]

Plusieurs voix : "Le tyran est tombé !"

D’autres voix : "Bénis soient Mohamed et les siens."

Voix isolée : "Laissez-le pendre huit minutes."

Plusieurs conversations continuent en arrière-fond sur Saddam Hussein.


Note sur la vidéo originale

La traduction de Global Research est basée sur une vidéo en arabe. La diffusion de cette vidéo faisait de toute vraisemblance partie de l’opération de renseignement sous supervision US. Il a été allégué que la vidéo avait été enregistrée avec un téléphone portable appartenant à l’un des exécuteurs. La scène est cruelle et ne ressemble pas à une exécution d’État. Pour la voir, cliquer ici


Traductions des médias dominants

Ci-dessous plusieurs transcriptions de traductions. Certaines de ces transcriptions s’éloignent fortement du mot à mot du dialogue original en arabe. Les versions de CNN ou de la BBC révèlent une tentative délibérée de dénaturer les déclarations de Saddam Hussein et de présenter les Chiites d’Iraq comme étant les auteurs de l’exécution du dirigeant iraquien.

Les traductions des médias dominants ajoutent ou intercalent des mots attribués à Saddam Hussein a ce qui a été enregistré.

Fox News

La transcription de Fox News ne donne même pas un aperçu des derniers mots de Saddam Hussein. Elle ne donne qu’une traduction détaillée du début de la vidéo. On peut se demander pourquoi toute la vidéo n’a pas été transcrite et pourquoi la transcription partielle a été présentée comme étant une transcription intégrale

Transcription de Fox News

Une nouvelle bande vidéo est parue lundi sur le web, montrant le corps de l’ancien homme fort de l’Iraq Saddam Hussein après sa pendaison le 30 décembre 2006. Voici la traduction de la conversation enregistrée sur 27 secondes entre des hommes ayant accès au corps et quelqu’un utilisant apparemment un téléphone portable équipé de caméra :(Inaudible)— Abou AliDépêchez-vous ! Dépêchez-vous !- Dépêchez-vous ! (Inaudible)- Allons-y, mon ami … Allez, viens, mec ! - Je vais t’arranger ça.- J’arrive, j’arrive. - Un moment, un moment- J’arrive, j’arrive.- Abou Ali, Abou Ali… Tu t’occupes de ça.- Ok allons-y, allons-y- Viens, mon ami ! Viens, mon ami !- Ok, j’arrive, j’arrive.

Transcription de la BBC

La transcription de la BBC ne restitue pas non plus les derniers mots de Saddam Hussein, outre qu’elle présente les exécuteurs comme des chiites sauvages. Le compte-rendu de la BBC ne rend pas non plus compte du rôle de Washington dans l’ordre d’exécution.En outre, les derniers mots de Saddam Hussein sur l’Iraq transformé en enfer sont opportunément omis. La transcription de la BBC présente aussi les exécuteurs comme des chiites. Cela est fait par le choix de la référence à la phrase faisant allusion à la famille du Prophète et à la déclaration : "Et que Dieu hâte leur apparition et maudisse leurs ennemis », qui réfère au Mahdi, figure centrale pour les chiites.

Traduction des sous-titres arabes accompagnant la scène de l’exécution elle que diffusée par la chaîne Al Jazeera :

[Saddam] Oh Dieu !

[Voix] Que Dieu bénisse Mohamed et les siens

[Voix] Et que Dieu hâte leur apparition et maudisse leurs ennemis

[Voix] Moqtada [Al-Sadr]...Moqtada...Moqtada.

[Saddam] Vous considérez ça comme du courage ?

[Voix] Longue vie à Mohamed Baqir al-Sadr.

[Voix] En enfer.

[Voix] S’il vous plaît non. L’homme a été exécuté. Non, s’il vous plaît, je vous supplier d’arrêter.

[Saddam] Je témoigne qu’il n’y a de Dieu que Dieu et que Mohamed est son messager. Je témoigne qu’il n’y a de Dieu que Dieu et que Mohamed…...

Ici, la vidéo s’interrompt et on entend le bruit de la trappe qui s’ouvre.

The Independent (Royaume-Uni)

The Independent, un quotidien britannique qui donne une vision plutôt progressiste des événements internationaux, a publié une transcription similaire de la scène qui omet elle aussi les derniers mots de Saddam Hussein disant que l’Iraq est devenu un enfer sur terre.

Analyse et implications

Au niveau international et particulièrement dans le monde arabe et au Moyen-Orient, ce lynchage barbare a été superficiellement présenté comme une initiative chiite, alors que les forces d’occupation anglo-usaméricaines ont contrôlé chaque phase de cet événement horrible.Curieusement, les individus et dirigeants qui ont joué un rôle majeur dans l’ordre de lyncher Saddam Hussein sont maintenant en train de proclamer qu’ils étaient opposés à son exécution. Le Premier ministre Tony Blair aurait déclaré que « la manière dont l’ancien dirigeant iraquien Saddam Hussein a été exécuté était complètement erronée . »Simultanément, els dicteurs et dirigeants autocratiques du monde arabe ont enfourché le même cheval et exprimé leur opposition au lynchage de Saddam Hussein.Les critiques exprimées par la Maison des Saoud en Arabie saoudite, la famille hachémite en Jordanie et le Pésident Moubarak en Égypte, parmi d’autres, ne constituent que des postures creuses destinées à augmenter leur popularité auprès de leurs propres citoyens.Le rôle du gouvernement fantoche iraquien Dans ces divers compte rendus médiatiques, il y a une volonté délibérée et calculée de faire reposer la responsabilité de l’exécution de Saddam Hussein uniquement sur les épaules du soi-disant » gouvernement iraquien », en faisant semblant d’oublier que ce gouvernement ne peut pas agir sans le consentement US. Le gouvernement iraquien, qu’il faut définir comme un gouvernement fantoche contrôlé par les USA, es invariablement décrit dans les médias comme un « gouvernement chiite » ou un « gouvernement dominé par les chiites ». Cela fait partie intégrante de l’opération psychologique US destinée à briser la solidarité entre chiites et sunnites contre les envahisseurs et occupants anglo-usaméricains.L’actuel « gouvernement » iraquien est un appendice de l’administration d’occupation US et reçoit ses ordres de Washington et Londres. Il n’est pas plus chiite qu’il n’est un gouvernement réel. Sans pouvoir, il est composé à parts égales de Kurdes, de sunnites arabes et de chiites arabes. Pour dénoncer l’interprétation fabriquée du pouvoir en Iraq, il faut regarde rla composition des institutions gouvernementales iraquiennes pendant l’ère de Saddam Hussein. Avant l’invasion de 2003, les Arabes chiites étaient plus représentés dans la bureaucratie civile aussi bien que dans l’appareil militaire et sécuritaire, en grande partie à cause des réalités démographiques de l’Iraq. Mais ce fait a été oublié depuis longtemps. Rien n’a changé du point de vue de la composition de la bureaucratie, des organes administratifs, des forces de sécurité et de l’appareil militaire de l’Iraq. Avant l’invasion anglo-usaméricaine de l’Iraq, environ 60% des militaires iraquiens étaient des Arabes chiites. Ces 60% ont combattu l’Iran voisin, qui est une nation à prédominance chiite.En fait, les divisions réelles au Moyen-Orient ne sont pas fondées sur des considérations religieuses, sectaires ou ethniques mais sur l’opposition,ou le soutien à l’agenda anglo-usaméricain pour le Moyen-Orient. La focalisation des médias sur les divisions sectaires a pour but de détourner l’attention de l’opinion publique du fait que les USA et leurs partenaires de coalition sont à l’origine de l’anarchie et de la violence qui provoquent un nombre incalculable de morts et d’atrocités en Iraq.

Les derniers moments de Saddam HusseinLes derniers mots de Saddam Hussein étaient vraiment convaincants. Lorsque ses exécuteurs lui ont dit d’aller en enfer, le dirigeant iraquien a répondu : [Vous voulez dire] à l’enfer qu’est l’Iraq ? »Qui a transformé l’Iraq en enfer sur terre ? À qui donner la faute ? Ces mots étaient si puissants que plusieurs grands médias, dont CNN et la BBC, ont opportunément omis de les traduire. Toute révélation ou couverture significative de la teneur exacte de la déclaration finale de Saddam Hussein pourrait avoir des implications graves et négatives pour la feuille de route militaire anglo-usaméricaine au Moyen-Orient. "À l’enfer qu’est l’Iraq!?" pourrait devenir un slogan politique puissant, servant à rallier l’opinion publique à travers le ponde musulman contre les ambitions impériales de l’Usamérique.Les derniers mots du dirigeant iraquien ont un grand poids car ils décrivent la situation créée en Iraq par l’occupation militaire. Cette déclaration finale pourrait avoir aussi des retombées aux USA et en Grande-Bretagne, où l’opinion publique prend de plus en plus conscience que ces derniers mots, « l’enfer sur terre », décrit ce qu’est devenu l’Iraq sous l’occupation usaméricaine et britannique Les derniers mots de Saddam Hussein pourraient servir à rallier la résistance dans le monde arabe contre l’occupation anglo-usaméricaine de l’Iraq. De ce point de vue, les médias dominants arabes ont joué un rôle calculé au service de l’agenda militaire anglo-usaméricain en faisant reposer la responsabilité de l’exécution de Saddam Hussein sur les chiites iraquiens. En dehors du monde arabe, s’il est permis de les entendre tels qu’ils ont été prononcés, les derniers mots de Saddam Hussein (« À l’enfer qu’est l’Iraq !? »), qui décrivent la réalité d’un pays occupé, pourraient remettre en cause la légitimité de l’administration US et son de son indéfectible allié britannique. Les médias dominants qui ont apporté sa déclaration ont véhiculé l’impression, à travers une analyse dénaturée et alambiquée, que Saddam Hussein s’en prenait aux Arabes chiites et au « gouvernement iraquien à prédominance chiite » pour la destruction de l’Iraq. Mais rein ne pourrait être moins vrai. Tout prouve que depuis les premiers jours de l’occupation de l’Iraq, les USA et la Grande-Bretagne n’ont pas seulement créé une situation d’insécurité mais ont aussi été mêlés à des actes clandestins de violence, dont des massacres au hasard et des attaques suicide dirigées contre des civils. Ce tableau dépeint par les médias d’une « ascension chiite » émergente en Iraq et au Moyen-Orient fait partie d’une stratégie à facettes multiples visant à créer des tenions au sein de la population majoritairement musulmane du Moyen-Orient. C’est stratégie classique du « diviser pour conquérir », soutenue par les longs tentacules de l’appareil de renseignement US. L’agenda caché est de déclencher une « guerre civile » et de redessiner la carte du Moyen-Orient. Le but ultime est la domination du Moyen-orient par les USA, la Grande-Bretagne et leurs partenaires de coalition, Israël et régimes arabes amis compris. La collaboration active des gouvernements arabes de la ligne de front, qui ont des accords de coopération militaire avec l’OTAN et les USA, est aussi comprise dans cet agenda.Les divisions et l’animosité au sein de leurs populations respectives ont permis à ces personnages arabes autoritaires et pro-US, qui agissent de plus en plus comme hommes de paille, de se maintenir au pouvoir.Depuis le siège israélien du Liban, patronné par les Anglo-Usaméricains, la phase de construction d’une coalition dans la feuille de route militaire a été lancée. Les USA sont en train de construire la « Coalition des modérés », qui inclut Israël, l’Arabie saoudite, Mahmoud Abbas, le gouvernement libanais, l’Égypte, les Émirats arabes unis, la Turquie et la Jordanie. En même temps, on a oeuvré en permanence à construire un consensus public en faveur d’une division de l’Iraq et de frappes militaires contre la Syrie et l’Iran. Les médias en Amérique du Nord, en Europe et dans le ponde arabe ont joué un rôle important dans la diabolisation des Syriens et des Iraniens.Alors que les USA embrayent vers la prochaine étape de la guerre du Moyen-orient, il s’agit pour eux de diviser les populations dans une vaste région, allant du Liban et de la Palestine au Golfe arabo-persique.La vie de Saddam Hussein a été sacrifiée par les USA pour alimenter le feu de la discorde et de la division en Iraq et au Moyen-Orient avant la prochaine phase de leur feuille de route militaire, dont les cibles sont la Syrie et l’Iran.
*NdT : PSYOP = opérations psychologiques, terme élégant pour désigner la propagande de guerre, enseignée dans les écoles militaires US. La photo ci-dessous est tirée d'un site de recrutement de l'US Army pour les militaires chargés de cet aspect important de la guerre, elle montre un membre d'un bataillon PSYOP faisant son travail officiel en Iraq. Mais une grande partie du travail PSYOP est clandestine. L'objectif est toujours le même : convaincre les autres qu'on a raison...de leur faire la guerre.
Global ResearchMahdi Darius Nazemroaya est un auteur indépendant basé à Ottawa et spécialisé dans les affaires du Moyen-Orient. Il est chercheur associé au Centre de recherches sur la mondialisation (Center for Research on Globalization). Traduit de l’anglais par Fausto Giudice, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft pour tout usage non-commercial : elle est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner sources et auteurs.URL de cet article : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=2077&lg=fr

dimanche, février 25, 2007

N° 253 - Journal d'Irak - 24/02

Tiré a part :
23-02
Bavure… à Ramadi :
Selon des responsables locaux irakiens, 26 civils dont des femmes et des enfants auraient été tués mercredi lors de frappes aériennes américaines ayant détruit plusieurs bâtimentsUn photographe de l'agence Reuters affirme avoir vu entre autres les corps d'un bébé et d'un jeune garçon. L'armée américaine signale pour sa part que 12 résistants ont été tués dans ces combats.
EuroNews
24-02
Bavure ..a Tarmiyah
Appuyés par des hélicoptères US, des commandos de l'armée irakienne ont attaqué samedi après-midi une base de la résistance dans le secteur de Mashhadah, près de Tarmiyah, a annoncé le général Abdul-Karim Khalaf, porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Un responsable de la police locale a rapporté qu'un hélicoptère américain avait tiré une roquette sur une maison près de Tarmiyah, tuant un père et ses six filles âgées de 4 à 14 ans et blessant deux garçons âgés de 13 et 18 ans.
Des images filmées par Associated Press Television News montrent les cadavres de deux fillettes qui, d'après les villageois, ont été tuées dans cette frappe aérienne. Un autre plan montre sept corps sous des couvertures, alignés devant une maison en ruines.
AP
Marc
Sommaire :
1 La résistance contre l'agresseur
2 Politique des collaborateurs afghans
3 Politiques des occupants
4 Lutte pour la libération du territoire
Détails
L'Irak en chiffres
5 Médias/Vidéo.
5-1 La vidéo de Juba, le franc-tireur de la résistance irakienne.
5-2 Vidéo : Les francs-tireurs de la résistance irakienne.
6 Les Brèves.
6-1 Réduction du contingent britannique en Irak, Blair reconnaît un échec et met en difficulté Bush.
6-2 RIA Novosti. : L'annonce du calendrier de retrait des troupes britanniques d'Irak peut signifier la scission au sein de l'alliance.
6-3 Pétrole contre nourriture": un Sud-Coréen condamné.
6-4 Ammar al-Hakim arrêté par les troupes d’occupation..
7 Dossier & Point de vue.
7-1 Dossier de l’Associated Press :: Près de 800 sous-traitants de l'armée américaine tués en Irak.
7-2 Dossier de l’Associated Press : Guerre en Irak: le sacrifice de l'Amérique profonde.
7-3 Point de vue de Kate Randall Les soldats américains terrorisent Bagdad avec l’opération « Respect de la loi »
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net.
8-1 Selon « Le Monde », l’Iran a déjà attaqué les États-Unis.
9 Annexes
9 -1 La Maison aux cinq côtés et le dollar.
L'Irak en chiffre: du 18-02 au 24/02/07
tués
blessés
Peuple irakien
91 +x
6 +x
Usboys/Autres boys
8
20
Policiers, armée et collaborateurs
9
4
1 Occupation de l'Irak
b) Analyse & déclaration
b) Les colonisteurs
21-02
# Militaires et spécialistes s'interrogent sur le développement d'une nouvelle stratégie, visant spécifiquement les avions de la coalition.
(AFP)
22-02
L'armée américaine a fait état de la possible existence d'une cellule d'Al-Qaïda en Irak qui se concentrerait sur les attaques d'hélicoptères.
Et que les résistants cherchaient depuis longtemps à cibler des avions, et commençaient à réussir.
"Je les soupçonne d'avoir une cellule plutôt efficace", a-t-il déclaré, alors que huit hélicoptères américains ont été abattus depuis le 20 janvier.
Ces attaques, a-t-il aussi expliqué, ont été suivies à deux ou trois reprises d'embuscades contre les passagers et équipages de ces appareils.
(AFP)
22-02
# ( Selon l'Afp qui répercure les infos du pentagone) Al-Qaïda a ajouté des bombes au chlore à son arsenal, dit l'armée US qui affirme avoir trouvé des cylindres de chlore destinés à de futures attaques, ainsi qu'un camion et trois voitures transformés en bombes roulantes.
"Ce qu'ils essaient de faire est de s'adapter afin de continuer à créer de l'instabilité", a déclaré le général Raymond Odierno. "Et c'est ce qu'ils font, notamment avec des VBIED (véhicules transformés en engins explosifs) contenant du chlore", a-t-il ajouté, lors d'une téléconférence depuis l'Irak.
(AFP)
b) Analyse du terrain
Les colonisteurs
22-02
Les hélicoptères Usont volé 240.000 heures en 2005, 334.000 heures l'an dernier et, selon les prévisions, devraient compter 400.000 heures de vol cette année, selon le général Odierno
(reuters)
c) Les forces en présence
Leurs analyses & commentaires
2) Les troupes
USA
22-03
Al Anbar est le principal bastion de la résistance contre les forces américaines. C'est la région la plus meurtrière pour les troupes Us.
Le pentagone compte envoyer plus de 4.000 hommes en renforts.
(Reuters)
Australie
19-02
Environ 1.400 soldats australiens participent aux opérations en Irak et une trentaine d'instructeurs militaires forment l'armée irakienne près de Tallil, au sud de Bagdad.
(AFP)
Danemark
21-02
Le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen a annoncé qu’il allait retirer son contingent de 460 hommes de l'Irak d'ici le mois d'août.
Plusieurs sondages ont montré que la population danoise est majoritairement opposée à la présence militaire du Danemark en Irak qui a déjà coûté la vie à six de leurs soldats.
Le dernier en date, publié début février, montre que 64% des 1.034 personnes interrogées désapprouvent le fait que des soldats danois sont encore en Irak.
AP & afp
Lituanie
21-02
Le ministre de la Défense de Lituanie Juozas Olekas a enfin déclaré qu'il était "réellement possible" que son pays ne renouvelle pas en août son contingent de 50 hommes.
(AFP)
Roumanie
22-02
La Roumanie maintiendra dans les mois qui viennent la totalité de ses effectifs militaires annonce le ministre de la guerre, Sorin Frunzaverde. .
Les centristes au pouvoir à Bucarest sont divisés sur la présence militaire en Irak.
Le président Traian Basescu a assuré que les 605 soldats roumains resteraient sur place tant que les Alliés et les autorités irakiennes ne demanderaient pas leur départ.
Le Parti libéral du Premier ministre Calin Tariceanu, lui, souhaite que ces soldats soient rapatriés, une idée largement partagée dans l'opinion - environ 60% des Roumains sont favorables à un retrait, selon les derniers sondages.
(Reuters)
UK
21-02
Blair a annoncé à la Chambre des communes le début du retrait du contingent britannique, dont les effectifs passeront en 2007 de 7.100 à 5.500 soldats.
Blair, a souligné que la présence militaire britannique serait maintenue jusqu'en 2008, au moins, et aussi longtemps qu'elle serait désirée.
(Reuters)
2) Politique des collaborateurs Irakiens
Maliki
21-02
Al-Maliki a limogé le chef de la Fondation Ahmed Abdel Ghafour al-Samarraï qui conservera en revanche son poste de fonctionnaire au sein de cet organisme, a-t-on ajouté de même source.
Cette fondation, qui est chargée de la gestion des cultes sunnites en Irak, avait accusé lundi des membres des forces de l'ordre d'avoir violé une femme, dans un communiqué diffusé à la presse.
al-Maliki avait annoncé la création d'une commission d'enquête, puis dès mardi, affirmé que les accusations de cette femme arrêtée dimanche par des forces de sécurité irakienne étaient fausses, et avaient pour but de discréditer ces forces et porter ainsi atteinte au plan de sécurité destiné à pacifier la capitale, lancé officiellement le 14.
La fondation avait pour sa part estimé que ce viol était la démonstration de l'échec du plan, censé protéger la population.
(AFP
Les Observateurs
Retrait UK…
21-02
# Le gouvernement déclare qu'il est prêt à prendre en charge la province de Bassorah dans le sud du pays après le départ de 1.600 soldats britanniques dans les prochains moins.
"La diminution du nombre de soldats britanniques dans la province a été décidée en accord avec le gouvernement irakien", indique le cabinet du Premier ministre .
(Reuters)
21-02
Un conseiller du Premier al-Maliki a expliqué que "le retrait correspond au souhait du gouvernement et de tous les pouvoirs politiques dans le pays".
"Le retrait des troupes britanniques est salué mais il ne doit pas créer un vide sécuritaire", aurait pour sa part nuancé Jalal al-Din al-Saghir…
(AFP)
21-02
# Mercredi à Bassorah, des habitants interrogés ont pour leur part souhaité un retrait total. "Nous voulons que les forces britanniques partent le plus vite possible ", a notamment déclaré Ali Abdoullah, 27 ans, employé d'une entreprise de fourniture d'électricité
(AFP)
Prisons, exactions & torture
22-02
4 soldats irakiens ont été inculpés pour viol par une commission militaire de Mossoul, avant d'être déférés à la justice,
"Une plainte a été déposée accusant un groupe de soldats de'avoir violée à son domicile iune femmel y a quelques jours",.Cette femme, mère de onze enfants, a plus de 40 ans et elle est mariée.
"L'un des soldats a tenté de s'y opposer. Son nom est Mushtaq Taleb, de Bassorah, il a tenté de s'opposer à ses camarades en les menaçant avec des armes, mais le viol a bien eu lieu",
"La commission a inculpé les suspects, à l'exception de Mushtaq Taleb et ils ont été présentés à la justice", selon le général Najim Abdoullah Al-Joubouri, maire de la localité de Tall Afar (ouest de Mossoul), où se sont déroulés les faits,
L'affaire a été révélée alors que les accusations d'une autre femme, visant des policiers, ont soulevé une controverse entre al-Maliki et de hauts responsables, le premier affirmant qu'elles ….
Un député du Parti islamique, Abdel Sattar, a déclaré jeudi que des résultats d'analyses ADN étaient toujours attendus dans cette affaire.
(AFP)
3 Politiques des occupants
3-1 Usa
Dans les coulisses et au sénat
23-02
## Les sénateurs démocrates préparent actuellement une proposition de loi qui viserait à restreindre la mission des GIs à combattre Al-Qaïda, à entraîner les forces de sécurité irakiennes, à préserver l'intégrité territoriale de l'Irak et, par ailleurs, amorcer les retrait des troupes américaines.
ce qui reviendrait à révoquer le mandat très étendu que le Congrès avait accordé à Bush, ont déclaré des responsables..
Le texte pourrait prendre la forme d'un amendement à une loi antiterroriste.
Ce projet serait le deuxième pas des efforts prévus par les sénateurs démocrates pour tenter d'infléchir la ligne du président en Irak.
Rappel : Une résolution non contraignante critiquant l'envoi de 21.500 nouveaux soldats, adoptée par la Chambre des représentants la semaine dernière, a été bloquée par les républicains au Sénat refusant que soit voté un texte très critique sur la nouvelle stratégie du président Bush qui vise à renforcer les troupes américaines sur le terrain.
AP& afp
Les grandes manoeuvres
23-02
La Maison Blanche a affirmé qu'elle s'opposerait à toute tentative de revenir sur la résolution adoptée en 2002 par le Congrès.
L'administration Bush a jugé que les démocrates étaient dans une situation confuse sur l'Irak. "Il y a beaucoup de (...) sables mouvants dans la position des démocrates", a raillé le porte-parole adjoint de la Maison Blanche, Tony Fratto. ".
AP
Prisons, exactions & torture
23-02
# Un sergent, a été condamné jeudi à 100 ans de prison, a indiqué l'armée. Il a été jugé pour avoir participé au viol et au meurtre d'une jeune fille irakienne de 14 ans et de trois membres de sa famille(sa mère, son père et sa petite soeur.).
Le sergent, âgé de 24 ans, avait choisi de plaider coupable des chefs d'inculpation qui pesaient contre lui, parmi lesquels assassinat, viol, association de malfaiteurs, obstruction à la justice, incendie criminel, afin d'éviter d'être condamné à mort.
Il a été condamné par une cour martiale siégeant à Fort Campbell (Kentucky, centre-est).
Le quadruple meurtre, d'abord attribué à des milices irakiennes puis a été révélé lors d'un "débriefing sur le stress au combat",
(ats)
Les alliés (des Usa)
Grande Bretagne
21-02
Annonce par Blair du début du retrait du contingent britannique.
# Le bilan humain (au moins 132 tués depuis 2003), les nombreuses "bavures" (qui ont choqué), et le coût de cet engagement alimentent une impopularité croissante de M. Blair.
De plus, "la tolérance de l'opinion publique pour ce que font la Grande-Bretagne et les forces de l'Otan en Afghanistan est bien plus grande que pour l'Irak", a observé Richard Cobbold, analyste de l'institut de défense britannique RUSI, ceci malgré que la Grande-Bretagne ‘engagée’ en Afghanistan, y subit régulièrement des pertes dans le sud …
Nb : Le dirigeant libéral-démocrate Menzies Campbell a appelé à un retrait complet d'ici la fin octobre.
(Reuters –AFP)
4 Lutte pour la libération du territoire
Pertes US
17-02
L'armée Us a confirmé la mort d'un Marine dans des opérations de combat samedi dans la province d'Anbar dans l'ouest de l'Irak.
Tarmiyah, à 30 km au nord de Bagdad,
20-02
l'armée Us a évoqué une "attaque coordonnée" visant l'un de ses postes avancés…
Au moins deux soldats Us ont été tués et 17 autres blessés lundi lorsqu'une voiture conduite par un kamikaze, a explosé devant une base militare dans le nord de Bagdad, a annoncé l'armée US
Les lieux de l'attaque ont été bouclés et les soldats blessés ont été évacués, selon le communiqué.
A en croire des témoins de Tarmiyah, où une base militaire américano-irakienne est située, des résistants ont attaqués des troupes Us après que le kamikaze a percer les barrières entourant la base.
(AFP)
21-02
L'armée a annoncé mercredi la mort d'un Marine, dans la province d'Anbar.
Ce Marine est mort mardi des suites de blessures infligées dans des combats dans cette vaste province qui s'étend des faubourgs de la capitale irakienne aux frontières avec la Syrie, la Jordanie et l'Arabie saoudite.
AP
21-02
L'armée a annoncé que l'un de ses hélicoptères de type Blackhawk "semblait avoir été abattu par des tirs d'armes légères et des roquettes", portant à huit les hélicoptères us abattus depuis le 20 janvier.
Ses neuf passagers et membres d'équipage, "qui vont bien (..) ", ont pu être évacués par un hélicoptère déployé en soutien, selon la même source.
Selon des sources de ‘sécurité’ irakiennes, l'hélicoptère est tombé à une trentaine de kilomètres au nord de Bagdad dans une région où les affrontements se sont multipliés ces derniers jours….
(AFP)
21-02
Le général Raymond Odierno, numéro deux du contingent US, a souligné jeudi, que l’hélicoptère Blackhawk avait probablement essuyé des tirs ennemis,-…
(AFP)
21-02
Le groupe de résistance Jaïch Al-Moujahidine (Armée des Moujahidine) a annoncé avoir abattu un hélicoptère Black Hawk dans la région de Taji, dans la périphérie nord de Bagdad.
Cette revendication, dont on ne pouvait vérifier l'authenticité ( ?.) a été postée sur le site internet souvent utilisé par la branche localle d'Al-Qaïda.
(AFP)
22-03
Quatre soldats ont été tués jeudi en Irak, dont trois dans la province d'Al-Anbar (ouest)
Un soldat a été tué et trois autres blessés jeudi par l'explosion d'un engin dissimulé au bord de la route aux environs de la ville de Diwaniyah, à 181 km au sud de Bagdad.
L'explosion a dévasté son véhicule, selon un communiqué.
Trois autres soldats sont morts au combat jeudi dans la province d'Al-Anbar, a ajouté l'armée, sans plus de précisions.
(afp- 16h38)
1-1 Bagdad
Opération Wolf": et le nouveau plan de sécurité «Ordre et loi»
plus de 110.000 soldats y participent
20-02
Nouri al Maliki, a ordonné aux ‘forces irakiennes’ d'écraser sans pitié les résistants.
La télévision ‘publique’ Irakiya a diffusé des images du Premier ministre dialoguant avec un militaire irakien à proximité d'un véhicule de transport blindé dans le centre-ville. Le soldat désigne de la main un secteur d'où sont partis des tirs en direction des forces de sécurité.
"Ne vous contentez pas de riposter, écrasez l'endroit d'où sont partis les tirs", rétorque Maliki. "Ne faîtes pas preuve de clémence envers eux. Ceci est un véhicule blindé, il faut que vous vous en serviez !", ordonne-t-il au militaire.
20-02
L'offensive a commencé pour de bon il y a une semaine, a d'abord entraîné un recul du nombre d'exécutions, qui dans leur majorité, ont été exécutées par des escadrons de la mort.
20-02
Conscients de l'échec d'autres opérations menées l'an dernier, les dirigeants militaires, ont souligné que les activistes étaient susceptibles d'adapter leur tactique et d'observer la situation quelque temps.
Un porte-parole de l'ambassade US à noté que l'offensive s'engageait à peine et ne produirait pas de résultats tangibles avant un certain temps.
"C'est un plan progressif. Il est beaucoup trop tôt pour parler de succès ou d'échec", a-t-il dit. .
L'état-major militaire Us a insisté sur le fait que les résistants frappait à l'extérieur de Bagdad pendant que les troupes américaines et irakiennes concentraient leur action sur la capitale….
(Reuters)
21-02
Le général Qassim Moussaoui, porte-parole des forces irakiennes engagées depuis une semaine dans cette vaste opération, a déclaré que les actions visant à reprendre le contrôle de la ville quartier par quartier avait "atteint de très importants objectifs en dépit des réactions attendues".(..)
"Le plan se poursuivra" Il a ajouté que 42 "terroristes"(lire ?) avaient été tués lors des interventions et que plus de 250 militants présumés avaient été arrêtés, mais il n'a pas donné plus de détails.
Les résistants contre cette opération en concentrant leurs attaques en dehors de Bagdad, notamment au nord de la ville, et en employant de nouvelles tactiques, comme le ciblage d'hélicoptères …
AP
22-02
L'armée américaine a annoncé la mort de "trois terroristes" et la capture de onze autres suspects dans la région de Taji, à la périphérie nord de Bagdad et de Samarra, à 125 km au nord de la capitale.
(AFP)
24-02
Des forces américaines ont bombardé samedi soir un secteur du sud-est de Bagdad, a-t-on indiqué de source militaire irakienne, tandis que des habitants évoquaient des tirs d'artillerie lourde.
Une trentaine d'explosions puissantes ont été entendues.
Des habitants du secteur ont pour leur sa part déclaré que des résistants avaient apparemment tiré des obus de mortier, recevant en riposte des tirs d'artillerie lourde.
Les frappes dites de "précision" visant ponctuellement un bâtiment où ont été repérés des résistants alors que des troupes au sol ratissent un quartier, sont fréquentes dans la capitale..
L'armée américaine n'était pas immédiatement joignable samedi soir pour commenter ces informations.
(Afp)

Et à Bagdad. pendant de ce temps..?
24-02
" Un kamikaze a passer à travers le premier barrage menant à la maison du président du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII), Abdel Aziz Hakim, Les gardes ont ouvert le feu et il s'est fait exploser, tuant l'un d'entre eux et blessant quatre autres ", a déclaré un responsable du ministère de l'Intérieur sous couvert de l'anonymat.
(afp- 16h39)
24-02
Une attaque spectaculaire a visé une unité commando de la police irakienne tenant un barrage près de l'aéroport de Bagdad.
Huit membres d'une unité commando de la police irakienne ont été tués samedi lorsqu’ils ont été attaqué à leur barrage à proximité de l'aéroport de Bagdad, a annoncé l'armée américaine.
"Des témoins ont décrit deux voitures arrivant à vive allure"... Une dizaine d'hommes armés ont alors ouvert le feu sur le poste de contrôle à l'aide de fusils d'assaut et de grenades...
(afp- 16h32)
1-2 Province d'Anbar (vaste territoire à l'ouest de Bagdad comprenant les villes de Amiriya, Baghdadi, Diyarah, Falloujah, Habbaniyah, Haditha, Haqlaniyah, Hawija, Hit, Houssabayh, Karabilah, Khaldiyah, Koussaïba, Mahawil, Oubaïdi, Ramadi -capitale de la province d'Al-Anbar-, Kaïm (à la frontière avec la Syrie), Sindjar & Zaidan)
Ramadi
22-02
Un porte-parole des "marines" déployés dans le secteur a fait savoir que des combats à la mitrailleuse lourde et au lance-grenades avaient débuté mercredi soir par une attaque contre ces soldats à l'est de Ramadi,
"L'ampleur des combats a contraint les forces de la coalition à recourir à des frappes aériennes qui ont endommagé plusieurs structures", a écrit le lieutenant Shawn Mercer dans un courriel répondant à une demande d'information.
Mercer a précisé que les combats avaient duré six heures et fait au moins 12 morts et trois blessés parmi les "forces anti-irakiennes", mais ne parle pas des pertes Us...
Selon des habitants de Ramadi, trois bâtiments ont été détruits dans les combats. Un responsable de la défense civile et un chauffeur d'ambulance qui ont requis l'anonymat affirment que 26 personnes ont trouvé la mort, dont des femmes et des enfants
(Reuters)
1-13 Les autres régions de l'Irak occupée
Tarmiyah
24-02
Appuyés par des hélicoptères US, des commandos de l'armée irakienne ont attaqué samedi après-midi une base de la résistance dans le secteur de Mashhadah, près de Tarmiyah, a annoncé le général Abdul-Karim Khalaf, porte-parole du ministère de l'Intérieur. Un responsable local fait état de victimes civiles.
Des dizaines de membres présumés de l'Armée islamique en Irak ont été tués durant les échanges de tirs qui ont duré environ deux heures, a affirmé le général Khalaf sans pouvoir donner un bilan plus précis.
L'armée américaine n'a pas confirmé cette attaque menée près de Tarmiyah, …
Un responsable de la police locale a cependant rapporté qu'un hélicoptère américain avait tiré une roquette sur une maison près de Tarmiyah, tuant un père et ses six filles âgées de 4 à 14 ans et blessant deux garçons âgés de 13 et 18 ans.
Des images filmées par Associated Press Television News montrent les cadavres de deux fillettes qui, d'après les villageois, ont été tuées dans cette frappe aérienne. Un autre plan montre sept corps sous des couvertures, alignés devant une maison en ruines.
AP

L’Irak en chiffres (depuis le début de la guerre de conquête en mars 2003)





Peuple

Civils tués (depuis l'occupation)
670.958
Civils blessés (depuis l'occupation)
67.839 (chiffre très très minimum)
Civils violés (par les troupes d'occupations)
2.507 (voir Ibrahim Allousch
Civils/Résistants arrêtes : (une dizaine par jour...)
8.935 (chiffre minimum)
Résistants (décrit tel quel ) tués
3.483 (chiffre minimum)
Résistants (décrit tel quel ) blessés
3.827 (chiffre minimum)
En prison
40.268. (chiffre minimum)
Embargo
750.000 enfants (chiffre minimal)
Embargo
750.000 adultes (chiffre moyen)


Militaires irakiens tués pendant l'invasion
45.565(chiffre minimal)
Civils tués pendant l'invasion
120.134 (chiffre minimal)


Coalition (depuis le début de la guerre) :

Nombre de Soldats tués (ou morts...)
33.968
Soldats rapatriés (blessés ou malades)
51.912 (chiffre minimal)
(*) dont 10% meurent en cours de route ou à l'hopital)

Disparus (dans la nature)
1.014
Désertions
5.501
Mutinerie
2 corps + 25
Aide psychologique
66.108***
Suicides
Mercenaires tués
79
800


Policiers/soldats irakiens (ou mercenaires ..) tués
11.170
Policiers /soldats irakiens (ou mercenaires .) blessés
25.044 (chiffre minimal)
Policiers /soldats irakiens disparus (dans la nature)
13.854


Autres tués (collaborateur irakiens & autres etc)
4.619
Autres blessés ( collaborateur etc)
3.306


Oléoducs,les infrastructures pétrolières & d'electricité
240 attaques (très grand minimum)
Infrastructures du rail
195 attaques (idem)
Hélicopteres
81 ++ (idem)
Avions (& drone)
26 ++

Ces totaux sont obtenu par le recoupement (si possible) des chiffres des pertes communiqué par la résistance & les médias occidentaux + XINHUANET
5 Médias / Vidéos
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
5-1 La vidéo de Juba, le franc-tireur de la résistance irakienne,
est accessible sur le site de la "Information Clearing House" (où ils le nomment "Juma"):http://informationclearinghouse.info/article11282.htm
5-2 Les francs-tireurs de la résistance irakienne.
a) vidéo du type de celle de Juba:- http://video.google.es/videoplay?docid=2448110092719070574&q=iraqi+sniperb) Une séquence plus courte mais assez intense:- http://www.yikers.com/video_new_iraqi_sniper_footage.html
6 Les brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
Marc
6-1 Réduction du contingent britannique en Irak, Blair reconnaît un échec et met en difficulté Bush.
En annonçant la réduction du contingent britannique en Irak, Blair a reconnu un échec et du même coup mis en difficulté Bush, estiment la plupart des journaux de jeudi à travers le monde.

En Grande-Bretagne, c'est le soulagement que la presse a exprimé au lendemain de l'annonce d'un retrait de 1600 soldats, mais aussi une âpre critique de Blair Le premier ministre «se devait pour les soldats britanniques et leurs familles de clore ce chapitre politique tragique avant de se retirer», écrit le Daily Mirror (centre-gauche). «Le soulagement est la première réaction», écrit aussi le Daily Telegraph. Mais «le soulagement que les gars rentrent est tempéré à la fois par (...) la crainte et par l'avenir horriblement incertain qui entoure le sud» de l'Irak, ajoute le quotidien de centre-droit. Le Daily Mail (centre-droit) écrit que cette annonce constitue une «défaite» pour «un premier ministre qui a fait entrer son pays dans la guerre sur un mensonge et qui partage la responsabilité de la mort de dizaines de milliers d'Irakiens». Même analyse du Guardian, traditionnel soutien du Parti travailliste, pour qui «Tony Blair est arrivé hier aux Communes pour reconnaître son échec». Le Times estime cependant que «la Grande-Bretagne ne devrait pas se précipiter de quitter le sud de l'Irak sur un calendrier artificiel» et que l'annonce du premier ministre «pourrait être le début de la fin du rôle britannique en Irak». Ailleurs dans le monde, la presse estime surtout que M. Blair a voulu préserver son héritage avant de quitter Downing Street. Et insiste sur le fait que cette décision va isoler le président américain, alors que les États-Unis sont en train de déployer 21.000 soldats supplémentaires en Irak. Ce calendrier «montre l'intention de (...) Tony Blair de se débarrasser de l'héritage négatif de l'Irak quelque mois avant qu'il ne quitte ses fonctions», commenté le quotidien japonais Mainichi Shimbun Mais «cette annonce pourrait plonger encore davantage le gouvernement Bush dans le trouble tandis que les critiques montent au Congrès (américain où les démocrates sont majoritaires, ndlr) et dans le public contre l'augmentation prévue des effectifs des troupes américaines en Irak», ajoute le quotidien japonais. Même analyse en Russie. «Cette décision peut (...) aider Blair à améliorer sa cote de popularité», estime le quotidien Izvestia. Mais elle montre que «Blair et Bush ne sont pas en phase». «Le plan de retrait des militaires britanniques de l'Irak a mis (...) le président américain George W. Bush dans une situation encore plus difficile», souligne également le quotidien russe Kommersant. Le journal français Le Figaro (droite) fait le même constat : au moment où M. Bush «impose à son opinion publique et à un Congrès hostile une augmentation des troupes américaines en Irak, la décision de Tony Blair l'isole encore davantage et risque de lui rendre la tâche encore plus difficile», écrit-il. «Après que des dizaines de milliers d'Irakiens ont quitté le pays, les alliés les plus fidèles des Américains s'en vont aussi», note aussi en Allemagne le Tagesspiegel. Au Danemark où le premier ministre Anders Fogh Rasmussen a annoncé le retrait en août des quelque 430 soldats déployés dans le sud, la plupart des éditorialistes ont également critiqué le gouvernement. Le quotidien Politiken (centre-gauche), l'un des plus opposés à la guerre, accuse le gouvernement de «maquiller son échec en Irak» et considère que «le gouvernement a changé de stratégie car l'Irak est devenu (...) une cause perdue». Le quotidien conservateur Berlingske Tidende, favorable lui à l'engagement du royaume scandinave en Irak, regrette pour sa part que «les Danois laissent les Américains derrière».
22-02
http://www.cyberpresse.ca/article/20070222/CPMONDE/70222040/1014/CPMONDE
6-2 RIA Novosti. : L'annonce du calendrier de retrait des troupes britanniques d'Irak peut signifier la scission au sein de l'alliance.
L'annonce par le premier ministre britannique Tony Blair, attendue mercredi, du calendrier de retrait des troupes britanniques d'Irak peut signifier la scission au sein de l'alliance entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, estime l'éminent politologue américain David Gergen, professeur à l'Université Harvard, ancien conseiller de quatre présidents américains : Richard Nixon, Gerald Ford, Ronald Reagan et Bill Clinton. "Si ces renseignements se confirment, ce sera la scission au sein de l'alliance", a déclaré David Gergen à la chaîne de télévision CNN après la publication à Londres d'informations, selon lesquelles Tony Blair pourrait annoncer mercredi que trois mille sur les sept mille soldats britanniques se trouvant en Irak quitteront ce pays avant la fin de 2007. "Cela signifie que la Grande-Bretagne emprunte sa propre voie, ce qui aura pour conséquence un plus grand isolement du président George Bush", a ajouté le politologue. Les changements dans les rapports entre Washington et Londres ont des raisons, a-t-il fait remarquer. "En fait, dans les relations internationales, aucune amitié n'est illimitée. Il arrive que nous n'occupions pas obligatoirement des positions communes, nous l'avons vu dans le passé dans les rapports américano-britanniques, même pendant la Seconde Guerre mondiale", a déclaré David Gergen.Source : Agence Ria-Novosti
21-02
publié par Kochab publié dans : Le monde comme il est
6-3 Pétrole contre nourriture": un Sud-Coréen condamné.
Un homme d'affaires sud-coréen a été condamné à 5 ans de prison dans le cadre du scandale "pétrole contre nourriture",( programme ‘humanitaire ‘de l'ONU largement détourné). a indiqué une source judiciaire. Il a été jugé pour pour avoir servi d'intermédiaire secret auprès de l'ONU.
L'homme d'affaires est accusé d'avoir reçu au moins deux millions de dollars pour avoir dès octobre 1992 tenter d'influencer au nom de Bagdad des contacts à l'ONU autour de la fixation des termes du programme "pétrole contre nourriture", ensuite votés par le Conseil de sécurité en 1995.
Il lui est aussi reproché de n'avoir à aucun moment déclaré officiellement aux Etats-Unis des fonctions d'agent du gouvernement irakien.
L'homme d'affaires, 71 ans, avait été en juillet reconnu coupable de complot pour avoir depuis les Etats-Unis agi au profit du gouvernement irakien dans l'application de "pétrole contre nourriture",
Le juge Denny Chin, du tribunal fédéral de Manhattan, lui a imposé la peine maximale possible. Le condamné doit aussi s'acquitter d'une amende de 15 000 dollars et verser aux Etats-Unis 1,2 million de dollars, qui seront reversés au Fonds de développement pour l'Irak (DFI) créé par le Conseil de sécurité de l'ONU en mai 2003..
(ats / 23 février 2007 )
6-4 Ammar al-Hakim arrêté par les troupes d’occupation.
Ammar al-Hakim, un fils d'Abdel-Aziz Hakim, chef du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII), , a été arrêté vendredi par les troupes US, a-t-on appris auprès de ce parti, ajoutant qu'il était détenu dans la base américaine de Kout, à 175 km au sud-est de Bagdad.
"Demain, s'il n'est pas libéré, une manifestation sera organisée à Najaf", a déclaré une source du parti.
Ammar al-Hakim est souvent présenté comme le numéro deux du parti de son père.
Le CSRII a été fondé par l'oncle d'Ammar al-Hakim, Mohammed Bakr al-Hakim en 1982, à Téhéran. Mohammed Bakr al-Hakim avait été tué dans un attentat à la voiture piégée, attribué à Al-Qaïda, le 29 août 2003 à Najaf.
Bien qu'accusé de maintenir des liens avec Téhéran, et de disposer d'une branche armée, les Brigades de Badr,le CSRII est considéré comme "modéré" sur la scène politique irakienne.
Abdel-Haziz Hakim a notamment été reçu à la Maison Blanche le 4 décembre.
Il s'était, après cet entretien, déclaré opposé à un retrait immédiat des troupes américaines.
Selon un haut responsable militaire américain, cet homme n'était autre que le plus haut gradé en charge des opérations de la Force Al-Qods des Gardiens de la révolution iranienne..
(afp- 23-02-17h18)
7 Dossier & Point de vue
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information
7-1 Dossier de l’Associated Press :: Près de 800 sous-traitants de l'armée américaine tués en Irak.
Ils assurent la protection des convois militaires ou gardent des bâtiments ou font l’intendance...
Les sous-traitants civils employés par le Pentagone sont presque aussi nombreux que les soldats américains en Irak et près de 800 d'entre eux y ont trouvé la mort.
Les chiffres obtenus par l'Associated Press montrent que le bilan officiel américain présenté ne recouvre qu'une partie de la réalité. A la fin de l'année dernière, le département américain du Travail, qui répond aux demandes d'indemnisation, avait en effet enregistré 769 morts et 3.367 blessés chez les employés civils.
Pourtant, ces morts ne font pas l'objet de la même communication que celles des soldats. "C'est un autre des coûts cachés de la guerre", commente Thomas Houle, un ancien réserviste de l'armée de l'air qui a perdu son beau-frère en Irak où celui-ci conduisait un camion. "C'est presque un manque de respect que cela ne reçoive pas la même publicité et de respect que la mort d'un soldat."
L'armée américaine a mené en Irak un mouvement d'externalisation sans précédent, ce qui se traduit par la présence dans le pays de 120.000 employés civils en plus des 135.000 soldats.
Il est impossible de connaître le nombre d'Américains engagés par les sous-traitants, souvent de grandes entreprises comme Halliburton, Blackwater ou Wackenhut.
"Avant, les militaires prenaient tout en charge. On avait des cuisiniers, on avait des gens pour gérer les lieux de détente. Mais ce ne sont pas les compétences de base dont vous avez besoin pour mener une guerre", explique le général Neil Dial, directeur adjoint chargé du renseignement au commandement central américain.
Sur le terrain, militaires et sous-traitants remplissent souvent exactement les mêmes missions et les combattants irakiens font peu de différence entre les uns et les autres.
D'autant que les sous-traitants sont souvent d'anciens soldats américains qui rempilent en Irak après la fin de leur mission pour l'armée.
Les sous-traitants sont largement payés pour les risques qu'ils prennent, jusqu'à 100.000 dollars (75.000 euros) par an. C'est à peu près six fois plus qu'un soldat de seconde classe américain, qui sera chargé à peu près des mêmes tâches, comme conduire un camion.
Au début de la guerre, en mars 2003, la très grande majorité des pertes étaient militaires. Mais depuis, les contractants civils sont arrivés en Irak et ont payé un tribut de plus en plus lourd aux violences.
AP-24-02
7-2 Dossier de l’Associated Press : Guerre en Irak: le sacrifice de l'Amérique profonde.
L'Amérique profonde, celle des petites villes souvent sinistrées économiquement, paie un prix élevé à la guerre en Irak: un grand nombre de soldats américains tués depuis l'invasion de 2003 sont en effet originaires de ces localités.
Habitant de McKeesport, dans le nord-est des Etats-Unis, Edward Carman, voyait dans l'armée une chance pour son avenir, un moyen de quitter cette petite ville de tradition sidérurgique, située près de Pittsburgh.
Il est mort en Irak il y a trois ans à l'âge de 27 ans. Ce jeune père, qui avait économisé pour se payer des études supérieures, avait une fiancée et deux enfants, dont un bébé qu'il n'a jamais vu. Dans un élan de solidarité, les voisins du camp de caravanes où vit sa mère ont collecté pour elle 400 dollars (304 euros).
Près de la moitié des soldats américains tués depuis 2003 en Irak venaient de villes de moins de 25.000 habitants, comme McKeesport, et environ 20% de localités de moins de 5.000 âmes, montre une étude de l'Associated Press.
Beaucoup de ces villes sont pauvres. Les trois quarts des GIs tués en Irak viennent de localités dont le revenu par habitant est inférieur à la moyenne nationale. Certaines sont de vieilles villes industrielles comme McKeesport, où était jadis basée une entreprise sidérurgique qui employait à son heure de gloire 8.000 personnes. Aujourd'hui le revenu moyen s'établit à seulement 60% de la moyenne nationale dans cette ville, où un habitant sur huit vit sous le seuil de pauvreté.
Selon le critère du nombre de morts par habitants, ce sont surtout les Etats avec une forte population rurale qui ont le plus souffert. Le Vermont, le Dakota du Sud, l'Alaska, le Dakota du Nord, le Nebraska, le Wyoming, le Delaware, le Montana, la Louisiane et l'Oregon arrivent en tête de liste. William O'Hare, de l'Institut Carsey de l'université du New Hampshire, évoque une "injustice fondamentale", en référence au nombre de GIs tués originaires de zones rurales.
Les difficultés économiques sont un des facteurs qui expliquent le taux de recrutement plus élevé de l'armée dans les campagnes. De 1997 à 2003, 1,5 million de travailleurs ruraux ont perdu leur emploi en raison de changements dans des secteurs qui les employaient traditionnellement, selon l'Institut Carsey.
Dans un millier de petites villes à travers le pays, des amis, des parents ont appris la mort d'un proche en Irak. Des deuils ressentis avec plus d'acuité que dans les grandes villes, où les habitants se connaissent moins.
La mort n'est pas le seul tribu payé par ces localités. Des entrepreneurs ont souvent perdu leur entreprise après avoir été mobilisés dans la garde nationale et les réservistes, souligne le sénateur Jon Tester.
Une autre injustice soulevée par le député Bart Stupak concerne le rapatriement des corps, dont le Pentagone n'assure le transport que jusqu'à l'aéroport principal le plus proche. L'élu propose une loi qui exigerait que la dépouille soit acheminée jusqu'à l'aéroport civil ou militaire choisi par la famille.
Le soutien à la guerre est en fort recul dans les zones rurales depuis trois ans. Selon des sondages AP-Ipsos, 73% des habitants de ces régions jugeaient en 2004 que la guerre était la bonne décision, contre 39% aujourd'hui.
Joanna Hawthorne, la mère du GI de McKeesport mort en Irak, est amère. Elle estime que l'armée a attiré son fils avec des promesses d'argent et l'a envoyé à la guerre sur la base d'un mensonge. Lorsqu'il est mort en 2004, l'armée a donné 4.000 dollars (3.000 euros) pour ses funérailles, une somme loin de payer la facture, s'élevant à 14.000 dollars (10.600 euros). Les pompes funèbres ont fait un geste, acceptant d'annuler le reste de la note.
AP
7-3 Point de vue de Kate Randall Les soldats américains terrorisent Bagdad avec l’opération « Respect de la loi »
Des milliers de soldats américains sont allés de maison en maison dans des quartiers principalement chiites du nord-est de Bagdad le 13 février au cours de la première phase de l’opération « Respect de la loi », le plan d’intensification des combats annoncé par l’administration Bush le 10 janvier. Ce plan prévoit le déploiement de troupes de combat supplémentaires, soit 21 500 soldats, pour la plus grande partie dans la capitale irakienne. Il faudra encore un nombre comparable de soldats américains pour assurer le soutien de l’opération. Un supplément de soldats kurdes et irakiens fut aussi envoyé en renfort depuis d’autres régions du pays. Au moins 3000 soldats américains et 2000 soldats irakiens sont déjà arrivés dans la capitale. Toutes les troupes supplémentaires devraient être arrivées à Bagdad d’ici le mois de mai. Le but de l’opération « Respect de la loi » est de pénétrer partout à Bagdad dans les bastions de la résistance, d’arrêter ou de tuer les ‘insurgé’s et d’occuper des quartiers entiers de la capitale. Cette intensification fait partie d’un effort plus général de la part de l’impérialisme américain pour étendre sa domination à tout le Moyen-Orient. Les Etats-Unis ont déjà deux porte-avions qui ont chacun leur flotte de soutien, stationnés dans le golfe Persique, la plus importante présence militaire américaine depuis 2003. Des missiles Patriot ont déjà été positionnés dans d’autres Etats du Golfe alors que les Etats-Unis intensifient leurs préparatifs pour une attaque militaire de l’Iran. Lundi dernier, trois véhicules piégés ont explosé au cours d’un attentat-suicide près d’un poste de police irakien servant de caserne américaine à Tarminya, 40 kilomètres au nord de Bagdad, tuant deux soldats américains et huit policiers irakiens. L’armée américaine a également confirmé que dix-sept soldats américains avaient été blessés dans ce qu’elle appela une « attaque coordonnée ». On peut s’attendre à ce que les attaques de camps vulnérables en réponse à l’opération de contre-insurrection américaine aillent en augmentant, entraînant la mort de plus de soldats américains.
La vaste majorité des Irakiens voient l’armée américaine comme un ennemi et un occupant. Des sondages récents montrent que la majorité des Irakiens croient que tuer des soldats américains est justifié. Malgré ces faits bien connus, le gouvernement Bush et les médias américains complaisants présentent l’opération comme une tentative désintéressée de protéger le peuple irakien de ceux qu’ils qualifient souvent de « forces anti-irakiennes ». La prémisse absurde de cette affirmation est que l’armée américaine, qui est en fin de compte responsable de la mort de centaine de milliers d’Irakiens, est « pro-iraquienne » alors que les Irakiens résistant à la conquête coloniale de leur pays et s’opposant au gouvernement fantoche soutenu par les Etats-Unis sont eux, par définition, des criminels et des terroristes. Alors qu’au cours de cette opération de contre-insurrection des milliers de soldats prennent d’assaut des quartiers entiers de Bagdad avec l’appui des avions de chasse, on peut entendre dans toute la capitale des explosions assourdissantes. Les forces américaines ont installé de petits camps au milieu des quartiers occupés et elles y restent stationnées plutôt que de retourner dans leurs casernes fortifiées de la « zone verte » ou d’ailleurs. De nouveaux points de contrôle ont été établis dans toute la ville; on y fouille les gens fusil pointé sur eux. Les voitures et les motos y sont passées au peigne fin. L’armée américaine a annoncé au deuxième jour de l’opération qu’elle avait dégagé plusieurs secteurs de la capitale grâce à des « perquisitions visant à obtenir des renseignements ». Dans le sud de l’Irak, les forces britanniques et américaines ont fermé deux routes menant en Iran, bloquant le passage de la frontière avec de grands containers. Ils ont augmenté le nombre de patrouilles le long des côtes pour surveiller le trafic maritime vers le sud de l’Irak. Bassorah, la deuxième ville d’Irak, a été encerclée et des points de contrôle érigés au cours d’une opération dont les Britanniques ont dit qu’elle durerait 72 heures. Les forces de sécurité ont bloqué Sadr City se préparant à un assaut majeur de ce quartier densément peuplé de Bagdad qui est un centre de soutien à l’Armée du Madhi de l’imam antiaméricain Moqtada al-Sadr. Haidar Karam, un habitant de Bagdad, a décrit au Los Angeles Times comment environ 50 soldats sont soudainement apparus et ont encerclé son quartier, à Shaab, au nord-est de la ville. Environ un quart d’heure plus tard, une demi-douzaine de « Humvees » sont arrivés et les tireurs d'élite américains ont pris position sur les toits. Des soldats ont empêché les voitures de bouger. L’armée américaine aurait capturé seize suspectes et saisi trois fusils kalachnikovs dans ce quartier .Le quartier de Dora, a également été frappé parmi les premiers, les troupes américaines prenant pour cible Abou Dissheer, une enclave chiite. Avec des Humvees et des véhicules blindés protégés par l’aviation, les soldats américains ont lancé des grenades à « effet spécial » avant de défoncer les portes et de fouiller les maisons à la recherche d’insurgés. Le Los Angeles Times a rapporté qu’à Sadiya, un quartier avoisinant, un soldat irakien a fouillé une maison à la recherche d’armes, et harcelant une septuagénaire dit à celle-ci : « Allez, grand-mère, où sont tes grenades autopropulsées ou tes engins explosifs ? » Des colonnes de véhicules SUV banalisés remplis d’agents de sécurité masqués ont circulé dans le district de Yarmouk au centre-ville, pointant des fusils d’assaut sur les automobilistes. Des camionnettes de la police, sur lesquelles on avait ajouté des plaques blindées rudimentaires, patrouillaient dans les rues. Les responsables américains n’ont pas fait connaître d’estimation du nombre total d’arrestations et de décès dans cette opération. Samedi, la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice a fait une visite surprise d’une demi-journée à Bagdad pour souligner la détermination de l’administration Bush à mener à terme l’opération contre l’opposition populaire aux Etats-Unis et en dépit d’une résolution non exécutoire votée le jour précédent par la Chambre des représentants et s’opposant à l’intensification des combats. Sa visite avait aussi pour but de faire pression sur le gouvernement irakien du premier ministre Nouri al-Maliki. « Ce qui est vraiment important, c’est de savoir comment les Irakiens vont profiter de la marge de manoeuvre que cette opération pourrait leur donner », a-t-elle affirmé lors d’un discours de dix minutes prononcé depuis la « zone verte » hautement fortifiée. Parmi ceux qui ont assisté au bref discours de Rice se trouvaient Maliki, le président Jalal Talabani, et le vice-président Tariq Hashimi, Les Etats-Unis exigent depuis longtemps de Maliki qu’il s’oppose à l’Armée du Mahdi et à Al-Sadr, même si le pouvoir chancelant du premier ministre dépend du soutien de ceux-ci. Rice a répété les avertissements de l’administration selon lesquels l’« intensification des combats » allait faire augmenter le carnage. « De mauvais jours attendent le plan de sécurité de Bagdad quand la violence non pas diminuera, mais augmentera », a-t-elle déclarée Même si lors des premiers jours de l’opération la violence sectaire et les décès semblaient avoir diminué, dès dimanche, le nombre de morts s’était à nouveau rapproché de la centaine journalière auxquels les habitants de Bagdad ont dû s’habituer. Ce jour-là, trois voitures piégées ont explosé dans des zones à majorité chiite de la ville, tuant au moins 67 personnes et en blessant plus de 120 autres. L’augmentation de la violence avait été précédée d’une vidéoconférence avec le président Bush, vendredi dernier, au cours de laquelle le premier ministre Maliki a qualifié les premiers jours de l’opération de « brillant succès ». Depuis l’invasion américaine, environ 2 millions d’Irakiens ont quitté le pays et 1,7 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays. L’Organisation internationale pour la migration a rapporté vendredi dernier que l’on pouvait s’attendre à ce qu’un million d’Irakiens de plus quitte le pays d’ici la fin de 2007 en raison de la violence incessante et de la catastrophe économique et sociale causée par l’occupation américaine. Les médias américains n’ont pratiquement pas publié d’informations sur les actions de l’armée américaine au cours de l’opération « Respect de la loi ». Les grands médias et l’administration Bush sont complices dans la dissimulation au peuple américain de la véritable nature de cette opération. Néanmoins, des sections de l’élite dirigeante américaine s’inquiètent fortement de la politique de l’administration Bush. Plus tôt ce mois-ci, le Conseil des relations étrangères a publié un dossier politique intitulé : « Après l’intensification : pour un désengagement de l’armée américaine de l’Irak ». Ce dossier faisait remarquer que l’intervention des Etats-Unis en Irak avait « provoqué l’effondrement de l’Etat irakien, plongé le pays dans une guerre civile qui a causé la mort de dizaines de milliers de civils irakiens, détruit les infrastructures déjà déficientes du pays, et a incité les violences sectaires qui menacent de s’étendre à l’ensemble du Moyen-Orient. » Les auteurs ajoutaient : « La crise échappe déjà au contrôle de Washington. Les résultats des élections législatives démontrent que le soutien du public pour la présente stratégie n’est plus le même. Les Etats-Unis n’ont ni les ressources militaires, ni l’appui politique dans le pays et internationalement pour maîtriser la situation. » Le principal facteur permettant à la cabale guerrière qui entoure Bush de poursuivre sa politique irresponsable et incendiaire est la lâcheté et la complicité du Parti démocrate. Les démocrates les plus en vue, même lorsqu’ils critiquent « l’intensification » de Bush d’un point de vue tactique, déclarent régulièrement leur « soutien pour les troupes » et leur opposition à un arrêt du financement de la guerre.
Kate Randall23 Février 2007Sources WSWS
Posté par Adriana Evangelizt
8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
8-1 Selon « Le Monde », l’Iran a déjà attaqué les États-Unis.
Dans un contexte où Washington s’invente des justifications pour agresser l’Iran, Le Monde titre son édition du 28 janvier 2007 : « Irak, Afghanistan : les États-Unis s’efforcent de contre-attaquer ». D’où l’on peut déduire que, selon le quotidien français, l’Irak et l’Afghanistan sont des provinces états-uniennes qui ont été attaquées.
Le sous-titre précise : « Escalade : l’armée américaine a ordre de capturer ou de tuer les agents iraniens sur le sol irakien ». Cette précision permet de conclure que l’Iran a attaqué la province US d’Irak.
Cette situation est très grave. On apprend en effet en page intérieure qu’« environ 150 officiers de renseignement [iraniens], plus des membres du commandement des Gardiens de la Révolution et de l’unité Al-Qods » s’en prennent aux 130 000 soldats de la Coalition et aux 45 000 mercenaires qui les assistent. Bigre !
Washington est donc bien en droit de « contre-attaquer ».
9 Annexes
9 -1 La Maison aux cinq côtés et le dollar.
Le plus gros propriétaire foncier de la planète, avec ses quelques 2,8 millions de km2 sur son territoire national et près de 30 à travers le monde est le Pentagone.Il employait en 2005 1,8 millions de personnes dans le monde, avec en plus 473 000 civils au sein du Département de la Défense et près de 200 000 salariés locaux.
Cette machinerie dispose officiellement de 737 bases militaires, mais nul ne sait leur nombre exact, pas même au sein de l'administration du Pentagone elle-même, tant se sont multipliées ces dernières années des bases censées demeurées secrètes. Celle édifiée au Kosovo en 1999 par Kellog Brown and Roots, filiale de Harriburton, n'est pas mentionnée dans le registre officiel. 5000 soldats stationnent le long de la frontière avec l'Irak en Jordanie dans la plus complète dénégation du gouvernement local de même que la Jordanie est une destination importante des prisonniers faits par les USA pour être torturés pour le compte de la CIA. Des centaines de sites de dépôt d'armes nucléaires de dissuasion ou de relais de communication, des douzaines de bateaux et de sous-marins sont autant de noeuds non divulgués du réseau de l'hégémonie militaire US. Ne citons que les bases en Afghanistan, en Israël, au Kyrgyzstan, au Qataren Ouzbekistan et les colossales structures construites en Irak.Depuis 2002, une nouvelle stratégie de défense fut définie avec l'ambition de mener de front deux guerres simultanément et depuis à chaque occasion, a été répétée qu'avait cours la plus grande restructuration militaire depuis 1945 avec déploiement d'une force plus flexible et plus agile avec réintégration des deux divisions l'une de blindés l'autre de fantassins en Allemagne dès 2007-2008.La fin de la prétendue guerre Froide avec l'effondrement soviétique n'allait pas laisser inemployées des ressources aussi abondantes qui ne demandent qu'à croître pour elles-mêmes.Un tel dispositif guerrier aussi monstrueusement hypertrophié outre qu'il sécrète ses propres hormones de croissance indépendamment de tout intérêt stratégique global, comme il se doit pour toute bureaucratie qui se respecte, a la prétention d'interdire toute menace aux intérêts US, économiques s'entend.L'hégémonie du dollar doit restée incontestable.Un autre type de guerre pour assurer cette domination, absolument injustifiée de nos jours car les USA ne sont plus les créanciers de l'après Worl War II du monde mais bien le plus gargantuesque et insolvable débiteur de la planète se prépare à l'abri des bruits de botte qui résonnent autour de l'Iran.Une audition devant le sénat s'est tenue fin janvier avec comme principal rapporteur de la toute nouvelle majorité Démocrate Christopher Dood et témoin le 74ème secrétaire au Trésor Hank Paulson. Elle concernait la politique du taux de change monétaire et le dialogue économique USA-Chine.Depuis que le double déficit, budgétaire et du commerce, a atteint des sommets plus qu'himalayens, les responsables des Finances US veulent faire payer aux Chinois leurs erreurs économiques, et font pression sur le gouvernement chinois pour relever le taux de change de leur monnaie.Le Yuan est une valeur qui ne s'échange pas sur le marché monétaire mondial, et donc est peu sensible aux attaques anti-spéculatives ou spéculatives extérieures.L'intervention du Démocrate Dodd a lié la faible évaluation de la monnaie chinoise aux pertes d'emplois à l'intérieur des USA, plus de 3 millions depuis 2001, et la chute du revenu moyen étasunien de 1300 dollars depuis cette même date avec une aggravation de la disparité dans les revenus.Le plus élémentaire est de s'apercevoir que les firmes multinationales ne suppriment pas des emplois, elles les déplacent, là où ils sont moins chers pour leur plus grand profit. Dodd peut se sentir assailli d'angoisse existentielle pour la sécurité de sa chère patrie quand les usines d'armement fabriquent des pièces "sensibles" en Chine et en Inde, la loi du capitalisme financier prime.L'erreur seconde et pas secondaire consiste à faire croire maîtriser les taux de change parviendrait à résoudre le déficit commercial étasunien.Or l'un des moyens de manipuler les taux de change pour un État est le jeu qu'il pratique avec les taux d'intérêt directeurs édictés par la Banque Centrale du pays concerné, ce taux est évalué surtout en fonction des phobies des décideurs par rapport à l'inflation et est une décision hautement politique. Le grand manipulateur de son taux de change par le biais du taux d'intérêt est bien le gouvernement étasunien, condamnant l'Europe avec sa valeur de l'euro à 1,30 $ à un grand risque de déflation.Mais dire pour Dodd et Paulson que le Riminbi est sous-évalué de 15 à 40% revient à vouloir faire fondre le déficit commercial étasunien avec la Chine de 40% au détriment des salariés chinois qui n'ont déjà que des sous-salaires.En 2006, le surplus commercial chinois s'est accru de 75% à 177,5 milliards de US$ avec PIB qui a connu une croissance de 10,7% le plus faible taux en 11 années.Les réserves en devises excèdent les 1000 milliards de US $ surpassant de loin la fonction de trésorier traditionnellement tenu par le Japon.C'est de ces données que vont discuter les membres du G7, affûtant leurs armes de destruction massive financières pour faire reculer la puissance émergente.Tant que le privilège exorbitant du dollar imposé comme monnaie d'échange international demeurera, le Trésor financera et perpétuera les déficits en imprimant cette future monnaie de singe. Les Chinois continueront à fabriquer pour peu cher des chaussures et les exporter pour acheter des Boeing qui continuent d'être vendus très cher.Le poids de la Chine dans le déficit commercial US n'est que de 8%, contre 27% pour l'Europe.Mais c'est la Chine qui sera visée.Et l'Iran.Convergence des Causes21 février 2007